Logo de l'épisode 20. Quand les réseaux sociaux ne font plus rêver : j’arrête ! du podcast Entrepreneure Née pour Impacter

20. Quand les réseaux sociaux ne font plus rêver : j’arrête !

Épisode diffusé le 17 décembre 2024 par Aurélie Gauthey

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J’arrête les réseaux sociaux : confession d’une entrepreneure qui ne voulait plus jouer le jeu

Il y a des moments dans la vie d’une entrepreneure où une émotion vous saisit les tripes, une certitude viscérale qui bouscule tout. C’est ce que je vis en ce moment même. Une vague si puissante que j’ai eu envie de pleurer, de célébrer et de partager. Cet article n’a pas été préparé, il n’a pas de plan. C’est un morceau de mon journal intime que je vous livre brut, sans filtre. Parce que si mes valeurs d’authenticité et d’humanité signifient quelque chose, c’est bien dans ces instants de bascule qu’elles doivent s’exprimer. Alors, allons-y : je vous parle aujourd’hui de ma décision d’arrêter les réseaux sociaux. Du moins, tels que je les ai connus et subis. Cette phrase peut sembler folle, surtout venant d’une mentor business qui a bâti une partie de son succès sur la visibilité en ligne. Mais la vérité, c’est que la flamme n’y était plus. Le plaisir avait laissé place à une obligation pesante, à un sentiment de saturation. Je me sentais prise au piège d’un jeu dont les règles ne me convenaient plus : celui de devoir ressembler à tout le monde, de créer du contenu formaté, de planifier, d’anticiper, de performer. Et au fond de moi, une voix criait : ‘Stop’. Ce n’est pas toi. Ce n’est plus toi. À travers ce récit, je ne vais pas seulement vous expliquer pourquoi j’en suis arrivée là. Je vais vous emmener dans les coulisses d’une décision qui a nécessité de briser l’une de mes plus grandes croyances limitantes : la nécessité de tout contrôler. C’est l’histoire d’un lâcher-prise, d’une confiance aveugle et d’une renaissance. C’est l’histoire de comment, en voulant arrêter, j’ai peut-être trouvé la meilleure façon de continuer.

Le désamour des réseaux : quand la création de contenu devient une corvée

Ce sentiment n’est pas nouveau. Il y a quatre ans déjà, une première fissure est apparue. Je me regardais et je me disais : ‘les réseaux, ça ne m’excite pas. Ça ne me met pas en joie’. C’était un constat déroutant, car à cette époque, mon entreprise générait déjà des centaines de milliers d’euros, principalement grâce à notre modèle unique de challenges. Le paradoxe était total : une grande partie de nos clients nous découvrait via la publicité, participait à un challenge et achetait nos programmes sans jamais avoir vu un seul de mes posts Instagram la veille. Je me suis alors demandé : ‘Mais est-ce que j’ai vraiment besoin de ces réseaux sociaux ?’. La réponse conventionnelle, celle que tout le monde vous donne, est un ‘oui’ retentissant. ‘C’est une vitrine’, ‘Il faut être présent’, ‘C’est indispensable pour ta communauté’. J’ai donc continué, en essayant de me convaincre. Mais la vérité, c’est que je détestais le processus. Planifier des posts des semaines à l’avance, chercher des idées, créer des visuels… tout cela me semblait artificiel et dénué de sens. Là où je vibrais vraiment, c’était dans l’instantané, dans le direct.

‘Là où je prends véritablement du plaisir, c’est dans les stories, c’est dans les lives, c’est quand je vous coach, quand je viens vous perturber, vous percuter. Là, je suis complètement excitée par ça.’

Cette dichotomie a créé une véritable dissonance interne. D’un côté, l’énergie pure de l’interaction en direct, et de l’autre, le poids mort de la création de contenu ‘en conserve’. Au fil des années, ce sentiment n’a fait que s’amplifier. Le marché a évolué, la concurrence s’est intensifiée. De nouvelles tendances, de nouveaux formats, une pression constante pour rester pertinent. Et honnêtement, j’ai atteint un point de saturation. Je ne voulais plus me conformer.

