Vous parlez, mais personne n’écoute ? Le guide pour enfin vous faire entendre par vos prospects
Laissez-moi vous raconter une histoire que je connais trop bien. Il y a quelque temps, j’ai accompagné une entrepreneure absolument brillante, passionnée par son domaine dans le bien-être. Elle cochait toutes les cases de la ‘bonne élève’ du marketing digital. Instagram, Facebook, Pinterest, articles de blog quotidiens, newsletter hebdomadaire, et même des vidéos YouTube… elle était partout. Sur le papier, c’était la stratégie parfaite. Mais la réalité était bien différente. Son agenda restait désespérément vide. Peu d’inscriptions à sa newsletter, très peu de demandes de contact, et des ventes quasi inexistantes. Elle était au bord de l’épuisement, à la fois physiquement et mentalement. Un jour, lors d’une séance, elle m’a avoué avec une grande frustration : ‘Je parle tout le temps, mais j’ai l’impression que personne ne m’écoute.’
Cette phrase, je l’ai entendue des dizaines de fois. Elle résonne avec la réalité de nombreux entrepreneurs et solopreneurs qui se donnent corps et âme, persuadés que la visibilité est une question de volume et d’omniprésence. On nous répète qu’il faut ‘être partout’, ‘produire beaucoup’, ‘être visible tout le temps’. Alors on court, on crée, on publie, on s’épuise à nourrir des algorithmes insatiables. Mais ce qu’on oublie, c’est une vérité fondamentale, presque déconcertante de simplicité : nos prospects, eux, ne sont pas partout. Ils ont leurs habitudes, leurs plateformes de prédilection, leurs lieux de confiance où ils vont chercher des réponses. Et bien souvent, ces lieux ne sont pas ceux où nous investissons 80% de notre précieuse énergie.
Cet article est un plaidoyer pour une approche plus intelligente, plus stratégique et, surtout, plus respectueuse de votre temps. Nous allons déconstruire ensemble ce mythe de l’omniprésence. Nous verrons pourquoi cette stratégie est non seulement inefficace, mais aussi dangereusement coûteuse en temps et en motivation. Ensuite, je vous guiderai pas à pas pour identifier avec précision les canaux que vos prospects utilisent VRAIMENT. Et enfin, nous verrons comment mettre en place la méthode du ‘focus ciblé’ pour attirer plus de prospects qualifiés, sans forcément en faire plus. Préparez-vous à changer de paradigme, car lorsque vous êtes au bon endroit, avec le bon message, vous n’avez plus besoin de forcer. Vos clients viennent à vous, naturellement.
Le piège de l’omniprésence : pourquoi ‘être partout’ est votre pire ennemi
Le réflexe est presque pavlovien. Quand on lance son activité ou qu’on cherche à la développer, la première pensée qui nous vient est : ‘il faut que je me rende visible’. Et très vite, cette pensée légitime se transforme en une injonction toxique : ‘je dois être partout’. On se lance alors dans une course effrénée à la création de profils. Un compte Instagram par-ci, une page Facebook par-là, un profil LinkedIn, un blog, une newsletter, une chaîne YouTube… La liste semble infinie. On se retrouve rapidement submergé, jonglant entre la planification, la création, la publication, l’interaction, et l’analyse des performances sur une demi-douzaine de plateformes. On court après les algorithmes, on s’épuise à créer du contenu en boucle, et pour quel résultat ? Quelques likes, des commentaires sympathiques, un peu d’engagement de surface, mais rarement des prospects qualifiés qui se transforment en clients.
C’est exactement ce qui est arrivé à l’entrepreneure dont je vous parlais. En regardant une seule donnée, tout s’est éclairé : d’où venaient ses rares clients ? Le verdict était sans appel. ’80 % arrivaient via ses articles de blog et presque aucun d’Instagram où elle passait allez, 80 % de son temps.’ Cette disproportion est la norme, pas l’exception. Le vrai problème n’est jamais le manque d’implication ou de constance. Le vrai problème, c’est d’être au mauvais endroit. Tenter d’être présent sur tous les canaux est une stratégie qui a un coût invisible, mais exorbitant. Ce coût, c’est votre temps, votre charge mentale, et souvent, votre motivation. Vous sacrifiez des heures précieuses qui pourraient être allouées à des tâches à plus forte valeur ajoutée : améliorer votre offre, choyer vos clients existants, ou simplement vous reposer.
