200 épisodes plus tard : je vous dévoile enfin les coulisses de la création de mon podcast
Bonjour et bienvenue ! Si vous lisez ces lignes, c’est probablement que, comme moi il y a quelques années, une petite voix vous murmure à l’oreille. Une voix qui vous dit que vous avez quelque chose à partager, une expertise à transmettre, une passion à communiquer. Et peut-être que, comme moi, vous avez pensé au podcast comme le média idéal pour le faire. Pour ce 200ème épisode, un cap incroyable que je peine moi-même à réaliser, j’ai décidé de mettre de côté les stratégies marketing habituelles pour vous offrir quelque chose de beaucoup plus personnel. J’ai décidé de répondre à la question que vous me posez si souvent : ‘Estelle, comment as-tu fait ? Comment as-tu lancé ton podcast ?’.
Pendant longtemps, j’ai hésité à faire cet épisode. Je ne me sentais pas légitime. Après tout, je ne suis ni ingénieure du son, ni professionnelle de l’audio. Je suis une femme de marketing qui a appris sur le tas, avec ses doutes, ses erreurs et ses petites victoires. Mais c’est peut-être justement ça, la magie du podcast. Comme je le dis souvent, c’est un média ‘comme à la maison’. C’est ce qui crée cette connexion unique entre vous et moi. C’est l’impression que nous sommes assis ensemble dans mon salon, en train de discuter. Alors aujourd’hui, je vous invite officiellement dans mon canapé. Je vais tout vous raconter : mon parcours, mes doutes, le matériel que j’utilise, et surtout, les leçons que j’ai apprises au fil de ces 200 épisodes. Si vous rêvez de créer un podcast, cet article est pour vous. Ce n’est pas un guide théorique, c’est mon histoire, brute et sans filtre.
Et ben pour ce 200e épisode, je vais changer un petit peu les règles et je vais faire l’épisode qu’on me demande depuis un petit moment maintenant et que j’ai jamais voulu faire, c’est un épisode dans lequel je vais vous raconter un petit peu mon parcours.
L’objectif n’est pas de vous donner une recette miracle, car il n’y en a pas. Il s’agit plutôt de vous montrer que c’est possible. Que même en partant de zéro, avec un emploi du temps surchargé et sans connaissances techniques, on peut construire quelque chose qui a du sens, qui rassemble une communauté et qui, peut-être, changera votre vie comme cela a changé la mienne. Nous allons explorer ensemble le ‘pourquoi’ avant le ‘comment’, car c’est là que tout commence. Nous verrons ensuite le matériel concret pour démarrer sans se ruiner, puis comment la régularité l’emporte toujours sur la perfection. Attachez votre ceinture, l’aventure ne fait que commencer.
L’étincelle : de Microsoft au micro, la naissance d’une passion
Avant que ‘Le Podcast du Marketing’ n’existe, ma vie professionnelle était bien différente. J’étais cadre chez Microsoft, un poste passionnant avec d’énormes responsabilités, notamment la gestion du site e-commerce professionnel. C’était un environnement stimulant, exigeant, mais au fond de moi, la fibre entrepreneuriale, qui ne m’a jamais vraiment quittée, se réveillait. J’avais déjà connu plusieurs allers-retours entre le salariat et l’entrepreneuriat, et je sentais que le besoin de liberté, de construire mon propre projet selon mes propres règles, devenait de plus en plus pressant. Je ne rejetais pas le salariat, j’ai adoré mes expériences, mais l’envie de créer par moi-même était plus forte.
