Logo de l'épisode 15. Autosabotage : libère toi de ta peur de réussir et de tes croyances limitantes du podcast Entrepreneure Née pour Impacter

15. Autosabotage : libère toi de ta peur de réussir et de tes croyances limitantes

Épisode diffusé le 28 novembre 2024 par Aurélie Gauthey

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Et si votre plus grand frein n’était pas la peur d’échouer, mais celle de réussir ?

Hello à toi, et bienvenue. Aujourd’hui, j’ai envie de te bousculer un peu, de te poser une question qui pourrait bien changer la trajectoire de ton entreprise. Et si, au final, le véritable obstacle qui se dresse entre toi et ta liberté n’était pas l’échec, mais bien le succès ? C’est un constat puissant que j’ai fait après plus de sept ans de mentoring business : 8 entrepreneurs sur 10 ont beaucoup plus peur de réussir que d’échouer. Ça te semble contre-intuitif ? Pourtant, cette peur est insidieuse, profondément ancrée, et elle est la reine de l’autosabotage. Elle se déguise en procrastination, en perfectionnisme, en doutes incessants. Elle te murmure à l’oreille des scénarios catastrophes sur des problèmes qui n’existent même pas encore.

Peut-être te reconnais-tu dans cette situation : tu as une idée brillante, un projet qui te fait vibrer, mais au moment de passer à l’action, une force invisible te paralyse. Tu te dis que tu n’es pas prêt(e), qu’il te manque une certification, que le marché est saturé. En réalité, tu es peut-être en train de freiner des quatre fers pour ne pas atteindre une réussite qui, inconsciemment, te terrifie. Cette peur est complexe, car elle touche à ton identité, à tes loyautés familiales, à tes croyances les plus profondes sur l’argent, le pouvoir et ce que tu mérites. Elle est souvent le fantôme d’un passé douloureux, comme un burnout qui t’a laissé(e) avec la certitude que l’ambition mène inévitablement à l’épuisement. Dans les lignes qui suivent, nous allons disséquer ensemble ce mécanisme d’autosabotage. Nous allons explorer ses racines, comprendre pourquoi il est si puissant et, surtout, découvrir des stratégies concrètes pour t’en libérer et enfin t’autoriser à atteindre la liberté pour laquelle tu travailles si dur.

Le piège de l’anticipation : Quand la peur de problèmes futurs sabote votre présent

Pour vraiment comprendre comment fonctionne l’autosabotage, je veux te partager une anecdote qui illustre parfaitement ce phénomène. Lors d’une conférence que j’animais sur les peurs de l’entrepreneur, une participante a levé la main. Elle m’a expliqué, avec une envie palpable dans la voix : ‘Moi, j’ai très envie de faire des lives, mais jusqu’à maintenant, je n’arrive pas à me lancer parce que j’ai peur d’avoir des haters.’ Une peur légitime, en apparence. Ma première question a été simple : ‘OK, mais pour l’instant, tu as fait combien de lives ?’ Sa réponse : ‘Zéro.’ Puis : ‘Et tu as combien d’abonnés ?’ Réponse : ‘Une centaine.’

Tu connais mon franc-parler, alors je lui ai répondu avec humour mais fermeté :

‘Écoute, j’ai une super nouvelle pour toi. Je te rassure, tu n’es pas Beyoncé et tu ne seras pas Beyoncé demain. Donc comment te dire qu’aujourd’hui, en ayant fait zéro live et une centaine d’abonnés, tu as le temps d’arriver à remplir le Stade de France.’

C’est fou, n’est-ce pas ? Cette entrepreneure était tellement paralysée par la peur d’un problème potentiel et lointain – gérer des haters, une situation qui accompagne souvent un très haut niveau de visibilité – qu’elle s’empêchait de faire le tout premier pas. Elle n’était pas en train de se protéger d’un danger réel, elle était en train de s’autosaboter activement. Elle tuait son élan dans l’œuf par pure anticipation.