Pire encore, cette dispersion vous pousse inévitablement à produire du contenu ‘par défaut’. Pour tenir le rythme, vous créez du contenu générique, un peu flou, qui essaie de plaire à tout le monde sur toutes les plateformes. Résultat : votre message perd en puissance, en spécificité et en impact. Il ne résonne avec personne en particulier, car il n’est pensé pour personne en particulier. Vous devenez un bruit de fond dans un océan de contenu, au lieu d’être une voix claire et identifiable pour votre audience cible. Ce qu’il faut absolument intégrer, c’est que l’objectif n’est pas d’être visible de tout le monde, mais d’être parfaitement visible de vos futurs prospects. Et pour cela, il faut aller les chercher là où ils sont déjà.
Devenez détective : où se cachent VRAIMENT vos futurs clients ?
Une fois que l’on a accepté que l’omniprésence est une impasse, une question cruciale émerge : ‘Mais alors, où est-ce que je dois être ?’. La réponse est simple en théorie, mais elle demande un petit effort d’investigation. Oubliez les tendances du moment, ignorez ce que font tous vos concurrents, et mettez de côté vos propres préférences. La seule chose qui compte est la suivante : où vos prospects sont-ils DÉJÀ en train de chercher activement des réponses ? Où consomment-ils du contenu avec un véritable objectif : se renseigner, apprendre, comparer, et finalement, choisir ? Pour le découvrir, vous devez enfiler votre casquette de détective et suivre trois pistes essentielles.
Étape 1 : Analysez vos succès passés pour prédire l’avenir
Votre base de données la plus précieuse, ce sont vos clients actuels ou, si vous débutez, les prospects avec qui vous avez eu les échanges les plus qualitatifs. Ils sont la preuve vivante de ce qui fonctionne déjà dans votre marketing. La première étape consiste donc à les interroger, directement ou indirectement. Posez-vous les bonnes questions : comment ces personnes m’ont-elles découvert ? Était-ce via une recherche Google qui les a menés à un article de blog ? Un post LinkedIn partagé par une de leurs connexions ? Un épisode de podcast recommandé par un ami ? Ou peut-être un webinaire auquel ils ont assisté ? Chaque réponse est une pépite d’or. Si vous ne disposez pas de ces données via un CRM ou Google Analytics, n’ayez pas peur de demander. Un simple sondage ou une question ajoutée à votre formulaire de contact peut faire des merveilles. ‘Vous pouvez leur demander directement, faites un petit sondage. Ça peut être une question à la fin d’un formulaire ou ça peut être tout simplement par mail, comment est-ce que vous avez entendu parler de moi ?’ Allez plus loin en identifiant le contenu spécifique qui a déclenché le premier contact. Quel article, quelle vidéo, quel post a été le point d’entrée dans votre univers ? Ces informations vous indiquent où concentrer vos efforts pour répliquer ces succès, plutôt que de vous disperser à réinventer la roue sur des canaux qui ne vous apportent rien.
Étape 2 : Mettez-vous dans la peau de votre audience cible
La deuxième piste consiste à observer votre audience cible dans son habitat naturel. Où passe-t-elle son temps en ligne ? Quels sont ses rituels de consommation de contenu ? Il ne s’agit pas de deviner, mais d’observer. Si vous ciblez des professionnels B2B, il y a de fortes chances qu’ils soient plus actifs et réceptifs sur LinkedIn pendant leurs heures de travail que sur Instagram le soir. Si vous vous adressez à des mamans débordées, une newsletter concise qu’elles peuvent lire le matin en buvant leur café est peut-être plus pertinente qu’un long article de blog. Si votre cible est composée de créatifs, peut-être préfèrent-ils des formats visuels sur Pinterest ou des podcasts audio qu’ils écoutent pendant leurs déplacements. Pour mener cette enquête, identifiez les influenceurs, les médias et les communautés que votre audience suit déjà. ‘C’est très important de comprendre comment elle fonctionne, ce qu’elle fait déjà, ce qu’elle regarde déjà, ce qu’elle écoute déjà, en qui elle a confiance, parce que c’est ces canaux qu’il faut aller regarder en priorité.’ En comprenant leurs habitudes, vous ne vous contentez pas de trouver le bon canal, vous comprenez aussi le bon format et le bon ton à adopter pour capter leur attention.
