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[Best Episode] Championne Olympique et Entrepreneur – Episode 95

Épisode diffusé le 28 juillet 2025 par Estelle Ballot

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Quel est le bon moment pour se lancer ? La question qui paralyse des milliers d’aspirations

C’est une question qui résonne, lancinante, dans l’esprit de tant de personnes ambitieuses : ‘Quel est le bon moment pour se lancer ?’ Elle est souvent suivie de ses corollaires anxiogènes : ‘Suis-je assez prêt(e) ?’, ‘Aurais-je le temps ?’, ‘Et si j’échoue ?’. Pour beaucoup, cette interrogation devient un mur invisible qui sépare le rêve de sa concrétisation. Vous êtes peut-être dans cette situation, jonglant avec un emploi salarié qui vous assure une sécurité, mais nourrissant en secret l’envie brûlante de créer quelque chose qui vous est propre, un projet qui porte vos valeurs, votre vision du monde. Comme le souligne Estelle Ballot, l’animatrice du podcast, vous êtes nombreuses à ‘tenter l’aventure de l’entrepreneuriat en parallèle d’un emploi salarié’. Cette double vie, ce grand écart entre la stabilité et l’audace, est un chemin semé de doutes.

La réponse facile, presque cliché, serait de dire qu’avec une bonne organisation, tout est possible. Mais la réalité est bien plus nuancée. Elle est faite de journées qui n’ont que 24 heures, d’imprévus, de fatigue et de la nécessité de préserver un équilibre mental et physique. Alors, comment faire ? Comment transformer cette étincelle d’idée en une entreprise florissante sans sacrifier sa carrière, sa santé ou sa vie personnelle ? Pour répondre à cette question fondamentale, nous n’allons pas nous contenter de théories. Nous allons plonger dans l’expérience vécue d’une personne dont l’emploi du temps défie l’entendement. Une femme qui non seulement excelle au plus haut niveau mondial dans son domaine, mais qui a aussi trouvé l’énergie et la conviction de bâtir sa propre marque, seule, depuis son appartement à l’étranger. Cette femme, c’est Estelle Nze Minko, championne d’Europe, du monde et Olympique de handball. Son parcours est une masterclass vivante sur l’art de concilier l’inconciliable et de prouver que le ‘bon moment’ est peut-être moins une question de calendrier que de décision.

D’athlète de haut niveau à entrepreneure : le parcours inspirant d’Estelle Nze Minko

Lorsqu’on évoque le nom d’Estelle Nze Minko, les images qui viennent à l’esprit sont celles de la détermination, de la puissance et de la victoire sur les terrains de handball du monde entier. Handballeuse professionnelle depuis plus de dix ans, évoluant dans un club en Hongrie et pilier de l’équipe de France, son palmarès est éblouissant. Pourtant, derrière l’athlète accomplie se cache une autre facette, celle d’une entrepreneure passionnée, fondatrice de ‘The Vbox’. Ce projet, né il y a deux ans, est bien plus qu’une simple diversification de carrière ; il est le prolongement de ses valeurs et de son histoire personnelle. Comme elle le confie elle-même : ‘J’ai fait ce choix de d’avoir en parallèle de de ma vie de sportive un un projet entrepreneurial qui me tenait à cœur et dans lequel je pouvais véhiculer des valeurs un peu différentes que que sur les les terrains de sport’.

Cette démarche n’est pas anodine. Elle illustre un besoin profond de se réaliser au-delà de son identité de sportive de haut niveau, de créer un espace où exprimer d’autres sensibilités. Le sport de haut niveau, aussi gratifiant soit-il, est une carrière intense mais éphémère. L’entrepreneuriat est apparu pour Estelle comme une voie pour construire quelque chose de durable, un projet qui lui survivra sur le plan professionnel et qui porte une mission qui la dépasse. Loin d’être une simple occupation pour combler son temps libre, ‘The Vbox’ est une entreprise à part entière, réfléchie et engagée, qui demande une implication quotidienne.

