Logo de l'épisode [Best Episode] Pourquoi vous devriez changer de stratégie sur les réseaux sociaux - Episode 216 du podcast Le Podcast du Marketing - stratégie digitale, persona, emailing, inbound marketing, webinaire, lead magnet, branding, landing page, copy

[Best Episode] Pourquoi vous devriez changer de stratégie sur les réseaux sociaux – Episode 216

Épisode diffusé le 14 août 2025 par Estelle Ballot

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Réseaux Sociaux : L’analyse qui prouve que votre stratégie actuelle vous coûte une fortune

Quand je parle de marketing digital, dans neuf esprits sur dix, une alarme retentit : ‘réseaux sociaux’. Et, je dois l’avouer, ‘ça me fait mal à chaque fois parce que le marketing digital, c’est tellement plus que les réseaux sociaux’. Cette association quasi pavlovienne n’est pas anodine. Elle est le fruit d’une décennie où ces plateformes ont pris une place démesurée dans nos vies personnelles et professionnelles. On a l’impression qu’un business sans compte Instagram ou page LinkedIn est un business invisible. Le problème, ce n’est pas de penser aux réseaux sociaux, c’est de croire qu’ils sont la solution miracle, le pilier central sur lequel tout doit reposer. C’est là que le piège se referme.

Je vais être directe, et peut-être que je ne vais pas me faire que des amis aujourd’hui, mais il faut que ce soit dit : pour l’immense majorité des entrepreneurs et des petites entreprises, les réseaux sociaux nous font perdre plus d’argent qu’ils nous en font gagner. Je sais ce que vous pensez. Vous avez en tête cette poignée de success stories, ces créateurs qui ont explosé grâce à TikTok, ces marques qui vendent des milliers de produits via des stories Instagram. Oui, pour certains, ça marche. Mais ces exceptions sont les arbres qui cachent une forêt de désillusions, d’épuisement et de bilans financiers dans le rouge. L’immense majorité d’entre nous n’a ni le temps, ni les compétences, ni les ressources pour ‘vraiment se servir des réseaux sociaux’ comme le font ces quelques élus.

Cet article n’est pas un réquisitoire pour vous inciter à supprimer tous vos comptes. C’est un ‘coup de gueule’ nécessaire, un appel à la lucidité. Nous allons ensemble décortiquer la mécanique de ces plateformes, comprendre leurs avantages réels, mais surtout exposer au grand jour leurs coûts cachés. Plus important encore, nous allons construire une stratégie saine et pragmatique pour que les réseaux sociaux redeviennent ce qu’ils auraient toujours dû être : un outil au service de votre business, et non l’inverse. Préparez-vous à changer radicalement votre vision et, je l’espère, à récupérer votre temps et votre rentabilité.

La révolution inachevée : comment les réseaux sociaux ont changé la donne (pour le meilleur et pour le pire)

Pour comprendre où nous en sommes aujourd’hui, il faut se souvenir d’où l’on vient. Il est facile de critiquer les réseaux sociaux, mais il faut reconnaître qu’ils ont été une véritable révolution, particulièrement pour les petites entreprises. Avant leur avènement, le monde de la communication était un club très fermé, réservé à ceux qui avaient les moyens de s’offrir un ticket d’entrée exorbitant. C’était l’ère des ‘gros médias’ : la télévision, la radio, la presse écrite. Si vous étiez un artisan, un consultant ou une PME avec un budget limité, l’idée de lancer une campagne de communication à grande échelle relevait de la science-fiction. Vous ne pouviez tout simplement pas rivaliser.

Une démocratisation sans précédent de la prise de parole

L’arrivée des réseaux sociaux, il y a 15 à 20 ans, a fait voler en éclats ces barrières. Soudainement, n’importe qui pouvait créer une page, un compte, et commencer à communiquer. Comme je le disais dans le podcast, ‘les réseaux sociaux ont démocratisé tout ça’. Ils ont ouvert le champ des possibles d’un point de vue communicationnel. Une petite marque de bijoux faits main pouvait désormais toucher des milliers de personnes, un coach sportif pouvait partager ses conseils avec une audience nationale. Cette démocratisation a permis à une multitude de voix, d’idées et de projets d’émerger, créant une diversité de messages et de propositions de valeur que les médias traditionnels ne pouvaient offrir. C’est un progrès indéniable qui a insufflé une nouvelle dynamique à l’économie et permis à de nombreux entrepreneurs de se lancer.

