Instagram en 2024 : 5 stratégies puissantes pour (vraiment) développer votre compte
Vous regardez votre compte Instagram et une pensée vous traverse : ‘c’est trop tard’. Le jeu semble saturé, l’algorithme, une bête indomptable, et vous avez l’impression d’avoir manqué le coche il y a des années. C’est une sensation que beaucoup d’entrepreneurs ressentent. On nous dit qu’il ‘fallait se lancer il y a 3 ans’. Et si je vous disais que cette idée est l’un des plus grands mythes qui freinent votre croissance ? Je m’appelle Aline Bartoli, je suis coach business, et Instagram, c’est mon terrain de jeu principal. Avec une communauté qui avoisine les 50 000 abonnés, j’ai appris une chose essentielle : il n’est jamais trop tard, mais les règles du jeu ont changé. Oubliez les conseils éculés comme ‘publier régulièrement’. Bien sûr que c’est important, mais ce n’est que la partie émergée de l’iceberg.
Dans l’épisode 76 du Podcast du Marketing, j’ai eu le plaisir d’échanger avec Estelle Ballot sur ce qui fonctionne VRAIMENT aujourd’hui pour se démarquer. Nous avons plongé au cœur des mécanismes qui transforment un compte stagnant en une communauté vibrante et engagée. Le secret ne réside pas dans une formule magique, mais dans une approche stratégique, humaine et profondément ancrée dans les réalités de notre époque. Si vous êtes prêt à sortir vos stylos et à appliquer des conseils concrets qui vont au-delà de la surface, vous êtes au bon endroit. Nous allons décortiquer ensemble cinq piliers fondamentaux pour faire décoller votre compte. Préparez-vous, car nous allons bien plus loin que la simple création de jolis posts. Nous allons parler de psychologie, de sociologie, et de stratégies proactives pour aller chercher votre succès ‘par la peau des fesses’. C’est parti !
Pilier 1 : Diversifier les formats pour séduire l’algorithme et captiver votre audience
Le premier réflexe sur Instagram est souvent de se concentrer sur le format historique : la photo unique, le post simple. Pourtant, la plateforme a énormément évolué. La considérer encore comme une simple galerie photo, c’est comme utiliser un smartphone dernier cri uniquement pour passer des appels. Vous passez à côté de 90% de son potentiel. L’algorithme d’Instagram a un objectif principal : garder les utilisateurs le plus longtemps possible sur l’application. Par conséquent, il va logiquement récompenser les créateurs qui l’aident à atteindre cet objectif. Comment ? En utilisant la panoplie d’outils et de formats mis à leur disposition.
Comme je l’expliquais à Estelle, la théorie est simple :
‘sur une plateforme, plus tu vas utiliser les formats qui sont à ta disposition sur la plateforme, plus la plateforme va te mettre en avant d’un point de vue algorithmique parce qu’elle aime le fait que tu exploites tout le potentiel’.
C’est une règle de base sur n’importe quel réseau social. Pensez-y : les posts simples, les carrousels, les vidéos courtes, les IGTV, les lives, les Reels, et bien sûr les stories… Chacun de ces formats répond à un besoin différent de l’utilisateur et offre une manière unique de consommer du contenu. En les variant, vous ne faites pas seulement plaisir à l’algorithme, vous multipliez aussi les chances de toucher différentes segments de votre audience. Certains préfèrent la densité d’information d’un carrousel, d’autres l’énergie rapide d’un Reel, d’autres encore l’authenticité d’un live. Ignorer cette diversité, c’est choisir de ne parler qu’à une petite fraction de votre communauté potentielle et de laisser une immense opportunité de visibilité sur la table.
