Et si vous pouviez diviser votre temps de travail par deux, sans toucher à votre chiffre d’affaires ?
Hello à toi, leader d’impact. Imagine un instant. Ton agenda est aéré, ta charge mentale est légère, et pourtant, ton business est plus florissant que jamais. Tu termines tes journées avec un sentiment d’accomplissement, non d’épuisement. Tu as du temps pour toi, pour tes proches, pour tes passions. Utopique ? Je t’assure que non. C’est une réalité tangible et accessible. Mais pour y arriver, il faut oser remettre en question une croyance profondément ancrée dans notre culture entrepreneuriale : l’idée que plus on travaille, plus on réussit. C’est un mythe. Le véritable indicateur de succès n’est pas un agenda rempli à ras bord, mais un business qui prospère au service de ta vie, et non l’inverse.
Je sais ce que c’est. J’ai été cette entrepreneure qui travaillait sept jours sur sept, qui répondait aux messages le soir, qui sacrifiait ses week-ends sur l’autel de la productivité. Comme je le confie dans l’épisode, ‘plus mon agenda était rempli, plus j’avais l’impression que mon business prenait de l’ampleur’. En réalité, je courais dans une roue de hamster, confondant agitation et action. Je me noyais dans des tâches à faible valeur ajoutée, je répondais à toutes les sollicitations, et je laissais mon temps se faire dévorer par des ‘voleurs’ invisibles. Le plus frustrant ? Personne ne m’avait jamais dit qu’une autre voie était possible. Quand tu es seule face à ton business, tu penses que c’est la seule façon de faire.
Aujourd’hui, je veux te partager les décisions et les actions concrètes qui m’ont permis de transformer radicalement mon rapport au temps. Ce ne sont pas des théories complexes, mais des clés pratiques, testées et approuvées, que tu peux commencer à appliquer dès maintenant. Nous allons voir ensemble comment devenir le détective de ton propre temps, construire une forteresse contre les distractions, révolutionner ta communication, et surtout, reprendre le pouvoir sur ton agenda. Es-tu prête à alléger ton quotidien et à passer au palier supérieur ? Alors, c’est parti.
Clé n°1 : Devenez le détective de votre temps pour démasquer les saboteurs
La première étape, la plus fondamentale et la plus révélatrice, est de comprendre où passe réellement ton temps. On pense souvent le savoir, mais la réalité est presque toujours différente de notre perception. Nous avons des angles morts, des habitudes si ancrées qu’elles en deviennent invisibles. C’est pourquoi la première action que je propose à toutes les entrepreneures que j’accompagne est de se transformer en véritable détective de leur temps. L’objectif n’est pas de se juger, mais d’observer avec curiosité et honnêteté pour collecter des données brutes. Sans ces données, toute tentative d’optimisation est vouée à l’échec, car on ne peut pas améliorer ce que l’on ne mesure pas. C’est un exercice qui peut sembler fastidieux au départ, mais je te garantis qu’il est le point de départ d’une transformation profonde.
Mettre en place le système de tracking infaillible
La méthode est simple mais demande de la rigueur. Comme je l’explique, il s’agit de ‘timer ton temps’. Concrètement, pendant une quinzaine de jours, tu vas mettre un minuteur qui sonne toutes les 30 ou 60 minutes. À chaque sonnerie, tu prends deux minutes pour noter précisément ce que tu viens de faire. Sois aussi spécifique que possible. Ne note pas juste ‘réseaux sociaux’, mais plutôt ‘répondu à 3 commentaires Instagram, puis regardé des stories pendant 15 minutes’. Ne note pas ‘travail sur projet X’, mais ‘recherche d’images pour la page de vente du projet X’.