‘Moi en fait, ça me fait chier de ressembler à tous les autres, de partager les mêmes choses.’

J’étais fatiguée de voir les mêmes carrousels, les mêmes astuces, les mêmes codes partout. Mon esprit d’entrepreneure, mon âme de créatrice, s’ennuyait profondément. Pourtant, par habitude, par ‘il faut bien’, je continuais à valider les plannings, à corriger les posts, à passer des heures chaque semaine sur une activité qui me vidait de mon énergie au lieu de m’en donner.

La différence entre ‘poster’ et ‘être présent’

Cette réflexion m’a amenée à une distinction fondamentale qui est au cœur de ma décision : la différence entre ‘poster’ et ‘être présent’. ‘Poster’, pour moi, est devenu synonyme de contenu froid, préparé, réfléchi, aseptisé. C’est une performance. C’est une vitrine bien rangée où l’on montre ce que l’on veut bien montrer. C’est ce que je vomissais. ‘Être présent’, en revanche, c’est l’authenticité à l’état pur. C’est allumer mon téléphone en story pour partager une pensée brute, une émotion qui me traverse. C’est lancer un live improvisé parce que j’ai une énergie folle à vous transmettre. C’est interagir avec vous en direct, répondre à vos questions, sentir le pouls de ma communauté. Ça, c’est la vie. Ça, c’est l’humain. C’est le cœur de ‘Née pour Impacter’. Mon problème n’a donc jamais été d’être présente pour vous sur les réseaux, mais bien l’obligation de ‘publier des posts’. C’est cette tâche spécifique, cette mécanique de création de contenu planifiée, qui était devenue insupportable. Je sentais qu’en me forçant à le faire, je trahissais la promesse de proximité et d’intimité que je voulais vous offrir. Comment pouvais-je prétendre être proche de vous à travers un post écrit il y a trois semaines par quelqu’un d’autre ? La réponse était claire : je ne le pouvais pas.

La délégation, une fausse bonne idée ? Mon parcours du combattant pour trouver la bonne personne

Face à ce constat, la solution semblait évidente : déléguer. Si je n’aime pas le faire, autant confier cette tâche à quelqu’un dont c’est le métier. Logique, non ? J’ai donc embauché une community manager. Puis une deuxième, une troisième, une quatrième… Et à chaque fois, le même résultat : ça ne fonctionnait pas. Non pas par manque de compétences de leur part, mais parce qu’il manquait l’essentiel : mon âme, mon énergie, ma voix. Je passais mon temps à corriger, à réajuster, à dire ‘non, ça, ce n’est pas moi’.

‘Je me reconnaissais pas, je trouvais ça mou, je trouvais ça plan plan et et et j’étais pas du tout satisfaite de ce qu’il en était.’

Le problème, c’est que lorsque votre business EST votre image, lorsque c’est votre visage, votre histoire et vos mots qui sont en jeu, la délégation devient un exercice périlleux. Chaque mot, chaque photo, chaque message engage votre réputation. J’ai un besoin de contrôle, comme beaucoup d’entrepreneurs, et voir mon image représentée par des contenus qui ne me ressemblaient pas était une source de frustration immense. J’étais tombée dans le piège de la délégation ‘opérationnelle’. Je cherchais quelqu’un pour ‘faire à ma place’, pour exécuter une tâche. Je donnais des idées, et une personne très compétente les mettait en forme. Mais ce système, bien qu’efficace en apparence, ne résolvait pas le problème de fond. Il maintenait un processus de création de contenu qui me déplaisait, tout en ajoutant la charge mentale de devoir superviser, valider et corriger. Je n’étais plus l’exécutante, mais j’étais devenue la directrice d’une pièce de théâtre que je ne voulais plus jouer.

De l’exécutant à l’expert stratégique : le changement de paradigme

Le véritable déclic est arrivé bien plus tard, lors d’un grand bilan personnel et professionnel. J’ai réalisé que pour passer au niveau supérieur, je ne pouvais plus m’entourer uniquement de personnes qui exécutaient mes demandes. J’avais besoin de challengers, de stratèges, d’experts qui étaient bien meilleurs que moi dans leur domaine. J’ai compris que mon rôle n’était plus d’avoir toutes les idées, mais de poser une vision et de m’entourer de talents capables de la porter encore plus loin. C’est à ce moment que j’ai dit à mon bras droit :

‘À partir d’aujourd’hui, je veux des A players. Je veux pas des gens qui subissent dans mon équipe, je veux pas que des exécutifs, je veux des gens qui proposent, qui innovent, je veux des gens qui s’impliquent.’