La promesse d’une visibilité infinie à portée de clic

La deuxième révolution a été celle de la portée. D’un seul coup, il devenait théoriquement possible de toucher n’importe qui, n’importe où sur la planète. ‘Maintenant, vous pouvez toucher à peu près n’importe qui sur terre grâce aux réseaux sociaux. C’est en ça une véritable révolution.’ Cette promesse était et reste incroyablement séduisante. L’idée qu’un simple post puisse devenir viral et propulser votre activité sur le devant de la scène a alimenté de nombreux fantasmes. Bien sûr, la réalité est plus complexe. Avec la multiplication des acteurs, la concurrence pour capter l’attention est devenue féroce. Néanmoins, l’opportunité de base demeure : les réseaux sociaux offrent une infrastructure de diffusion mondiale accessible depuis un smartphone. Ils ont rendu le monde plus petit et les marchés potentiels infiniment plus grands. Cette connexion directe entre les marques et les consommateurs, sans intermédiaire, a fondamentalement redéfini les règles du marketing.

Le mythe de la gratuité : une porte d’entrée séduisante mais piégée

Le troisième avantage, et non des moindres, est l’apparente gratuité. ‘On peut communiquer gratuitement. Zéro budget, on peut communiquer.’ C’est l’argument massue qui a convaincu des millions d’entrepreneurs de se lancer. Créer un compte ne coûte rien. Publier une photo, un texte, une vidéo ne coûte rien. Pour quiconque démarre une activité avec des fonds limités, c’est une proposition irrésistible. C’est ce qui explique pourquoi la première action de tant de nouveaux entrepreneurs est d’ouvrir un compte Instagram avant même d’avoir finalisé leur offre. Cette gratuité de façade a permis à beaucoup de faire leurs premiers pas, de tester leurs idées, de rassembler une première communauté. C’est un point positif que je ne peux que saluer. Le problème, c’est que cette gratuité est une illusion. Une illusion qui cache des coûts bien réels et souvent bien plus élevés qu’un simple investissement publicitaire. C’est ce revers de la médaille que nous allons maintenant explorer.

Ces trois piliers – démocratisation, visibilité, gratuité – ont forgé notre perception des réseaux sociaux. Ils ont créé un eldorado numérique où tout semblait possible. Mais comme dans toute ruée vers l’or, beaucoup y ont laissé leur temps, leur énergie et leur argent, pour ne récolter que quelques pépites sans valeur. Il est temps de regarder ce qui se cache derrière le décor.

Le coût caché des réseaux sociaux : quand le ‘gratuit’ vous coûte une fortune

Si la promesse initiale était belle, la réalité quotidienne de la gestion des réseaux sociaux pour une entreprise est souvent bien plus sombre. On se concentre sur les opportunités en oubliant trop souvent de comptabiliser les passifs. Et ces passifs sont lourds. Ils ne se mesurent pas seulement en euros, mais aussi en heures, en charge mentale et en dépendance stratégique. C’est là que le bât blesse et que l’équation économique devient défavorable pour la majorité d’entre nous.

Le piège chronophage : votre temps, leur plus grande richesse

Le tout premier coût, et le plus insidieux, est le temps. ‘C’est extrêmement chronophage que de développer un compte sur les réseaux sociaux.’ On sous-estime systématiquement le temps nécessaire. Penser qu’il suffit de ‘poster de temps en temps’ est une erreur fondamentale. Pour obtenir des résultats, il faut une stratégie, de la création de contenu (réflexion, rédaction, création de visuels, montage vidéo), de la publication, de l’interaction (répondre aux commentaires, aux messages), de la veille… Tout cela prend un temps fou. Le véritable problème, c’est que le retour sur cet investissement en temps est rarement à la hauteur. Comme je le souligne, ‘le temps passé sur les réseaux sociaux ne vaut pas, en règle générale, ne vaut pas le retour sur investissement.’ Pire encore, les plateformes sont conçues pour nous faire perdre ce temps. Leur modèle économique repose sur notre attention. L’algorithme est optimisé pour une seule chose : nous garder captifs le plus longtemps possible. Prenez l’exemple de TikTok : ‘en 15 secondes le cerveau n’est pas rassasié, il n’a pas eu suffisamment d’information. Donc il attend l’information suivante.’ Ce mécanisme de récompense intermittente nous transforme en scrollers compulsifs, même lorsque nous ouvrons l’application avec des intentions ‘professionnelles’. Ces deux heures passées à ‘faire de la veille’ pour en ressortir avec deux ou trois idées de posts ne sont tout simplement pas rentables.