Pourquoi 15 jours ? Parce que cela permet de lisser les variations quotidiennes et d’obtenir une vue d’ensemble fiable de tes semaines types. Le choix de l’outil t’appartient : un simple carnet, une note sur ton téléphone, une feuille de calcul Excel ou des applications dédiées comme Toggl ou Clockify. L’important est que ce soit simple et toujours à portée de main. Cet exercice va te forcer à prendre conscience de chaque parcelle de temps. Tu seras surprise de voir à quel point notre cerveau nous ment sur notre propre productivité. Comme je le dis, on se dit ‘Ah bah, j’étais sur Instagram, mais bon, c’était vite fait’, alors qu’en réalité, on a perdu une demi-heure sans même s’en rendre compte.
Analyser les données : que faire de cette montagne d’informations ?
Après ces 15 jours, tu auras une vision claire et sans filtre de ton quotidien. C’est là que le vrai travail commence. Regroupe tes activités par catégories : création de contenu, prospection, service client, administratif, formation, gestion de projet, et bien sûr, distractions. Pour chaque catégorie, calcule le temps total passé et essaie de le corréler avec les résultats que cela génère dans ton business. C’est ici que tu vas identifier ce que j’appelle les ‘voleurs de temps’.
L’exemple de Canva est très parlant : ‘Si tu passes 80 % par exemple de ton temps à créer des visuels sur Canva, à t’occuper de tes réseaux sociaux et que ça t’apporte quasiment rien, peut-être que là déjà aussi, c’est une première analyse’. Cette analyse te permet de prendre des décisions stratégiques. Faut-il créer des templates pour accélérer la création ? Faut-il déléguer cette partie ? Faut-il simplement y passer moins de temps car le retour sur investissement est faible ? Cette prise de conscience est la première étape pour réallouer ton énergie là où elle a le plus d’impact, et cesser de la gaspiller dans des tâches qui te donnent l’illusion d’être occupée, mais qui ne font pas avancer ton entreprise.
Ce processus de tracking et d’analyse n’est pas à faire une seule fois. Je te conseille de le refaire une à deux fois par an, ou à chaque fois que tu sens que ton agenda se remplit à nouveau dangereusement. C’est un outil d’hygiène entrepreneuriale essentiel pour rester alignée et efficace sur le long terme.
Clé n°2 : Construire une forteresse anti-distractions pour une concentration absolue
Une fois que tu sais où part ton temps, l’étape suivante est de le protéger. Et notre plus grand ennemi, dans la société hyperconnectée d’aujourd’hui, ce sont les distractions. Elles sont partout, tout le temps, et conçues pour être addictives. Chaque notification, chaque vibration, chaque tentation de ‘juste regarder 5 minutes’ est une brèche dans ta forteresse de concentration. Reprendre le contrôle de ton attention est non négociable si tu veux travailler moins mais plus efficacement. Il ne s’agit pas de vivre en ermite, mais de choisir consciemment quand tu te connectes au monde et quand tu te protèges pour accomplir un travail en profondeur. C’est un combat quotidien, mais avec les bonnes stratégies, tu peux le gagner et libérer des heures de productivité pure chaque semaine.
Le téléphone : votre meilleur allié et votre pire ennemi
Soyons honnêtes, le principal coupable est souvent cet objet que nous tenons dans la main. ‘On en parle ou pas du nombre de fois où on va prendre notre téléphone dans la main et cliquer par habitude sur des applications ?’, je te le demande dans le podcast. Cette habitude est une forme d’addiction comportementale. Le simple fait de voir une icône familière déclenche un automatisme. La solution doit donc être radicale pour casser ce cycle.
La première stratégie est physique et d’une efficacité redoutable : ‘Quand je m’assois par exemple dans mon espace de travail, je prends mon téléphone, je le mets dans une autre pièce’. Au début, c’est ‘très perturbant’. Tu ressens un manque, une anxiété. Tu te dis que tu pourrais rater un appel urgent. Mais cette sensation passe. Tu apprends à ton cerveau qu’il peut survivre et même prospérer sans cette stimulation constante. La seconde stratégie est digitale. Utilise des applications qui bloquent l’accès à certaines autres applications (comme les réseaux sociaux) pendant des plages horaires que tu définis. C’est un garde-fou. Tu peux te dire : ‘Je ne veux pas pouvoir aller sur mon Instagram de 14h à 16h pour être vraiment focus’. Cela crée une barrière de friction qui te force à un choix conscient plutôt qu’à un clic automatique.
