La méthode contre-intuitive pour enfin dompter les réseaux sociaux (même si vous êtes au bord de la crise de nerfs)
Le voyant clignote. Encore. Une nouvelle notification, une nouvelle tendance, un nouveau format. Les algorithmes, ces ogres insatiables, réclament leur dû quotidien : plus de contenu, plus souvent, sur plus de plateformes. Vous le sentez, ce poids sur vos épaules ? Cette course effrénée pour rester visible, pour ne pas être englouti par le flot incessant de publications ? C’est le quotidien de la plupart des entrepreneurs et créateurs de contenu aujourd’hui. On nous a vendu le rêve d’une visibilité infinie, mais on a omis de nous parler du coût : l’épuisement, le syndrome de la page blanche, et cette angoissante question qui revient chaque matin : ‘Mais qu’est-ce que je vais bien pouvoir raconter aujourd’hui ?’. Je le sais, car je le vis aussi. Comme le disait si bien Estelle Ballot en introduction de notre échange : ‘produire des posts, trouver des sujets, avoir des choses à dire ou à écrire, bah c’est le sujet central pour tout créateur de contenu sur les réseaux sociaux’.
Cette pression constante nous pousse à chercher des solutions rapides, des ‘hacks’, des astuces pour nourrir la bête. On se jette sur les réseaux sociaux en espérant un coup d’éclat, un post viral qui changera la donne. Et si je vous disais que cette approche est précisément ce qui nous mène droit au mur ? Et si la clé pour réussir sur les réseaux sociaux n’était pas sur les réseaux sociaux eux-mêmes ? C’est une idée qui peut paraître paradoxale, presque provocatrice. Pourtant, c’est le cœur de ma philosophie, une approche que j’ai développée au fil des années pour transformer cette contrainte en une source de plaisir, d’apprentissage et de croissance saine pour mon entreprise. L’idée n’est pas de travailler plus, mais de travailler plus intelligemment, en construisant un véritable écosystème de contenu où chaque élément en nourrit un autre. Dans les lignes qui suivent, je vais vous dévoiler cette méthode pas à pas. Nous allons voir pourquoi bâtir votre crédibilité est bien plus important que de courir après l’audience, comment transformer une seule pièce de contenu long en une mine d’or pour vos réseaux, et comment mettre en place un système qui vous libérera de l’angoisse de la création quotidienne. Préparez-vous à regarder les réseaux sociaux d’un œil nouveau, non plus comme un maître exigeant, mais comme un formidable allié au service de votre expertise.
Le paradoxe de la visibilité : bâtir sa crédibilité avant de chercher l’audience
Dans notre quête de visibilité, nous sommes conditionnés à penser que le point de départ, c’est la plateforme sociale. On se lance sur LinkedIn, Instagram ou TikTok en se demandant : ‘Comment puis-je devenir viral ?’. C’est le grand débat de la poule et de l’œuf appliqué au marketing digital. Faut-il d’abord avoir une audience pour vendre, ou d’abord prouver qu’on a quelque chose de valable à vendre pour attirer une audience ? Ma conviction, forgée par l’expérience et l’observation, est sans appel : il faut commencer par la crédibilité. Chercher la visibilité à tout prix avant d’avoir une fondation solide, c’est comme construire une magnifique façade sans rien derrière. Ça peut faire illusion un temps, mais ça s’effondre au premier coup de vent. Je l’affirme sans détour : ‘Pour un jour arriver à émerger sur les réseaux sociaux, on doit pas commencer par les réseaux sociaux’. Cela signifie prendre le temps de créer des contenus plus fouillés, qui démontrent votre expertise et rassurent votre audience potentielle. C’est un investissement initial qui peut sembler moins gratifiant sur le court terme – pas de pic de likes, pas de notification toutes les cinq minutes – mais qui est infiniment plus rentable sur la durée. Il s’agit de bâtir votre maison sur du roc avant de vous soucier de la couleur des volets.