La prison dorée : vous n’êtes pas propriétaire, vous êtes locataire

Le deuxième coût majeur est une perte totale de contrôle. C’est un point que je martèle souvent car il est vital : ‘vous n’êtes pas maître de quoi que ce soit sur les réseaux sociaux’. Imaginez que vous construisiez votre maison sur un terrain qui ne vous appartient pas, et dont le propriétaire peut changer les règles de construction, vous interdire l’accès ou même raser votre maison du jour au lendemain, sans préavis ni justification. C’est exactement ce que vous faites lorsque vous basez votre business sur les réseaux sociaux. Vous êtes en prison, et vous n’avez pas les clés. Vous dépendez entièrement du bon vouloir de la plateforme. Un changement d’algorithme peut anéantir votre visibilité du jour au lendemain. Votre compte peut être suspendu ou supprimé, parfois par erreur, et tout le travail accompli pendant des années part en fumée. Je vois tous les jours des entrepreneurs en panique, en burn-out, parce que leur compte a été bloqué et que leur flux de clients s’est tari net. C’est une vulnérabilité stratégique qu’aucune entreprise saine ne devrait accepter. Votre audience ne vous appartient pas, elle appartient à Meta, à Google, à ByteDance. Vous n’êtes qu’un locataire précaire sur leurs terres numériques.

Le pacte faustien : travailler bénévolement pour les GAFAM, puis payer pour parler à votre propre audience

C’est ici que l’absurdité du système atteint son paroxysme. C’est la véritable raison pour laquelle j’ai le poil qui s’hérisse. Sur les réseaux sociaux, vous payez pour travailler bénévolement. Laissez-moi décomposer cette affirmation. Étape 1 : Vous travaillez bénévolement. En créant du contenu, vous alimentez la machine. ‘Vous êtes en train de créer du contenu bénévolement pour le réseau social, pour qu’il puisse alimenter son business.’ Sans notre contenu, ces plateformes sont des coquilles vides. Nous sommes les producteurs non rémunérés de leur matière première. Nous travaillons gratuitement pour les entreprises les plus riches du monde. Étape 2 : Vous devez payer pour profiter de votre travail. On pourrait penser qu’en échange de ce travail, la plateforme nous laisserait au moins communiquer avec l’audience que nous avons mis tant d’efforts à construire. Mais non. Ce n’est pas un échange gagnant-gagnant. Une fois que vous publiez, seule une petite fraction de vos abonnés verra votre post. Le ‘reach’ organique est en chute libre sur toutes les plateformes. Si vous voulez que toute votre audience voie votre message, il faut payer. ‘Pour que cette audience voit en tout cas toute cette audience voit votre contenu, bah il va falloir payer, ça s’appelle de la publicité.’ C’est un système absolument ubuesque. Vous construisez une communauté à la sueur de votre front, et ensuite, on vous demande une rançon pour avoir le droit de lui parler. C’est le cœur du modèle économique des réseaux sociaux, et nous l’acceptons sans broncher.

Alors, que faire ? Faut-il déserter ces plateformes et retourner à l’âge de pierre du marketing ? Non. Mais il est urgent de reprendre le contrôle, d’adopter une posture de chef d’entreprise avisé et non de créateur de contenu servile. Il faut utiliser les réseaux sociaux avec intelligence, stratégie et, surtout, parcimonie.

Reprendre le pouvoir : une stratégie pour utiliser les réseaux sociaux sans se faire utiliser

Le constat est dur, mais il n’est pas une fatalité. Il est tout à fait possible de tirer profit des réseaux sociaux sans y laisser son âme, son temps et son argent. La solution réside dans un changement radical de mentalité. Il ne s’agit plus de ‘être présent’, mais d’ ‘utiliser stratégiquement’. Il faut passer d’une approche subie, dictée par les algorithmes et la pression sociale, à une approche maîtrisée, pilotée par vos objectifs business. Cela repose sur trois piliers fondamentaux : la protection de votre temps, la focalisation de vos efforts et la systématisation de vos actions.

