Logo de l'épisode [Best Episode] 13 stratégies pour que vos emails ne finissent pas dans les spams - Episode 213 du podcast Le Podcast du Marketing - stratégie digitale, persona, emailing, inbound marketing, webinaire, lead magnet, branding, landing page, copy

[Best Episode] 13 stratégies pour que vos emails ne finissent pas dans les spams – Episode 213

Épisode diffusé le 8 septembre 2025 par Estelle Ballot

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Vos emails méritent mieux que le dossier spam : l’opération commando commence maintenant

Le chiffre a de quoi faire tourner la tête : un retour sur investissement de 3200%. Pour chaque euro que vous investissez dans votre stratégie d’emailing, vous pourriez en récolter 32. C’est colossal. L’emailing reste, encore et toujours, l’un des canaux marketing les plus rentables, bien devant la publicité payante, le SEO ou les réseaux sociaux. C’est un lien direct, intime et puissant avec votre audience. Une opportunité en or de créer une relation, d’apporter de la valeur et, bien sûr, de développer votre activité. On serait fou de vouloir s’en passer. Mais voilà le hic, le grain de sable qui peut enrayer toute cette belle mécanique : la boîte spam.

Vous pouvez passer des heures à peaufiner l’objet parfait, à rédiger un corps de texte percutant, à concevoir un appel à l’action irrésistible… Si votre chef-d’œuvre atterrit dans le dossier des courriers indésirables, tous ces efforts sont anéantis. Votre message n’aura quasiment aucune chance d’être lu. C’est une vérité frustrante que j’ai moi-même vécue. Je me souviens encore de mon jardinier qui me réclamait le paiement de ses factures. De mon côté, je ne les avais jamais reçues ! Où étaient-elles ? Toutes, sans exception, dans le monde parallèle de mes spams, aux côtés des newsletters de podcasts que j’adore et même des avis de la Sécurité Sociale. Cette expérience a été un électrochoc. Comme je le disais dans l’épisode, ‘votre section spam est remplie de spam. Et c’est tant mieux hein, on gagne beaucoup de temps. […] Mais je vous invite à aller voir ce qui se passe dans vos spams’. Vous risquez d’être surpris, et vos clients le sont aussi.

Ce n’est pas une fatalité. Tomber dans les spams n’est pas le fruit du hasard, mais souvent la conséquence d’une série de petites erreurs ou d’oublis. La bonne nouvelle, c’est que vous avez le pouvoir de reprendre le contrôle. Il est temps de cesser de laisser les algorithmes décider du sort de vos communications. Je vous propose donc de lancer une véritable ‘opération commando pour sortir vos emails des spams’. Nous allons décortiquer ensemble 13 stratégies anti-spam, des fondations légales aux astuces techniques les plus pointues, pour que chaque email que vous envoyez ait la chance qu’il mérite : celle d’être lu. C’est parti !

Les Fondations Incontournables de votre Délivrabilité

Avant même de penser au contenu de votre prochain email, il est crucial de s’assurer que les bases sont solides. Une bonne délivrabilité ne s’improvise pas, elle se construit sur des fondations saines, respectueuses de votre audience et techniquement irréprochables. Ignorer ces premières étapes, c’est comme construire une maison sur du sable : tôt ou tard, tout risque de s’effondrer. Nous allons voir ici comment bâtir un socle de confiance avec les fournisseurs de messagerie et avec vos abonnés.

Stratégie 1 : Soignez votre base de données et respectez la loi (RGPD)

La première règle, la plus fondamentale, est aussi la plus simple : respectez la loi. Le RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données) n’est pas votre ennemi. Au contraire, il a été conçu pour assainir le marché et protéger l’efficacité de l’emailing. Le principe de base est limpide : vous n’avez pas le droit d’envoyer un email à quelqu’un qui ne vous l’a pas explicitement demandé. C’est du pur bon sens. Pourquoi perdre du temps, de l’énergie et de l’argent à contacter des gens qui ne veulent pas vous entendre ?