Ce mécanisme est extrêmement courant. Il consiste à projeter une peur liée au succès (la critique, la jalousie, la pression) sur le présent, ce qui rend l’action impossible. C’est une stratégie inconsciente brillante pour rester dans sa zone de confort. En se concentrant sur le ‘problème’ des haters, cette personne n’avait pas à affronter les vraies peurs du début : la peur de ne pas être parfaite, d’être jugée par ses proches, de bégayer, de ne pas savoir quoi dire. C’est beaucoup plus confortable de se dire ‘Je ne fais pas de live à cause des haters’ que ‘Je ne fais pas de live parce que j’ai peur de ne pas être à la hauteur’. Le premier est un problème externe, le second est une remise en question interne bien plus douloureuse. Alors, je t’invite à te poser la question : quel problème futur es-tu en train d’anticiper pour justifier ton inaction aujourd’hui ? Est-ce la peur de devoir gérer une grosse équipe, de payer trop d’impôts, de ne plus avoir de temps pour toi ? Avant d’avoir du succès, tu as tout le loisir de commencer. Tu auras bien le temps de résoudre les problématiques liées à la réussite le jour où elles se présenteront.

Plongée dans l’inconscient : Les racines profondes de votre peur de réussir

Si l’anticipation est le symptôme, les causes de la peur de réussir sont bien plus profondes et ancrées dans notre histoire personnelle, nos valeurs et notre système de croyances. Comprendre d’où vient cette peur est la première étape essentielle pour s’en libérer et passer à un niveau supérieur. Il ne s’agit pas simplement de ‘se forcer’ à agir, mais de dénouer les nœuds invisibles qui te retiennent. Voici les sources les plus courantes que j’ai identifiées chez les entrepreneurs que j’accompagne.

1. Votre objectif n’est pas aligné avec vos valeurs profondes

C’est l’une des raisons les plus subtiles mais aussi les plus puissantes de l’autosabotage. Tu peux consciemment désirer un objectif, mais si celui-ci entre en conflit direct avec une de tes valeurs fondamentales, ton inconscient fera tout pour t’empêcher de l’atteindre. C’est un tiraillement intérieur permanent. Par exemple, imagine que ta valeur la plus chère soit la liberté, que tu rêves de ne travailler qu’un ou deux jours par semaine pour profiter de ta famille et de tes passions. En même temps, tu t’es fixé l’objectif de faire ‘un million d’euros’, un chiffre qui, dans l’imaginaire collectif, est synonyme de succès. Le problème, c’est que le chemin pour atteindre ce million, du moins au début, est souvent pavé d’heures de travail acharné, de sacrifices et d’une charge mentale immense. Ton système interne perçoit alors ce million non pas comme un but désirable, mais comme une menace directe à ta valeur ‘liberté’. Résultat ? Tu procrastines, tu manques des opportunités, tu n’arrives pas à te vendre… En réalité, tu t’autosabotes pour protéger ce qui compte le plus pour toi. La solution n’est pas d’abandonner tes ambitions, mais de redéfinir ce que le succès signifie pour TOI, en alignement avec TES valeurs. Peut-être que le vrai succès pour toi, c’est 100 000€ par an en travaillant deux jours par semaine, et non un million en étant esclave de ton entreprise.

2. Le poids invisible de la loyauté familiale

Cette cause est plus énergétique, presque transgénérationnelle, et souvent totalement inconsciente. Si tu viens d’une famille où l’argent a toujours été une source de difficultés, de conflits et de souffrance, où l’on a toujours ‘trimé’ sans jamais vraiment ‘réussir’, tu portes peut-être en toi une loyauté invisible envers ce clan.

‘Pour faire partie de la famille, depuis des générations, ils souffrent professionnellement sur tout ce qui est réussite financière. Si je commence à agir autrement et à obtenir des résultats différents, je ne ferai plus partie du clan.’

C’est une peur archaïque, la peur d’être exclu de sa tribu. Consciemment, tu te dis : ‘Mais non, ma famille serait fière de moi !’ Mais inconsciemment, réussir financièrement là où ils ont échoué ou souffert peut être perçu comme une trahison. C’est comme si tu brisais un pacte tacite de ‘souffrance partagée’. Devenir la personne qui ‘s’en sort’ peut créer un sentiment de culpabilité et de solitude. Tu ne partages plus les mêmes problèmes, les mêmes conversations sur les fins de mois difficiles. Pour éviter cette rupture symbolique, ton inconscient peut donc mettre en place des stratégies d’autosabotage pour te maintenir au même niveau financier et émotionnel que ta lignée.