Étape 3 : Faites parler les chiffres, pas seulement votre intuition
L’intuition est un excellent guide, mais elle doit toujours être validée par des données concrètes, même si vous n’en avez que très peu au début. Nous avons tous des biais. On peut être convaincu que ‘tout se passe sur Instagram’ parce que c’est la plateforme que l’on préfère, alors que les chiffres racontent une tout autre histoire. Il est impératif de croiser vos intuitions avec des données mesurables. Un exemple très simple que je donne souvent : si vous publiez sur LinkedIn, ne vous fiez pas uniquement au nombre de vues ou de likes. Ces ‘vanity metrics’ sont flatteuses mais ne paient pas vos factures. Ce qui compte, c’est l’action que vous voulez que les gens fassent. ‘Si vous publiez un poste sur LinkedIn, publiez-le avec un lien Bitly. Ça va vous permettre de voir combien il y a de clics vraiment sur votre lien.’ Vous pourriez être surpris de voir qu’un post avec peu d’engagement génère en réalité beaucoup plus de trafic qualifié vers votre site qu’un post devenu ‘viral’. L’objectif est de comprendre ce qui sert VOS intérêts, pas ce qui plaît aux algorithmes. Mettez en place des systèmes de suivi simples (liens trackés, codes promo spécifiques par canal, questions dans les formulaires) pour obtenir la vraie bonne data et prendre des décisions éclairées sur l’allocation de votre ressource la plus précieuse : votre temps.
La méthode du ‘Focus Ciblé’ : faire moins pour obtenir plus
Une fois votre travail de détective terminé, vous devriez avoir une idée beaucoup plus claire du ou des deux canaux où vos prospects sont les plus réceptifs. C’est ici que la magie opère. Vous allez pouvoir arrêter de vous disperser et commencer à concentrer votre puissance de feu. C’est ce que j’appelle la méthode du ‘Focus Ciblé’. L’idée n’est pas de faire moins pour le plaisir de faire moins, mais de faire MIEUX, avec plus de stratégie, là où chaque action a un impact maximal. Oubliez la multiplication des efforts, nous allons viser la démultiplication des résultats. Cette méthode repose sur trois piliers fondamentaux qui vont transformer votre approche de la création de contenu.
Le pouvoir du Un : choisir votre canal principal et vous y tenir
La première règle, et la plus difficile à accepter pour beaucoup, est de choisir un et un seul canal principal. Pas deux, pas trois. Un. C’est sur ce canal que vous allez investir 80% de votre temps et de votre énergie créative. Il doit devenir votre terrain de jeu, le lieu où vous excellez et où votre audience sait qu’elle peut vous trouver. Comment le choisir ? Il doit être à l’intersection de trois cercles : 1) C’est le canal où votre audience cible est la plus présente et active (selon votre enquête). 2) C’est un canal qui vous a déjà apporté des résultats mesurables, même minimes. 3) C’est un canal dont le format correspond à vos compétences et à vos affinités. ‘Ça peut être un réseau social, vous choisissez LinkedIn, Instagram ou YouTube, mais pas tout. Ça peut être un média […] prioritaire, la newsletter, le podcast, le blog.’ L’objectif est de passer du statut d’amateur présent partout à celui d’expert reconnu sur une plateforme. En vous concentrant, vous allez pouvoir en maîtriser les codes, comprendre en profondeur son algorithme, construire une communauté solide et créer du contenu d’une qualité bien supérieure à ce que vous pourriez produire en étant dispersé. La profondeur l’emporte toujours sur la largeur.
L’art du recyclage stratégique : démultiplier votre impact, pas votre effort
Choisir un canal principal ne signifie pas abandonner complètement les autres. Cela signifie que votre canal principal devient la source, le ‘contenu pilier’ à partir duquel tout le reste découle. C’est le principe du recyclage stratégique. La création de contenu est longue et énergivore, il est donc essentiel d’exploiter chaque pièce au maximum. Pensez à votre contenu comme à un bloc de marbre : une fois la statue principale sculptée (votre contenu pilier), vous pouvez utiliser les morceaux restants pour créer de nombreuses autres petites œuvres. ‘Un article de blog, ça vous fait trois postes LinkedIn. Un épisode de podcast, ça vous fait une newsletter, ça vous fait un carrousel Instagram. Une vidéo, et ben vous allez pouvoir la découper en plein de petits shorts.’ Un article de blog de 2000 mots peut être transformé en : une newsletter qui en résume les points clés, 5 posts LinkedIn avec des angles différents, un carrousel Instagram visuel, 10 tweets, et même le script d’une courte vidéo. Vous maximisez ainsi l’impact de votre effort initial sans multiplier votre charge de travail. Vous touchez différentes audiences sur différentes plateformes avec des formats adaptés, tout en gardant un message cohérent et profond, ancré dans votre contenu pilier.