Le principe de l’avare : protéger votre temps comme votre bien le plus précieux

La première décision à prendre est philosophique. J’ai une conviction profonde : ‘en business, il faut être avare de son temps.’ Cette phrase peut choquer à l’ère du ‘partage’ et de la ‘communauté’ prônés sur LinkedIn, mais elle est la clé de la survie et de la croissance d’un entrepreneur. Chaque heure de votre journée est une ressource finie et précieuse. Vous n’avez que 8 à 10 heures de travail efficace par jour. La question que vous devez vous poser en permanence est : ‘Est-ce que l’action que je m’apprête à faire est le meilleur usage possible de mon temps en ce moment ?’ Scroller sur Instagram pour ‘s’inspirer’ est-il plus rentable que de passer un appel à un prospect qualifié ? Préparer un Reel pendant trois heures est-il plus efficace que d’améliorer votre page de vente ? Dans 99% des cas, la réponse est non. Être avare de son temps, ce n’est pas être égoïste, c’est être lucide. C’est allouer votre énergie là où l’impact sur votre chiffre d’affaires sera le plus direct et le plus significatif. Les réseaux sociaux doivent être relégués à une place précise et limitée dans votre agenda, et non s’infiltrer dans chaque interstice de votre journée.

La règle du ‘Un’ : choisir un seul réseau social et le maîtriser

La dispersion est l’ennemi de l’efficacité. L’idée qu’il faut être présent partout est un mythe toxique propagé par ceux qui vendent des services de community management. Pour un solopreneur ou une petite équipe, c’est la recette garantie de l’épuisement et de la médiocrité. Ma recommandation est simple : ‘choisissez un réseau. Un seul.’ Concentrez toute votre énergie sur une seule et unique plateforme. Celle où se trouve vraiment votre client idéal, là où il est le plus susceptible d’être à l’écoute de votre message. Devenir excellent sur un réseau est bien plus puissant que d’être moyen sur cinq. Cela vous permet de comprendre en profondeur ses codes, son algorithme, les formats qui fonctionnent. Vous pouvez y construire une véritable autorité. Bien sûr, vous pouvez toujours dupliquer vos posts ailleurs si cela ne vous prend qu’un clic. Mais l’effort créatif, stratégique et interactif doit être focalisé sur ce canal unique. ‘Travailler un réseau social c’est déjà très très chronophage. Un réseau social, c’est largement suffisant.’

L’industrialisation de la créativité : Fréquence, modèles et routine

Pour gagner du temps, il faut arrêter de réinventer la roue à chaque publication. Il faut systématiser. Cela passe par une stratégie de publication claire. D’abord, la fréquence : ‘Choisissez une fréquence que vous allez pouvoir tenir.’ La régularité est la clé sur tous les réseaux. Mieux vaut un post de qualité par semaine, toutes les semaines, que cinq posts une semaine puis un mois de silence. Ensuite, les modèles : ‘créer des modèles de posts.’ Ne partez jamais d’une page blanche, c’est le meilleur moyen de procrastiner. Identifiez 4 ou 5 types de contenus qui fonctionnent pour votre audience (conseil pratique, coulisses de votre activité, témoignage client, analyse d’une tendance, question ouverte…). Pour chacun, créez une structure, un ‘framework’ de rédaction. Vous pouvez vous inspirer des grands modèles de copywriting (AIDA, PAS) ou, comme je le suggère, ‘d’aller voir les postes qui ont très bien fonctionné pour d’autres créateurs et de décortiquer la construction du poste.’ Utilisez des outils comme ChatGPT pour extraire ces structures. Avoir ces modèles prêts à l’emploi transforme la création de contenu d’une angoisse créative à une simple tâche à exécuter.

La discipline de l’interaction : cadrer pour ne pas déborder

Enfin, la partie la plus dangereuse : l’interaction. C’est là que le ‘rabbit hole’, le trou de lapin, vous aspire. Pour éviter cela, il faut une discipline de fer. Première action : ‘enlever les notifications’. C’est non négociable. Ces alertes sont conçues pour détourner votre attention et briser votre concentration. Deuxième action : ‘définissez les moments auxquels vous vous donnez le droit d’ouvrir l’appli’. Planifiez des créneaux dédiés dans votre agenda, par exemple 15 minutes le matin et 15 minutes l’après-midi. En dehors de ces créneaux, l’application n’existe pas. Troisième action : ‘définissez des temps d’interactions.’ Lorsque vous ouvrez l’application, lancez un minuteur. Quand il sonne, vous fermez l’application, que vous ayez terminé ou non. Cette méthode du ‘time-boxing’ est redoutablement efficace pour rester concentré sur l’essentiel : répondre aux commentaires et messages importants, et interagir de manière ciblée, sans se laisser entraîner par le flux infini de l’algorithme.

