Le rituel incontournable des entrepreneurs ambitieux : fixer des objectifs qui transforment votre année
Chaque fin d’année apporte avec elle un rituel presque sacré pour nous, les entrepreneurs. Loin des festivités traditionnelles, il s’agit d’un moment d’introspection et de projection, un exercice essentiel pour quiconque souhaite piloter son activité avec intention et ambition. Comme je le dis souvent, ‘Il y a un rituel de fin d’année chez les entrepreneurs qui n’a rien à voir avec la dinde marron ou le champagne du nouvel an. Tous les ans en fin d’année nous fixons les objectifs de l’année à venir.’ Cette étape est bien plus qu’une simple liste de vœux pieux ; c’est la fondation sur laquelle nous allons construire nos succès des douze prochains mois. Sans destination claire, comment espérer arriver à bon port ? Naviguer sans cap, c’est s’exposer aux vents changeants du quotidien, aux sirènes de la nouveauté et au redoutable ‘syndrome de l’objet brillant’.
Pourtant, beaucoup redoutent cet exercice. La peur de ne pas être assez ambitieux, ou au contraire, la crainte de viser trop haut et de se confronter à l’échec. La page blanche peut être intimidante. On se demande par où commencer, comment s’assurer que nos objectifs sont les bons, qu’ils sont à la fois motivants et réalistes. C’est une pression que je connais bien. Mais que se passerait-il si je vous disais qu’il existe une méthode structurée, bienveillante et incroyablement puissante pour transformer cette angoisse en une source d’énergie pure ? Une approche qui vous permet non seulement de définir une vision claire, mais aussi de vous donner les moyens concrets de la réaliser, pas à pas, sans vous sentir écrasé.
Dans cet article, nous allons plonger au cœur de ce processus. Je vais partager avec vous la méthode que j’applique pour moi-même et que j’enseigne, une démarche en deux grandes étapes : d’abord, regarder en arrière pour apprendre, puis, se projeter en avant pour construire. Nous verrons pourquoi le simple fait de poser des mots sur vos ambitions change radicalement la donne. Nous explorerons comment fixer des objectifs quantifiables, même pour des projets créatifs, et je vous dévoilerai ma technique personnelle des trois niveaux d’objectifs pour vous pousser à rêver en grand tout en gardant les pieds sur terre. Préparez-vous, car nous allons ensemble poser les rails de votre réussite future.
Pourquoi fixer des objectifs est le premier pas non négociable vers la réussite ?
Avant même de nous lancer dans le ‘comment’, il est crucial de bien ancrer en nous le ‘pourquoi’. Pourquoi cet exercice annuel est-il si fondamental ? La réponse est simple : fixer un objectif, c’est donner une direction à votre énergie. C’est passer d’un mode réactif, où vous subissez les événements, à un mode proactif, où vous les créez. Savoir où l’on va est profondément rassurant, pour soi-même comme pour son équipe si l’on en a une. C’est cette destination qui nous fait rêver qui rend le chemin, même difficile, beaucoup plus supportable. Comme je le dis dans l’épisode, ‘si on a une destination qui nous fait rêver, c’est évidemment plus facile de mettre un pied devant l’autre’. Sans cette vision, le moindre obstacle peut sembler insurmontable, la moindre tâche rébarbative peut drainer toute notre motivation. L’objectif est notre étoile du Nord, celle qui nous guide dans le brouillard.
Le cap qui vous protège du syndrome de l’objet brillant
En tant qu’entrepreneurs, nous sommes constamment bombardés de nouvelles opportunités, de nouvelles stratégies, de nouvelles technologies. C’est ce que j’appelle le ‘syndrome de l’objet brillant’. Une nouvelle plateforme sociale émerge, un expert vante une nouvelle technique de vente… Il est incroyablement tentant de vouloir tout essayer, de sauter sur chaque nouveauté. Le risque ? S’éparpiller. Diluer nos ressources, notre temps et notre énergie dans une multitude de directions sans jamais vraiment avancer dans aucune. C’est là que vos objectifs agissent comme un bouclier. Ils sont le filtre à travers lequel vous devez faire passer chaque nouvelle opportunité. Cette nouvelle idée sert-elle mes objectifs principaux ? M’aide-t-elle à atteindre la destination que je me suis fixée ? Si la réponse est non, alors il faut avoir la discipline de la mettre de côté. ‘Nos objectifs nous permettent de maintenir le cap et de focaliser nos ressources au bon endroit’, et c’est cette concentration qui décuple l’efficacité de nos actions.