The Vbox : bien plus qu’une simple box surprise

Le concept de ‘The Vbox’ peut sembler familier au premier abord : une box par abonnement que l’on reçoit périodiquement. Mais l’innovation d’Estelle réside dans la mission qu’elle a insufflée à ce modèle. Lassée des box beauté traditionnelles remplies d’échantillons superflus, elle a voulu réinventer le concept pour en faire un outil d’empowerment. ‘J’ai eu envie de le décliner d’une manière un peu différente du concept un peu de consommation produit à un engagement un peu plus social’, explique-t-elle. Le cœur de son projet est double : offrir des produits modernes, utiles et inspirants, et surtout, mettre en lumière des entreprises et associations fondées par des femmes. Chaque box devient ainsi une vitrine pour l’entrepreneuriat féminin, une manière concrète de soutenir des créatrices et de faire découvrir leurs histoires. Cette idée prend racine dans son propre parcours : ‘Dans mon parcours de sportive, j’ai rencontré un tas de nanas qui avaient entre autres des problèmes de confiance’. The Vbox est sa réponse, une pierre apportée à l’édifice du féminisme et de la sororité, un moyen de booster la confiance des femmes, qu’elles soient créatrices ou clientes.

La quête de sens au-delà des terrains de sport

Qu’est-ce qui pousse une athlète au sommet de sa gloire à se lancer dans un projet aussi exigeant ? La réponse d’Estelle est révélatrice d’une quête de stimulation intellectuelle et de connexion. Son expatriation en Hongrie, dans une petite ville loin de l’effervescence culturelle des grandes métropoles françaises qu’elle avait connues, a créé un vide. ‘Je suis arrivée en Hongrie avec la barrière de la langue, je me suis retrouvée un peu isolée. En fait, tout simplement, j’avais envie de me restimuler intellectuellement’. Face à ce besoin, deux options se présentaient : reprendre des études à distance ou plonger dans le grand bain de l’entrepreneuriat. Elle a choisi la seconde voie, celle qui lui permettait non seulement d’apprendre sur le tas une multitude de compétences, mais aussi de créer un projet qui soit le reflet de ses valeurs. ‘J’ai choisi de créer un projet vraiment avec mes valeurs, un projet qui parle de moi, de mes sensibilités, de ce que j’ai envie de transmettre’. L’entrepreneuriat n’était donc pas un plan B, mais une démarche proactive pour son épanouissement personnel, un moyen de rester connectée à la culture française et de bâtir un pont entre ses différentes passions.

Cette transition met en lumière une réalité souvent partagée par ceux qui excellent dans un domaine très spécialisé : le besoin de développer d’autres facettes de sa personnalité et de ses compétences. Loin d’être une distraction, ce projet parallèle est devenu une source d’équilibre et d’enrichissement mutuel. C’est un rappel puissant que nos carrières ne nous définissent pas entièrement et que la poursuite d’un ‘side project’ peut être un formidable moteur de croissance personnelle, même quand on a l’impression de ne pas avoir une minute à soi.

L’art de jongler : comment concilier une carrière de championne et la création d’entreprise ?

La question brûle les lèvres de quiconque entend le récit d’Estelle Nze Minko : ‘Mais comment fait-elle ?’ Entre les entraînements quotidiens, les matchs incessants, les déplacements en France et à l’étranger, le calendrier d’une athlète internationale semble déjà saturé. Ajouter à cela la gestion complète d’une entreprise, de la recherche de partenaires à la logistique, en passant par le marketing et la comptabilité, paraît surhumain. Estelle démystifie pourtant cette perception avec une approche pragmatique et décomplexée. Elle reconnaît la folie de son emploi du temps, mais le remet en perspective : ‘Les vies à 100 à l’heure, bah oui, je suis sportive de haut niveau mais c’est un peu la vie de tout le monde quoi. Je suis persuadé que toi aussi tu as une vie à 100 à l’heure entre le taf, les kids, les projets, les amis, la famille’.