3. La perception de votre entourage et les croyances sur l’argent

Cette peur est liée à l’identité sociale. Que va-t-on penser de moi si je réussis ? Si je gagne beaucoup d’argent, vais-je encore être apprécié(e) ? Vais-je changer et devenir quelqu’un de moins bien ? Ces questions sont souvent le fruit de croyances limitantes sur l’argent et la réussite, absorbées durant l’enfance. Peut-être as-tu entendu tes parents, tes grands-parents ou tes professeurs dire des phrases comme : ‘Les riches sont des escrocs’, ‘L’argent ne fait pas le bonheur’, ‘Pour réussir, il faut écraser les autres’. Ces affirmations, répétées, ont ancré en toi une équation simple : Argent = Danger / Personne mauvaise. Forcément, si tu as cette croyance, comment pourrais-tu t’autoriser à gagner beaucoup d’argent ? Tu ferais tout pour éviter de devenir cette personne ‘mauvaise’ que tu as appris à mépriser. Pour déconstruire cela, je te propose un exercice simple mais puissant. Pense à une entrepreneure à succès que tu admires vraiment. Qu’est-ce que tu penses d’elle ? Maintenant, demande-toi : ‘Gagner beaucoup d’argent, c’est…’. Laisse venir la première réponse qui te traverse l’esprit. Cette réponse est la clé de ta croyance la plus profonde. Si la réponse est négative, il est temps de la challenger et de trouver des contre-exemples de personnes qui réussissent tout en étant généreuses, éthiques et inspirantes.

4. L’héritage de l’histoire familiale et l’échec entrepreneurial

Au-delà des croyances sur l’argent, ton histoire familiale directe peut avoir un impact dévastateur. J’ai accompagné des clientes dont le père, entrepreneur, avait fait faillite plusieurs fois. Elles avaient vécu de près les conséquences : les conflits familiaux, les cris, l’absence d’un parent rongé par le stress, l’instabilité financière. Pour elles, l’entrepreneuriat était inconsciemment associé à la destruction de la famille et à une souffrance profonde. En se lançant à leur tour, elles portaient ce lourd héritage. Chaque pas vers le succès réveillait la peur panique de reproduire le même schéma et de faire souffrir leurs propres enfants. Cette peur peut se manifester par une incapacité à prendre des risques, à investir, ou même par une tendance à saboter une entreprise qui commence à trop bien fonctionner, comme pour ‘éviter le pire’ avant qu’il n’arrive. Reconnaître que l’histoire de tes parents n’est pas la tienne est un pas fondamental. Tu as tes propres compétences, ton propre contexte, et surtout, la capacité d’écrire une histoire différente.

Le fantôme du burnout : La plus grande barrière à votre succès

Parmi toutes les causes de la peur de réussir, il y en a une que je vois plus que toutes les autres, une qui laisse des cicatrices profondes et invisibles : le burnout. Si tu as déjà vécu un épuisement professionnel ou personnel, cette peur de réussir prend une toute autre dimension. Elle n’est plus une simple angoisse abstraite, elle est une mémoire corporelle, une alarme anti-incendie qui se déclenche au moindre signe de ‘trop’. En réalité, cette peur est un mécanisme de protection. Ton corps et ton esprit se souviennent de la douleur, de la perte de contrôle, de la sensation de s’être complètement cramé(e). Ils se sont juré : ‘Plus jamais ça’. Le problème, c’est que ton système nerveux ne fait pas toujours la différence entre l’ambition saine de ton projet entrepreneurial actuel et la spirale toxique qui t’a mené(e) à l’épuisement par le passé. Pour lui, ‘succès’ et ‘ambition’ riment avec ‘danger’ et ‘douleur’.

Pourquoi le souvenir de l’épuisement vous empêche d’avancer

Lorsque tu as fait un burnout, c’est souvent parce que tu es une personne entière, déterminée, qui aime aller au bout des choses.

‘On sait qu’on peut aller assez loin jusqu’à se cramer, disons les choses parce qu’on est des personnes entières, déterminées, on aime aller au bout des choses, on donne tout ce qu’on a, on est des personnes de parole, de confiance.’

Tu as probablement dépassé tes limites, ignoré les signaux de fatigue, tout donné pour satisfaire un employeur, atteindre un objectif ou simplement prouver ta valeur. Je me souviens d’une expérience personnelle qui m’a marquée à vie. J’étais consultante pour une entreprise et la dirigeante nous mettait une pression immense, surtout à l’approche des fêtes. Elle avait ancré dans mon esprit qu’on n’avait pas le droit d’être malade. Moi, qui avais ce besoin viscéral de satisfaire, de bien faire, j’ai poussé mon corps à bout. Résultat : une crise de colique néphrétique le jour de Noël, une des pires douleurs qui existent, directement liée au stress émotionnel. J’ai littéralement uriné du sang à force de vouloir être parfaite pour les autres. Cette expérience a été un électrochoc. Elle m’a appris jusqu’où je pouvais aller pour plaire, quitte à me détruire. C’est ce genre de souvenir qui crée la peur de réussir. L’inconscient se dit : ‘Si je réussis à nouveau, si j’ai de grandes responsabilités, je vais devoir revivre cette pression, cette douleur, cet oubli de moi-même. Mieux vaut rester petit(e) pour rester en sécurité.’