Cela signifie plusieurs choses très concrètes. Premièrement, oubliez l’achat de bases de données. C’est une pratique d’un autre âge. Non seulement sa légalité est plus que douteuse, mais son inefficacité est garantie. Vous enverrez des emails à des inconnus qui, dans le meilleur des cas, vous ignoreront, et dans le pire, vous signaleront comme spam, endommageant gravement votre réputation d’expéditeur. De même, résistez à la tentation d’ajouter manuellement l’adresse email d’une personne rencontrée à un événement ou trouvée sur une carte de visite. Comme je le souligne dans le podcast, ‘Je n’ai pas demandé à recevoir vos emails. Ce qui fait qu’il y a de bonnes chances que je ne sois pas intéressée par vos emails, ce qui fait qu’il y a de bonnes chances que j’appuie sur ceci est un spam et donc ça va vous catapulter automatiquement dans les spams. C’est ultra contreproductif.’ La seule méthode viable est de collecter des emails via un formulaire d’inscription clair où les gens choisissent délibérément de rejoindre votre liste. C’est la garantie d’avoir une audience engagée et consentante dès le départ.

Stratégie 2 : Choisissez la bonne plateforme d’emailing

Envoyer une newsletter à plus de dix personnes depuis votre boîte Gmail ou Outlook personnelle est le chemin le plus court vers le dossier spam. Ces outils ne sont absolument pas conçus pour des envois en masse. Les fournisseurs d’accès à Internet (FAI) comme Google ou Microsoft les repèrent immédiatement et les considèrent comme une activité suspecte. De plus, c’est illégal au regard du RGPD, car vous ne pouvez pas garantir la sécurité des données personnelles de vos contacts stockées dans un simple fichier Excel.

Il est donc impératif de passer par un logiciel spécialisé, un ESP (Email Service Provider). Il en existe des dizaines : Mailchimp, Brevo (anciennement Sendinblue), ConvertKit, MailerLite, ActiveCampaign… Lequel choisir ? Mon conseil est de privilégier un acteur reconnu et bien établi. Pourquoi ? D’abord, pour la pérennité. Vous bâtissez une partie de votre entreprise sur cet outil, il faut qu’il soit encore là demain. Ensuite, pour la documentation. ‘Quand vous vous trouvez face à une question que vous n’arrivez pas à solutionner, […] tapez sur Google. Généralement, si vous êtes sur un gros fournisseur […], vous avez la réponse quelque part parce que quelqu’un d’autre s’est posé la même question.’ Ces plateformes investissent massivement dans leur infrastructure pour garantir une délivrabilité optimale. Elles gèrent la réputation des adresses IP, les relations avec les FAI et vous fournissent tous les outils pour analyser vos performances. C’est un investissement indispensable pour professionnaliser votre stratégie emailing.

Le Contenu de vos Emails : Votre Passeport pour l’Inbox

Une fois les fondations techniques et légales en place, le champ de bataille se déplace vers le contenu même de vos messages. Les filtres anti-spam sont des robots sophistiqués qui analysent chaque mot, chaque image, chaque lien de vos emails pour leur attribuer un ‘score de spam’. Pour passer entre les mailles du filet, il faut apprendre à penser comme eux et à éviter les signaux qui déclenchent les alertes rouges. L’objectif est de créer des emails qui non seulement plaisent à votre audience, mais qui montrent aussi patte blanche aux algorithmes.

Stratégie 3 : Évitez les mots qui crient ‘Spam !’

Certains mots sont de véritables drapeaux rouges pour les filtres anti-spam. Ils sont souvent associés aux arnaques, aux promesses irréalistes et à la vente agressive. Utiliser ces ‘spam words’ dans votre objet ou dans le corps de votre email augmente considérablement vos chances de finir dans les indésirables. On pense immédiatement aux classiques comme ‘gratuit’, ‘urgent’, ‘cash’, ‘promo’, ‘miracle’. Mais la liste est bien plus longue et inclut tout ce qui touche à l’argent facile, aux offres trop belles pour être vraies, ou à la pression excessive.