L’effet psychologique puissant de la matérialisation
Il y a une différence fondamentale entre une idée qui flotte dans votre esprit et un objectif écrit noir sur blanc sur une feuille de papier. Le simple fait de le matérialiser, de l’écrire, engage votre cerveau d’une manière complètement différente. Cela demande un engagement plus fort, une décision consciente. Et les preuves scientifiques le confirment. Je mentionne souvent cette étude du Dr. Gail Matthews qui a mis en évidence ce phénomène : ‘écrire un objectif vous donne plus de chance effectivement de le réaliser’. L’étude va même plus loin et révèle un chiffre stupéfiant : ‘Si en plus, vous l’écrivez à la main, et ben ça vous donne 42 % de chance de plus que si vous l’avez tapé à l’ordinateur ou si vous l’avez juste dit à l’oral’. C’est une statistique énorme pour un effort si minime ! L’acte d’écriture ancre l’objectif dans votre réalité et envoie un signal puissant à votre subconscient qu’il s’agit d’une priorité. Si vous voulez aller encore plus loin, partagez-le avec un ami ou un mentor et rendez-lui des comptes. Plus vous matérialisez votre objectif, plus il devient réel et atteignable.
Se dépasser et célébrer : le carburant de la motivation
Enfin, les objectifs sont un formidable levier pour sortir de notre zone de confort. Ils nous incitent à nous dépasser, à viser plus haut que ce que nous pensions possible. ‘Vous ne serez jamais champion du monde si vous ne vous fixez pas l’objectif de l’être’. C’est cet idéal, ce rêve un peu fou, qui nous donne la force d’affronter les difficultés, de persévérer quand tout semble compliqué. Sans cet horizon, il est facile de se contenter du statu quo. Et l’une des raisons les plus agréables, et souvent sous-estimée, de se fixer des objectifs, c’est la célébration. Atteindre un jalon, qu’il soit petit ou grand, est une occasion de faire le bilan, de reconnaître le travail accompli et de célébrer. Ce sont ces moments de joie et de fierté qui rechargent nos batteries et nous donnent l’élan pour repartir vers le prochain défi. ‘Faire la fête, se faire plaisir, je crois qu’on est toutes d’accord pour dire que c’est quand même une très bonne raison pour se donner un peu de mal’. Ne sous-estimez jamais le pouvoir d’une célébration pour renforcer votre motivation sur le long terme.
Maintenant que nous sommes convaincus de la puissance de cet exercice, il est temps de passer à la pratique. Mais avant de se ruer sur la planification de l’avenir, il y a une étape préliminaire, souvent négligée et pourtant absolument cruciale : l’analyse objective et sans concession de l’année qui vient de s’écouler. C’est en comprenant d’où l’on vient que l’on peut tracer la meilleure route pour aller de l’avant.
L’étape fondamentale avant de planifier l’avenir : l’analyse objective de votre année écoulée
Le processus de fixation d’objectifs est un cycle. Il ne part pas de zéro chaque année. Il se construit sur les fondations de l’année précédente. C’est pourquoi la toute première étape, avant même de rêver à 2022, est de regarder 2021 dans le rétroviseur. Mais attention, pas avec nostalgie ou avec regret. Il s’agit d’un exercice d’une objectivité quasi chirurgicale. ‘Il faut se donner un temps vraiment nécessaire, peut-être le faire en plusieurs fois d’ailleurs pour pouvoir regarder les choses telles qu’elles sont réellement’. C’est un travail qui peut être émotionnel, car il nous confronte à nos succès mais aussi à nos échecs, à nos espoirs déçus. C’est pourtant dans cette analyse honnête que se trouvent les pépites d’or qui vont nourrir votre stratégie future. Sans ce diagnostic, vous risquez de construire votre nouvelle maison sur des fondations fragiles, de répéter les mêmes erreurs ou de ne pas capitaliser sur vos véritables forces.