Le véritable déclic est venu d’une manière assez inattendue. Une de mes meilleures amies m’a parlé d’un podcast américain. À l’époque, il y a plus de cinq ans, je connaissais le mot ‘podcast’, mais je n’en avais jamais vraiment écouté. Par curiosité, j’ai tenté l’expérience. Et là, ce fut une révélation. L’épisode en question était un épisode anniversaire, un peu comme celui-ci, où l’hôte avait invité plusieurs de ses anciens invités marquants. Parmi eux, une femme a particulièrement retenu mon attention : Amy Porterfield. Sa voix, son énergie, la clarté de son propos… J’ai été immédiatement captivée. Je me suis précipitée pour écouter son propre podcast, ‘Marketing Made Easy’, et je suis littéralement tombée amoureuse. Amoureuse du format, de cette intimité que la voix permet de créer, et amoureuse du style d’Amy, qui est depuis devenue ma mentor.
C’est vraiment en découvrant le podcast d’Emmy Porterfield que je suis tombée amoureuse du podcast et que je me suis dit quasi tout de suite : ‘Waouh, il y a un truc là, c’est ça que je veux faire ou en tout cas, je veux tester cette histoire.’
La vision stratégique : pourquoi le podcast était une évidence
Mon expérience chez Microsoft m’avait appris une chose fondamentale sur les tendances de marché. J’avais observé, chiffres à l’appui, un décalage systématique d’environ quatre ans entre les États-Unis et la France sur de nombreux domaines technologiques et sociétaux. Ce que je voyais aux US en matière de podcasting était hallucinant : un marché mature, monétisé, avec des podcasteurs qui en vivaient très confortablement, générant des millions de dollars de revenus. En France, à la même période, le podcast natif n’en était qu’à ses balbutiements. On entendait quelques pionniers, mais le grand public découvrait à peine ce média.
C’est là que toutes les pièces du puzzle se sont assemblées. Je me suis dit : ‘Si le podcast est un tel phénomène aux États-Unis aujourd’hui, il y a une chance non négligeable qu’il le devienne en France dans quatre ans’. Ce n’était pas une certitude, mais un pari calculé. Je ne rêvais pas de devenir multimillionnaire, mais je voyais l’opportunité de construire un business viable sur un marché émergent. C’était l’occasion parfaite de combiner ma passion pour le marketing, mon envie d’entreprendre et ce nouveau média qui me fascinait. Je savais que même si le projet ne décollait pas commercialement, l’expérience serait incroyablement enrichissante. J’allais apprendre à créer du contenu audio, à monter, à distribuer… Quoi qu’il arrive, je serais gagnante. C’est cette double motivation, le plaisir d’apprendre et le potentiel business, qui m’a décidée à sauter le pas.
Les coulisses de la création : la réalité derrière 200 épisodes
Lancer un projet est une chose, mais le maintenir en vie pendant 200 épisodes en est une autre. Si je devais résumer ces quatre années en deux mots, ce seraient : ‘régularité’ et ‘imperfection’. Et croyez-moi, le second est la condition sine qua non du premier. Beaucoup d’aspirants podcasteurs se bloquent sur l’idée qu’il faut que tout soit parfait dès le début : le son, le script, le montage, la stratégie de promotion… C’est une illusion dangereuse qui mène souvent à l’abandon avant même d’avoir commencé. La vérité, c’est que mon parcours avec ce podcast est tout sauf parfait, et c’est ce que je veux partager avec vous aujourd’hui.
Quand j’ai lancé ‘Le Podcast du Marketing’, ma vie était un véritable tourbillon. J’occupais mon poste très prenant chez Microsoft, j’avais une petite fille de cinq ans, et pour pimenter le tout, je suis tombée enceinte de mon deuxième enfant la semaine même du lancement. Le temps était une ressource extrêmement rare. La seule solution que j’ai trouvée pour enregistrer mes premiers épisodes était de le faire la nuit. Une fois que toute la maison était endormie, je m’installais avec mon micro. C’était épuisant, mais cela avait un avantage inattendu : le silence. J’habitais en région parisienne, et la nuit, les bruits de la ville, les hélicoptères, tout s’estompait, me laissant un environnement sonore bien plus propice à l’enregistrement.