Attention, cela ne veut pas dire que vous ne pouvez plus jamais utiliser le mot ‘gratuit’. Le contexte est important. Cependant, il faut être vigilant. ‘Ça veut pas dire qu’il vous mettra systématiquement dans les spams. On peut tout à fait avoir un email qui passe avec le mot gratuit dedans, mais sachez que si vous l’employez, vous avez de plus fortes probabilités de tomber dans les spams.’ L’abus de majuscules, de points d’exclamation (!!!) ou de symboles monétaires ($$$) est également à proscrire. Préférez un langage naturel, authentique et professionnel. Au lieu de ‘OFFRE URGENTE À SAISIR MAINTENANT !!!’, essayez ‘Quelques heures restantes pour profiter de notre offre’. L’intention est la même, mais la perception par les filtres est radicalement différente.

Stratégie 6 : Dites adieu aux pièces jointes

Dans l’esprit des fournisseurs de messagerie, une pièce jointe est une menace potentielle. C’est le véhicule historique des virus, malwares et autres logiciels malveillants. Par mesure de précaution, un email contenant une pièce jointe, surtout s’il est envoyé en masse, sera toujours examiné avec une suspicion accrue. C’est un risque inutile à prendre pour votre délivrabilité. Vous avez un superbe PDF à partager, un guide précieux ou un livre blanc ? C’est une excellente idée pour apporter de la valeur, mais il existe une méthode bien plus sûre.

La solution est simple : hébergez votre fichier sur un service de stockage cloud comme Google Drive, Dropbox, ou même sur votre propre site web. Ensuite, partagez simplement le lien de téléchargement dans votre email. ‘Vous pouvez tout simplement partager un lien […] qui va vous permettre et bien de partager ce document. Faites ça, ce sera beaucoup mieux. La personne n’a qu’à cliquer sur le lien, c’est la même chose que si elle cliquait sur la pièce jointe et elle peut télécharger le document et là miracle, vous n’êtes pas dans les spams.’ Cette méthode présente en plus plusieurs avantages : votre email est plus léger, vous pouvez suivre le nombre de clics sur le lien, et si vous devez mettre à jour le document, vous pouvez le faire sans avoir à renvoyer un nouvel email.

Stratégie 7 : La sobriété visuelle est votre meilleure alliée

Nous avons souvent l’image d’une newsletter comme un mini-magazine coloré, rempli de belles images et de mises en page complexes. C’est une erreur. Un email surchargé d’images envoie plusieurs mauvais signaux. Premièrement, un ratio image/texte trop élevé est typique des emails promotionnels et des spams. Les filtres y sont très sensibles. Deuxièmement, de nombreux clients de messagerie (comme Outlook ou Yahoo) bloquent l’affichage des images par défaut. Si votre message principal est contenu dans une image, votre destinataire ne verra qu’un grand vide et ne comprendra rien à votre email.

Le plus important est de réfléchir à l’email que vous envoie un ami ou un collègue. Contient-il des images dans tous les sens ? Non, c’est généralement du texte. ‘Un email normal bien souvent, c’est tout simplement du texte et ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu’il y a une vraie personne derrière qui écrit ou en tout cas, c’est l’imaginaire qu’on a derrière ça.’ Adopter un format principalement textuel rend vos communications plus personnelles, plus authentiques. Cela ne vous empêche pas d’inclure votre logo ou une image d’illustration, mais faites-le avec parcimonie. Privilégiez la clarté et la simplicité. Votre message passera mieux, et votre délivrabilité vous en remerciera.

L’Engagement : Le Juge Suprême de votre Réputation

Vous pouvez avoir la meilleure configuration technique et le contenu le plus impeccable, le juge final de votre sort sera toujours votre audience. Les fournisseurs de messagerie comme Gmail observent à la loupe comment les utilisateurs interagissent avec vos emails. Est-ce qu’ils les ouvrent ? Est-ce qu’ils cliquent sur vos liens ? Est-ce qu’ils les signalent comme spam ? Ces signaux d’engagement sont les indicateurs les plus puissants de la qualité et de la pertinence de vos communications. Un engagement élevé est la preuve que vous êtes un expéditeur légitime. Un engagement faible est un aller simple pour le dossier spam.