Au-delà du post classique : le pouvoir des carrousels et des Reels
Parmi cette multitude de formats, deux se démarquent particulièrement par leur efficacité actuelle : les carrousels et les Reels. Le carrousel, ce format de diapositives à faire défiler, est une véritable mine d’or pour l’engagement. Pourquoi ? D’abord, il augmente le ‘dwell time’, le temps passé sur votre publication. Chaque seconde qu’un utilisateur passe à ‘slider’ vos images envoie un signal positif à l’algorithme. Ensuite, il permet de délivrer une quantité d’informations bien plus importante qu’un post simple. Vous pouvez créer des mini-guides, des tutoriels, des listes, des avant/après… C’est un format parfait pour le contenu éducatif à forte valeur ajoutée, ce qui nous amènera à notre deuxième pilier sur le contenu ‘enregistrable’.
Ensuite, il y a les Reels. C’est le format que beaucoup redoutent, car il semble demander plus de créativité ou de temps. Pourtant, c’est aujourd’hui le levier de croissance organique le plus puissant sur la plateforme. Instagram continue de les pousser massivement pour concurrencer TikTok. Publier un Reel, c’est s’offrir une chance d’être exposé à une audience bien plus large que vos seuls abonnés. Il faut dédramatiser leur création : un Reel n’est pas forcément une danse ou une chorégraphie complexe. Il peut s’agir d’un conseil rapide face caméra, d’une démonstration de produit en accéléré, ou du partage d’une astuce sur un fond musical tendance. Le retour sur investissement en termes de visibilité est souvent incomparable.
Comment choisir ses formats sans s’épuiser ? La clé du plaisir et de la pertinence
Face à cette liste, l’écueil principal est le sentiment de submersion. ‘Dois-je tout faire, tout le temps ?’ La réponse est un non catégorique. La théorie est une chose, la pratique en est une autre. Tenter de produire un Reel par jour, trois carrousels par semaine et un live hebdomadaire est la meilleure recette pour le burn-out. La vraie stratégie est double : choisir les formats qui vous plaisent et ceux qui résonnent avec votre audience. Comme je le disais,
‘mon conseil numéro 1 c’est vraiment de nous choisir les formats qui nous plaisent et dans lesquels on se sent le plus à l’aise. Et de voir également les formats qui résonnent le plus avec notre audience’.
Si vous détestez la vidéo, ne vous forcez pas à faire des Reels quotidiens. Votre manque d’enthousiasme se ressentira. Commencez peut-être par des carrousels, où vous êtes plus à l’aise. La régularité et la persévérance sur les formats que vous maîtrisez seront toujours plus payantes qu’une production éparse et forcée sur tous les fronts. L’idéal est de trouver un équilibre : ayez 1 ou 2 formats de prédilection que vous produisez régulièrement, et saupoudrez votre stratégie avec d’autres formats de temps en temps pour expérimenter et satisfaire l’algorithme.
Le passage au pilier suivant est donc naturel. Une fois que vous avez choisi les bons contenants (les formats), il faut s’assurer que le contenu à l’intérieur soit d’une qualité irrésistible. Car un Reel techniquement parfait avec un message creux ne vous mènera nulle part. C’est là qu’intervient la notion de contenu ‘magnétique’.
Pilier 2 : Créer du contenu magnétique, la nouvelle règle d’or du ‘partageable’ et de ‘l’enregistrable’
Pendant des années, la quête sur Instagram était celle des likes et des commentaires. Ces indicateurs, bien que toujours visibles, ont perdu leur place de roi. L’algorithme a mûri. Il ne se contente plus de mesurer si un contenu est ‘aimé’, il cherche à savoir s’il est ‘utile’ ou ‘impactant’. Deux nouvelles métriques sont devenues les signaux les plus puissants pour l’algorithme : les partages (shareable) et les enregistrements (savable). Comprendre cette nuance est absolument crucial pour votre stratégie de contenu.
Un ‘like’ est un acte passif, un simple pouce en l’air au détour d’un scroll. Un enregistrement, en revanche, est un acte délibéré. L’utilisateur se dit : ‘Ce contenu est tellement précieux que je dois le sauvegarder pour y revenir plus tard’. C’est le signal ultime de la valeur ajoutée. Un partage, c’est encore autre chose : l’utilisateur estime que votre contenu est si pertinent qu’il mérite d’être montré à sa propre communauté, engageant ainsi sa réputation.