Cette affirmation est essentielle : elle nous ramène à une réalité partagée. Chacun, à son échelle, fait face à des contraintes de temps. Le véritable enjeu n’est pas tant la quantité de temps disponible que la manière de l’appréhender et de l’utiliser. Pour Estelle, la clé ne réside pas dans une discipline de fer et un agenda millimétré, mais dans une combinaison de flexibilité, de priorisation et, surtout, d’une passion dévorante pour son projet. C’est cette alchimie qui lui permet de transformer les interstices de son emploi du temps en moments productifs et créatifs pour The Vbox, prouvant que lancer une entreprise en parallèle de son travail est moins une question de temps disponible que d’énergie et de motivation investies.

Une organisation flexible comme clé de voûte

L’un des plus grands défis pour Estelle est l’imprévisibilité de son agenda sportif. ‘Le vrai problème que j’ai, c’est que j’ai des emplois du temps qui changent en permanence’, confie-t-elle. Un match déplacé, un voyage imprévu, et tout planning rigide s’effondre. Plutôt que de lutter contre cette réalité, elle l’a embrassée. Son secret réside dans une organisation fluide et évolutive. ‘Mon organisation, elle évolue perpétuellement’. Concrètement, cela signifie qu’elle ne peut pas se permettre d’avoir un programme fixe de type ‘lundi matin, je travaille sur tel aspect’. Elle fonctionne plutôt par blocs de priorités et profite de chaque créneau disponible, qu’il soit dans un avion, un hôtel ou entre deux entraînements, pour faire avancer son entreprise. Cette approche demande une grande agilité mentale et la capacité de compartimenter efficacement. Elle souligne que ‘le plus important dans l’entrepreneuriat, c’est vraiment l’organisation au final et surtout au début […] de réussir à planifier, avoir clair dans ce qu’on fait’. Cependant, cette planification doit rester un guide et non une prison, permettant de s’adapter aux aléas sans perdre de vue les objectifs à long terme.

La passion, ce moteur qui crée du temps

Au-delà des techniques d’organisation, l’ingrédient secret qui rend tout cela possible est la passion. Lorsqu’on interroge Estelle sur sa motivation, la réponse est claire : l’entrepreneuriat n’est pas une contrainte, mais une source d’énergie. ‘Se lancer dans l’entrepreneuriat, c’est se lancer un défi, c’est quelque part être passionné par quelque chose assez pour pour en fait bah trouver le temps ou s’accorder en fait le temps dans son quotidien pour le faire’. C’est ce plaisir, ce sentiment d’être alignée avec sa mission, qui transforme les heures de travail sur The Vbox non pas en fardeau, mais en épanouissement. Elle avoue volontiers que certaines tâches, comme la création, sont plus ‘fun’ que la comptabilité, mais l’ensemble du projet lui procure une satisfaction profonde. Cette passion est ce qui lui permet de repousser la fatigue et de trouver la motivation même après une journée physiquement éprouvante. C’est une leçon fondamentale pour quiconque souhaite lancer une entreprise en parallèle de son travail : le projet doit être suffisamment excitant et porteur de sens pour justifier les sacrifices et l’investissement en temps et en énergie. Sans cet amour pour ce que l’on construit, l’épuisement est inévitable.

Cette approche, alliant une organisation souple à une motivation intrinsèque forte, est une source d’inspiration. Elle nous montre que la gestion du temps n’est pas une science exacte, mais un art personnel. Il s’agit de trouver son propre rythme, d’accepter l’imperfection de nos plannings et de s’appuyer sur ce qui nous anime profondément pour avancer, un pas après l’autre, même lorsque le chemin semble escarpé et le temps, une denrée rare.