En appliquant cette stratégie, vous ne subissez plus les réseaux sociaux. Vous les utilisez comme un outil chirurgical, pour un objectif précis, dans un temps imparti. Vous reprenez le contrôle de votre temps, de votre attention et, in fine, de votre stratégie marketing.

Conclusion : devenez le maître du jeu, pas le pion

Nous avons parcouru un long chemin, depuis l’euphorie de la révolution des réseaux sociaux jusqu’à la prise de conscience de leurs coûts réels. Le message central n’est pas un message de haine ou de rejet, mais un appel à la lucidité et à la reprise en main. Les réseaux sociaux peuvent être un formidable levier de communication, mais ils sont devenus pour beaucoup une source d’épuisement et une illusion de productivité.

Rappelez-vous des points essentiels. Premièrement, votre temps est votre actif le plus précieux ; cessez de le brader pour quelques likes. Apprenez à être ‘avare de votre temps’ et à l’investir dans des actions qui construisent la valeur durable de votre entreprise : améliorer votre produit, comprendre vos clients, bâtir votre liste email. Deuxièmement, vous n’êtes qu’un locataire sur ces plateformes. Ne construisez jamais la totalité de votre business sur un terrain qui ne vous appartient pas. Diversifiez vos canaux d’acquisition. Troisièmement, le modèle même des réseaux sociaux vous incite à travailler gratuitement pour eux, puis à payer pour récolter les fruits de votre labeur. Connaître ce mécanisme est la première étape pour ne plus en être la victime.

La solution n’est pas de tout quitter, mais de tout changer dans votre approche. Choisissez un seul terrain de jeu. Systématisez votre création de contenu avec des modèles. Imposez-vous une discipline de fer sur votre temps d’utilisation. Faites de chaque minute passée sur les réseaux sociaux une minute intentionnelle, mesurée et orientée vers un résultat tangible. Cessez d’être un simple utilisateur ou un créateur de contenu à la merci des algorithmes. Devenez un stratège qui utilise un outil puissant avec parcimonie et intelligence. Votre sérénité et la santé de votre entreprise en dépendent.

Foire aux questions (FAQ)

Est-ce que les réseaux sociaux sont vraiment une perte de temps pour toutes les entreprises ?

Non, pas pour toutes, mais il faut être très lucide. Pour certaines entreprises, notamment celles dont le produit est très visuel ou qui ciblent une démographie très active sur une plateforme spécifique, les réseaux sociaux peuvent être un canal d’acquisition majeur. Cependant, même pour celles-ci, le danger de la dépendance et du temps excessif demeure. La clé est de mesurer le retour sur investissement de manière impitoyable. Si le temps et l’argent que vous consacrez aux réseaux sociaux génèrent un chiffre d’affaires et une marge nettement supérieurs, alors continuez. Mais si ce n’est pas le cas, ce qui est la situation de la majorité, alors il faut revoir la stratégie. L’important est de ne pas s’y accrocher par mimétisme ou par ‘peur de manquer quelque chose’, mais sur la base de données chiffrées.

‘Alors oui, bien sûr, pour certains, ça marche. Enfin surtout pour ceux qui savent vraiment se servir des réseaux sociaux. Le problème, c’est que c’est pas le cas de l’immense majorité d’entre nous.’

Comment calculer concrètement le retour sur investissement (ROI) de mes actions sur les réseaux sociaux ?

C’est la question fondamentale. Pour calculer le ROI, il faut d’abord évaluer le coût total. Ce coût inclut les dépenses publicitaires, les abonnements à des outils, mais surtout, la valeur de votre temps. Estimez un taux horaire pour votre travail (par exemple, 50€/heure). Suivez ensuite scrupuleusement le temps passé chaque semaine sur les réseaux sociaux (création, publication, interaction). Multipliez ce temps par votre taux horaire pour obtenir le coût en temps. Ensuite, mesurez les revenus directement attribuables aux réseaux sociaux (ventes via un lien de bio, clients qui vous ont découvert sur la plateforme, etc.). La formule est : (Revenus générés – Coût total) / Coût total. Un résultat positif signifie que vous êtes rentable.