Reprogrammer votre cerveau pour le ‘deep work’
Éliminer les distractions n’est pas seulement une question de gain de temps. C’est avant tout une question de qualité de travail. Chaque interruption, même minime, te fait perdre le fil de tes pensées et il faut plusieurs minutes pour retrouver un état de concentration optimale. En créant des blocs de travail sans aucune interruption, tu accèdes à ce qu’on appelle le ‘deep work’, un état de concentration profonde où tu es la plus créative, la plus pertinente et la plus rapide. C’est dans ces moments que tu abats le travail d’une demi-journée en seulement deux heures.
Pour t’aider à dédramatiser et à lâcher prise sur le besoin d’être constamment joignable, rappelle-toi cette phrase que j’aime tant : ‘Bonne nouvelle. Tu n’es pas chirurgien cardiaque. Personne ne va mourir, personne ne va disparaître et tes clientes ne vont pas t’en vouloir si tu réponds pas dans l’heure’. Cette simple vérité est incroyablement libératrice. Tu as le droit, et même le devoir, de te créer des bulles de protection pour faire avancer ce qui compte vraiment pour ton entreprise. La réactivité immédiate est une illusion de performance ; la véritable performance réside dans la profondeur de ton travail.
Clé n°3 : Révolutionner votre communication pour des échanges (enfin) efficaces
Le temps n’est pas seulement volé par les distractions externes, mais aussi par nos propres processus inefficaces. La communication, que ce soit avec notre équipe, nos partenaires ou nos clients, est l’un des domaines où les pertes de temps peuvent être colossales. On se retrouve souvent piégées dans des boucles d’échanges interminables, des allers-retours de messages qui auraient pu être résolus en quelques minutes. Travailler plus efficacement, c’est aussi auditer et optimiser la manière dont nous interagissons avec les autres. Il s’agit de privilégier la clarté et la rapidité à l’échange constant, et de mettre en place des règles simples qui font gagner un temps précieux à tout le monde.
L’audit de vos comportements répétitifs : la fin des boucles infernales
Pour commencer, observe tes habitudes de communication. Quels sont les schémas qui se répètent et qui te semblent chronophages ? L’exemple que je donne est typique : ‘avec ton équipe, quand vous échangez 1000 audios pour un projet ou 1000 messages sur Slack’. On a l’impression d’avancer, mais en réalité, l’information se dilue, le contexte se perd, et l’énergie se disperse. Chaque message est une micro-interruption pour la personne qui le reçoit, et le temps total passé par tout le monde est bien supérieur à celui d’une solution plus directe.
Ce principe s’applique à de nombreuses autres situations. Réponds-tu constamment aux mêmes questions de la part de tes prospects ? Crée une page FAQ détaillée sur ton site ou une vidéo d’onboarding. Passes-tu des heures à expliquer le même processus à chaque nouveau client ? Automatise-le avec un document clair ou une série d’e-mails. L’idée est d’identifier ces ‘comportements répétitifs’ et de créer un système, un process ou un outil pour les gérer une bonne fois pour toutes, plutôt que de réinventer la roue à chaque fois.
Le call de 10 minutes : votre arme secrète contre la perte de temps
Face à une situation qui commence à s’enliser dans des messages écrits ou des audios, il faut avoir le réflexe de couper court. Ma règle est simple : ‘À partir du moment où on commence à te laisser des audios ou des messages qui te prennent plus de 4-5 minutes, c’est que là, il y a besoin d’avoir un appel’. Il ne s’agit pas d’un long rendez-vous, mais d’un appel éclair, ultra-focus. ‘OK, tu es libre quand, on le fait tout de suite. On perd pas de temps, on se dit les choses, on passe à autre chose’.