‘Aujourd’hui l’algorithme va regarder le nombre d’enregistrement d’un post et le nom et le nombre de partage […] ce contenu est tellement précieux et tellement à forte valeur ajoutée que la personne elle l’a même enregistré pour y revenir plus tard et donc je vais le proposer à plus de monde’.
C’est ce raisonnement qu’il faut intégrer. Chaque post que vous créez devrait être pensé avec cette question en tête : ‘Est-ce que quelqu’un voudrait enregistrer ou partager ça ?’.
Comment créer du contenu que votre audience voudra collectionner ?
Pour générer des enregistrements, votre contenu doit être pratique, utile et directement applicable. Il doit résoudre un problème, enseigner quelque chose ou fournir une ressource précieuse. Voici quelques exemples concrets de contenus à fort potentiel d’enregistrement :
- Les listes et checklists : ‘Les 7 erreurs à éviter pour…’, ‘La checklist en 10 points avant de lancer…’. C’est un format facile à consommer et que l’on veut garder sous la main. Les carrousels sont parfaits pour cela.
- Les tutoriels et mini-guides : Un carrousel expliquant pas à pas comment réaliser une tâche, ou un Reel montrant une astuce technique.
- Les ressources compilées : ‘Mes 5 outils préférés pour…’, ‘Les 3 livres qui ont changé ma vision du…’.
- Les citations inspirantes et les ‘aide-mémoire’ : Un post simple avec une phrase percutante ou un concept clé que les gens voudront relire pour se motiver.
Le but est de créer des ‘pépites’ de valeur que votre audience perçoit comme des outils à conserver dans leur bibliothèque numérique personnelle.
L’art de créer des publications qui se propagent toutes seules
Le contenu partageable joue sur un autre levier psychologique : l’identification, l’émotion et l’affirmation de soi. Les gens partagent ce qui les fait rire, ce qui les indigne, ce qui confirme leurs propres croyances ou ce qui les fait paraître intelligents ou ‘dans le coup’ aux yeux de leur réseau. Pour encourager le partage, vous pouvez créer :
- Du contenu humoristique et relatable : Les fameux ‘mèmes’ qui décrivent une situation que tout le monde dans votre niche a vécue. L’identification est immédiate et le partage devient un réflexe.
- Des prises de position fortes : Un post qui défend une opinion à contre-courant dans votre secteur. Cela va cliver, mais ceux qui sont d’accord avec vous le partageront avec ferveur pour appuyer leur propre point de vue.
- Du contenu inspirant et aspirationnel : Le récit d’une réussite, le partage d’une leçon de vie, qui donne envie aux autres de dire ‘Voilà ce qui me motive !’.
- Des infographies ou des données clés : Un contenu qui résume une information complexe de manière visuelle et percutante. Les gens adorent partager des ‘smart content’ pour éduquer leur propre audience.
En combinant intelligemment contenus ‘enregistrables’ et ‘partageables’, vous envoyez des signaux extrêmement positifs à l’algorithme, ce qui va naturellement amplifier votre portée.
Maintenant que nous avons défini le ‘quoi’ (le type de contenu) et le ‘comment’ (les formats), il est temps de s’intéresser au ‘qui’. Car derrière chaque compte à succès, il y a une personnalité. Et c’est là qu’intervient l’équilibre délicat entre le professionnel et le personnel.
Pilier 3 : L’authenticité stratégique, ou l’art maîtrisé du ‘faux perso’ pour créer un lien indestructible
Nous vivons une époque où la frontière entre la vie professionnelle et la vie personnelle est devenue de plus en plus poreuse, un phénomène largement accéléré par les confinements et le télétravail. Sur les réseaux sociaux, cela se traduit par une attente forte de la part des audiences : on ne veut plus seulement suivre des marques ou des experts, on veut suivre des humains. On veut connaître les coulisses, les doutes, les petites victoires, ce qui rend la personne derrière le compte réelle et attachante. Ignorer cette tendance, c’est rester une façade froide et distante, et se priver du levier de connexion le plus puissant qui soit : l’authenticité.