Un ‘A Player’, c’est quelqu’un qui n’attend pas qu’on lui dise quoi faire. C’est une personne qui arrive avec son expertise, son expérience, sa vision, et qui vous dit : ‘Voilà ce que je te propose, voilà comment on peut faire décoller les choses’. Certes, ce niveau d’expertise a un coût, parfois le double ou le triple d’un profil plus junior. Mais le gain en termes de charge mentale, d’innovation et de qualité est inestimable. C’est dans cet état d’esprit que, suite au départ de la personne qui gérait mes réseaux, nous avons lancé un nouveau recrutement. Mais cette fois, je ne cherchais plus un simple exécutant. Inconsciemment, j’étais prête à rencontrer un véritable partenaire stratégique.

Le grand saut : quand l’Univers vous envoie la personne que vous n’attendiez pas

Le processus de recrutement a été… déstabilisant. Parmi les candidatures, majoritairement féminines comme souvent dans la communication, un profil a immédiatement attiré notre attention. Un homme. Plus jeune. Avec une approche radicalement différente. Et là, une anecdote un peu folle me revient. Six mois plus tôt, une médium m’avait parlé d’un grand changement à venir, de l’arrivée d’un homme plus jeune dans mon équipe, un voyageur qui allait me bousculer avec des idées innovantes. Sur le moment, j’avais souri. Mais en lisant cette candidature, tous les détails correspondaient. C’était troublant. Avec mon bras droit, nous avons débriefé, et nous sommes arrivées à la même conclusion : ce profil sortait du lot. Mais il y avait un ‘hic’.

‘C’est pas ce qu’on cherchait à l’origine quoi. On voulait pas de la stratégie, on voulait quelqu’un qui mette en place nos posts, qui soit dans l’opérationnel.’

Ce candidat n’était pas un exécutant. C’était un stratège. Son tarif était bien au-delà de ce que nous avions prévu. Mais l’intuition était plus forte que la logique. Nous avons décidé de le recevoir en entretien. Et ce fut le choc. Je me suis retrouvée face à un ‘A Player’ dans toute sa splendeur. Sa posture, sa confiance, sa manière de parler… tout respirait l’expertise. Puis, je lui ai posé la question clé : ‘Qu’est-ce qui est le plus important pour toi dans une collaboration ?’. Sa réponse a fait l’effet d’une bombe.

‘Moi ce qui est hyper important, c’est qu’on me fasse 100 % confiance, que je gère tout.’

Mon monde intérieur a vacillé. Une partie de moi, celle qui a besoin de contrôle pour se sentir en sécurité à cause des blessures du passé (l’abandon, la rue…), était en panique totale. ‘Il veut les clés de la maison ? Mais il est fou !’. Et en même temps, une autre partie de moi, la leader en expansion, celle qui aspire à se concentrer sur sa zone de génie, était follement excitée. C’était un test. L’Univers me mettait au défi. Allais-je rester cramponnée à mes peurs et à mon besoin de tout vérifier, ou allais-je oser faire le saut de la foi ?

Le choix du leader : faire confiance pour grandir

Heureusement, cet entretien est arrivé au moment parfait. Six mois plus tôt, j’aurais dit non, c’est certain. Mais j’avais fait ce travail sur ma posture de leader. J’étais prête. Face à sa demande de confiance totale, j’aurais pu négocier, lui dire : ‘Ok, mais je veux tout valider’. Mais ce n’était pas ce que mon cœur désirait. Mon désir profond était de me libérer. De m’ouvrir à la nouveauté, à l’expansion, à la possibilité que quelqu’un d’autre puisse sublimer mon message mieux que moi-même. En raccrochant, mon bras droit m’a avoué : ‘Quand il a dit ça, j’ai eu peur pour toi. Je te connais, je sais que ça peut te mettre en insécurité’. Et pourtant, ma décision était prise. Je lui ai dit : ‘On y va. C’est lui. Je ne peux pas l’expliquer, mais je sens que je veux lui donner les clés et lui faire 100 % confiance.’ C’est ça, le vrai leadership. Ce n’est pas avoir toutes les réponses. C’est savoir écouter son intuition, prendre des risques calculés et, surtout, faire confiance aux talents que l’on recrute. C’est comprendre que pour grandir, il faut accepter de ne plus être la personne la plus intelligente de la pièce dans tous les domaines.