Un appel de 10 minutes bien préparé peut résoudre un problème qui aurait traîné pendant deux jours par messages. Il permet de clarifier les points de blocage, de sentir les non-dits, de prendre une décision rapide et de repartir sur des bases saines. C’est un outil incroyablement puissant pour contrer la procrastination et l’inefficacité. N’hésite pas à l’instaurer comme une règle de fonctionnement avec ton équipe et tes partenaires proches. C’est un gain de temps et d’énergie pour tout le monde, et cela favorise une culture de l’action et de la résolution de problèmes.
Clé n°4 : Reprenez le contrôle : vous n’êtes pas un distributeur de temps
C’est peut-être le point le plus difficile, mais aussi le plus transformateur. En tant qu’entrepreneure, surtout au début, on a tendance à dire ‘oui’ à tout. Un café réseau, un appel découverte, une demande de partenariat… On accepte tout par peur de manquer une opportunité. Le résultat ? Notre agenda ne nous appartient plus. Il est dicté par les demandes des autres. Tu te retrouves surchargée mentalement et ton temps est morcelé par des rendez-vous qui, bien souvent, ne mènent nulle part. Il est temps de changer de posture. Ton temps est ta ressource la plus précieuse. Il n’est pas en libre-service. Tu es la seule gardienne de ton agenda.
Déconstruire le mythe du ‘juste 5 minutes’
Je vais le répéter, car c’est crucial : ‘Tu n’es pas une distributrice de 5 minutes’. Cette phrase doit devenir ton mantra. Chaque fois que quelqu’un te demande ‘juste 5 minutes’ ou ‘juste un petit call de 15 minutes’, un signal d’alarme doit s’allumer. Pourquoi ? ‘Parce que toi et moi on le sait, ça va toujours s’étaler’. Un appel de 15 minutes se transforme en 30, puis en 45. La personne en profite pour te parler d’autres projets, pour te poser d’autres questions. Et toi, par politesse ou par difficulté à poser des limites, tu laisses faire.
Le problème n’est pas seulement le temps perdu pendant l’appel. C’est aussi l’impact sur ta concentration. Si tu étais en train de travailler sur un projet important, cet appel t’a complètement sortie de ton flow. Tu t’es ‘autosabotée’ en arrêtant ce qui était prioritaire pour toi pour répondre à une urgence qui n’était pas la tienne. Multiplie ça par plusieurs fois par semaine, et tu comprends pourquoi tes journées te filent entre les doigts. Le premier pas est de prendre conscience de ce phénomène et de décider que cela doit cesser.
Le système de filtrage : votre bouclier anti-rendez-vous inutiles
Pour arrêter de perdre des heures en discussions stériles, tu dois mettre en place un système de filtrage avant même d’accepter un rendez-vous. L’exemple que je partage sur la proposition de passage télé est très concret. Au lieu de sauter sur l’occasion et de bloquer une heure dans mon agenda, j’ai inversé la charge de la preuve. ‘J’ai répondu en expliquant que mon temps était limité et que je souhaitais soit une mini vidéo, soit un audio, soit un mail avec les tenants et les aboutissants du projet avant qu’on prenne un rendez-vous’.
En posant les bonnes questions en amont, tu peux éliminer une grande partie des demandes non qualifiées. Pour des demandes de partenariat, de podcast, ou même pour des prospects, crée un questionnaire (Google Form, Typeform) avec tes questions essentielles. Quels sont les objectifs ? Quel est le budget ? Quelles sont les attentes ? ‘Avec des simples questions, tu vas voir que ça va aller beaucoup plus vite’. J’estime avoir éliminé ’50 % des appels’ qui se sont avérés être une perte de temps complète grâce à ce système. C’est un process simple à mettre en place qui te fera gagner des dizaines d’heures par an.
Maîtriser l’art de poser un cadre clair et bienveillant
Et si, malgré ton filtre, un appel s’avère nécessaire ? La clé est de poser le cadre dès le début. Sois transparente : ‘Moi ce que je te propose, c’est dès le début d’expliquer à la personne que c’est OK, on fait un appel, par contre, je nous mets un timer où c’est max 30 minutes parce que moi après j’ai d’autres obligations’. C’est une façon professionnelle et respectueuse de signifier que ton temps est compté. Et si la personne dérive, tu as alors la légitimité de la recadrer gentiment : ‘Non non non. J’ai uniquement 30 minutes, ce que je te propose c’est de passer à l’étape suivante, on en reparlera une prochaine fois’.