Cependant, ‘être authentique’ ne signifie pas tout déballer sans filtre. C’est là que j’introduis un concept que j’appelle le ‘faux perso’. Le terme peut sembler péjoratif, mais l’idée est simple et saine.
‘L’idée c’est de pas s’inventer une vie ni de mentir, mais juste de choisir qu’est-ce qu’on révèle et qu’est-ce qu’on ne révèle pas’.
Il s’agit d’une démarche consciente et stratégique où vous décidez quelles facettes de votre personnalité et de votre vie vous souhaitez partager pour humaniser votre marque, tout en protégeant farouchement votre jardin secret. C’est donner aux gens la sensation d’entrer dans votre univers, mais c’est vous qui gardez les clés de la porte et qui décidez quelles pièces leur faire visiter.
Définir ses propres règles du jeu : que montrer et que garder pour soi ?
La première étape pour mettre en place son ‘faux perso’ est une introspection. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise règle, seulement les vôtres. Prenez une feuille et tracez deux colonnes. Dans la première, listez les sujets ‘publics’ : les aspects de votre vie que vous êtes à l’aise de partager. Cela peut être votre routine matinale, votre passion pour le café, les défis de l’entrepreneuriat, votre espace de travail, votre animal de compagnie, un hobby… Dans la seconde colonne, listez les sujets ‘privés’, votre sanctuaire. Pour moi, par exemple, c’est très clair :
‘ma vie amoureuse et ma vie sociale avec mes amis n’est jamais partagée sur les réseaux’.
Pour d’autres, ce seront leurs enfants, leur lieu d’habitation, leurs opinions politiques… L’important est que ces limites soient claires pour vous-même. Cette clarté vous libérera de l’angoisse du ‘qu’est-ce que je peux poster ?’ et vous permettra de partager avec confiance et sérénité. Vous n’êtes pas obligé de montrer votre visage si vous n’êtes pas à l’aise, vous pouvez partager les coulisses de votre travail, vos inspirations, ou des anecdotes écrites. L’essentiel est de laisser transparaître l’humain derrière le professionnel.
Le storytelling du quotidien : transformer le banal en contenu de connexion
Une fois vos limites établies, la magie opère dans votre capacité à transformer des éléments apparemment banals de votre quotidien ‘public’ en points de connexion. Un colis que vous recevez peut devenir une story sur l’excitation de découvrir un nouvel outil pour votre business. Votre café du matin peut être le prétexte pour partager votre ‘mantra’ de la journée. Un échec ou une frustration peut se transformer en un post vulnérable sur les réalités de l’entrepreneuriat, créant une vague d’empathie et de soutien. Le but n’est pas de raconter votre vie pour raconter votre vie, mais d’utiliser ces petites touches de réel pour illustrer vos valeurs, votre personnalité et votre expertise de manière incarnée. C’est ce qui transforme des abonnés en une véritable communauté qui ne vous suit plus seulement pour ce que vous faites, mais pour qui vous êtes.
Cette connexion humaine est d’autant plus importante qu’elle s’inscrit dans un contexte social plus large. Notre manière de communiquer doit aussi refléter l’air du temps, les émotions collectives qui animent la société. C’est notre quatrième pilier.
Pilier 4 : Surfer sur l’air du temps en intégrant humour et nostalgie à votre stratégie
Un compte Instagram n’existe pas dans une bulle. Il est le reflet de son créateur, mais aussi de la société dans laquelle il évolue. Être un bon créateur de contenu, c’est aussi être un bon observateur des tendances de fond, des émotions collectives et des besoins psychologiques de son époque. En ce moment, deux courants majeurs traversent notre société, particulièrement marqués par les années de crise que nous avons traversées : un besoin criant de légèreté et d’évasion, et une quête de réconfort dans le passé. Ces deux tendances, l’humour et la nostalgie, sont des leviers émotionnels extraordinairement puissants pour votre contenu.