Stratégie 4 : Analysez vos métriques pour ne pas naviguer à l’aveugle

Les chiffres peuvent faire peur, mais ignorer vos métriques d’emailing, c’est comme conduire les yeux fermés. Les deux indicateurs les plus importants à suivre sont le taux d’ouverture et le taux de clic. Ils sont le reflet direct de l’intérêt de votre audience. Un taux d’ouverture faible signifie que vos objets ne sont pas attractifs ou que vous atterrissez déjà en spam. Un taux de clic faible indique que votre contenu n’est pas assez pertinent ou engageant. Or, Google et les autres voient tout. ‘Google, eh ben il voit bien si les emails que vous envoyez, eh bien, ils sont ouverts ou pas et si régulièrement il voit que ils sont pas ouverts ou que personne ne clique, et bien, il se dit que c’est du spam et automatiquement, il vous met dans la case spam.’

C’est un cercle vicieux : de mauvais scores entraînent une moins bonne délivrabilité, ce qui entraîne des scores encore plus mauvais. Alors, qu’est-ce qu’un bon score ? C’est variable, mais de manière générale, si vous êtes durablement en dessous de 20% de taux d’ouverture, il est temps de tirer la sonnette d’alarme. Analysez ce qui ne va pas : vos objets sont-ils trop génériques ? Votre contenu n’apporte-t-il pas assez de valeur ? Votre fréquence d’envoi est-elle inadaptée ? Il faut constamment tester, mesurer et ajuster pour maintenir un niveau d’engagement qui envoie des signaux positifs aux FAI.

Stratégie 8 : La régularité, l’antidote à l’oubli

Imaginez recevoir un email d’une marque à laquelle vous vous êtes abonné il y a huit mois. Il y a de fortes chances que vous ne vous souveniez même plus de qui ils sont, ni pourquoi ils vous contactent. Votre premier réflexe ? Supprimer l’email, ou pire, le marquer comme spam. L’irrégularité est un poison pour votre relation avec votre audience. Si vous n’envoyez un email que lorsque vous avez quelque chose à vendre, vous habituez vos abonnés à vous ignorer, voire à se méfier de vous.

La clé est de créer une habitude, un rendez-vous. ‘Envoyez régulièrement des emails à votre audience. Vous n’avez pas besoin d’avoir quelque chose à vendre pour envoyer un email.’ En communiquant de manière régulière (chaque semaine, toutes les deux semaines…), vous restez présent dans l’esprit de vos abonnés. Ils s’habituent à voir votre nom, à ouvrir vos emails pour y trouver des conseils, des actualités, de la valeur. Ainsi, le jour où vous aurez une offre commerciale, ils seront bien plus réceptifs. La régularité construit la confiance et l’engagement, deux piliers essentiels pour éviter les spams.

Stratégie 11 : Osez nettoyer votre liste, même si ça fait mal

Voir le nombre d’abonnés à sa liste baisser est une pilule difficile à avaler. C’est un coup pour l’ego. Pourtant, c’est l’une des actions les plus saines que vous puissiez entreprendre pour votre délivrabilité. Une grande partie de votre liste est probablement composée de contacts ‘dormants’ : des personnes qui se sont inscrites il y a longtemps, qui ne sont plus intéressées, mais qui ne se sont jamais désabonnées. Ces contacts inactifs plombent vos statistiques. Ils n’ouvrent jamais, ne cliquent jamais, et font chuter vos taux d’engagement globaux.