Vous n’êtes plus la même personne : Reprendre le pouvoir

La bonne nouvelle, c’est que tu n’es plus la même personne. Le burnout, aussi terrible soit-il, est un enseignant brutal mais efficace. Tu as appris à reconnaître les signaux. Tu sais maintenant ce qui t’a fait tomber. Surtout, la différence fondamentale, c’est que tu es aujourd’hui la capitaine de ton propre bateau. Tu ne travailles plus pour quelqu’un qui t’impose ses règles et sa vision toxique de la performance. C’est toi qui décides. C’est une notion absolument cruciale à intégrer.

‘C’est toi la capitaine de ton bateau, de ton entreprise. Tu ne travailles plus pour quelqu’un qui va te dire tu dois aller à tel endroit à tel moment de telle façon et tu n’as pas le choix.’

Si, par le passé, tu t’es brûlée en acceptant des missions impossibles, aujourd’hui, c’est toi qui fixes le cap. Tu as le pouvoir de dire non. Tu as le pouvoir de définir tes propres règles du jeu pour que le succès soit synonyme de bien-être, et non d’épuisement. La peur est normale, c’est une cicatrice. Mais elle ne doit plus être celle qui tient la barre. Elle est une passagère que tu écoutes, mais c’est toi, et toi seule, qui décides de la destination.

Reprogrammer votre succès : Stratégies concrètes pour vous libérer

Comprendre les racines de sa peur est une chose, mais s’en libérer nécessite des actions concrètes et un changement de perspective radical. Il ne s’agit pas de lutter contre la peur, mais de construire un cadre de travail et de vie si solide et si aligné avec qui tu es que la peur n’a plus de prise sur toi. Tu dois créer un succès sur-mesure, un succès qui te nourrit au lieu de te consumer. Voici deux piliers fondamentaux pour reprendre le contrôle et t’autoriser enfin à réussir, à ta manière.

1. Définir vos ‘non-négociables’ : Le bouclier anti-épuisement

Puisque tu es la capitaine de ton navire, il est temps de définir le code de conduite à bord. Tes ‘non-négociables’ sont les limites sacrées que tu t’engages à ne jamais franchir, par amour et respect pour toi-même. C’est ton assurance vie contre le burnout. Ces règles doivent être claires, précises et adaptées à tes points de fragilité. Prends un moment pour te demander : qu’est-ce qui m’a conduit(e) à l’épuisement par le passé ? Était-ce le nombre d’heures de travail ? Le type de clients ? Le manque de temps pour moi ? La pression financière ? À partir de là, établis tes règles. Par exemple :

  • En termes d’horaires : ‘Je décide de ne pas travailler plus de 35 heures par semaine.’ ou ‘Je décide de ne jamais travailler après 19h et le week-end.’
  • En termes de clients : ‘Je décide de ne prendre que 10 clients maximum par cohorte d’accompagnement.’ S’il y a plus de demandes, tu crées une liste d’attente. C’est toi qui contrôles le flux, pas l’inverse.
  • En termes de comportement : ‘Je décide que toute cliente qui ne se présente pas à deux rendez-vous sans prévenir verra notre collaboration s’arrêter.’
  • En termes de chiffre d’affaires : ‘Je décide que mon objectif de chiffre d’affaires doit être atteint sans sacrifier mes 3 semaines de vacances annuelles.’

Écris ces règles noir sur blanc. Affiche-les. Elles sont ta constitution personnelle. Elles te rappellent que ta santé et ton bien-être sont les fondations de ta réussite, et non une variable d’ajustement. C’est en posant ce cadre que tu rassures la partie de toi qui a si peur de se brûler à nouveau. Tu lui prouves, par des actions concrètes, que cette fois, ce sera différent.

2. La liberté de pivoter : Rien n’est gravé dans le marbre

Une autre grande source de paralysie est l’idée que le succès est une destination finale, une prison dorée dans laquelle on s’enferme. On se dit : ‘Si j’atteins cet objectif, je devrai le maintenir pour toujours’. Cette pression est immense. La vérité, c’est que ton entreprise est un organisme vivant, tout comme toi. Elle est faite pour évoluer.