Comme je le soulignais, on observe deux phénomènes sociétaux majeurs. Le premier, c’est
‘le besoin de s’évader, de rigoler, de se déconnecter un petit peu de la réalité qui est pas toujours très rose’.
Les gens sont fatigués de la solennité et du discours corporate lisse. Ils veulent rire, se détendre. C’est pourquoi les contenus humoristiques, les mèmes, les formats décalés cartonnent. Le deuxième phénomène est
‘ce besoin de nostalgie, cette envie de se réfugier dans le c’était mieux avant’.
Face à un futur incertain, le passé devient un refuge, un cocon rassurant. Faire appel à des souvenirs collectifs crée une connexion instantanée et chaleureuse. Intégrer ces deux dimensions dans votre stratégie, c’est parler le langage émotionnel de votre audience et rendre votre contenu infiniment plus marquant.
L’humour : votre meilleure arme pour désarmer, connecter et vous démarquer
L’humour est un lubrifiant social. Il brise la glace, rend votre marque plus humaine et mémorable. Attention, il ne s’agit pas de devenir un comique professionnel. Il s’agit d’intégrer de la légèreté et de l’autodérision. Vous pouvez le faire de plusieurs manières :
- Les mèmes de niche : Créez ou partagez des mèmes qui ne parleront qu’à votre audience cible. C’est un clin d’œil qui renforce le sentiment d’appartenance à une communauté.
- Le détournement : Utilisez les formats tendances (comme les audios de Reels) pour parler de votre thématique de manière décalée. Un expert-comptable qui utilise un audio viral pour illustrer la réaction d’un client face à sa déclaration d’impôts, c’est drôle et pertinent.
- L’autodérision : Partagez une petite gaffe, une erreur de débutant que vous avez faite. Cela vous rend plus accessible et montre que vous ne vous prenez pas trop au sérieux.
L’humour bien dosé montre votre intelligence et votre confiance. Comme le disait Estelle, ‘j’ai jamais rencontré quelqu’un qui me dise j’aime pas rigoler’. C’est une valeur sûre pour créer une émotion positive associée à votre marque.
La nostalgie : le raccourci émotionnel vers le cœur de votre communauté
La nostalgie est une machine à remonter le temps émotionnelle. Évoquer un souvenir commun, c’est comme partager un secret avec des milliers de personnes en même temps. C’est un sentiment puissant qui crée un lien immédiat. Pensez aux éléments de la culture populaire qui ont marqué la génération de votre client idéal. Était-ce les années 80, 90, 2000 ? Vous pouvez créer du contenu autour de :
- La technologie d’avant : ‘Vous souvenez-vous de l’époque de MSN et des wizz ?’, comme je l’évoquais. Cela peut être transposé à n’importe quel domaine : ‘Le premier logiciel que j’ai utilisé dans mon métier…’, etc.
- Les références culturelles : Une série, un film, une chanson qui a marqué une époque. L’annonce du retour de la série ‘Friends’ a provoqué une vague d’émotion collective. Vous pouvez utiliser ces références pour illustrer un de vos concepts.
- ‘L’avant’ dans votre secteur : ‘Comment on faisait notre métier avant l’arrivée d’Internet / des smartphones / de cet outil ?’. Cela crée à la fois de la nostalgie et met en valeur l’évolution et votre expertise.
Utiliser la nostalgie, c’est offrir à votre audience une petite ‘piqûre de rappel’ réconfortante, un moment de ‘cocooning’ dans leur fil d’actualité. C’est une manière subtile et efficace de créer une connexion profonde.
Nous avons maintenant une stratégie de contenu solide sur le fond et la forme. Mais que faire si personne ne la voit ? Le dernier pilier est sans doute le plus important pour ceux qui démarrent ou qui stagnent : la stratégie pour se rendre visible.