Le piège du feu de paille : la viralité sans substance
Imaginons le scénario rêvé par tous les créateurs de contenu. Vous publiez un post, un simple ‘cri du cœur’, et soudain, c’est l’explosion. Des centaines de milliers, voire des millions de vues. Les notifications s’emballent, votre nombre de followers grimpe en flèche. C’est la consécration, n’est-ce pas ? Pas si vite. L’expérience d’Estelle avec son post sur Rihanna est une illustration parfaite de ce que j’appelle ‘la viralité creuse’. Un post authentique, touchant, qui a généré plus d’un million de vues, mais qui, de son propre aveu, n’a eu qu’un impact marginal sur son business. Pourquoi ? Parce qu’il était déconnecté de son offre principale. C’est là que réside le danger. ‘Si c’est creux derrière, bah en fait ça sert à rien, c’est que tu es venu, tu es arrivé, tu as été un feu de paille et tu vas redisparaître parce que il y a rien d’autre sur lequel atterrir derrière.’ Un pic de visibilité sur un sujet qui n’est pas votre cœur de métier attire une audience curieuse de ce sujet, mais pas nécessairement de vous ou de ce que vous proposez. Ces nouveaux abonnés ne se transformeront que très rarement en clients, car ils ne sont pas venus pour la bonne raison. Pire, cela peut même brouiller votre image de marque. Si vous êtes un expert en marketing digital et que vous devenez viral en parlant de jardinage, vous risquez d’attirer des passionnés de plantes vertes qui seront déçus par vos contenus suivants. La viralité pour la viralité est une métrique de vanité. Elle flatte l’ego, mais ne remplit pas le carnet de commandes.
Le contenu pilier : votre fondation d’expertise inébranlable
Alors, quelle est l’alternative à cette quête de la viralité éphémère ? La réponse tient en deux mots : le contenu pilier. Il s’agit de votre contenu de fond, celui où vous pouvez réellement déployer votre pensée, votre expertise et votre personnalité. Pensez à un podcast, des articles de blog détaillés, une chaîne YouTube avec des vidéos approfondies, ou même des mini-livres blancs. C’est votre ‘maison mère’, votre camp de base. L’avantage de ces formats est qu’ils vous libèrent de la tyrannie de l’algorithme et de la brièveté. Vous n’êtes pas limité à 280 caractères ou à une vidéo de 60 secondes. Vous pouvez développer un raisonnement, apporter des nuances, citer des sources, partager des études de cas. ‘Je trouve que c’est toujours plus pertinent de commencer par des contenus qui valorisent notre crédibilité et notre expertise pour ensuite essayer de les accélérer, disons grâce aux réseaux sociaux’. Ce contenu pilier a un double effet puissant. D’une part, il crée de la réassurance. Une personne qui découvre votre post LinkedIn et qui voit que vous avez également un podcast avec 50 épisodes sur le sujet se dira immédiatement que vous n’êtes pas un amateur. Vous avez de la matière, de la consistance. D’autre part, il agit comme un filtre. Seules les personnes véritablement intéressées par votre domaine prendront le temps de consommer ce contenu long. Ce sont ces personnes qui constituent votre véritable audience qualifiée, celles qui deviendront potentiellement vos meilleurs clients. C’est un travail de l’ombre, moins spectaculaire, mais qui construit une confiance et une autorité que mille posts viraux ne pourront jamais égaler.
Une fois que vous avez compris que votre priorité n’est pas de plaire à l’algorithme, mais de bâtir une bibliothèque de contenus qui prouve votre valeur, toute votre approche change. Vous n’êtes plus dans une logique de production à la chaîne pour ‘nourrir la bête’, mais dans une démarche de construction d’un actif durable pour votre entreprise. Cette fondation solide est ce qui vous permettra, par la suite, d’aborder les réseaux sociaux avec une sérénité et une efficacité décuplées. Le secret n’est pas de choisir entre contenu de fond et réseaux sociaux, mais de comprendre qu’ils sont les deux étapes d’une même fusée. Le contenu pilier est le premier étage, puissant et nécessaire, qui vous met en orbite. Les réseaux sociaux sont le second étage, plus agile, qui vous permet de naviguer et d’explorer une fois que vous avez pris de l’altitude.
De la pédagogie à la production : comment votre contenu long devient une mine d’or inépuisable
Le concept de contenu pilier est séduisant, mais il soulève une question légitime : ‘Comment trouver le temps et l’énergie de produire ce contenu de fond en plus de tout le reste ?’. C’est ici qu’intervient un changement de perspective fondamental. Il faut cesser de voir la création de contenu comme une simple tâche marketing, une case à cocher sur une to-do list. Pour moi, c’est avant tout un processus d’apprentissage et de clarification. C’est l’outil le plus puissant que j’ai trouvé pour développer ma propre expertise. En adoptant cette mentalité, la création de contenu long ne devient plus une corvée, mais une partie intégrante et passionnante de votre développement professionnel. Et une fois que ce contenu existe, il devient la matière première d’une source quasi infinie de publications pour les réseaux sociaux. Vous ne partez plus jamais d’une feuille blanche. Vous devenez un mineur qui extrait des pépites d’or d’une veine qu’il a lui-même creusée. C’est ce système qui met fin au cycle de l’épuisement et de l’angoisse créative.