Ce signal est désastreux pour les FAI. ‘Les moteurs de recherche se disent ‘Oh là là, il y a que 15 % des personnes qui ouvrent ces emails, c’est que ça doit être du spam’.’ Il faut donc faire le tri. Une bonne pratique est d’isoler tous les contacts qui n’ont ouvert aucun de vos emails depuis 6 mois, par exemple. Envoyez-leur une dernière campagne de ‘réactivation’ en leur demandant s’ils souhaitent toujours recevoir vos communications. Pour tous ceux qui ne répondent pas ou n’ouvrent pas cet email, la meilleure chose à faire est de les supprimer. Votre liste sera plus petite, oui, mais elle sera infiniment plus qualifiée, plus engagée et plus rentable. C’est un pas en arrière pour faire deux pas en avant.

Optimisations Techniques et Avancées pour Passer au Niveau Supérieur

Une fois que les bases de votre stratégie sont solides et que vous travaillez activement l’engagement de votre audience, vous pouvez encore affiner votre approche avec quelques optimisations plus techniques. Ce sont ces détails qui peuvent faire la différence entre une bonne et une excellente délivrabilité, et qui montrent aux fournisseurs de messagerie que vous êtes un expéditeur professionnel et digne de confiance. De l’identité de l’expéditeur à la santé de votre nom de domaine, chaque élément compte.

Stratégie 5 : Le lien de désabonnement, une obligation et une opportunité

C’est une obligation légale absolue : chaque email marketing doit contenir un lien de désabonnement clair, simple et fonctionnel. Tenter de le cacher ou de le compliquer est une très mauvaise idée. Si un utilisateur ne trouve pas comment se désinscrire facilement, que va-t-il faire ? Il cliquera sur le bouton ‘Signaler comme spam’, ce qui est le pire signal que vous puissiez envoyer aux FAI. Un signalement de spam est bien plus dommageable pour votre réputation qu’un simple désabonnement.

Considérez ce lien non pas comme une contrainte, mais comme un signe de respect et de confiance envers votre audience. Vous leur donnez le contrôle. ‘Vous devez avoir un lien de désabonnement qui doit être clair, simple, évident, sur lequel la personne a juste à cliquer pour pouvoir sortir de votre base email.’ Assurez-vous qu’il soit visible, généralement dans le pied de page de votre email, et que le processus soit instantané, en un seul clic. C’est une pratique saine qui garantit que seuls les gens réellement intéressés restent sur votre liste.

Stratégie 9 : Votre nom d’expéditeur, votre carte de visite numérique

Qui envoie l’email ? C’est la toute première information que voit votre destinataire. Le nom et l’adresse de l’expéditeur sont cruciaux pour la reconnaissance et la confiance. D’un point de vue technique, l’adresse email doit être associée à un nom de domaine qui vous appartient et qui est correctement authentifié (via des protocoles comme SPF, DKIM et DMARC, que votre plateforme d’emailing vous aidera à configurer). Utiliser une adresse gratuite (@gmail.com, @yahoo.fr) pour des envois en masse est un carton rouge quasi automatique.

D’un point de vue marketing, le nom affiché doit être instantanément reconnaissable par votre audience. ‘Attention à être sûr que vous utilisez le nom que vos utilisateurs connaissent.’ Est-ce votre nom personnel ? Le nom de votre marque ? Une combinaison des deux ? Par exemple, ‘Estelle du Podcast du Marketing’ est plus parlant que ‘Estelle Balot’ seule si les gens connaissent la marque avant la personne. Faites des tests pour voir ce qui génère le meilleur taux d’ouverture, mais privilégiez toujours la cohérence et la clarté pour que vos abonnés vous identifient au premier coup d’œil.

Stratégie 10 : Personnalisez le champ du destinataire

Voici une astuce simple mais efficace pour montrer aux robots que vous n’êtes pas un spammeur. Un spammeur envoie un email à une liste d’adresses anonymes. Vous, au contraire, vous vous adressez à des individus. Si vous avez collecté le prénom de vos abonnés lors de leur inscription (ce qui est une excellente pratique), utilisez-le ! La plupart des plateformes d’emailing permettent de personnaliser le champ ‘À :’ de l’email. Au lieu de simplement afficher l’adresse `jean.dupont@email.com`, le client de messagerie affichera ‘Jean Dupont’.