Pilier 5 : La stratégie du coucou, ou comment aller chercher vos abonnés ‘par la peau des fesses’
C’est peut-être l’étape la plus contre-intuitive, mais elle est fondamentale. Trop de créateurs appliquent la stratégie de ‘l’espoir’ : ils publient du contenu de qualité et attendent passivement que les gens les découvrent. Malheureusement, à moins d’un coup de chance viral, cette méthode est vouée à l’échec dans un environnement aussi compétitif qu’Instagram. Le succès initial ne vient pas à vous, vous devez aller le chercher. Cela signifie passer d’une posture passive à une posture active dans le développement de votre communauté. C’est ce que j’appelle aller chercher les abonnés ‘par la peau des fesses’.
Cette stratégie a été le moteur de ma croissance jusqu’à environ 7000 abonnés. Elle repose sur un principe simple : pour que les gens s’intéressent à vous, intéressez-vous d’abord à eux. Concrètement, cela consiste à sortir de son propre compte pour aller interagir de manière authentique et intentionnelle sur les comptes de vos potentiels futurs abonnés.
‘Tous les jours, je mettais mon minuteur sur 20 minutes et que j’allais m’engager sur des comptes qui ne me suivaient pas encore. Donc j’allais liker, commenter leur post, laisser des commentaires […] en réaction à ce qu’ils postaient’.
Ce n’est pas du spam, ce n’est pas du ‘follow/unfollow’. C’est une démarche de création de relation. Vous n’allez pas commenter ‘Super post, viens voir mon compte !’, mais plutôt laisser une remarque pertinente, poser une question intelligente ou partager une expérience en lien avec leur publication.
Le plan d’action quotidien : 20 minutes pour une croissance visible
La beauté de cette méthode est qu’elle ne demande pas des heures. Vingt minutes par jour suffisent pour planter des graines qui germeront. Voici comment structurer cette action :
1. Identifiez vos terrains de chasse : Où se trouve votre client idéal ? Vous pouvez le trouver via les hashtags de votre niche, dans les commentaires des comptes de vos ‘concurrents’ ou de comptes complémentaires au vôtre, ou encore via la géolocalisation si votre business est local.
2. Interagissez intelligemment : Une fois sur un profil qui vous semble pertinent, ne vous contentez pas d’un like. Lisez la publication, et laissez un commentaire qui apporte de la valeur. S’il parle d’une difficulté, partagez un mini-conseil. S’il pose une question, répondez-y. Likez 2 ou 3 de ses photos pour montrer un intérêt sincère.
3. Suscitez la curiosité : Le mécanisme psychologique est simple. La personne reçoit une notification : ‘TheBBoost a commenté votre post et a aimé 3 de vos photos’. Sa réaction naturelle sera : ‘Mais qui est TheBBoost ?’. Elle va cliquer sur votre profil. Et c’est là que tout votre travail sur les piliers précédents prend son sens. Si votre bio est claire, votre contenu pertinent et votre univers attrayant, il y a de fortes chances qu’elle s’abonne. Vous avez transformé une action proactive en une découverte organique pour elle.
De la prospection manuelle à la croissance organique
Cette stratégie est particulièrement puissante au début, car elle amorce la pompe. Elle vous permet de gagner vos premiers abonnés qualifiés et d’envoyer des signaux d’engagement à l’algorithme. Puis, progressivement, un effet boule de neige se met en place. Comme je l’expliquais, une fois qu’une certaine masse critique est atteinte, la mayonnaise prend.
‘Une fois que la mayonnaise a pris au niveau de l’algorithme et qu’on commence à avoir une bonne visibilité, à tomber dans les suggestions d’Instagram de l’algorithme, après la machine est lancée’.
La croissance devient alors plus organique : l’algorithme vous suggère à de nouveaux comptes, votre contenu est plus largement diffusé, et vous attirez de la visibilité via d’autres canaux, comme des interviews en podcast. Mais cette phase n’arrive que si vous avez fourni l’effort initial pour lancer la machine. C’est un travail de l’ombre, répétitif, mais qui paie plus que toute autre chose quand on part de zéro.