Ce que je faisais c’est que littéralement j’enregistrais les épisodes la nuit. Et c’était d’ailleurs plutôt un bon moment pour enregistrer, c’était fatiguant, mais c’était un bon moment pour enregistrer tout simplement parce que la nuit il y a beaucoup moins de bruit.
Le mythe de l’organisation parfaite vs la réalité du terrain
Dans le milieu du podcasting, on entend souvent qu’il faut ‘batcher’ ses épisodes, c’est-à-dire en enregistrer plusieurs à la suite pour avoir des semaines, voire un mois de contenu d’avance. C’est un conseil que j’ai moi-même donné au début. Et c’est un excellent conseil… en théorie. J’ai bien tenté de l’appliquer. Pour le lancement, j’avais préparé et enregistré les six premiers épisodes en amont. C’était rassurant d’avoir ce petit matelas d’avance. Mais la réalité de la vie m’a très vite rattrapée. Ces six épisodes ont été diffusés, et je me suis retrouvée à courir chaque semaine pour produire l’épisode suivant.
La vérité, c’est que très souvent, je me retrouve à enregistrer, monter et publier l’épisode du jeudi matin le mercredi soir, parfois très tard dans la nuit. Même pour ce 200ème épisode si spécial, je suis en retard. J’enregistre un jeudi après-midi pour une publication qui aurait dû avoir lieu le matin même. Est-ce l’idéal ? Non. Est-ce que ça m’empêche d’avancer ? Absolument pas. J’ai accepté que la perfection n’était pas atteignable et que l’important était de livrer. J’ai fait un pacte avec moi-même et avec vous, mon audience : un épisode par semaine, quoi qu’il arrive. Accepter l’imperfection, c’est ce qui me permet de tenir cet engagement.
La régularité, la véritable clé du succès d’un podcast
Si vous ne deviez retenir qu’une seule chose de mon expérience, ce serait celle-ci : la régularité est la clé de voûte de la réussite d’un podcast. C’est bien plus important que d’avoir le meilleur micro du monde ou un montage digne d’une production hollywoodienne. Pourquoi ? Parce que la régularité crée un rendez-vous. Elle instaure une habitude chez vos auditeurs, qui savent qu’ils peuvent compter sur vous chaque semaine. C’est ainsi que l’on bâtit la confiance et la loyauté, qui sont les fondations d’une communauté engagée.
En 200 épisodes, soit près de quatre ans, il n’y a eu qu’une seule et unique semaine où je n’ai pas publié. Une seule. J’avais une pneumonie et j’étais physiquement incapable de parler. C’est tout. Le reste du temps, que je sois fatiguée, malade, en vacances ou débordée, j’ai tenu mon engagement. Parfois l’épisode sort le jeudi matin, parfois le jeudi après-midi, et il est même arrivé qu’il glisse au vendredi. Mais chaque semaine, il y a un nouvel épisode. Je suis absolument convaincue que c’est cette discipline, cette ténacité, qui a permis au podcast de grandir et de trouver sa place. Le talent c’est bien, le matériel c’est utile, mais sans la régularité, votre podcast restera un simple hobby. C’est le travail constant et répété qui transforme une passion en un projet durable.
Je pense sincèrement que c’est la plus grosse clé de réussite de ce podcast, c’est la régularité.
Démystifier la technique : le matériel pour lancer son podcast sans se ruiner
L’un des plus grands freins que je rencontre chez ceux qui veulent se lancer, c’est la peur de la technique. ‘Je n’y connais rien’, ‘Ça a l’air si compliqué’, ‘Il faut un studio professionnel’… Laissez-moi vous rassurer tout de suite : créer un podcast est aujourd’hui techniquement très accessible. Vous n’avez pas besoin d’être un ingénieur du son pour produire un contenu de qualité. Je vais vous détailler mon propre setup, celui avec lequel j’ai commencé et celui que j’utilise aujourd’hui, et vous verrez qu’il n’y a rien d’insurmontable.