‘Si vous mettez bout à bout tout le temps passé sur les réseaux sociaux et combien ces réseaux sociaux vous ont apporté en terme de revenus il est assez rare, ça arrive bien sûr hein, mais il est assez rare que ce soit positif.’

Quel réseau social unique devrais-je choisir pour mon activité ?

Le choix ne doit pas se baser sur la popularité du réseau ou sur vos préférences personnelles, mais sur une seule question : où se trouvent vos clients idéaux et dans quel état d’esprit s’y trouvent-ils ? Si vous vendez des services B2B, LinkedIn est probablement le meilleur choix. Si vous êtes dans la décoration, la mode ou la cuisine, Instagram ou Pinterest sont plus pertinents. Si vous ciblez un public plus jeune, TikTok peut être une option. Faites une recherche approfondie : demandez à vos clients actuels quels réseaux ils utilisent, analysez où vos concurrents ont le plus d’engagement qualifié. L’objectif est d’aller à la pêche là où il y a du poisson, et non là où l’eau est la plus agitée.

‘Choisissez un réseau, comprenez ce réseau, travaillez correctement ce réseau. Je vous assure que ça vous prendra déjà suffisamment de temps mais surtout ce sera bien plus efficace que d’être présent partout.’

Publier une seule fois par semaine, n’est-ce pas insuffisant pour l’algorithme ?

C’est une crainte légitime, alimentée par le discours ambiant qui prône l’hyper-productivité. Mais la réalité est que la qualité et la régularité priment sur la quantité. L’algorithme favorise avant tout le contenu qui génère de l’engagement. Un post de grande valeur publié chaque semaine, qui suscite des commentaires et des partages, aura un impact bien plus grand que cinq posts médiocres publiés à la va-vite. De plus, une fréquence tenable sur le long terme est essentielle. Si vous vous épuisez à publier tous les jours pendant un mois puis que vous arrêtez pendant trois semaines, vous envoyez un signal négatif à l’algorithme. La constance est la clé.

‘Publiez une fois par semaine mais toutes les semaines, ce sera déjà beaucoup mieux que de publier une fois puis s’arrêter pendant 3 semaines, puis publier 5 jours de suite, puis s’arrêter un mois.’

Comment puis-je créer des ‘modèles de posts’ efficaces sans être répétitif ?

L’idée d’un modèle n’est pas de copier-coller le même contenu, mais d’utiliser une structure narrative qui a fait ses preuves. Un modèle, c’est un squelette. Votre créativité et votre expertise viennent y ajouter la chair. Par exemple, un modèle ‘Conseil pratique’ peut toujours suivre la structure : 1. Accroche avec un problème commun. 2. Explication de l’erreur que font les gens. 3. Présentation de votre solution en 3 étapes claires. 4. Appel à l’action. Chaque semaine, vous pouvez appliquer cette structure à un problème différent. Vos abonnés ne verront pas la répétition de la structure, mais la diversité et la valeur des conseils que vous apportez. Pensez-y comme à une recette de cuisine : la structure est la recette, les ingrédients (vos idées) changent à chaque fois.

‘Vous pouvez comme ça vous construire des grandes typologies. Et puis au sein de ces typologies, vous allez pouvoir construire des modèles de rédaction… pour ne jamais repartir de zéro.’

Que faire si mon compte se fait suspendre alors que c’est ma principale source de clients ?

C’est précisément le scénario catastrophe qui illustre le danger de tout miser sur les réseaux sociaux. Si cela vous arrive, la première chose est de ne pas paniquer et de suivre les procédures de réclamation de la plateforme, même si elles sont souvent longues et frustrantes. Mais surtout, c’est un signal d’alarme pour l’avenir. La véritable solution est préventive : diversifiez vos canaux d’acquisition dès maintenant. Utilisez les réseaux sociaux pour rediriger votre audience vers une plateforme que vous contrôlez, comme votre newsletter (votre liste email). C’est votre assurance-vie. Même si votre compte est suspendu, vous possédez toujours le contact direct avec votre audience et pouvez continuer à communiquer et à vendre.

‘C’est une beaucoup plus grosse catastrophe quand votre business est monté sur les réseaux sociaux… ça ne doit pas en aucun cas être la seule entrée ou l’entrée prioritaire.’


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