Conclusion : Votre aventure Instagram ne fait que commencer
Développer son compte Instagram aujourd’hui peut sembler une montagne à gravir, mais ce n’est pas une fatalité. En abandonnant les mythes et en adoptant une approche stratégique et humaine, le chemin devient beaucoup plus clair. Nous avons vu ensemble cinq piliers essentiels pour construire une croissance durable et authentique. D’abord, en maîtrisant la diversité des formats pour parler toutes les langues de la plateforme. Ensuite, en vous concentrant sur la création de contenu de grande valeur, ‘enregistrable’ et ‘partageable’, le véritable carburant de l’algorithme. Puis, en tissant un lien unique avec votre audience grâce à l’art du ‘faux perso’, cet équilibre parfait entre professionnalisme et humanité. Nous avons également exploré comment capter l’air du temps en utilisant le pouvoir de l’humour et de la nostalgie pour créer de l’émotion. Et enfin, le pilier le plus crucial pour démarrer : la stratégie proactive pour aller chercher, un à un, les premiers membres de votre communauté.
Ce qu’il faut retenir, c’est qu’Instagram est avant tout un réseau social. Le mot ‘social’ est la clé. Il s’agit d’échanges, de connexions, de valeur partagée. Votre succès ne dépendra pas d’une astuce secrète, mais de votre régularité, de votre générosité et de votre capacité à comprendre profondément les attentes de votre audience. C’est un marathon, pas un sprint. Chaque commentaire pertinent, chaque carrousel utile, chaque story authentique est une brique que vous posez pour construire une communauté solide et engagée. Alors, ne vous laissez plus intimider par l’idée qu’il est ‘trop tard’. Le meilleur moment pour planter un arbre était il y a 20 ans. Le deuxième meilleur moment, c’est maintenant. Prenez ces cinq piliers, adaptez-les à votre personnalité, et lancez-vous. Votre audience vous attend.
Questions fréquentes sur la croissance Instagram
Quelle est la meilleure stratégie pour commencer sur Instagram quand on a zéro abonné ?
La stratégie la plus efficace en partant de zéro est d’être proactif. Ne vous contentez pas de publier et d’attendre. La clé est d’aller à la rencontre de votre audience cible là où elle se trouve. Consacrez 20 à 30 minutes par jour à interagir de manière sincère et pertinente avec des comptes qui ne vous suivent pas encore. Commentez leurs publications, répondez à leurs stories, apportez de la valeur dans les échanges. Cette démarche active suscite la curiosité et incite les gens à découvrir votre profil. Combinée à un profil optimisé et à quelques premiers contenus de qualité, c’est la méthode la plus sûre pour attirer vos 100, puis 1000 premiers abonnés qualifiés.
‘C’est aller liker et commenter chez les postes des autres. Et moi c’est la technique que j’ai utilisé pour développer mon compte Instagram jusqu’à à peu près 7000 abonnés. C’est que tous les jours, je mettais mon minuteur sur 20 minutes et que j’allais m’engager sur des comptes qui ne me suivaient pas encore.’
Faut-il vraiment utiliser tous les formats proposés par Instagram pour réussir ?
Non, il n’est ni réaliste ni souhaitable de chercher à utiliser tous les formats en permanence. La théorie veut que l’algorithme apprécie que vous exploitiez tout le potentiel de la plateforme, mais en pratique, cela mène à l’épuisement. La meilleure approche est de choisir 2 ou 3 formats dans lesquels vous êtes le plus à l’aise et qui plaisent le plus à votre audience. Concentrez vos efforts pour être régulier et excellent sur ces formats. Par exemple, vous pouvez baser votre stratégie sur les carrousels et les stories, tout en publiant un Reel de temps en temps pour expérimenter et booster votre visibilité. La qualité et la régularité sur quelques formats priment sur une présence médiocre sur tous les fronts.
‘En pratique évidemment on va pas se dire alors il faut que je publie un Reels par semaine, trois posts par semaine, deux carrousels… enfin là on s’en sort plus quoi. Et donc là mon conseil numéro 1 c’est vraiment de nous choisir les formats qui nous plaisent et dans lesquels on se sent le plus à l’aise.’
Comment savoir si mon contenu plaît à l’algorithme d’Instagram ?