Alignez votre stratégie sur vous-même : le facteur humain trop souvent oublié
C’est un point crucial, souvent négligé au profit des ‘tendances’. On voit que la vidéo est en plein essor, alors on se dit : ‘il faut absolument que j’aille sur la vidéo’. Mais cette décision doit être confrontée à une question simple et honnête : est-ce que cela me correspond ? Est-ce que je suis à l’aise face à une caméra ? Ai-je les compétences et l’équipement nécessaires ? Ou est-ce que cela va me demander une énergie colossale pour un résultat médiocre ? ‘C’est pas parce que la tendance est sur la vidéo […] qu’on doit nécessairement y aller. Si on n’est pas à l’aise avec la vidéo, ben ça va nous demander beaucoup d’énergie, beaucoup de temps, beaucoup de sueur.’ Votre stratégie de contenu doit être durable. Si vous détestez le format que vous avez choisi, vous finirez par abandonner. Il est souvent plus intelligent et plus efficace de capitaliser sur vos forces. Si vous êtes un excellent rédacteur, une newsletter percutante ou un blog d’autorité seront bien plus puissants pour vous qu’une chaîne YouTube où vous n’êtes pas à l’aise. N’oubliez pas que lorsque tout le monde se rue sur une tendance, cela signifie aussi que la concurrence y est plus féroce. Parfois, le meilleur choix stratégique est de se positionner là où les autres ne sont plus, à condition que votre audience y soit toujours.
Optimisez votre temps : les secrets de l’automatisation intelligente
Mettre en place une stratégie de ‘Focus Ciblé’ va déjà considérablement alléger votre charge mentale. Mais pour la rendre vraiment soutenable sur le long terme, il faut penser comme un chef d’orchestre et non comme un homme-orchestre. Vous n’êtes pas une machine. Votre cerveau a une bande passante limitée, et il est essentiel de la préserver pour les tâches à haute valeur ajoutée : la stratégie, la créativité, l’interaction humaine. Pour tout le reste, ou presque, il existe des solutions pour automatiser et planifier. Il ne s’agit pas de créer une usine à gaz, mais de mettre en place des systèmes simples qui travaillent pour vous en arrière-plan. Pensez à chaque minute gagnée comme à un investissement dans votre bien-être et l’efficacité de votre entreprise.
La première étape est la plus évidente : la programmation. Ne publiez jamais votre contenu ‘à la volée’. Définissez des blocs de temps dans votre semaine dédiés à la création et à la planification. Utilisez des outils de programmation (comme Buffer, Metricool, ou les fonctions natives des plateformes) pour préparer vos publications à l’avance. ‘Programmer vos publications à l’avance. Programmer si vous avez un podcast, programmer-les à l’avance aussi.’ Cela vous libère de la pression quotidienne de devoir ‘poster quelque chose’ et vous assure une présence régulière et cohérente, même lorsque vous êtes en vacances ou occupé sur un projet client. C’est la base d’une communication sereine et professionnelle.
Ensuite, systématisez la réutilisation. Votre contenu a une durée de vie bien plus longue que vous ne l’imaginez. Mettez en place un rappel dans votre calendrier pour, tous les six mois, identifier vos contenus les plus performants. ‘Moi tous les 6 mois, je vais rechercher des articles, des épisodes, des postes qui ont fonctionné. C’est très intéressant parce que tout le monde n’a pas pu les voir donc réutilisez-les.’ Une nouvelle audience vous a rejoint depuis, et même votre audience existante sera ravie d’avoir un rappel sur un sujet pertinent. Vous pouvez les republier tels quels ou, mieux encore, les mettre à jour avec de nouvelles informations pour leur donner une seconde vie. Enfin, explorez le pouvoir des outils d’automatisation comme Zapier ou Make. Ils peuvent connecter vos différentes applications et exécuter des tâches répétitives à votre place. Par exemple : sauvegarder automatiquement les inscrits à un webinaire dans votre CRM, créer une nouvelle ligne dans un tableur Notion à chaque nouvelle inscription à votre newsletter, etc. Chaque petite tâche automatisée est une victoire contre la dispersion et un pas de plus vers un business plus fluide et plus rentable.