Une autre alternative puissante est de proposer un format asynchrone. ‘OK, j’entends ta proposition […], ce que je te propose, c’est de me laisser un audio […] s’il te plaît un audio succint uniquement avec les éléments essentiels’. L’avantage est immense : ‘Je ne bloque pas mon agenda. Je ne me sens pas prisonnière d’un rendez-vous sur Zoom […] et je peux l’écouter quand je veux’. Tu reprends le contrôle total de ton temps tout en répondant à la demande. Apprendre à fixer ces limites, c’est se respecter et apprendre aux autres à respecter ton temps.
Clé n°5 : Établir des frontières saines avec votre entourage (même quand vous travaillez à la maison)
Le dernier bastion à protéger, et souvent le plus délicat, c’est ton environnement personnel. Travailler de la maison est une chance immense, mais c’est aussi un piège si les frontières entre vie pro et vie perso deviennent floues. Pour ton entourage, il peut être difficile de comprendre que même si tu es physiquement présente, tu es mentalement au travail. Les interruptions, les demandes de services, le bruit… tout cela peut saboter ta productivité et créer des frustrations. Poser des limites claires et bienveillantes avec tes proches n’est pas un acte d’égoïsme, c’est une condition sine qua non à ton bien-être et à la réussite de ton entreprise.
Le syndrome du ‘travail à la maison’ : ce n’est pas un loisir
Le cliché a la vie dure. ‘Bah oui, tu sais, tu travailles à la maison hein ? Donc toi tu as le temps d’aller chercher les enfants tous les jours. […] d’aller chercher un colis pour une copine en urgence’. On s’imagine que ton emploi du temps est flexible à l’infini. Le problème, c’est que souvent, nous sommes les premières à entretenir cette confusion. On se dit : ‘Ah oui, mais là ça va, je suis chez moi, je peux faire X ou Y’. En faisant une lessive entre deux réunions ou en préparant le repas en répondant à un mail, on se perd ‘entre ton rôle à la maison et ce que tu dois faire for ton business’.
Il est essentiel d’avoir une discussion franche avec soi-même d’abord, puis avec son partenaire de vie et sa famille. Ton travail à la maison est un VRAI travail. Tu ne demanderais pas à ton patron de rentrer faire une machine en plein milieu de journée si tu étais salariée dans un bureau. Tu dois t’accorder le même respect. Cela implique de définir des horaires de travail clairs et de les communiquer. Quand la porte de ton bureau est fermée, cela signifie que tu n’es pas disponible, sauf urgence réelle.
Comment mener la conversation qui change tout
Il ne s’agit pas d’être agressive, mais d’expliquer tes besoins. L’exemple de la cliente dont le mari entrait dans le bureau en plein milieu d’un Zoom est frappant. ‘Limite, on trouve ça tout le monde trouve ça normal parce que toi-même, tu laisses les choses se faire’. C’est à toi d’initier le changement. Tu peux expliquer, avec tes mots, que pour être efficace et sereine, tu as besoin de blocs de temps sans interruption. Que ce n’est pas contre eux, mais pour le bien-être de l’entreprise et, par extension, de toute la famille.
Beaucoup d’entrepreneures ont du mal à poser ces limites par peur de ne plus être aimées, de décevoir. Mais je te le dis avec conviction : ‘Je pense que être aimé, c’est savoir se respecter. Savoir se respecter, c’est savoir expliquer aux autres quels sont nos besoins et nos attentes’. En exprimant clairement tes besoins, tu ne repousses pas les autres, tu leur donnes le mode d’emploi pour entretenir une relation saine et respectueuse avec toi. C’est un cadeau que tu te fais à toi-même, et à eux aussi.