C’est un signal subtil mais puissant. ‘Si vous connaissez le prénom, les robots vont comprendre que ben oui, évidemment, vous connaissez cette personne et cette personne vous a donné son prénom. Il y a de bonnes chances que vous ne soyez pas un spam.’ Cela montre que vous avez une relation, même minime, avec le destinataire. C’est un détail technique facile à mettre en place qui renforce votre légitimité aux yeux des filtres anti-spam et qui, en prime, rend la réception de l’email un peu plus personnelle pour votre abonné.

Stratégie 12 : Vérifiez que votre domaine n’est pas sur liste noire

Il peut arriver, parfois sans que vous en soyez responsable, que votre nom de domaine soit ‘blacklisté’. Cela signifie qu’il a été identifié comme source de spam par une ou plusieurs organisations de lutte contre le courrier indésirable. Les FAI consultent ces listes noires et peuvent bloquer préventivement tous les emails provenant d’un domaine listé. Vous pourriez envoyer les meilleurs emails du monde, ils n’arriveraient tout simplement jamais à destination. Cela peut arriver si votre site a été piraté, ou si vous partagez une adresse IP avec un véritable spammeur sur un hébergement de mauvaise qualité.

Heureusement, vous pouvez vérifier le statut de votre domaine. Comme je le mentionne dans l’épisode, il existe des outils pour cela : ‘J’ai trouvé un site […] qui marche très très bien. […] ça s’appelle mxtoolbox.com. Vous rentrez votre URL de domaine […] et il vous dit si vous êtes blacklisté ou pas.’ Effectuer cette vérification de temps en temps est une bonne mesure d’hygiène. Si vous découvrez que vous êtes sur une liste, l’outil vous donnera des pistes pour comprendre pourquoi et vous indiquera les démarches à suivre pour demander votre retrait, après avoir bien sûr corrigé le problème à la source.

La Stratégie Secrète pour un Démarrage en Trombe

Nous avons couvert les fondations, le contenu, l’engagement et les optimisations techniques. Pour finir, je veux partager avec vous une stratégie un peu plus personnelle, une ‘technique de Sioux’ qui m’a permis de gagner 10 points de taux d’ouverture. C’est une astuce qui joue sur la psychologie de l’utilisateur et qui envoie un signal extrêmement positif aux fournisseurs de messagerie dès la première seconde de votre relation avec un nouvel abonné.

Stratégie 13 : Ma technique pour booster l’engagement dès le premier email

Le tout premier email que vous envoyez à un nouvel inscrit est le plus important de tous. C’est lui qui va donner le ton pour toute la suite. Si cet email est ouvert et cliqué, vous envoyez un message clair aux algorithmes : ‘Cette personne vient de s’inscrire et interagit immédiatement avec mes emails. Ce n’est donc pas du spam.’ Le défi est d’inciter ce premier clic de manière quasi systématique. Pour cela, j’utilise une version détournée du ‘double opt-in’. Le double opt-in classique demande de cliquer sur un lien dans un premier email pour confirmer son inscription. C’est efficace mais parfois un peu agaçant pour l’utilisateur.

Ma méthode est plus subtile. Le premier email que reçoit l’abonné a pour objet quelque chose comme ‘Action requise pour finaliser votre inscription’. À l’intérieur, j’écris une phrase du type : ‘Je veux juste vérifier que vous n’êtes pas un robot, merci de cliquer ici pour me confirmer que vous êtes un être humain.’ Je laisse entendre que ce clic est indispensable. La grande majorité des gens, qui viennent juste de faire la démarche de s’inscrire, cliquent sans se poser de question. En réalité, ils sont déjà inscrits. Ce clic n’est pas techniquement nécessaire, mais il est en or pour ma délivrabilité. ‘Ça envoie un message aux robots qui leur dit ‘Bah, c’est pas un spam puisque les gens dès le premier email ouvrent et cliquent’.’ C’est une petite ruse bienveillante qui met toutes les chances de votre côté pour la suite.