La base, c’est un ordinateur. Que ce soit un PC ou un Mac, peu importe, vous en avez probablement déjà un. Ensuite, il vous faut un logiciel pour enregistrer et monter votre audio. Là encore, des solutions gratuites et extrêmement performantes existent. Sur PC, j’utilise depuis le premier jour ‘Audacity’. C’est un logiciel open source, un peu austère au premier abord, mais incroyablement puissant. Sur Mac, ‘Garage Band’ est souvent préinstallé et fait parfaitement l’affaire pour débuter. Quelques tutoriels sur YouTube suffisent pour maîtriser les fonctions de base : couper, supprimer les bruits de fond, ajuster le volume. C’est tout ce dont vous avez besoin pour monter un épisode propre et agréable à écouter.
Le kit de démarrage : un son de qualité avec moins de 150 €
Le seul véritable investissement de départ, c’est le micro. Et même là, nul besoin de casser sa tirelire. J’ai enregistré les 180 premiers épisodes (environ) de ce podcast avec un micro qui est un grand classique pour les débutants : le Blue Yeti. C’est un micro USB, ce qui signifie que vous le branchez directement sur votre ordinateur et il fonctionne. Pas de réglages compliqués, pas de matériel supplémentaire. Il coûte une centaine d’euros et offre une qualité sonore tout à fait remarquable pour ce prix. Il m’a servi pendant près de quatre ans ! C’est la preuve qu’on peut construire un podcast à succès sans investir des fortunes. Un ordinateur, un logiciel gratuit et un micro à 100€ : voilà votre kit de démarrage. Vous êtes prêt à enregistrer.
Pour les interviews, j’ai toujours fonctionné à distance. C’est beaucoup plus simple à organiser que de se déplacer. Pour cela, j’utilise un outil en ligne appelé Zencaster. Il existe une version gratuite qui est largement suffisante. Le principe est simple : j’envoie un lien à mon invité, il se connecte via son navigateur, et la plateforme enregistre nos deux voix sur des pistes séparées. C’est essentiel pour le montage, car cela permet d’ajuster le volume de chaque personne indépendamment et de couper les passages où l’on se parle dessus. La qualité est bien meilleure qu’un enregistrement via Zoom ou Skype. Avec ce setup, vous pouvez interviewer n’importe qui, n’importe où dans le monde.
Hébergement et distribution : rendre son podcast accessible à tous
Une fois votre premier épisode monté (au format MP3), il faut le mettre en ligne pour que le monde puisse l’écouter. C’est là qu’intervient l’hébergeur. Un fichier audio est très lourd, il ne faut surtout pas le stocker sur votre propre site web, au risque de le faire planter. Un hébergeur est une plateforme spécialisée qui va stocker vos fichiers et les distribuer sur toutes les applications d’écoute (Apple Podcasts, Spotify, Deezer, etc.). J’ai travaillé avec plusieurs hébergeurs comme Ausha ou Audio Mins. Les abonnements commencent souvent autour de 15-20€ par mois. C’est un petit coût récurrent, mais indispensable pour une diffusion sereine et professionnelle.
La bonne nouvelle, c’est que la configuration est à faire une seule fois. Votre hébergeur va vous fournir une adresse unique, un ‘flux RSS’. La toute première fois, vous devrez soumettre manuellement ce flux RSS aux principales plateformes (Apple, Spotify…). Votre hébergeur vous guidera pas à pas. Une fois cette étape réalisée, c’est terminé ! À chaque fois que vous publierez un nouvel épisode sur votre hébergeur, il sera automatiquement distribué partout, sans que vous n’ayez plus rien à faire. C’est véritablement un jeu d’enfant.
L’évolution naturelle : passer au niveau supérieur après 4 ans
Après plusieurs années de podcasting, et une fois que le projet est bien installé, il est naturel de vouloir améliorer la qualité. C’est une marque de respect pour son audience et aussi un plaisir personnel. Pour moi, ce passage à un niveau supérieur s’est fait récemment, à la suite de mon déménagement en Normandie. J’avais envie d’un son plus professionnel, plus chaleureux, plus ‘cocon’. Mon fidèle micro Blue Yeti commençait à montrer quelques signes de fatigue, et c’était le moment idéal pour investir dans du matériel plus performant.