Redéfinir le succès : s’affranchir de la pression de l’entrepreneur ‘parfait’

Le monde de l’entrepreneuriat est saturé d’histoires de réussites fulgurantes, de levées de fonds spectaculaires et de jeunes prodiges visant le million de chiffre d’affaires dès la première année. Cette narrative, bien que motivante pour certains, peut s’avérer écrasante et profondément décourageante pour la grande majorité des créateurs d’entreprise. Estelle Nze Minko l’a vécu de l’intérieur. Au début de son aventure, elle a ressenti cette pression de devoir cocher toutes les cases de l’entrepreneur à succès. ‘Au début moi aussi je suis tombée très vite dans l’image de l’entrepreneur à succès quoi. Mais parce que c’est en fait celle qu’on véhicule le plus souvent’. S’ajoute à cela une pression inconsciente liée à son statut d’athlète reconnue : ‘Je pense que j’avais aussi cette pression […] du fait d’être reconnu entre guillemets dans mon sport, de me dire que je pouvais pas ne pas réussir dans l’entrepreneuriat’.

Cette double pression, interne et externe, est un piège dans lequel beaucoup tombent. Elle crée une définition rigide et souvent inatteignable du succès, le réduisant à des métriques financières et à une croissance exponentielle. Pourtant, le parcours d’Estelle avec The Vbox l’a amenée à déconstruire cette vision et à forger sa propre définition de la réussite. Une réussite plus humaine, plus alignée, et finalement bien plus gratifiante. Elle nous invite à nous interroger : qu’est-ce que réussir signifie vraiment pour nous ? Est-ce atteindre un certain chiffre d’affaires, ou est-ce construire un projet qui nous rend heureux, qui a un impact positif et qui nous permet de nous développer en tant que personne ?

Déconstruire le mythe de la réussite instantanée

Estelle utilise sa plateforme, The Vbox, pour combattre activement ce cliché. Les entrepreneures qu’elle met en avant ne sont pas seulement celles qui ont ‘cartonné’ en six mois. ‘C’est aussi celles qui travaillent chez elles seules, qu’on un projet entrepreneurial depuis quelques années et puis qu’on des belles valeurs et qui font des projets super’. Elle valorise la persévérance, l’authenticité et le cheminement, aussi long et sinueux soit-il. Cette démarche est un acte de réalisme puissant. La réalité de l’entrepreneuriat, pour la plupart, n’est pas une course de sprint mais un marathon. Il y a des hauts, des bas, des moments de doute et des pivots stratégiques. Accepter que le développement d’une entreprise puisse prendre du temps est libérateur. Cela permet de se concentrer sur la construction de fondations solides plutôt que de courir après des indicateurs de vanité. Comme le souligne Estelle Ballot, ‘on n’est peut-être pas obligé de faire le million dans la première année non plus’. Cette phrase, simple en apparence, est une véritable bouffée d’air frais dans un écosystème qui glorifie souvent la vitesse au détriment de la durabilité.

L’alignement avec ses valeurs, la véritable mesure du succès

Au fil du temps, la vision d’Estelle sur ses propres objectifs a évolué. Elle est revenue à l’essence même de sa démarche : ‘Mes objectifs initiaux, c’est voilà, développer des compétences, de rencontrer des nouvelles personnes, de véhiculer des valeurs qui me tiennent à cœur et en fait je suis complètement là-dedans’. Le succès, pour elle, se mesure aujourd’hui à l’aune de cet alignement. Son entreprise est-elle fidèle à sa mission ? Lui permet-elle d’apprendre et de grandir ? Crée-t-elle les connexions humaines qu’elle recherchait ? Tant que la réponse est oui, l’entreprise est une réussite, indépendamment de sa taille ou de sa vitesse de croissance. Cette perspective change tout. Elle transforme l’entrepreneuriat d’une course à la performance en un chemin de développement personnel. ‘Je pense que ça a du sens quand ça parle de soi et quand on est dans le plaisir aussi’, conclut-elle. Une entreprise alignée avec qui l’on est profondément devient une extension de soi, une source de fierté et de joie qui transcende les simples résultats financiers. C’est un rappel essentiel que le plus grand retour sur investissement dans l’entrepreneuriat est souvent l’épanouissement personnel qu’il procure.