Conclusion : Cessez de courir, commencez à attirer
Si vous ne deviez retenir qu’une seule chose de cet échange, ce serait celle-ci : le marketing efficace n’est pas une course de vitesse, c’est un jeu de précision. L’idée selon laquelle il faut être partout pour réussir est une illusion, une fausse bonne idée qui nous pousse à l’épuisement pour des résultats décevants. La réalité, c’est que vos prospects, les personnes que vous pouvez vraiment aider avec votre expertise, ne sont pas dispersées aux quatre vents. Elles se regroupent dans des lieux précis, avec des habitudes de consommation de contenu qui leur sont propres.
Votre mission n’est donc pas de crier dans toutes les directions en espérant que quelqu’un vous entende, mais d’identifier ces lieux avec la précision d’un détective. Analysez ce qui fonctionne déjà, observez votre audience, et validez vos intuitions avec des données. Une fois que vous avez trouvé le bon endroit, concentrez-y votre énergie. Adoptez la méthode du ‘Focus Ciblé’ : choisissez un canal principal, maîtrisez-le, et faites-en le cœur de votre stratégie. Recyclez intelligemment votre contenu pour démultiplier votre impact sans démultiplier vos efforts. Et surtout, choisissez des formats qui vous ressemblent, car l’authenticité et le plaisir que vous prenez à créer sont communicatifs.
Créer du contenu de qualité demande du temps, de l’énergie et de l’implication. Si vous êtes seul ou en petite équipe, chaque heure compte. Ne la gaspillez pas à poursuivre des chimères sur des plateformes qui ne vous apporteront rien. Investissez-la là où elle aura le plus de valeur, là où vous pourrez construire une vraie relation de confiance avec votre audience. En faisant cela, vous passerez d’une stratégie de ‘poussée’ épuisante à une stratégie ‘d’attraction’ naturelle et pérenne. Vous cesserez de courir après les clients, et ce sont eux qui commenceront à venir à vous.
Questions fréquentes (FAQ) sur la stratégie de contenu ciblée
1. Est-ce vraiment une bonne idée de n’être que sur un seul canal marketing ?
Oui, surtout au début ou si vos ressources sont limitées. Le concept du ‘focus ciblé’ ne signifie pas être invisible partout ailleurs, mais d’investir 80% de ses efforts pour devenir une référence sur UN canal principal. C’est bien plus efficace de maîtriser parfaitement LinkedIn et d’y construire une autorité que d’être médiocre sur LinkedIn, Instagram, Facebook et YouTube en même temps. Une fois ce canal maîtrisé et vos systèmes en place, vous pourrez alors envisager d’en développer un second. Mais la concentration initiale est la clé de la performance.
‘Ne choisissez qu’un seul canal, un canal principal, pas deux, pas trois, un canal prioritaire, celui qui vous rapporte déjà des prospects ou celui que votre persona suit déjà. […] L’idée ici, c’est d’investir votre énergie là où le retour est mesurable, là où ça marche vraiment.’
2. Je débute et je n’ai pas de clients, comment puis-je savoir où sont mes prospects ?
C’est une excellente question. Si vous n’avez pas de données clients à analyser, votre travail de détective doit se concentrer sur l’étape 2 : l’observation de votre audience cible. Identifiez 5 à 10 personnes qui correspondent parfaitement à votre client idéal. Où sont-elles actives en ligne ? Quels groupes Facebook ou LinkedIn fréquentent-elles ? Quels blogs lisent-elles ? Quels podcasts écoutent-elles ? Allez dans ces communautés non pas pour vendre, mais pour écouter. Les questions qu’elles posent et les contenus qu’elles partagent sont des mines d’or pour comprendre leurs besoins et leurs canaux de prédilection.
‘Regarder ce que votre audience cible consomme déjà. Où est-ce qu’elle est, ce qu’elle fait, ce qu’elle aime, quels sont les réseaux sociaux qu’elle suit ? […] C’est très important de comprendre comment elle fonctionne, ce qu’elle fait déjà, ce qu’elle regarde déjà, ce qu’elle l’écoute déjà en qui elle a confiance parce que c’est ces canaux qu’il faut aller regarder en priorité.’