Cette montée en gamme s’est faite sur deux axes : le micro et le traitement acoustique de ma pièce d’enregistrement. C’est un investissement plus conséquent, qui n’est absolument pas nécessaire quand on débute. Je le répète : si je devais recommencer demain, je reprendrais un Blue Yeti sans hésiter. Mais quand on a la certitude de vouloir continuer sur le long terme, investir dans la qualité audio est, à mon sens, une excellente décision. La différence est audible, et elle contribue à renforcer l’identité et le professionnalisme de votre émission.
Investir dans le son : le passage au micro Shure
J’ai décidé de me tourner vers une marque de référence dans le monde de l’audio : Shure. C’est le type de micros que l’on retrouve sur les plateaux de télévision, dans les studios de musique… on change de catégorie. L’investissement est de plusieurs centaines d’euros, mais la différence de qualité est spectaculaire. Je craignais un peu, n’étant pas une experte, de ne pas percevoir la nuance. Mais dès le premier enregistrement, le résultat était sans appel. Le son est plus riche, plus chaud, plus enveloppant. Plusieurs personnes de mon entourage m’ont d’ailleurs fait la remarque spontanément, sans savoir que j’avais changé de matériel.
La différence, il y a pas photos. D’ailleurs, j’ai des amis, des connaissances à qui j’avais pas dit que j’avais changé de micro qui sont venus me voir en me disant ‘Waouh, qu’est-ce qui s’est passé ? ton son est vraiment différent, c’est vraiment super agréable.’
Attention cependant, ce type de micro est plus exigeant techniquement. Contrairement à un micro USB, on ne peut pas le brancher directement sur l’ordinateur. Il nécessite un câble spécifique (XLR) et une interface audio ou un enregistreur externe (j’ai opté pour un Zoom P4). Il m’a fallu un peu de temps et de recherche pour comprendre comment tout connecter et faire fonctionner. C’est une petite courbe d’apprentissage, mais le jeu en vaut la chandelle pour qui veut franchir un cap qualitatif.
L’acoustique, l’ingrédient secret d’un son professionnel
Avoir un bon micro ne suffit pas si la pièce dans laquelle vous enregistrez n’est pas adaptée. Le son se réfléchit sur les murs, le plafond, le sol, créant de l’écho et de la réverbération qui dégradent la qualité de l’enregistrement. Dans ma nouvelle maison, j’ai aménagé un coin studio dans une grande pièce avec une hauteur sous plafond importante, ce qui est un cauchemar pour l’acoustique. J’ai donc dû trouver des solutions pour ‘casser’ le son.
Ma première astuce, très simple et peu coûteuse, a été d’installer un lourd rideau pour cloisonner mon espace d’enregistrement. Cela a déjà considérablement réduit la réverbération. Ensuite, j’ai investi dans des panneaux absorbeurs et diffuseurs de son que j’ai placés sur les murs. Ces panneaux en mousse ou en bois sont conçus pour piéger les échos et rendre le son plus mat, plus propre. C’est un détail que l’on néglige souvent au début, mais qui fait une différence énorme sur le rendu final. Traiter l’acoustique de sa pièce, même avec des moyens simples comme des couvertures, des coussins ou une bibliothèque bien remplie, est une étape essentielle pour professionnaliser son son.
Conclusion : Votre voix mérite d’être entendue
Voilà, vous savez tout. Ou du moins, l’essentiel de mon aventure de ces quatre dernières années. Du bureau de Microsoft aux nuits blanches d’enregistrement, du micro à 100€ au setup plus professionnel, de l’enthousiasme du début à la discipline de la régularité. Ce que j’espère vous avoir transmis à travers ce récit, c’est que créer un podcast est avant tout une aventure humaine. Une aventure faite de passion, de doutes, d’apprentissage constant et de rencontres incroyables.