Créer pour apprendre : la boucle vertueuse de la transmission
Avez-vous déjà remarqué que vous ne comprenez jamais aussi bien un sujet que lorsque vous devez l’expliquer à quelqu’un d’autre ? C’est un principe pédagogique bien connu. Le simple fait de devoir organiser ses pensées de manière claire et structurée pour qu’elles soient compréhensibles par autrui nous force à approfondir notre propre maîtrise. C’est exactement ce qui se passe lorsque vous créez un épisode de podcast ou que vous écrivez un article de blog. Comme je l’expliquais à Estelle, ‘le moment où on apprend le mieux, c’est quand on transmet’. Même sur des sujets que je pense bien maîtriser, l’exercice de la création me pousse à synthétiser, à trouver les bons exemples, à anticiper les questions. C’est un cercle incroyablement vertueux. En créant du contenu pour enseigner aux autres, je deviens moi-même un meilleur expert. Cet effort de clarification interne se répercute ensuite sur toutes les facettes de mon activité : mes accompagnements clients sont plus clairs, mes arguments de vente sont plus percutants, ma vision stratégique est plus affûtée. La création de contenu n’est donc pas une activité périphérique ; elle est au cœur du réacteur. C’est un investissement en R&D sur votre propre savoir-faire. Quand on le voit sous cet angle, la question n’est plus ‘ai-je le temps de le faire ?’ mais ‘puis-je me permettre de ne pas le faire ?’.
Le recyclage intelligent : la fin du syndrome de la page blanche
Une fois que votre contenu pilier est créé – cet épisode de podcast enregistré, cet article de blog publié – la partie la plus difficile du travail est faite. Vous possédez désormais un actif. La suite du processus consiste à le ‘déconstruire’ pour l’adapter aux différents formats des réseaux sociaux. C’est une libération mentale immense. Vous n’êtes plus face à l’angoisse de la page blanche à vous demander de quoi parler. La question devient : ‘Quelle partie de mon contenu existant est la plus pertinente pour mon audience aujourd’hui ?’. Comme je le disais, ‘on a plus besoin de créer de toute pièce, on peut juste aller piocher dans ce qu’on a fait, prendre des morceaux qui nous paraissent intéressants à diffuser plus loin et les rendre contextuels au réseau qu’on a choisi’. Un épisode de podcast d’une heure peut contenir une dizaine de concepts forts, plusieurs citations percutantes, une anecdote personnelle, une statistique clé et une recommandation pratique. Chacun de ces éléments peut devenir un post LinkedIn, un carrousel Instagram, une série de tweets, une courte vidéo TikTok ou un Reel. L’idée est de penser votre contenu long comme une ‘grappe’ dont vous allez détacher les grains un par un pour les distribuer. C’est une approche qui garantit non seulement la quantité, mais aussi et surtout la cohérence. Tous vos micro-contenus sont alignés sur votre expertise de fond, renforçant ainsi votre crédibilité à chaque publication.
Ce passage de la création ‘from scratch’ au recyclage stratégique est la clé pour tenir le rythme imposé par les algorithmes sans y laisser sa santé mentale. Il faut muscler sa capacité à produire du contenu long jusqu’à ce que cela devienne une routine, puis développer un second muscle : celui de l’extraction et de l’adaptation. C’est un changement de paradigme complet. Votre travail n’est plus de ‘créer des posts’, mais de ‘documenter et de partager votre expertise’ sous un format long, puis de le diffuser intelligemment. La pression disparaît pour laisser place à un flux de travail logique et serein.