Conclusion : Ton temps est la chose la plus précieuse que tu as, chéris-le
Nous venons de parcourir ensemble cinq clés essentielles pour reprendre le contrôle de ton temps et, par conséquent, de ta vie d’entrepreneure. De l’analyse minutieuse de tes journées à la construction de forteresses anti-distractions, en passant par la révolution de ta communication et l’établissement de limites fermes mais justes, chaque étape est une pierre que tu poses pour bâtir un business plus serein, plus efficace et plus aligné. Le but ultime n’est pas de devenir une machine de productivité, mais de libérer de l’espace mental et temporel pour ce qui compte vraiment : ta créativité, ta vision stratégique, et surtout, ta vie en dehors du travail.
Le piège serait de vouloir tout mettre en place d’un seul coup. Ne tombe pas dedans. Comme je te le suggère, ‘vaut mieux commencer par une chose, 2 mois, ça devient une habitude, une autre, 2 mois, une habitude et tu vas trouver ton propre rythme’. Choisis la clé qui résonne le plus en toi aujourd’hui, celle qui te semble la plus urgente, et concentre-toi dessus. Célèbre chaque petite victoire, chaque quart d’heure gagné, chaque ‘non’ que tu auras osé prononcer. C’est un chemin, pas une destination.
Rappelle-toi toujours que tu es aimée pour qui tu es, et non pour ta capacité à être constamment disponible. Ton temps est la ressource la plus précieuse et la seule qui ne se renouvelle pas. Alors, chéris-le. Protège-le. Investis-le avec sagesse. C’est le plus grand service que tu puisses rendre à ton business, à tes proches, et à toi-même. À toi de jouer.
FAQ : Vos questions sur la gestion du temps et la productivité
Comment savoir quelles tâches me font vraiment perdre du temps ?
La seule façon de le savoir avec certitude est d’arrêter de se fier à son intuition et de mesurer objectivement. La méthode la plus efficace est de tracker votre temps de manière rigoureuse pendant au moins deux semaines. Utilisez un minuteur toutes les 30 ou 60 minutes et notez précisément ce que vous avez fait. À la fin de cette période, analysez les données en catégorisant vos activités. Vous identifierez rapidement les ‘voleurs de temps’, ces tâches chronophages qui génèrent peu de résultats pour votre entreprise, comme un temps excessif passé sur la création de visuels ou la navigation sans but sur les réseaux sociaux.
‘En gros, pendant une journée, tu vas mettre un timer toutes les une demi-heure, 1 heure, à toi de voir et à chaque fois, tu notes ce que tu as fait pendant cette demi-heure, parce qu’on se rend pas compte.’
J’ai peur de vexer mes clients ou partenaires en refusant un appel, comment faire ?
Cette peur est légitime car on craint de passer pour quelqu’un de non accessible. La clé est de changer de perspective : il ne s’agit pas de refuser, mais de proposer une alternative plus efficace pour tout le monde. Au lieu d’un ‘non’ sec, expliquez que pour préparer au mieux votre échange et respecter le temps de chacun, vous aimeriez recevoir un email ou un audio avec les points clés en amont. Vous pouvez aussi proposer un questionnaire de qualification. Cette approche professionnelle montre que vous prenez leur demande au sérieux tout en protégeant votre agenda des appels inutiles.
‘J’ai répondu en expliquant que mon temps était limité et que je souhaitais soit une mini vidéo, soit un audio, soit un mail avec les tenants et les aboutissants du projet avant qu’on prenne un rendez-vous.’
Les applications pour bloquer les réseaux sociaux fonctionnent-elles vraiment ?
Oui, elles sont très efficaces, mais à une condition : qu’elles soient associées à une véritable intention de changer vos habitudes. Une application est un outil, un garde-fou qui crée une friction là où il n’y en avait pas. Au lieu d’un clic impulsif, l’application vous force à un choix conscient. Certaines demandent même de valider plusieurs fois votre souhait d’accéder à l’application bloquée. C’est cette barrière qui vous donne le temps de réaliser que vous agissez par automatisme et non par besoin réel. Combinées à la technique d’éloigner physiquement votre téléphone, elles sont redoutables pour briser le cycle de la distraction.