Ne laissez pas la technique vous effrayer ou le syndrome de l’imposteur vous paralyser. La perfection est un leurre. Ce qui compte vraiment, c’est votre message, votre authenticité et votre engagement envers ceux qui vous écoutent. La clé n’est pas dans le matériel le plus cher, mais dans la constance de votre présence. Un épisode par semaine, publié avec un simple Blue Yeti, aura infiniment plus d’impact qu’un projet grandiose mais irrégulier, enregistré avec un équipement de studio.
Alors, si vous avez une idée qui vous trotte dans la tête, une expertise que vous brûlez de partager, n’attendez plus. Lancez-vous. Le monde n’a pas besoin d’un autre podcast parfait. Il a besoin de votre voix, unique et sincère. Commencez petit, apprenez en faisant, et surtout, prenez du plaisir. C’est le plus sûr moyen de tenir sur la durée. J’ai hâte de vous écouter.
Questions fréquentes sur la création de podcast
Quel est le plus grand secret pour réussir son podcast ?
Le secret le moins bien gardé mais le plus essentiel est sans conteste la régularité. Bien plus que la qualité de production initiale ou le sujet, c’est la capacité à publier de manière constante et prévisible qui fidélise une audience. En instaurant un rendez-vous fixe, vous créez une habitude et un lien de confiance avec vos auditeurs. Ils savent qu’ils peuvent compter sur vous. C’est cet engagement sur la durée qui transforme des auditeurs occasionnels en une communauté fidèle et engagée, ce qui est le véritable socle du succès.
Je suis absolument persuadée que c’est l’un des facteurs clés de réussite d’un podcast, c’est de publier à chaque fois à la même fréquence. Moi je me suis engagée à publier tous les jeudis une fois par semaine. Et bien je publie une fois par semaine quoi qu’il arrive.
Faut-il être un expert du son pour lancer un podcast ?
Absolument pas. C’est une fausse croyance qui paralyse beaucoup de créateurs. Je ne suis ni ingénieure du son, ni technicienne audio. J’ai tout appris sur le tas, en regardant des tutoriels et en expérimentant. Le charme du podcast réside souvent dans son côté authentique et non surproduit. Les auditeurs recherchent une connexion, une conversation, pas une production parfaite et aseptisée. L’important est d’avoir un son clair et audible, ce qui est tout à fait réalisable avec du matériel d’entrée de gamme.
J’ai jamais osé presque finalement donner mon avis sur comment est-ce qu’on fait pour lancer un podcast parce que […] je me suis pas forcément sentie légitime tout de suite. Moi je suis pas ingénieur son, je suis pas professionnel de l’audio, pas du tout, je viens complètement du marketing.
Quel budget faut-il prévoir pour commencer un podcast ?
Vous pouvez démarrer avec un budget très raisonnable. L’investissement principal est un bon micro USB, comme le Blue Yeti, qui coûte environ 100-120€. Pour le montage, des logiciels gratuits comme Audacity (PC) ou GarageBand (Mac) sont excellents. L’autre coût est celui de l’hébergeur de podcast, qui se situe généralement entre 15 et 25€ par mois. Ainsi, avec un investissement initial d’une centaine d’euros et un petit abonnement mensuel, vous avez tout ce qu’il faut pour lancer un podcast de qualité.
Moi j’ai commencé avec un grand classique du podcast. C’est un micro qui coûte une centaine d’euros et qui s’appelle le Blue Yeti. […] 100 €, vous avez un très bon son déjà et 100 €, ça reste un montant accessible, on va dire pour de l’audio.
Comment enregistrer des interviews à distance avec une bonne qualité ?