Conclusion : Reprenez le pouvoir sur votre communication

Nous venons de parcourir 13 stratégies pour reprendre le contrôle et éviter les spams. De la conformité RGPD au nettoyage de votre liste, en passant par l’optimisation de vos contenus et des astuces techniques, vous avez maintenant une feuille de route complète. Le message principal à retenir est que la délivrabilité n’est pas une affaire de chance, mais le résultat d’un travail constant, d’un respect profond pour votre audience et d’une attention portée aux détails techniques. Chaque email qui atterrit dans la boîte de réception est une victoire.

Ne vous laissez pas submerger. Vous n’êtes pas obligé de tout mettre en place demain matin. Choisissez une ou deux stratégies qui vous semblent les plus pertinentes pour votre situation actuelle. Commencez par vérifier si votre domaine est blacklisté. Ou alors, programmez votre prochaine campagne de réengagement. L’important est de passer à l’action. Chaque amélioration, même petite, contribuera à renforcer votre réputation d’expéditeur et à garantir que vos messages atteignent enfin les personnes qui ont choisi de vous écouter. Cessez de subir, et lancez votre propre ‘opération commando’. Vos emails, et votre business, vous en remercieront.

Foire aux Questions (FAQ)

Quelle est la différence entre un bon et un mauvais taux d’ouverture d’email ?

Un bon taux d’ouverture dépend fortement de votre secteur d’activité, de la taille et de la qualité de votre liste. Cependant, on peut établir quelques repères généraux. Un taux d’ouverture supérieur à 30% est généralement considéré comme très bon. Si vous êtes constamment en dessous de 20%, c’est un signal d’alarme indiquant un problème de délivrabilité, des objets d’email peu engageants, ou une base de données inactive. Il est crucial de surveiller cette métrique car, comme les fournisseurs de messagerie le voient, un faible taux d’ouverture peut vous cataloguer comme spammeur.

‘De façon très très très générale, si vous êtes en dessous de 20 % de taux d’ouverture, franchement, c’est pas bon du tout. […] attention à vos taux d’ouverture, attention à vos taux de clic, s’ils sont mauvais, il va falloir que vous changiez votre stratégie.’

Est-il vraiment illégal d’envoyer des emails sans consentement en France ?

Oui, absolument. En France et dans toute l’Europe, le RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données) encadre très strictement l’envoi d’emails commerciaux. Vous devez obtenir le consentement explicite, libre et éclairé de la personne avant de lui envoyer des communications marketing. Acheter des listes ou ajouter manuellement des contacts sans leur accord est illégal et vous expose à de lourdes sanctions. Au-delà de l’aspect légal, c’est une pratique contre-productive qui nuit à votre réputation et garantit de mauvais résultats.

‘Commencez par respecter la loi. Il y a une loi. Vous en avez forcément entendu parler, elle s’appelle la loi RGPD. […] Elle dit que vous n’avez pas le droit d’envoyer des emails à quelqu’un qui n’a pas sollicité vos emails. Et c’est une très bonne chose.’

Comment envoyer un document PDF sans qu’il soit considéré comme du spam ?

N’envoyez jamais de PDF ou tout autre fichier en pièce jointe d’un email de masse. Les pièces jointes sont un immense drapeau rouge pour les filtres anti-spam car elles sont un vecteur historique de virus. La meilleure pratique, et la plus sûre, est d’héberger votre document sur un service cloud (Google Drive, Dropbox, etc.) ou sur votre propre serveur. Dans votre email, insérez simplement un lien cliquable dirigeant vers ce document. Le destinataire pourra le télécharger en toute sécurité, votre email restera léger et votre délivrabilité sera préservée.

‘Dès qu’il y a une pièce jointe, il y a de bonnes chances pour qu’on vous mette dans les spam pour éviter le sacro-saint virus. […] ne mettez pas de pièces jointes. […] Vous pouvez tout simplement partager un lien […], ce sera beaucoup mieux.’

À quelle fréquence devrais-je envoyer ma newsletter pour ne pas lasser mon audience ?