‘Moi, à l’époque, j’ai plus le nom exactement, mais j’en avais trouvé une où il fallait au moins faire trois demandes avant de pouvoir aller dans mon Instagram. Oui oui, parce qu’en fait, un seul bouton sur lequel dire oui, je veux accéder, c’était trop facile pour moi.’
Comment gérer la culpabilité de ne pas être ‘toujours disponible’ pour ma famille quand je travaille à la maison ?
La culpabilité vient souvent d’un manque de clarté dans les règles et les attentes. La première étape est d’avoir une conversation ouverte et honnête avec votre entourage. Expliquez que votre travail, bien qu’effectué à la maison, est un vrai travail qui nécessite de la concentration. Définissez ensemble des ‘règles du jeu’ : des horaires de travail clairs, une porte de bureau fermée qui signifie ‘ne pas déranger sauf urgence’, et des moments de pause où vous êtes 100% disponible pour eux. En posant un cadre, vous ne les rejetez pas, vous leur montrez comment mieux interagir avec vous pendant vos heures de travail, ce qui réduit la frustration pour tout le monde.
‘C’est à toi de définir que c’est un véritable travail et que tu es pas censé toi faire tes 50 lessives en pleine journée parce que tu serais dans un bureau, tu aurais pas expliquer à ton patron que tu devais rentrer chez toi pour faire des lessives.’
Est-il vraiment possible de réduire son temps de travail sans voir son chiffre d’affaires baisser ?
Absolument. C’est même souvent l’inverse qui se produit : en travaillant moins mais mieux, on devient plus stratégique et le chiffre d’affaires peut augmenter. La clé est de comprendre que toutes les heures de travail ne se valent pas. En éliminant les tâches à faible valeur et les pertes de temps, vous libérez de l’énergie pour vous concentrer sur les 20% d’actions qui génèrent 80% de vos résultats (principe de Pareto) : la stratégie, la vente, la création d’offres, la relation avec vos meilleurs clients. Vous remplacez l’agitation par l’action intentionnelle, ce qui est beaucoup plus rentable à long terme.
‘Et si je te disais que tu peux alléger ton agenda par deux voire trois tout en conservant ton chiffre d’affaires. […] avec des actions simples, tu peux diviser facilement ton temps de travail.’
Par où commencer concrètement pour alléger mon agenda dès demain ?
N’essayez pas de tout changer en même temps, vous risqueriez de vous décourager. Choisissez une seule action, la plus simple ou la plus impactante pour vous, et engagez-vous à la tenir pendant deux mois. Cela pourrait être de mettre votre téléphone dans une autre pièce pendant vos deux premières heures de travail. Ou bien de systématiser l’envoi d’un questionnaire avant d’accepter tout nouvel appel. Une fois cette habitude ancrée, passez à la suivante. Cette approche progressive garantit une transformation durable de vos méthodes de travail sans vous sentir submergée.
‘Vaut mieux commencer par une chose, 2 mois, ça devient une habitude, une autre, 2 mois, une habitude et tu vas trouver ton propre rythme.’
Comment faire la différence entre une ‘distraction’ et une ‘veille nécessaire’ sur les réseaux sociaux ?
La différence réside dans l’intention. La veille est une action planifiée, avec un objectif et une durée définie. Par exemple : ‘Je me connecte sur Instagram pendant 15 minutes pour analyser ce que font trois concurrents’. La distraction, c’est ouvrir l’application sans but précis et se laisser porter par l’algorithme. Pour éviter de tomber dans le piège, planifiez vos sessions de veille dans votre agenda comme n’importe quelle autre tâche professionnelle. En dehors de ces créneaux, considérez toute utilisation des réseaux sociaux comme une pause ou une distraction, et appliquez les techniques de blocage pour la maîtriser.
‘On se rend pas compte que tu es passé d’une vidéo de chaton à une vidéo de comment faire les meilleurs pancakes au monde. Et en vrai, tu as déjà perdu une demi-heure sans t’en rendre compte.’