Redéfinir le succès : ma plus grande victoire, c’est aujourd’hui

Ce matin, j’ai eu ma première réunion stratégique de deux heures avec lui. Il m’a présenté sa vision, le plan d’action, les nouvelles directions. Et pendant qu’il parlait, je n’étais qu’écoute. Pas de résistance, pas de ‘oui, mais’. Juste une ouverture totale. Et la magie a opéré : nous étions parfaitement alignés. Mais la véritable victoire, le vrai succès, n’est pas dans le futur. Il n’est pas conditionné à l’augmentation du nombre d’abonnés ou du chiffre d’affaires. Le succès, il est là, maintenant, dans l’acte que je viens de poser.

‘Bah moi, je suis satisfaite d’avoir dit à un mec que je ne connais pas. Je n’ai pas vu ce qu’il fait. Je n’ai pas vu ce qu’il écrit, je n’ai rien vu de lui en dehors d’un entretien où j’ai senti qu’il y avait un match qui devait se faire de lui dire : ‘Tu sais quoi? […] éclate-toi, je te donne les clés de mon image’.’

Cette décision, cet acte de confiance pure, est peut-être l’un des pas les plus importants que j’ai faits dans mon entrepreneuriat. Ça va bien au-delà des réseaux sociaux. C’est une guérison. C’est faire confiance à l’autre, faire confiance à la vie, après avoir vécu tant de trahisons. C’est lui dire : ‘Je suis un diamant brut. Rends-moi encore plus belle. N’enlève aucune de mes facettes, même celles que j’aurais voulu cacher. Montre la version la plus pure de moi-même.’ C’est un lâcher-prise d’une beauté infinie. Et c’est cette célébration que je voulais partager avec vous. On attend trop souvent les résultats tangibles pour se féliciter. Mais nos plus grandes victoires sont souvent intérieures. C’est la peur que l’on dépasse, la croyance que l’on brise, la confiance que l’on accorde.

Une nouvelle ère de proximité et d’innovation

Et maintenant, que va-t-il se passer ? Honnêtement, je ne sais pas tout. Et c’est excitant ! Il m’a déjà proposé des choses qui me sortent complètement de ma zone de confort, comme ouvrir un compte TikTok. Moi, sur TikTok ! Mon premier réflexe aurait été de dire non. Mais j’ai dit oui à tout. J’ai dit oui à l’inconnu. Notre objectif commun est de créer quelque chose de différent. Nous voulons briser les codes du coaching business. Nous voulons inventer une nouvelle façon d’être proche de vous. Mon rêve, c’est que vous ayez l’impression d’être assise à côté de moi dans un canapé, que vous sentiez que je suis cette amie business qui vous comprend.

‘Dès que j’ai un doute, une peur, bah je peux me connecter à son podcast, à son Insta, à son TikTok. […] Je vais pouvoir me connecter et avoir quelqu’un qui me comprenne.’

Nous allons construire une présence où l’intimité et l’authenticité ne sont pas des mots marketing, mais le fondement de chaque action. Je ne sais pas si ça vous plaira, si ça marchera. Mais je sais que c’est le chemin le plus juste pour moi aujourd’hui. C’est le chemin qui a rallumé la flamme. Et finalement, c’est tout ce qui compte.

Un message pour vous : à chaque étape sa stratégie

Je veux finir avec une mise en garde importante. Le chemin que je prends aujourd’hui est le fruit de sept années d’entrepreneuriat, d’une entreprise solide et d’un modèle d’acquisition qui ne dépend pas à 100% des publications organiques. Si vous débutez, ne faites pas ce que je fais. Ne m’écoutez pas au premier degré en vous disant ‘Super, j’arrête tout !’.