Regarder la vérité en face : avez-vous atteint vos objectifs ?
Le point de départ est simple : reprenez les objectifs que vous vous étiez fixés l’an dernier. Avez-vous atteint les chiffres ? Les jalons ? Les projets ? Soyez factuel. Un ‘oui’, un ‘non’, un ‘partiellement’. Si vous n’aviez pas fixé d’objectifs formalisés, ce n’est pas grave. ‘Ce que vous pouvez faire, c’est tout simplement reprendre votre agenda tout au long de l’année semaine par semaine, voir les grosses étapes que vous aviez, les gros projets que vous aviez en cours et puis voir ce que vous avez réalisé’. Listez les lancements, les collaborations, les créations de contenu. Notez aussi les projets abandonnés en cours de route. Cette première liste est votre matière première. Le but n’est pas de se juger, mais de dresser un état des lieux. Le simple fait de matérialiser ce qui a été accompli est souvent une source de surprise et de fierté, car on a tendance à oublier tout ce qu’on fait en une année.
Au-delà des chiffres : l’analyse stratégique de vos actions
Une fois l’état des lieux dressé, le véritable travail d’analyse commence. Ce n’est pas le ‘quoi’ qui nous intéresse le plus, mais le ‘pourquoi’ et le ‘comment’. C’est ici que l’on passe du simple constat à la mini analyse stratégique. Pour chaque projet, chaque action, posez-vous une série de questions cruciales : Qu’est-ce qui a bien fonctionné ? Qu’est-ce qui a moins bien marché ? Pourquoi ? Qu’est-ce qui m’a plu personnellement dans ce projet ? Qu’est-ce qui m’a drainé de mon énergie ? Cette dernière question est essentielle, surtout pour les indépendants. ‘Si on est indépendant ou si on est entrepreneur, on a le choix de faire ce que l’on veut et peut-être ce que l’on ne veut pas faire’. S’assurer d’aligner ses actions avec ses envies profondes est un gage de motivation et de pérennité. Bien sûr, il y aura toujours des tâches moins plaisantes mais nécessaires. L’idée est de maximiser la part de ce qui vous nourrit et vous stimule.
Identifier ce qui doit être refait, supprimé, amélioré ou ajouté
Cette analyse doit aboutir à des décisions concrètes. Votre objectif est de classer vos actions passées en quatre catégories :
1. **À refaire :** Ce sont vos succès, les stratégies qui ont porté leurs fruits. Identifiez les recettes gagnantes pour pouvoir les reproduire, voire les amplifier l’année prochaine.
2. **À supprimer :** Les projets qui n’ont pas donné les résultats escomptés, ou ceux qui vous ont coûté beaucoup trop d’énergie pour un faible retour. Il faut avoir le courage de ‘jeter le bébé avec l’eau du bain’ quand c’est nécessaire pour libérer des ressources.
3. **À améliorer :** Beaucoup d’actions ne sont ni des échecs cuisants, ni des réussites totales. Ce sont celles-ci qui ont le plus grand potentiel. ‘Très probablement, il y a des ajustements à faire et ce sont ces ajustements qui vont être extrêmement bénéfiques pour votre activité’. Avec le recul et l’expérience acquise, que feriez-vous différemment aujourd’hui ? Un petit changement dans le processus, un meilleur outil, une communication différente peuvent transformer un résultat moyen en un grand succès.
4. **À ajouter :** Enfin, que n’avez-vous pas fait cette année que vous regrettez ? Quelles nouvelles stratégies vous viennent à l’esprit ? C’est le moment de lister les nouvelles idées. Comme je le fais pour mes lancements, ‘j’essaie de rajouter une nouvelle stratégie’. Cela permet de progresser constamment, de ne pas se reposer sur ses lauriers et de garder une dynamique d’innovation.