‘Rien n’est figé, il est jamais trop tard pour faire un retour en arrière. Tu décides de tout dans ton entreprise.’

Peut-être qu’aujourd’hui, tu rêves d’avoir une équipe de cinq personnes. Tu te bats pour atteindre ce succès. Mais une fois que tu y es, tu réalises que manager une équipe t’épuise et t’éloigne de ce que tu aimes faire. La bonne nouvelle ? Tu as le droit de changer d’avis. Tu peux très bien décider de revenir à un modèle solo, de déléguer différemment ou de tout transformer. De la même manière, tu peux te lancer dans le coaching de groupe en pensant que c’est le Saint Graal, pour finalement te rendre compte un an plus tard que le contact individuel te manque terriblement. C’est OK. Il n’y a pas d’échec, seulement des ajustements. Le vrai succès, la vraie liberté, c’est d’avoir la capacité de modeler ton entreprise pour qu’elle serve ta vie, et non l’inverse. Enlève-toi cette pression de devoir faire un choix parfait et définitif. Autorise-toi à expérimenter, à te tromper, à évoluer. Quand tu intègres que chaque étape de ton succès est réversible et adaptable, la peur de ‘réussir de la mauvaise façon’ se dissipe complètement.

Conclusion : Vous êtes la seule personne qui peut vous donner la permission de réussir

Nous avons exploré ensemble les méandres de cette peur de réussir, ce paradoxe qui touche tant d’entrepreneurs brillants et ambitieux. Nous avons vu qu’elle n’est pas un signe de faiblesse, mais le symptôme de blessures profondes, de loyautés invisibles et de croyances limitantes qui ne t’appartiennent pas toujours. De l’anticipation paralysante des ‘haters’ au poids de l’histoire familiale, en passant par le traumatisme indélébile d’un burnout, chaque frein est une information précieuse sur ce que tu dois guérir pour te libérer.

Le message que je veux que tu retiennes aujourd’hui est simple mais fondamental : tu as le pouvoir. Tu n’es plus la personne qui a subi un système toxique. Tu es l’architecte de ton entreprise et de ta vie. Tu peux définir tes propres règles, poser tes limites infranchissables et construire un succès qui te ressemble, un succès qui respecte tes valeurs et ton énergie. N’oublie jamais que rien n’est figé. Tu as le droit de te tromper, de changer d’avis, de faire machine arrière. Cette flexibilité est ta plus grande force.

Alors, je te le demande : quelle est la prochaine petite action que tu peux poser aujourd’hui, non pas pour atteindre un succès lointain et terrifiant, mais simplement pour honorer l’entrepreneur(e) que tu es, ici et maintenant ? C’est en reprenant le contrôle, pas à pas, que tu vas déconstruire cette peur et prouver à ton inconscient qu’une autre forme de réussite est possible. Une réussite sereine, alignée et joyeuse. Sache que tu es une queen, que tu peux absolument obtenir tout ce que tu désires. Il est temps de te donner la permission. Let’s go !


Questions fréquentes sur la peur de réussir

1. Comment faire la différence entre la peur de réussir et la simple procrastination ou paresse ?

C’est une excellente question car les symptômes peuvent se ressembler. La principale différence réside dans l’émotion sous-jacente. La paresse est souvent un manque de motivation ou d’énergie sans angoisse particulière. La procrastination liée à la peur de réussir, elle, est chargée d’anxiété. Vous ressentez une forte envie d’accomplir la tâche, vous savez qu’elle est importante, mais une force invisible vous bloque. Vous allez vous trouver des excuses complexes, vous lancer dans des tâches secondaires pour éviter la principale, ou viser un perfectionnisme paralysant. C’est un conflit interne : une partie de vous veut avancer, l’autre a terriblement peur des conséquences positives de cette avancée.

‘C’est fou quand même comment on peut déjà anticiper ses peurs, ses échecs, sa réussite et vraiment de se bloquer complètement.’

2. La peur de réussir est-elle liée au syndrome de l’imposteur ?

Absolument, les deux sont très souvent liés. Le syndrome de l’imposteur est la peur d’être démasqué, la conviction de ne pas mériter sa place ou ses succès. La peur de réussir est la peur des conséquences de ce succès. Si vous réussissez, vous serez plus visible, plus exposé. La peur est donc que cette visibilité accrue révèle au grand jour votre ‘imposture’. Les deux se nourrissent mutuellement : ‘Si je réussis, tout le monde verra que je ne suis pas légitime (peur de réussir), car je sais au fond que je ne le suis pas (syndrome de l’imposteur)’. Travailler sur votre sentiment de légitimité est donc essentiel pour apaiser votre peur du succès.