L’architecture d’un système de contenu serein et productif
Avoir une bonne philosophie, c’est bien. Avoir un système pour l’appliquer, c’est mieux. La méthode du contenu pilier et du recyclage peut vite devenir un chaos si elle n’est pas soutenue par une organisation rigoureuse. Comment garder une trace de toutes les idées ? Comment retrouver facilement cette pépite que vous avez mentionnée au détour d’un podcast il y a six mois ? La réponse est de construire ce que certains appellent une ‘seconde cervelle’, une base de données centralisée pour votre contenu. C’est l’épine dorsale de tout mon processus de création. Sans elle, je serais noyé sous une avalanche de notes éparpillées et d’idées oubliées. Ce système, combiné à une utilisation intelligente des nouveaux outils d’intelligence artificielle, transforme l’intention en une machine de production de contenu bien huilée, prévisible et surtout, beaucoup moins stressante. Il ne s’agit pas de devenir un robot, mais au contraire, de libérer son esprit des tâches d’organisation pour se concentrer sur la partie la plus importante : la créativité et la connexion avec son audience.
Bâtir sa ‘seconde cervelle’ : organiser contenus piliers et micro-idées
Mon système repose sur un outil que beaucoup connaissent, Notion, mais le principe peut être appliqué avec d’autres logiciels. J’ai structuré mon espace de travail autour de deux bases de données principales qui communiquent entre elles. La première est la base des ‘Contenus Piliers’. Chaque fois que je produis un contenu long (un épisode de podcast, un article, une conférence), une nouvelle entrée est créée. J’y stocke tout : le titre, la date, les thèmes abordés (avec des tags pour faciliter la recherche), et surtout, la transcription complète du contenu. C’est ma bibliothèque, mes archives. La seconde base de données est celle des ‘Micro-Contenus’. C’est là que je capture toutes les idées de posts pour les réseaux sociaux. La magie opère lorsque je relie les deux. Quand j’écoute mon podcast en post-production, si j’identifie une phrase forte ou un concept intéressant, je crée une nouvelle entrée dans ma base ‘Micro-Contenus’ et je la relie directement au ‘Contenu Pilier’ dont elle est issue. ‘Tout ça c’est rangé dans une base de données des idées qui sont reliées aux contenus piliers et ensuite je peux piocher quand je l’ai créé dedans pour aller faire les trucs que je crée par la suite’. Grâce à ce système, lorsque je dois planifier mes posts de la semaine, je ne pars pas de zéro. J’ouvre ma base de micro-idées, je filtre par celles qui ne sont pas encore publiées, et je pioche dedans. Je sais exactement d’où vient chaque idée, ce qui me permet de retrouver le contexte si besoin. C’est un gain de temps et une charge mentale en moins absolument colossaux.
L’IA comme assistant, pas comme remplaçant
L’arrivée des intelligences artificielles a encore fluidifié ce système. Des outils comme Cast Magic ou Opus Clip sont devenus des alliés précieux. Je leur fournis mon fichier audio ou vidéo, et en quelques minutes, ils me livrent une transcription complète et, surtout, des propositions de micro-contenus. Ils identifient les moments clés, suggèrent des titres, des posts, des extraits à découper. Il est crucial de comprendre leur rôle. Je ne les utilise jamais pour écrire le post final à ma place. Leur production est souvent générique et manque d’âme. En revanche, ils sont de formidables ‘déclencheurs d’idées’, comme l’a souligné Estelle. ‘Pas toujours ultra pertinent, il y a des fois, ils sont un peu nuls même mais c’est des déclencheurs pour me dire Ah oui, c’est vrai ce moment-là, il était trop bien’. L’IA fait le travail fastidieux de premier défrichage. Elle me présente sur un plateau d’argent 15 idées potentielles issues de mon contenu. Mon travail d’expert humain est alors de sélectionner les 3 ou 4 meilleures, de réécrire l’accroche pour la rendre percutante, d’ajouter mon point de vue personnel, et d’adapter le ton à la plateforme. L’IA s’occupe de la ‘science’ (transcrire, identifier), et je me concentre sur l’ ‘art’ (le storytelling, l’émotion, la connexion). C’est un partenariat homme-machine où chacun excelle dans son domaine, ce qui me permet de produire plus de contenu de meilleure qualité, en moins de temps.
Avoir ce type de système en place change radicalement la donne. La création de contenu n’est plus une série de sprints désorganisés, mais un marathon bien préparé. Vous savez d’où vous venez, où vous allez, et vous avez les outils pour y arriver sans vous épuiser. C’est le passage d’un mode réactif, où l’on subit la pression des algorithmes, à un mode proactif, où l’on construit méthodiquement son autorité et sa visibilité sur le long terme.