Ce travail de bilan est intense, mais il est le socle sur lequel vous allez pouvoir bâtir sereinement vos nouveaux objectifs. Vous savez désormais ce qui fonctionne pour vous, ce qui vous plaît, et où se situent vos axes de progression. Vous êtes prêt à regarder vers l’avenir, non plus avec une page blanche, mais avec une feuille de route déjà bien éclairée.
Ma méthode en 3 niveaux pour fixer des objectifs qui vous tirent vers le haut (sans vous écraser)
Une fois le bilan de l’année écoulée solidement posé, nous pouvons enfin nous tourner vers l’avenir. C’est la partie excitante, celle où l’on dessine les contours de nos ambitions. Mais c’est aussi là que réside un piège commun : comment fixer le bon niveau d’ambition ? Trop bas, et l’objectif ne nous motive pas. Trop haut, et il nous paralyse par la peur de l’échec. Ma conviction est qu’il faut commencer ‘macro pour ensuite aller plus dans le détail’. Je vous suggère de vous concentrer sur un à trois grands objectifs maximum. Pourquoi cette limite ? ‘Parce qu’à un moment donné à vouloir trop faire, vous risquez de vous perdre […] si on va courir trop de lièvre, on va nécessairement s’épuiser’. Ces trois piliers peuvent être un objectif global de chiffre d’affaires, ou trois grands projets structurants (lancer un nouveau produit, développer une nouvelle audience, etc.). Tout le reste de vos actions devra découler et servir ces trois priorités.
L’importance cruciale de quantifier vos ambitions
Un objectif n’est un objectif que s’il est mesurable. Une déclaration vague comme ‘lancer un podcast’ n’a aucune valeur en soi. Comme je l’explique, ‘vous pouvez le faire là en 2 secondes’. Le véritable objectif est quantifiable : ‘Cette année, je souhaite lancer mon podcast et publier un épisode toutes les deux semaines’. Là, c’est clair, net et précis. Vous saurez exactement à la fin de l’année si vous avez réussi ou non. Cette quantification doit s’appliquer à tout : nombre de clients, taux de conversion, nombre d’articles de blog, croissance de votre liste email… ‘Il va falloir que vous trouviez un système de référence qui va vous permettre de vous dire oui, j’ai réussi, non, je n’ai pas réussi’. C’est cette mesure qui vous permet de piloter votre activité et de savoir si vous êtes sur la bonne trajectoire. C’est souvent difficile la première année, mais fixez-les quand même. Ces premiers chiffres, même imparfaits, vous serviront de base de comparaison pour affiner vos prévisions l’année suivante.
La technique des trois niveaux pour libérer votre ambition
Voici la technique que j’utilise et qui a changé ma façon de voir les objectifs. Pour chacun de mes grands objectifs quantifiables, je ne définis pas un seul chiffre, mais trois. C’est une approche qui libère de l’angoisse du ‘bon’ chiffre et qui stimule l’ambition de manière saine.
Niveau 1 : L’objectif ambitieux mais réalisable
C’est votre objectif de base. Celui que vous communiquez, celui sur lequel vous construisez votre budget. Il doit être ambitieux, c’est-à-dire qu’il vous demande un effort, une sortie de votre zone de confort. C’est un objectif qui vous challenge mais que vous estimez, après analyse, être tout à fait à votre portée si vous travaillez bien et que les conditions sont normales. C’est le chiffre qui vous permet de dire à la fin de l’année : ‘Mission accomplie, j’ai fait une belle année’.
Niveau 2 : L’objectif ‘si toutes les planètes s’alignent’
C’est l’objectif que j’appelle ‘le coup de pot’. C’est ce qui pourrait se passer si tout fonctionne ultra bien, s’il n’y a aucun accroc, si une opportunité inattendue se présente. C’est votre scénario optimiste. Pourquoi le fixer ? Parce que si vous atteignez votre objectif de base au bout de 8 mois, il vous faut un nouveau cap pour ne pas vous endormir. Cet objectif ‘planètes alignées’ est le prochain jalon, celui qui vous dit ‘OK, l’année est exceptionnelle, allons chercher encore plus loin’. Il vous donne immédiatement l’étape d’après sans avoir à vous reposer la question en cours de route.