Ce changement de paradigme est crucial pour quiconque souhaite lancer une entreprise en parallèle de son travail. Il permet de se fixer des objectifs réalistes et motivants, de célébrer les petites victoires et de ne pas se laisser décourager par les comparaisons. Votre projet n’a pas besoin de ressembler à celui des autres. Il a seulement besoin de vous ressembler.

Le ‘bon moment’, c’est maintenant : pourquoi l’action prime sur la perfection

Nous revenons à notre question de départ, ce fameux ‘bon moment pour se lancer’. Après avoir exploré l’organisation, la motivation et la définition du succès, la réponse d’Estelle Nze Minko est aussi honnête que percutante. Pour elle, le concept même d’un ‘bon moment’ est une illusion. Il n’y a pas d’instant magique où toutes les planètes s’alignent, où l’on se sent parfaitement préparé et où tous les risques sont écartés. La réalité est bien plus désordonnée, et c’est précisément ce qui la rend si riche d’enseignements. L’entrepreneuriat n’est pas un état que l’on atteint une fois prêt, mais un processus d’apprentissage constant qui commence par un premier pas, même hésitant.

Cette idée va à l’encontre de notre tendance naturelle à vouloir tout planifier, tout maîtriser avant de nous jeter à l’eau. En France notamment, la peur de l’échec et le culte du diplôme peuvent nous pousser à une sur-préparation qui mène à l’inaction. L’expérience d’Estelle nous montre une autre voie : celle de l’apprentissage par l’action, où les véritables leçons ne se trouvent pas dans les livres ou les business plans, mais dans la confrontation directe avec le terrain. C’est en faisant que l’on découvre, que l’on s’ajuste et que l’on finit par trouver son chemin. Attendre le moment parfait, c’est souvent attendre indéfiniment.

‘J’étais pas prête du tout’ : l’apprentissage par l’action

Avec une franchise désarmante, Estelle raconte ses débuts : ‘Quand j’ai lancé l’entreprise il y a 2 ans, je pensais que j’étais prête à me lancer dans l’entrepreneuriat. Et en fait, je me suis vite rendu compte […] qu’en fait, j’étais pas prête du tout’. Cette confession est incroyablement puissante. Elle déconstruit l’image de l’entrepreneur confiant et omniscient. Personne n’est jamais vraiment ‘prêt’. Le fossé entre la théorie et la pratique est immense. ‘En 2 ans d’entrepreneuriat, mais j’ai appris mais cinq fois plus que mes 3 ans en école de communication’, admet-elle. C’est une fois plongée dans l’opérationnel, face aux défis concrets de la création de sa première box, qu’elle a réellement commencé à apprendre. Elle ajoute, avec humour : ‘Je m’amusais souvent à dire que si j’avais su peut-être que je me serais pas lancé mais c’est pas réel. Bien sûr que je me serais lancé quand même’. Car c’est précisément cette confrontation avec l’inconnu qui est la source du plus grand développement. On ne peut pas tout anticiper, et c’est tant mieux. Chaque problème devient une opportunité d’apprendre, chaque erreur une leçon précieuse.

La solution est dans l’action, pas dans l’attente

Cette philosophie est résumée par une idée clé partagée dans la conversation : ‘la solution elle est dans l’action’. Réfléchir est nécessaire, mais la réflexion a ses limites. À un moment donné, si l’on reste bloqué dans l’analyse, rien ne se passe. Le seul moyen de débloquer la situation est de faire quelque chose, n’importe quoi, pour créer du mouvement. Cette première action, même petite, déclenche une chaîne de conséquences : elle apporte de nouvelles informations, elle nous confronte à la réalité, elle ouvre de nouvelles portes et nous force à trouver des solutions. En France, le cadre est particulièrement favorable pour oser ce premier pas. ‘C’est ultra facile de monter une boîte sans prendre de risques même de risques financiers. Tu vas à trois clics sur internet, tu crées une autoentreprise et bim tu peux commercialiser ce que tu veux’. La barrière à l’entrée est plus psychologique que matérielle. Il s’agit de surmonter la peur du jugement et de l’échec. Et comme le rappelle Estelle Ballot, ‘les gens ils ont autre chose à faire’. L’impact de notre éventuel échec est souvent bien plus grand dans notre tête que dans la réalité.