Les ‘likes’ et les commentaires ne sont plus les indicateurs principaux. Pour savoir si votre contenu est performant aux yeux de l’algorithme, surveillez attentivement deux métriques clés dans vos statistiques : le nombre d’enregistrements (l’icône marque-page) et le nombre de partages (l’icône avion en papier). Un nombre élevé d’enregistrements signifie que votre contenu est perçu comme utile et à forte valeur ajoutée. Un nombre élevé de partages indique que votre contenu est suffisamment impactant pour que votre audience veuille le montrer à son propre réseau. Ces deux actions envoient un signal bien plus fort à l’algorithme qu’un simple ‘like’, et l’inciteront à montrer votre publication à plus de monde.
‘Aujourd’hui l’algorithme va regarder le nombre d’enregistrement d’un post et le nom et le nombre de partage. Donc c’est si on a cliqué sur la petite icône avion ou sur la petite icône avec le drapeau à droite sous un post pour l’enregistrer.’
J’ai peur de montrer ma vie personnelle, comment créer du lien sans trop m’exposer ?
C’est une crainte très légitime. Créer du lien ne signifie pas tout dévoiler. La clé est le concept de ‘faux perso’ : vous choisissez délibérément et de manière contrôlée les aspects non sensibles de votre vie à partager pour humaniser votre marque. Vous n’avez pas besoin de montrer votre famille ou votre intérieur. Vous pouvez partager les coulisses de votre travail, vos lectures du moment, un défi que vous avez surmonté, votre passion pour le thé, ou une anecdote amusante liée à votre business. L’important est de fixer au préalable des limites claires sur ce que vous ne montrerez jamais. Cette démarche vous permet de rester authentique et de créer une connexion émotionnelle tout en protégeant votre vie privée.
‘Le faux perso, c’est qu’on peut choisir quels aspects de notre vie personnelle, on fait rentrer ou non dans notre vie professionnelle. […] si on n’a pas envie de montrer ses enfants, si on n’a pas envie de montrer notre vie personnelle amoureuse, on n’est pas obligé de le faire.’
Les Reels sont-ils toujours aussi importants pour la croissance sur Instagram ?
Oui, absolument. Même si le ‘boost’ initial a légèrement diminué, les Reels restent le format offrant le plus fort potentiel de portée organique, c’est-à-dire la capacité de toucher des personnes qui ne sont pas encore abonnées à votre compte. Instagram continue de les privilégier pour concurrencer TikTok. Ignorer les Reels, c’est se priver d’un puissant levier de visibilité. Il n’est pas nécessaire d’en publier tous les jours, mais intégrer un ou deux Reels de qualité par semaine dans votre stratégie peut considérablement accélérer votre croissance en vous faisant découvrir par une nouvelle audience.
‘Aujourd’hui les Reels, les réels, c’est le format à la mode parce que Instagram est là pour concurrencer TikTok et donc Instagram boost à fond […] les utilisateurs qui utilisent les Reels d’un point de vue algorithmique mais en plus comme c’est quelque chose de nouveau […] il y a beaucoup plus de chance d’être visible.’
Comment trouver des idées de contenu qui sortent du lot ?
Pour éviter de publier toujours la même chose, puisez dans les tendances sociétales. Deux leviers très puissants sont l’humour et la nostalgie. Créez des mèmes ou des Reels humoristiques liés aux situations que vit votre audience pour générer de l’identification et de la légèreté. Utilisez la nostalgie en faisant référence à des objets, des séries ou des souvenirs des années 90/2000 (selon l’âge de votre cible). Cela crée une connexion émotionnelle immédiate et réconfortante. En combinant ces approches avec du contenu à forte valeur ajoutée (conseils, tutoriels), vous obtiendrez une ligne éditoriale riche, variée et mémorable.
‘On observe deux choses, deux phénomènes sociétaux hyper hyper importants, c’est 1 le besoin de s’évader, de rigoler […] Et le deuxième la deuxième conséquence […] c’est ce besoin de nostalgie, cette envie de se réfugier dans le c’était mieux avant.’


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