Niveau 3 : L’objectif inatteignable qui reprogramme votre cerveau
C’est la partie la plus contre-intuitive, mais la plus puissante. Je fixe un troisième objectif que je juge moi-même inatteignable. C’est le rêve, le chiffre qui me fait sourire en me disant ‘n’importe quoi’. C’est l’objectif ‘viser la lune’. Pourquoi faire ça ? Pour deux raisons. La première, c’est que ‘bien souvent on se sous-estime et on n’imagine pas tout ce qu’il est possible de faire’. Ce que notre esprit conscient juge ‘impossible’ aujourd’hui n’est peut-être qu’une simple croyance limitante. La deuxième raison est neurologique. Votre cerveau fonctionne à la répétition. En vous projetant mentalement dans la réussite de cet objectif ‘impossible’, vous créez de nouvelles connexions neuronales. ‘Le fait de penser à un objectif quand bien même il est inatteignable, ça va vous permettre de vous projeter’. À force de répétition, votre cerveau commence à considérer cette possibilité comme atteignable, ce qui va inconsciemment influencer vos micro-décisions et vos actions pour vous rapprocher de ce but. C’est un outil de reprogrammation mentale extrêmement puissant.
Avec cette structure à trois niveaux, vous avez un système flexible et dynamique. Vous réduisez la pression de l’objectif unique tout en vous autorisant à rêver en grand. Mais fixer ces chiffres ne suffit pas. Le plus dur reste à faire : transformer ces ambitions en une réalité quotidienne. C’est l’objet de notre dernière étape : la mise en place d’un système de suivi et d’action.
De l’objectif au plan d’action : les stratégies concrètes pour atteindre vos buts
Avoir des objectifs clairs et ambitieux, c’est fantastique. Mais sans un plan pour les atteindre, ils ne restent que des rêves sur un morceau de papier. La phase la plus critique est celle de la mise en œuvre, de la transformation de la vision annuelle en actions quotidiennes et hebdomadaires. C’est ici que la discipline et l’organisation prennent le relais de l’inspiration. Pour y parvenir, il faut un système. Un système qui découpe l’immense montagne de l’objectif annuel en petites collines plus faciles à gravir, et qui vous permet de vérifier régulièrement que vous êtes toujours sur le bon sentier. Je vais vous partager les trois piliers de mon propre système : le découpage par période, la planification par rétroplanning, et le suivi par bilan mensuel.
Découper l’éléphant : comment transformer un objectif annuel en actions mensuelles
Un objectif à 12 mois peut paraître lointain et intimidant. ‘C’est difficile de se motiver pour quelque chose qui arrivera dans 12 mois’. La clé est de le découper en morceaux plus digestes. Je vous invite à diviser vos grands objectifs annuels par période : au semestre, au trimestre, ou comme moi, au mois. Si votre objectif est de faire 100 000 € de chiffre d’affaires, que devez-vous faire chaque mois pour y parvenir ? Plusieurs approches sont possibles. La plus simple est la division linéaire : 100 000 € / 12. Mais la réalité est rarement linéaire. Vous pouvez opter pour un modèle de croissance progressive (+X% ou +X€ chaque mois) ou, encore mieux, intégrer la saisonnalité de votre activité. ‘Peut-être que votre chiffre d’affaires n’est pas du tout égal au mois de janvier et au mois d’août’. Analysez vos données passées pour répartir vos objectifs mensuels de la manière la plus réaliste possible. Cet exercice transforme un chiffre abstrait en un objectif mensuel concret et actionnable, ce qui rend la tâche beaucoup moins écrasante.