3. Le recyclage de contenu ne risque-t-il pas de lasser mon audience ?
C’est une crainte légitime, mais souvent infondée. D’abord, vos audiences ne sont pas les mêmes sur toutes les plateformes. La personne qui vous suit sur LinkedIn n’est pas forcément abonnée à votre newsletter. Ensuite, le recyclage ne consiste pas à copier-coller le même message partout. Il s’agit d’adapter l’angle et le format du contenu à chaque canal. Un article de blog deviendra un carrousel visuel sur Instagram, une discussion plus professionnelle sur LinkedIn, et une synthèse pratique dans votre newsletter. Vous ne répétez pas, vous déclinez. Et même sur un même canal, répéter un message clé est essentiel pour qu’il soit mémorisé.
‘Un épisode de podcast, ça vous fait une newsletter, ça vous fait un carrousel Instagram. Une vidéo, et ben vous allez pouvoir la découper en plein de petits shorts que vous allez pouvoir republier à plein d’endroits différents. Maximiser votre impact sans multiplier votre charge de travail, c’est là où la magie opère.’
4. La tendance est à la vidéo, dois-je vraiment m’y forcer si je n’aime pas ça ?
Absolument pas. Forcer votre nature est le plus sûr moyen d’être inconstant et de produire du contenu de mauvaise qualité. Une tendance est une indication, pas une obligation. Si vous êtes un excellent écrivain, votre force réside dans les mots. Une newsletter percutante ou un blog avec des articles de fond auront bien plus d’impact pour vous qu’une vidéo où vous n’êtes pas à l’aise. La clé est de trouver le carrefour entre le lieu où se trouve votre audience et le format où vous pouvez exprimer votre plein potentiel. Mieux vaut être un excellent podcasteur qu’un vidéaste médiocre.
‘C’est pas parce qu’il y a une tendance qui arrive qu’on doit nécessairement y aller. Si on n’est pas à l’aise avec la vidéo, ben ça va nous demander beaucoup d’énergie, beaucoup de temps, beaucoup de sueur d’aller faire des vidéos. Peut-être qu’en fait, on est beaucoup plus à l’aise à l’écrit et c’est plus intelligent de rester sur une newsletter ou un blog.’
5. Comment faire la différence entre une ‘vue’ et un vrai prospect qualifié ?
C’est la distinction fondamentale entre les ‘vanity metrics’ (vues, likes) et les ‘business metrics’ (clics, inscriptions, demandes). Les vues indiquent que l’algorithme a montré votre contenu, mais pas qu’il a intéressé la bonne personne. Pour mesurer ce qui compte vraiment, vous devez suivre l’action que vous attendez de votre audience. Utilisez des liens de suivi (comme Bitly ou des paramètres UTM) dans vos publications pour mesurer le nombre de clics réels vers votre site ou votre landing page. Votre vrai indicateur de succès n’est pas le nombre de vues, mais le nombre de personnes qui font le pas suivant dans votre écosystème.
‘LinkedIn va vous donner des vues, des nombres de commentaires mais pas le nombre de clics. […] Moi ça m’apporte rien les vues. Ce qui m’intéresse, c’est les clics vers mon épisode de podcast. […] Ce qui est important, c’est de comprendre là où est votre intérêt, là où se trouvent réellement les gens et d’aller chercher la vraie bonne data.’
6. Combien de temps faut-il consacrer à son canal principal pour voir des résultats ?
Il n’y a pas de réponse universelle, mais la régularité est plus importante que l’intensité. Mieux vaut publier un excellent contenu une fois par semaine pendant un an, que de publier tous les jours pendant un mois avant de s’épuiser. En général, il faut compter entre 3 et 6 mois de publication régulière et stratégique sur un canal pour commencer à voir une traction significative : une croissance de l’audience qualifiée, une augmentation de l’engagement et les premiers prospects qui arrivent via ce canal. La patience et la constance sont vos meilleurs alliés.
‘On se retrouve à faire du contenu en boucle, à courir après les algorithmes, à planifier, publier, poster, relancer. On s’épuise et tout ça pourquoi ? Pour quelques likes, un peu d’engagement, mais au final pas forcément de prospects. Et c’est normal parce que le vrai problème, c’est pas le fait qu’on soit constant […] c’est le fait qu’on est au mauvais endroit.’


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