Redéfinir le succès : au-delà des likes et de la viralité
Nous avons la philosophie (crédibilité d’abord), la méthode (recyclage de contenu pilier) et le système (organisation et IA). Mais tout cela ne sert à rien si nous continuons à mesurer notre succès avec les mauvais indicateurs. La culture des réseaux sociaux nous a collectivement intoxiqués avec une obsession pour les ‘vanity metrics’ : le nombre de followers, de likes, de vues. On peut avoir des centaines de milliers d’abonnés et une entreprise qui peine à être rentable. À l’inverse, on peut avoir une audience modeste mais très engagée, et bâtir une activité florissante et épanouissante. C’est un point essentiel de ma démarche entrepreneuriale. Mon objectif n’est pas d’être le plus connu, mais de construire une entreprise qui soit saine, pérenne, et alignée avec mes valeurs personnelles. Cela implique de regarder au-delà des chiffres affichés sur les profils sociaux et de se concentrer sur ce qui compte vraiment pour la santé de son business et pour son propre bien-être.
Vanity metrics vs santé de l’entreprise : l’indicateur qui change tout
J’ai commencé à créer du contenu à peu près en même temps que certains de mes confrères qui sont aujourd’hui très connus. Ils ont des audiences trois à quatre fois plus grandes que la mienne. Selon la logique des réseaux sociaux, ils ont ‘mieux réussi’. Pourtant, quand nous comparons nos chiffres d’entreprise en toute transparence, un tableau différent se dessine. Un des indicateurs que je suis de très près est la ‘lifetime value’ (LTV), c’est-à-dire la valeur totale qu’un client va générer tout au long de sa relation avec mon entreprise. Et sur ce critère, ma LTV est souvent trois fois plus élevée que la leur. ‘Eux ils ont créé un modèle d’entreprise qui nécessite de développer la compétence visibilité et aller chercher toujours plus d’audience. Là où moi j’ai une autre stratégie de développement’. Cela ne veut pas dire que mon modèle est meilleur que le leur, mais simplement qu’il est différent. Ils ont misé sur le volume, j’ai misé sur la profondeur et la fidélisation. Mon contenu, plus dense et axé sur la crédibilité, attire peut-être moins de monde, mais il attire les bonnes personnes. Des personnes qui sont prêtes à s’engager sur le long terme. Se libérer de la tyrannie du nombre de followers permet de prendre de bien meilleures décisions stratégiques. On arrête de créer du contenu pour plaire à la masse et on se concentre sur la création de contenu qui sert notre client idéal. C’est un changement radical qui mène à une entreprise plus rentable et beaucoup moins stressante.
L’alignement comme boussole : plaisir, épanouissement et pensée systémique
Finalement, cette méthode de création de contenu n’est que le reflet d’une philosophie d’entreprise plus large. Mon travail d’accompagnement pour les indépendants repose sur trois piliers : la performance business, l’épanouissement personnel de l’entrepreneur, et la pensée systémique (l’impact de notre entreprise sur le monde qui nous entoure). Je refuse l’idée que ‘la croissance de l’entreprise se fait au détriment de l’épanouissement de la personne’. Cette philosophie s’applique directement à la création de contenu. Si le fait de devoir publier tous les jours vous mène au burnout, le système est défaillant. C’est pourquoi je cherche constamment cet équilibre entre ce qui est stratégiquement utile pour ma crédibilité, ce qui me procure du plaisir et ce qui me permet d’apprendre. Par exemple, en ce moment, je prends un plaisir immense à interviewer des chercheurs en neurosciences pour mon podcast. C’est fascinant, ça m’apprend des choses incroyables et c’est directement lié à l’épanouissement de mes clients. C’est infiniment plus nourrissant pour moi que de faire un énième podcast sur une stratégie Instagram. Cet alignement est la clé de la durabilité. Quand vous prenez du plaisir à créer, ça se ressent. Votre contenu est meilleur, votre énergie est contagieuse, et vous pouvez tenir sur la durée sans vous épuiser. C’est la boucle vertueuse ultime.
Conclusion : reprenez le pouvoir sur votre contenu
Nous avons parcouru un long chemin, depuis le sentiment d’être submergé par les exigences des algorithmes jusqu’à une approche sereine, stratégique et durable de la création de contenu. L’idée centrale est simple, mais puissante : arrêtez de nourrir les réseaux sociaux au jour le jour et commencez à construire votre propre bibliothèque d’expertise. En vous concentrant d’abord sur la création de contenus piliers riches et approfondis, vous ne faites pas que prouver votre crédibilité ; vous vous donnez une mine inépuisable de matière première pour alimenter toutes vos plateformes.