Le rétroplanning, votre meilleur allié contre la procrastination
Pour chaque projet qui découle de vos objectifs, la planification est reine. Je ne sais pas comment on peut mener un projet à bien sans un rétroplanning. C’est un outil qui peut sembler complexe, mais qui est en réalité très simple et incroyablement puissant. Que vous utilisiez un outil dédié ou un simple fichier Excel comme moi, le principe est le même. Vous partez de votre date de fin (la deadline) et vous remontez le temps en listant toutes les étapes nécessaires pour y arriver, en leur allouant une durée. ‘En ligne, je mets toutes les étapes que j’ai à réaliser et puis je vais venir les positionner sur mes différentes semaines’. Ce planning visuel a plusieurs vertus. D’abord, il vous donne une vision claire de l’avancement et la satisfaction de cocher des tâches. Ensuite, et c’est crucial, il vous permet de voir immédiatement quand vous prenez du retard. ‘Au plus tôt vous allez vous rendre compte que vous êtes en train de dépasser le timing prévu, au mieux ce sera’. Ce n’est pas un drame de dépasser un délai ; le drame, c’est de s’en rendre compte trop tard. Le rétroplanning est un outil vivant qui vous aide à réajuster, à faire des choix, peut-être à ‘supprimer des étapes […] la cerise sur le gâteau’ pour vous concentrer sur l’essentiel et tenir votre deadline finale. Le secret d’un bon rétroplanning ? ‘Toujours vous laisser du mou’. Prévoyez des marges, des temps tampons. C’est ce ‘mou’ qui vous sauvera la vie en absorbant les imprévus inévitables.
Le mini-bilan mensuel : le tableau de bord pour piloter votre succès
Enfin, pour vous assurer que tout ce beau système fonctionne, vous devez instaurer un rituel de suivi. À la fin de chaque période (chaque mois dans mon cas), prenez un peu de temps pour faire un mini-bilan. Attention, il ne s’agit pas de produire un reporting complexe qui vous prendrait des jours. L’idée est d’avoir un tableau de bord simple avec 5 ou 6 indicateurs clés (KPIs) que vous suivez. Pour moi, cela peut être le chiffre d’affaires, le nombre d’écoutes du podcast, la croissance de ma communauté LinkedIn, etc. ‘C’est extrêmement rapide à aller chercher, […] ça me prend littéralement je sais pas allez 20 minutes’. Ces 20 minutes sont l’un des meilleurs investissements de votre mois. Elles vous permettent de regarder objectivement où vous en êtes par rapport à votre objectif mensuel. Êtes-vous en avance ? En retard ? Si c’est positif, analysez pourquoi pour capitaliser dessus. Si vous êtes en décrochage, c’est le moment d’analyser les causes et de réajuster votre plan d’action pour le mois suivant. Ce suivi régulier vous évite l’effet tunnel où vous ne levez la tête qu’au bout de six mois pour constater que vous êtes complètement hors des clous.
Conclusion : Votre année commence maintenant, passez à l’action
Nous avons parcouru ensemble un chemin complet, de l’importance fondamentale de se fixer des objectifs jusqu’aux stratégies concrètes pour les matérialiser. Nous avons vu qu’avant de se projeter, il est impératif de faire un bilan honnête du passé pour en tirer les leçons. Nous avons exploré une méthode pour fixer des objectifs à trois niveaux, une approche qui allie l’ambition saine du réalisable, l’optimisme des ‘planètes alignées’ et le pouvoir transformateur du rêve ‘inatteignable’. Enfin, nous avons détaillé le système indispensable pour passer de l’idée à l’action : découper les grands objectifs, planifier rigoureusement avec un rétroplanning et piloter sa trajectoire grâce à des bilans mensuels.
Le plus grand piège, maintenant, serait de refermer cette page en vous disant ‘c’est intéressant, je le ferai plus tard’. La fin d’année est le moment idéal pour bloquer du temps dans votre agenda, non pas comme une corvée, mais comme un rendez-vous stratégique avec vous-même et avec l’avenir de votre entreprise. Prenez ce temps. Faites-le en plusieurs fois si nécessaire. Laissez les idées décanter. Mais engagez-vous dans ce processus. Écrivez vos objectifs à la main. Partagez-les avec une personne de confiance. Construisez votre premier rétroplanning, même s’il est imparfait. Vos succès de l’année à venir ne dépendront pas de la chance ou des circonstances, mais de la clarté de votre vision et de la rigueur de votre exécution. L’outil le plus puissant pour sculpter votre futur est entre vos mains. Alors, qu’allez-vous construire ?