3. Qu’est-ce que la ‘loyauté familiale’ et comment peut-elle m’empêcher de réussir ?

La loyauté familiale est un concept psychologique puissant et souvent inconscient. C’est une sorte de ‘pacte’ invisible qui vous lie aux schémas, aux croyances et au niveau de succès de votre famille d’origine. Si vous venez d’une lignée où l’on a toujours lutté financièrement ou considéré que ‘réussir’ était pour les autres, votre propre succès peut être perçu par votre inconscient comme une trahison. Réussir, c’est symboliquement quitter le ‘clan’, ne plus partager les mêmes difficultés et donc, risquer d’être exclu. Cet attachement, bien que partant d’un besoin d’amour et d’appartenance, devient un puissant frein à votre épanouissement personnel et professionnel.

‘Inconsciemment, tu as cette espèce de loyauté familiale qui fait que tu ne feras plus partie du clan de la famille… Si je commence à agir autrement et à obtenir des résultats différents, je ne ferai plus partie du clan.’

4. Comment fixer des limites claires pour éviter un nouveau burnout si j’ai peur de réussir ?

Fixer des limites après un burnout est non-négociable. La clé est d’être spécifique et de baser vos limites sur ce qui vous a épuisé par le passé. Commencez par identifier vos déclencheurs : trop d’heures ? Des clients énergivores ? L’incapacité à déconnecter ? Ensuite, traduisez-les en règles concrètes : ‘Je ne travaille jamais après 19h’, ‘Mon téléphone professionnel est éteint le week-end’, ‘Je ne prends que X clients à la fois’, ‘Je refuse les projets qui ne m’enthousiasment pas’. Ces règles ne sont pas des contraintes, mais votre nouvelle politique de sécurité personnelle. Communiquez-les clairement et, surtout, respectez-les vous-même. Chaque limite respectée renforce la confiance en votre capacité à gérer le succès sans vous anéantir.

‘Quels sont tes non négociable pour te respecter par amour pour toi-même que ce soit en terme de chiffres, d’horaire ou de comportement.’

5. Mes proches semblent juger ou craindre mon ambition. Comment gérer cela ?

La réaction de votre entourage est souvent un miroir de leurs propres peurs et croyances limitantes. Si votre succès potentiel les met mal à l’aise, c’est peut-être parce qu’il remet en question leurs propres choix ou leur propre perception de ce qui est possible. Il est crucial de ne pas laisser leurs peurs devenir les vôtres. Vous pouvez tenter d’ouvrir le dialogue, d’expliquer votre vision sans chercher leur validation. Cependant, vous devrez peut-être aussi accepter de créer une certaine distance émotionnelle pour protéger votre projet. Entourez-vous de personnes qui comprennent et soutiennent votre ambition, comme d’autres entrepreneurs ou un mentor. Votre énergie est précieuse, ne la gaspillez pas à convaincre ceux qui ne sont pas prêts à voir votre grandeur.

‘Si je vais obtenir une entreprise avec un grand succès, je vais être moins apprécié. Je ne vais plus être la même personne. Je ne serai plus une personne bien si je gagne beaucoup d’argent.’

6. Et si j’atteins le succès que je vise et que, finalement, ça ne me plaît pas ?

C’est une peur très courante qui paralyse beaucoup d’entrepreneurs, mais c’est aussi une peur basée sur une fausse prémisse : celle que le succès est une destination finale et immuable. La beauté de l’entrepreneuriat, c’est sa flexibilité. Si vous atteignez un objectif et réalisez qu’il ne vous rend pas heureux, vous avez le pouvoir absolu de changer de cap. Rien n’est gravé dans le marbre. Vous pouvez revenir à un modèle plus simple, changer votre offre, explorer une nouvelle voie. Considérez chaque objectif atteint non pas comme une fin, mais comme une expérience qui vous donne des informations précieuses sur ce que vous voulez vraiment. Cette liberté de pivoter est votre plus grand atout.

‘La bonne nouvelle, c’est que rien n’est figé, il est jamais trop tard pour faire un retour en arrière. Tu décides de tout dans ton entreprise.’


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