Le véritable ‘bon moment’, c’est donc le moment où l’on décide d’agir malgré la peur et l’incertitude. C’est le moment où l’on accepte de ne pas être prêt et où l’on choisit de faire confiance à sa capacité d’adaptation et d’apprentissage. C’est un acte de foi en soi-même et dans le processus. Alors, plutôt que de vous demander si c’est le bon moment, demandez-vous plutôt : ‘Quelle est la plus petite action que je peux faire aujourd’hui pour avancer ?’

Au-delà du business : ce que l’entrepreneuriat vous apporte vraiment

En conclusion de cette conversation inspirante, un point essentiel émerge, souvent éclipsé par les discours sur la stratégie et la rentabilité : les bénéfices profondément humains de l’aventure entrepreneuriale. On parle beaucoup de la difficulté d’entreprendre, du stress, des risques. Mais on oublie parfois de souligner le ‘bonheur que ça peut apporter’. Estelle Nze Minko en est la preuve vivante. Loin d’être une charge qui épuise son énergie d’athlète, son entreprise est devenue une source complémentaire d’épanouissement et d’équilibre. ‘Même moi ça me fait du bien, ça me rend heureuse de me sentir utile dans autre chose’, partage-t-elle.

Cette dimension est fondamentale pour quiconque hésite à lancer une entreprise en parallèle de son travail. Le projet ne doit pas être vu uniquement comme un ‘deuxième travail’, mais comme un espace de croissance personnelle. C’est l’opportunité de développer de nouvelles compétences, de sortir de sa zone de confort et de se challenger intellectuellement. ‘Ça me fait du bien quand je réussis dans autre chose que dans le sport, ça m’apporte en fait, c’est complémentaire’, explique Estelle. Elle fait des ‘transferts’ entre ses deux activités, utilisant la discipline du sport dans son business, et la créativité de l’entrepreneuriat pour nourrir son mental d’athlète. C’est un cercle vertueux où chaque domaine enrichit l’autre.

L’entrepreneuriat, c’est aussi le plaisir de la création, la fierté de ‘voir naître quelque chose qu’on a créé de nos mains’. C’est la joie de construire des partenariats, de rencontrer de nouvelles personnes, de se connecter à une communauté. C’est la satisfaction d’avoir un impact, même à petite échelle, en mettant en avant des valeurs qui nous sont chères. Alors, si l’idée de vous lancer vous traverse l’esprit, ne vous focalisez pas uniquement sur les obstacles potentiels. Pensez à tout ce que cette aventure peut vous apporter : en compétences, en confiance, en rencontres, et surtout, en bonheur. Le bon moment pour se lancer n’est pas une date dans le calendrier. C’est le moment où l’envie de créer et de grandir devient plus forte que la peur d’échouer. Et ce moment, c’est peut-être maintenant.

FAQ : Lancer son entreprise en parallèle de son travail

Est-il vraiment possible de créer son entreprise en gardant son emploi salarié ?

Oui, c’est tout à fait possible et c’est même une approche de plus en plus courante. L’expérience d’Estelle Nze Minko, qui gère son entreprise tout en étant athlète professionnelle de niveau mondial, en est un exemple extrême mais inspirant. La clé est de commencer avec des ambitions réalistes, d’accepter que le développement prendra peut-être plus de temps, et de considérer ce projet non comme une surcharge, mais comme une source d’épanouissement complémentaire. La structure de l’auto-entreprise en France, par exemple, facilite grandement ce démarrage sans risque financier majeur.

‘En fait je leur explique souvent qu’en fait même moi ça ça me fait du bien, ça ça me rend heureuse de de me sentir utile dans autre chose, de de voir que je développe des connaissances, d’être en contact avec d’autres gens, un autre milieu, […] c’est complémentaire.’

Comment trouver le temps pour son projet entrepreneurial avec un agenda chargé ?