FAQ : Vos questions sur la fixation et l’atteinte de vos objectifs
Pourquoi est-il si important d’écrire ses objectifs, surtout à la main ?
Écrire ses objectifs est un acte psychologique puissant qui transforme une simple pensée en un engagement concret. Le processus de matérialisation, en particulier l’écriture manuscrite, active différentes zones du cerveau et ancre plus profondément l’intention. Cela force à clarifier sa pensée et à formuler l’objectif de manière précise. Des études ont démontré que cet acte simple augmente considérablement les chances de réussite, car il constitue un premier pas tangible et envoie un signal fort à notre subconscient pour qu’il travaille en arrière-plan à la réalisation de ce but. C’est un effort minime pour un retour sur investissement potentiellement énorme sur votre motivation et vos résultats.
‘Le fait de le matérialiser par exemple, de l’écrire, ça vous donne plus de chance de le réaliser. Tout simplement parce que cela demande un engagement plus fort et ça s’inscrit différemment dans votre cerveau. […] Si en plus, vous l’écrivez à la main, et ben ça vous donne 42 % de chance de plus que si vous l’avez tapé à l’ordinateur.’
Comment faire un bilan efficace de son année quand on débute et qu’on a peu de données ?
Même sans objectifs formels passés ou de nombreuses données chiffrées, un bilan reste essentiel. Si vous débutez, l’exercice se concentre davantage sur le qualitatif et les apprentissages. Reprenez simplement votre agenda et listez les actions majeures que vous avez menées : les premiers clients, les contenus créés, les formations suivies, les collaborations. Ensuite, analysez ce qui vous a apporté de l’énergie et ce qui vous en a pris. Qu’avez-vous le plus aimé faire ? Quelles tâches se sont avérées plus difficiles ou moins rentables que prévu ? L’objectif est d’identifier les premières tendances de ce qui fonctionne pour vous et votre activité, et surtout, de prendre l’habitude de cet exercice d’analyse qui deviendra de plus en plus riche au fil des ans.
‘Si vous n’aviez pas fixé d’objectifs l’année passée, ce n’est pas très grave hein, ce que vous pouvez faire, c’est tout simplement reprendre votre agenda tout au long de l’année semaine par semaine, voir les grosses étapes que vous aviez, les gros projets que vous aviez en cours et puis voir ce que vous avez réalisé.’
Quelle est la méthode des trois niveaux d’objectifs pour rester motivé ?
Cette méthode consiste à définir trois versions chiffrées pour chaque grand objectif afin de gérer la motivation et l’ambition. Le premier niveau est l’objectif ‘ambitieux mais réalisable’, c’est votre cible principale. Le deuxième est l’objectif ‘si toutes les planètes s’alignent’, un scénario très optimiste qui sert de nouveau cap si vous atteignez le premier en avance. Le troisième est l’objectif ‘inatteignable’, un rêve qui vise à repousser vos croyances limitantes et à reprogrammer votre cerveau pour voir plus grand. Ce système flexible permet de réduire la pression d’un objectif unique, de célébrer l’atteinte du premier palier tout en gardant un cap pour aller plus loin, et de stimuler votre potentiel à long terme.
‘Ce que je fais, c’est que je ne pose pas un objectif, mais je pose systématiquement trois objectifs. Le premier […] ambitieux et réalisable. […] Le deuxième […] c’est si toutes les planètes sont alignées. […] Et puis je vais fixer un troisième objectif qui est un objectif inatteignable.’
Comment transformer un grand objectif annuel en actions concrètes ?