Il n’y a pas de fréquence magique, mais la clé est la régularité et la valeur. Envoyer des emails trop rarement (une fois tous les 6 mois) est dangereux, car votre audience vous oublie et risque de vous signaler comme spam. Le plus important est de créer un rendez-vous. Une fréquence hebdomadaire ou bi-mensuelle est souvent un bon équilibre. L’essentiel est de ne pas envoyer d’email uniquement pour vendre. Apportez de la valeur, des conseils, des informations utiles de manière constante pour que vos abonnés aient plaisir à vous lire.

‘Si vous n’envoyez un email à votre base email que pour son anniversaire ou une fois tous les 6 mois, très sincèrement, il y a peu de chance qu’elle se souvienne de vous […] Envoyez régulièrement des emails à votre audience. Vous n’avez pas besoin d’avoir quelque chose à vendre pour envoyer un email.’

Le ‘double opt-in’ est-il obligatoire et est-ce une bonne pratique ?

Le double opt-in (demander à l’utilisateur de cliquer sur un lien dans un email pour confirmer son inscription) n’est pas une obligation légale stricte sous le RGPD, mais c’est une pratique très fortement recommandée. Elle garantit que l’adresse email est valide et que l’abonné est réellement motivé. Cela vous assure une liste de contacts de bien meilleure qualité et plus engagée dès le départ. Même si cela peut créer une légère friction à l’inscription, les bénéfices en termes de délivrabilité et d’engagement sur le long terme sont immenses.

‘Le tout premier email que j’envoie lorsque quelqu’un s’inscrit, c’est un email dans lequel je lui dis ‘Je veux juste vérifier que vous n’êtes pas un robot, merci de cliquer ici pour me confirmer que vous êtes un être humain.’ […] Ça envoie un message aux robots qui leur dit ‘Bah, c’est pas un spam puisque les gens dès le premier email ouvrent et cliquent’.

Pourquoi mes emails arrivent-ils dans l’onglet ‘Promotions’ de Gmail et comment l’éviter ?

L’onglet ‘Promotions’ de Gmail n’est pas le dossier spam. Votre email a bien été livré, mais l’algorithme de Google l’a classé comme commercial. Cela se produit souvent si votre email contient trop d’images, de liens promotionnels, ou un code HTML complexe typique des newsletters de grandes marques. Pour viser l’onglet ‘Principal’, privilégiez des emails au format simple, majoritairement textuels, avec peu d’images et un ton personnel. L’idée est de ressembler davantage à un email envoyé par un ami qu’à une publicité sur papier glacé. Vous pouvez aussi simplement demander à vos abonnés de glisser votre email de l’onglet ‘Promotions’ vers l’onglet ‘Principal’ pour aider Google à apprendre.

‘Un email normal bien souvent, c’est tout simplement du texte et ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu’il y a une vraie personne derrière qui écrit […]. Moi, je vous invite à tester […] l’email seul en texte seul, sans images, pour voir si ça va pas changer la relation qu’a votre destinataire avec vous.’

Comment savoir si mon nom de domaine est blacklisté et que faire si c’est le cas ?

Être sur une liste noire (blacklist) signifie que votre nom de domaine est identifié comme une source de spam, ce qui bloque la livraison de vos emails. Pour le vérifier, vous pouvez utiliser des outils en ligne gratuits comme MXToolBox. Vous entrez simplement votre nom de domaine et l’outil scanne des dizaines de listes noires connues. S’il s’avère que vous êtes listé, pas de panique. L’outil vous indiquera généralement la cause. Vous devrez d’abord résoudre le problème à la source (par exemple, sécuriser votre site s’il a été piraté) puis suivre la procédure de ‘delisting’ (retrait de la liste) propre à chaque organisation.

‘J’ai trouvé un site […] qui marche très très bien. Je vous mettrai le lien […], ça s’appelle mxtoolbox.com. Vous rentrez votre URL de domaine, votre nom de domaine et il vous dit […] si vous êtes blacklisté ou pas et il vous aide à trouver des solutions s’il y a des problèmes.’


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