Il ne s’agit pas tant de ‘trouver’ du temps que de le ‘créer’ en s’appuyant sur sa passion et une organisation flexible. Plutôt qu’un planning rigide, qui peut être source de frustration face aux imprévus, il est préférable d’adopter une approche agile. Identifiez des blocs de priorités et profitez de chaque créneau disponible. La motivation est le moteur principal ; si votre projet vous passionne, vous trouverez naturellement l’énergie pour y consacrer du temps, même après une journée chargée. Il s’agit de s’accorder ce temps, en le considérant comme un investissement pour son bien-être.

‘À partir du moment où on accepte que ça ça peut prendre du temps ben en fait c’est ça reste agréable et le temps quand on quand on veut l’avoir, on réussit à se l’accorder.’

Faut-il être un expert pour se lancer dans l’entrepreneuriat ?

Absolument pas. C’est l’un des plus grands mythes. La plupart des entrepreneurs apprennent sur le tas. Estelle Nze Minko elle-même avoue qu’elle n’était ‘pas prête du tout’ lorsqu’elle a commencé. L’entrepreneuriat est une école accélérée où l’on acquiert une multitude de compétences par la pratique. Le plus important n’est pas de tout savoir au départ, mais d’avoir la curiosité d’apprendre et la résilience pour surmonter les obstacles. La solution se trouve dans l’action, pas dans l’attente d’une préparation parfaite.

‘En 2 ans d’entrepreneuriat, mais j’ai appris mais cinq fois plus que mes 3 ans en école de de de communication et médias, enfin ça n’a rien à voir quoi.’

Comment gérer la pression de la réussite quand on débute ?

Il est crucial de définir sa propre mesure du succès. La société et les médias véhiculent souvent une image de réussite basée sur la croissance rapide et des chiffres d’affaires élevés, ce qui peut être paralysant. Il est essentiel de s’affranchir de cette pression en se concentrant sur ses propres objectifs : apprendre de nouvelles compétences, créer un projet aligné avec ses valeurs, avoir un impact positif, ou simplement prendre du plaisir. Le succès réside dans l’accomplissement de vos ambitions personnelles, pas dans la comparaison avec les autres.

‘Le projet il change forcément […] C’est un perpétuel mouvement. Donc en fait il faut il faut vraiment prendre le temps et et comme tu le disais au début, je pense que ça ça a du sens quand c’est un quand ça parle de soi et quand on est dans le plaisir aussi quoi.’

Quel est le véritable ‘bon moment’ pour créer sa boîte ?

Il n’y a pas de ‘bon moment’ universel. L’idée d’un instant parfait où toutes les conditions sont réunies est une illusion qui mène souvent à la procrastination. Le bon moment est un sentiment personnel, c’est lorsque l’envie et la conviction sont là. Il ne faut pas attendre de se sentir à 100% prêt, car ce moment n’arrive jamais. Le véritable déclencheur est la décision d’agir. C’est en se lançant, même à petite échelle, que l’on trouve les solutions et que l’on crée son propre ‘bon moment’.

‘Je suis pas sûr qu’il y a un bon moment. Je suis pas sûr qu’il y a un bon moment pour se lancer. Je pense que que que chacun le sent un peu individuellement. Voilà, il faut c’est c’est c’est c’est le moment quand c’est le moment pour soi.’

Quels sont les bénéfices personnels de l’entrepreneuriat au-delà du financier ?

Les bénéfices sont immenses et vont bien au-delà de l’aspect financier. Lancer son projet est une aventure de développement personnel incroyable. Cela permet de développer sa créativité, sa résilience, sa confiance en soi et une multitude de compétences nouvelles. C’est une source de fierté, de stimulation intellectuelle et d’épanouissement. Cela ouvre également la porte à de nouvelles rencontres et à un nouveau réseau, enrichissant sa vie professionnelle et personnelle d’une manière souvent inattendue.

‘Il faut aussi penser à tout ce que ça peut nous apporter en fait en en développement personnel que de de de voir naître quelque chose qu’on a qu’on a créé de de nos mains quoi.’


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