Un objectif annuel peut être paralysant par son ampleur. La clé est de le décomposer en unités de temps plus petites et plus gérables. Divisez votre objectif annuel (par exemple, un chiffre d’affaires) en objectifs trimestriels, puis mensuels. Cette vision mensuelle est beaucoup plus concrète et permet de définir des actions précises pour les semaines à venir. Vous pouvez utiliser une division simple par 12, ou mieux, une répartition qui tient compte de la saisonnalité de votre activité ou d’un objectif de croissance progressive. En transformant un grand chiffre en une série de petits objectifs mensuels, vous clarifiez ce qui doit être fait à court terme et rendez le but final beaucoup moins intimidant.
‘Ce que je vous invite à faire, c’est vos objectifs quantifiés, de commencer par les diviser par période. Alors les périodes à vous de les choisir hein. Moi je je regarde au mois donc je divise en 12 périodes, ça peut être au trimestre, ça peut être au semestre.’
Qu’est-ce qu’un rétroplanning et pourquoi est-il indispensable à un entrepreneur ?
Un rétroplanning est un calendrier de projet construit à l’envers, en partant de la date de fin (la deadline) pour remonter jusqu’à aujourd’hui. Il consiste à lister toutes les tâches nécessaires à la réalisation du projet et à les positionner dans le temps. C’est un outil indispensable car il offre une visibilité claire sur le chemin à parcourir, les dépendances entre les tâches et les jalons importants. Il permet de détecter très tôt les potentiels retards et de réajuster le tir en faisant des choix éclairés (reporter, simplifier, supprimer une tâche). Pour un entrepreneur, c’est l’assurance de ne rien oublier et de piloter ses projets de manière proactive plutôt que de subir les imprévus.
‘Un rétroplanning, ça n’a rien de complexe à mettre en place. […] Vous pouvez aussi tout simplement […] utiliser votre Excel. […] Ça va vous permettre de vous voir avancer dans votre projet. […] Et puis c’est important aussi pour se voir aller dans le mur tout simplement.’
Comment éviter de se sentir dépassé par des objectifs trop ambitieux ?
Le sentiment d’être dépassé vient souvent d’une vision trop globale de l’objectif. La solution réside dans le découpage et la planification. D’abord, la méthode des trois niveaux d’objectifs permet de se concentrer sur le palier ‘ambitieux mais réalisable’, ce qui est moins effrayant que le grand rêve ‘inatteignable’. Ensuite, le fait de diviser cet objectif annuel en cibles mensuelles rend le défi immédiat beaucoup plus accessible. Enfin, le rétroplanning transforme l’objectif en une liste de petites tâches concrètes à réaliser chaque semaine. En vous concentrant uniquement sur la prochaine petite étape, vous avancez pas à pas sans être paralysé par l’immensité de la montagne à gravir.
‘Ne pas regarder l’année dans sa globalité devant vous parce que l’année bah ça paraît très très loin. […] C’est difficile de se motiver pour quelque chose qui arrivera dans 12 mois. Donc ce que je vous invite à faire, c’est vos objectifs quantifiés, de commencer par les diviser par période.’
À quelle fréquence faut-il suivre ses objectifs et comment faire simplement ?
Un suivi régulier est essentiel pour ne pas dévier de sa trajectoire. Une fréquence mensuelle est un excellent équilibre : c’est assez fréquent pour pouvoir corriger le tir rapidement, mais pas au point de devenir une charge administrative. La clé est la simplicité. Mettez en place un tableau de bord (un simple fichier Excel ou un document) avec 5 à 6 indicateurs clés de performance (KPIs) maximum, alignés avec vos grands objectifs. À la fin de chaque mois, prenez 20 à 30 minutes pour collecter ces chiffres et les comparer à vos prévisions. L’objectif n’est pas de créer un rapport détaillé, mais d’avoir un aperçu rapide et objectif de votre progression pour prendre des décisions éclairées pour le mois suivant.
‘Je vais faire un mini bilan de ce que j’ai fait sur le mois qui vient de s’écouler. Alors attention, je cherche pas à faire quelque chose de long, de compliqué, de fastidieux […] j’ai un dashboard sur lequel et bien je viens regarder les différents éléments que je souhaite suivre. 5-6 éléments.’


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