La méthode est claire :
1. Bâtissez votre fondation : Créez du contenu long (podcast, blog, vidéos) qui établit votre autorité et vous sert d’outil d’apprentissage.
2. Systématisez le recyclage : Mettez en place une ‘seconde cervelle’ pour déconstruire méthodiquement vos contenus piliers en une multitude de micro-posts pertinents.
3. Utilisez l’IA comme un levier : Laissez les machines faire le travail fastidieux de transcription et de suggestion, pour vous concentrer sur la stratégie et la personnalisation.
4. Redéfinissez le succès : Oubliez la course aux followers et concentrez-vous sur des indicateurs qui mesurent la santé réelle de votre entreprise, comme la valeur vie de vos clients.
En adoptant cette approche, vous transformez la création de contenu. D’une corvée anxiogène, elle devient un processus intégré, gratifiant et aligné avec vos valeurs et votre bien-être. Vous ne subissez plus le rythme, vous le maîtrisez. Vous ne criez plus dans le vide en espérant être entendu, vous construisez une cathédrale de savoir qui attire naturellement ceux qui ont besoin de votre expertise. Alors, la prochaine fois que vous sentirez la pression de devoir ‘poster quelque chose’, respirez profondément, et demandez-vous plutôt : ‘Quel trésor puis-je extraire de ma mine d’or aujourd’hui ?’. La réponse s’y trouve déjà.
Questions fréquentes sur la méthode de création de contenu
Par où commencer concrètement si je n’ai aucun contenu de fond ?
Si vous partez de zéro, commencez par la première étape : choisir un format de contenu pilier qui vous correspond. Ne cherchez pas la perfection. L’objectif est de ‘muscler’ votre capacité de production. Choisissez un sujet que vous maîtrisez bien ou que vous avez envie d’explorer. Votre premier contenu ne sera peut-être pas parfait, mais il sera le point de départ de votre bibliothèque. L’important est de se lancer dans une démarche d’apprentissage et de documentation. Trouvez le juste milieu entre ce qui vous plaît et ce qui va servir votre crédibilité.
‘Soit j’ai une expertise, j’ai des sujets sur lesquels j’ai envie qu’on me trouve crédible […] soit on a la posture de l’exploratrice, l’explorateur qui explore et qui essaie d’apprendre. Et du coup, il faut toujours trouver cet équilibre à mon sens pour y trouver du plaisir entre des choses qui me donnent envie […] mais qui font sens par rapport à ce que j’essaie d’apporter à mes clients.’
Combien de temps faut-il pour que cette méthode de contenu pilier porte ses fruits ?
Cette approche est un marathon, pas un sprint. Il faut être patient. J’ai commencé en 2018 et les résultats se sont construits progressivement sur plusieurs années. Ne vous attendez pas à un succès fulgurant. Cependant, chaque contenu pilier que vous créez est un actif qui travaille pour vous sur le long terme. Les bénéfices en termes d’apprentissage et de clarification de votre pensée sont, eux, immédiats. La visibilité et la rentabilité viendront avec la consistance et la qualité de ce que vous bâtissez semaine après semaine. La patience est la clé du succès durable.
‘J’ai commencé en 2018, on est en 2024. Ça fait quoi ? Ça fait 6 ans, j’essaie d’être là toutes les semaines sur plein de formats et ben ça prend du temps mais j’ai une boîte hyper rentable. Je vis ma meilleure vie.’
Comment choisir le bon format de contenu long (podcast, blog, vidéo) ?
Le choix du format dépend de deux facteurs principaux : vos préférences personnelles et celles de votre audience cible. Si vous êtes plus à l’aise à l’oral et que vous aimez discuter, le podcast est une excellente option. Si vous aimez structurer votre pensée par écrit et que le SEO est important pour vous, le blog est idéal. Si vous êtes visuel et que vous pouvez montrer des choses concrètes, la vidéo sur YouTube est très puissante. L’idéal est de commencer par le format où vous vous sentez le plus naturel et où vous pourrez être le plus régulier. Rien ne vous empêche de diversifier plus tard.
‘Commence par produire du contenu de fond plutôt long du coup, fouiller, qui valorise ton expertise à ta crédibilité […] comme notre podcast par exemple qui était un de mes points de départ ou écrire des articles de blog…’
Est-ce que cette méthode fonctionne pour tous les réseaux sociaux, même TikTok ?