La solution la plus simple et efficace est d’utiliser une plateforme d’enregistrement à distance. J’utilise Zencaster depuis des années. Il vous suffit d’envoyer un lien à votre invité, qui n’a rien à installer. La plateforme enregistre chaque interlocuteur sur une piste audio séparée, directement depuis son ordinateur. Cela garantit une qualité bien supérieure à un enregistrement via une application de visioconférence et facilite énormément le montage. Votre invité a simplement besoin d’un micro ou de bons écouteurs avec micro intégré.
Assez rapidement, je suis passée sur Zencaster pour les enregistrements. […] C’était pour enregistrer en duo quand j’avais un invité. Je n’ai jamais fait venir mes invités chez moi […] J’ai toujours fait tous mes enregistrements à distance.
Est-ce vraiment possible de vivre d’un podcast en France ?
Oui, c’est possible, mais il faut voir le podcast comme le pilier central d’un écosystème, et non comme une source de revenus directs via la publicité, surtout au début. Mon observation du marché américain, où le podcasting était en avance, m’a convaincue qu’un business viable pouvait être construit autour. Le podcast sert à bâtir une audience, une autorité et une confiance. C’est à partir de cette relation que l’on peut ensuite proposer des produits ou services, comme des formations, du coaching ou du conseil, qui constituent le véritable modèle économique.
Je me suis dit ‘il y a un marché qui est viable. Tu peux peut-être construire un business sur le podcast’ et ça je trouvais ça assez intéressant. […] J’avais pensé à quelque chose dans l’ordre du conseil, de la formation ou du coaching autour de ça.
Comment trouver le temps de créer un podcast quand on a un travail ?
Cela demande de la discipline et de l’organisation, mais surtout d’accepter que tout ne sera pas parfait. Quand j’ai commencé, j’avais un travail très exigeant et une famille. La seule solution était d’enregistrer la nuit, une fois tout le monde couché. Il faut identifier les créneaux disponibles dans votre emploi du temps, même s’ils sont inhabituels, et s’y tenir. Il faut aussi renoncer au perfectionnisme. Mieux vaut un épisode publié ‘assez bon’ qu’un épisode parfait qui n’est jamais terminé. La passion pour le sujet est également un moteur essentiel pour trouver l’énergie nécessaire.
J’étais bien occupée la journée, mes hormones étaient bien occupées aussi à fabriquer un bébé et j’ai décidé de lancer ce podcast. Donc et ben ce que je faisais c’est que littéralement j’enregistrais les épisodes la nuit.
Quand faut-il investir dans du matériel plus professionnel ?
L’investissement dans du matériel haut de gamme n’est pertinent que lorsque votre podcast est bien établi et que vous êtes certain de vouloir continuer sur le long terme. Après plusieurs années de publication régulière, lorsque vous maîtrisez les bases et que vous souhaitez améliorer l’expérience d’écoute, c’est le bon moment. Ce passage à un micro de type Shure et à un traitement acoustique de la pièce permet de franchir un cap qualitatif audible. Mais c’est une optimisation, pas une condition de départ. Commencez simple, et améliorez au fur et à mesure.
Quand on s’installe dans le podcast, quand on a envie d’en faire sur le long terme pour longtemps, je pense que d’investir dans un micro qui a vraiment de la qualité […] ça vaut la peine.


![[Best Episode] Comment fixer ses tarifs avec Insaff El Hassini - Episode 228 - on parle de prix, rémunération, devis 4 Logo de l'épisode [Best Episode] Comment fixer ses tarifs avec Insaff El Hassini - Episode 228 - on parle de prix, rémunération, devis du podcast Le Podcast du Marketing - stratégie digitale, persona, emailing, inbound marketing, webinaire, lead magnet, branding, landing page, copy](https://podcast-marketing.fr/wp-content/uploads/2025/10/le-podcast-du-marketing-strategie-digitale-persona-emailing-inbound-marketing-we-best-episode-comment-fixer-ses-tarifs-avec-insaff-el-hassini-episode-228-on-parle-de-prix-remun-1024x1024.jpeg)