‘Si tu débutes […], c’est pas ce que je conseille à mes clientes et à quelqu’un qui débute parce que je pense qu’on a besoin d’être immergé à 100 % dans son business au début. Je pense que les réseaux sociaux sont une vitrine extrêmement importante.’

Au début, vous avez besoin de mettre les mains dans le cambouis, de gérer vos réseaux vous-même, de comprendre votre audience, de tester, d’échouer, d’apprendre. J’ai géré jusqu’à six plateformes toute seule pendant des années, en publiant jusqu’à dix fois par jour. C’est ce travail de fond qui m’a permis d’en arriver là où je suis aujourd’hui. Respectez votre propre timing. Chaque étape de l’entrepreneuriat a ses propres règles. Aujourd’hui, ma décision est un luxe que j’ai construit. Un jour, si c’est votre désir, vous pourrez vous l’offrir aussi. En attendant, puisez dans mon histoire non pas une stratégie à copier, mais une permission : la permission d’être honnête avec vous-même, de questionner ce qui ne vous apporte plus de joie, et de rêver à l’entreprise qui vous ressemble vraiment. Car tout est juste et arrive exactement au bon moment. Gardez la foi, et le chemin s’ouvrira.

Foire aux questions (FAQ)

1. Pourquoi une entrepreneure à succès voudrait-elle arrêter les réseaux sociaux ?

Une entrepreneure à succès peut vouloir arrêter les réseaux sociaux, ou du moins la création de contenu traditionnelle, pour plusieurs raisons profondes. La principale est souvent l’épuisement et la perte de plaisir. La pression de devoir constamment créer, se renouveler et suivre les tendances peut transformer une activité autrefois créative en une corvée dénuée de sens. Il y a aussi une quête d’authenticité : le sentiment que les posts planifiés et formatés ne reflètent plus qui elle est vraiment, créant une dissonance entre son image publique et sa réalité. Enfin, à un certain niveau de maturité, l’entrepreneure réalise que son temps et son énergie sont plus précieux lorsqu’ils sont investis dans sa zone de génie (coaching, stratégie, création d’offres) plutôt que dans des tâches opérationnelles qu’un expert pourrait gérer avec plus d’innovation.

‘En fait les réseaux, moi ça m’excite pas. Euh ça me met pas en joie, ça me donne pas de plaisir.’

2. Est-ce une bonne stratégie de cesser les publications sur les réseaux sociaux quand on débute ?

Non, absolument pas. C’est une stratégie fortement déconseillée pour une personne qui débute. Au commencement de son activité, il est crucial d’être immergé à 100% dans son entreprise, et les réseaux sociaux sont un outil fondamental pour construire sa visibilité, tester son message et créer une première communauté. Gérer soi-même ses plateformes permet de comprendre directement les besoins de sa cible, d’ajuster son offre et de développer sa propre voix. Cette phase ‘les mains dans le cambouis’ est une étape d’apprentissage indispensable. La décision d’arrêter les publications et de déléguer massivement est un privilège qui vient avec la maturité d’une entreprise déjà stable et profitable, disposant d’autres canaux d’acquisition.

‘Si tu débutes […], c’est pas ce que je conseille à mes clientes et à quelqu’un qui débute parce que je pense qu’on a besoin d’être immergé à 100 % dans son business au début.’

3. Comment savoir s’il faut déléguer ses réseaux sociaux ou continuer à les gérer soi-même ?

Le bon moment pour déléguer ses réseaux sociaux arrive lorsque plusieurs conditions sont réunies. D’abord, lorsque la gestion de ces derniers vous prend un temps et une énergie considérables que vous pourriez allouer à des tâches à plus forte valeur ajoutée (stratégie, vente, accompagnement client). Ensuite, lorsque vous ressentez une stagnation créative ou une lassitude, signe qu’un regard neuf pourrait être bénéfique. Financièrement, il faut bien sûr que l’entreprise puisse supporter cet investissement. Le signal le plus important est un changement de posture : lorsque vous vous sentez prêt à passer d’exécutant à véritable leader, capable de faire confiance à un expert et de lâcher le contrôle sur les détails opérationnels pour vous concentrer sur la vision globale.