Absolument. Le principe fondamental est de ‘rendre le contenu contextuel au réseau’. Un contenu pilier est une mine d’idées, quelle que soit la destination finale. Pour TikTok, vous n’allez pas copier-coller un paragraphe de votre blog. En revanche, ce paragraphe peut devenir le script d’une courte vidéo. Vous pouvez prendre un concept clé de votre podcast et l’expliquer face caméra en 30 secondes. L’essence de l’idée reste la même, seule la forme change pour s’adapter aux codes et aux attentes de la plateforme. C’est même plus efficace, car vos TikToks seront basés sur une expertise réelle et non sur une simple tendance.
‘Je prends mon article de blog. Tiens, je vois c’est ce petit paragraphe là, il est vachement pertinent […] mais je vais me foutre devant ma caméra et je vais essayer de lire ce paragraphe comme si je lisais un bout de livre et boum, ça c’est mon TikTok. Et donc je suis pas en train de scripter de toute pièce.’
Comment l’IA peut-elle m’aider à trouver des angles pour mon micro-contenu ?
L’IA est un excellent sparring-partner créatif. Une fois que vous lui avez fourni la transcription de votre contenu pilier, elle ne se contente pas de découper des extraits. Des outils comme Cast Magic peuvent vous proposer différents angles : un post sous forme de liste, une question pour engager la discussion, une citation à mettre en avant, un résumé des points clés. C’est un véritable ‘déclencheur d’idées’. Vous n’êtes pas obligé de suivre ses suggestions à la lettre, mais elles vous forcent à regarder votre propre contenu sous un jour nouveau et à identifier des pépites que vous auriez peut-être manquées.
‘Ça me propose plein de trucs. Donc moi ça me fait des déclencheurs d’idées […] pas toujours aussi bons les uns que les autres […] mais c’est des déclencheurs pour me dire Ah oui, c’est vrai ce moment-là, il était trop bien.’
Je n’ai pas le temps de créer du contenu long, est-ce que je peux quand même appliquer cette méthode ?
La question du temps est souvent une question de priorité et de perspective. Si vous voyez la création de contenu long comme une tâche supplémentaire, elle semblera toujours insurmontable. Si vous la voyez comme un investissement stratégique au cœur de votre business qui vous fera gagner du temps par la suite, le calcul change. Commencez petit. Un article de blog par mois, ou un podcast de 15 minutes toutes les deux semaines. L’important est de commencer à bâtir votre bibliothèque. Ce seul contenu long peut vous fournir assez de matière pour les réseaux sociaux pour plusieurs semaines, ce qui au final vous libère l’esprit.
‘Au début quand on fait notre podcast […] c’est le bordel, tu comprends rien […] tu passes des heures et des heures sur le montage. Donc tu as pas le temps de poster en plus. Donc muscler le muscle de la production une fois que ça s’est musclé et qu’on retrouve un peu de temps et ben là on s’attaque au prochain muscle qui est publier sur les réseaux sociaux.’

![[Best Episode] La méthode de création de posts de Thomas Burbidge - Episode 218 2 Logo de l'épisode [Best Episode] La méthode de création de posts de Thomas Burbidge - Episode 218 du podcast Le Podcast du Marketing - stratégie digitale, persona, emailing, inbound marketing, webinaire, lead magnet, branding, landing page, copy](https://podcast-marketing.fr/wp-content/uploads/2025/10/le-podcast-du-marketing-strategie-digitale-persona-emailing-inbound-marketing-we-best-episode-la-methode-de-creation-de-posts-de-thomas-burbidge-episode-218.jpeg)
![[Best Episode] Comment fixer ses tarifs avec Insaff El Hassini - Episode 228 - on parle de prix, rémunération, devis 4 Logo de l'épisode [Best Episode] Comment fixer ses tarifs avec Insaff El Hassini - Episode 228 - on parle de prix, rémunération, devis du podcast Le Podcast du Marketing - stratégie digitale, persona, emailing, inbound marketing, webinaire, lead magnet, branding, landing page, copy](https://podcast-marketing.fr/wp-content/uploads/2025/10/le-podcast-du-marketing-strategie-digitale-persona-emailing-inbound-marketing-we-best-episode-comment-fixer-ses-tarifs-avec-insaff-el-hassini-episode-228-on-parle-de-prix-remun-1024x1024.jpeg)