‘J’avais besoin de passer un cran supérieur. Tu peux pas générer autant de clientes, autant de chiffres d’affaires et ne pas être entouré de personnes qui sont dans le côté marketing stratégique.’

4. Qu’est-ce qu’un ‘A Player’ en marketing digital et comment le reconnaître ?

Un ‘A Player’ en marketing digital n’est pas un simple exécutant ou community manager, mais un véritable partenaire stratégique. On le reconnaît à plusieurs traits distinctifs. Il ne se contente pas d’appliquer vos idées, il en propose, il innove et il challenge votre vision pour l’améliorer. Il possède une expertise profonde et une expérience avérée qui lui confèrent une grande confiance en ses capacités. Lors d’un entretien, il ne se positionne pas en demandeur, mais en expert qui évalue si la collaboration est un bon ‘match’ pour lui aussi. Sa caractéristique la plus marquante est qu’il demande de l’autonomie et une confiance totale pour pouvoir déployer tout son potentiel, plutôt que de la micro-gestion. C’est quelqu’un qui est ‘1000 fois meilleur que vous’ dans son domaine de prédilection.

‘C’est des gens qui vraiment arrivent avec une expertise et ils sont 1000 fois meilleur que toi.’

5. Comment surmonter la peur de déléguer son image de marque ?

Surmonter la peur de déléguer son image de marque est un processus qui mêle travail personnel et actions stratégiques. D’abord, il faut prendre conscience que cette peur est souvent liée à un besoin de contrôle ancré dans des insécurités personnelles passées. Reconnaître l’origine de cette peur est la première étape pour s’en détacher. Ensuite, il est crucial de ne pas déléguer à n’importe qui. Le processus de recrutement doit être rigoureux pour trouver un ‘A Player’ en qui vous avez une confiance intuitive et professionnelle. Enfin, il faut changer de perspective : ne plus voir la délégation comme une perte de contrôle, mais comme un acte d’expansion. C’est faire le choix de se concentrer sur sa zone de génie et de permettre à un expert de sublimer votre image, révélant peut-être des facettes de vous que vous n’osiez pas montrer.

‘Je suis quelqu’un qui a besoin de garder le contrôle parce que forcément dû à mon histoire de vie ou quand j’ai pas contrôlé bah […] on peut mourir.’

6. Quelle est la différence entre créer du contenu par obligation et par plaisir ?

La différence est fondamentale et se ressent dans l’énergie du contenu produit. Créer par obligation, c’est suivre un planning, cocher des cases, se conformer aux algorithmes et aux tendances. Le processus est souvent mental, analytique et drainant. Le résultat peut être techniquement parfait mais manquer d’âme et de spontanéité. Créer par plaisir, c’est partager une impulsion, une émotion, une idée qui jaillit dans l’instant. C’est l’énergie des stories et des lives, où la connexion est directe et sans filtre. Ce type de création est énergisant, authentique et magnétique. Il ne s’agit pas de rejeter toute forme de stratégie, mais de trouver un équilibre où la stratégie sert l’expression authentique plutôt que de la contraindre.

‘Ce qui me plaisait pas, c’est pas d’être présente sur les réseaux, ce qui m’a donné envie d’arrêter, c’est les posts, les posts, j’en peux plus, je vomis les posts.’

7. Comment maintenir une connexion authentique avec sa communauté sans poster tous les jours ?

Maintenir une connexion authentique ne dépend pas de la fréquence des publications, mais de la qualité et de la nature des interactions. La clé est de privilégier les formats qui permettent une expression directe et spontanée, comme les stories et les lives. Ces formats créent un sentiment d’intimité et de ‘coulisses’ que les posts léchés ne peuvent égaler. Il est également possible de créer des rituels ou des rendez-vous plus espacés mais à forte valeur ajoutée, comme une newsletter hebdomadaire ou un live mensuel. L’authenticité réside dans le fait de se montrer tel que l’on est, avec ses doutes et ses joies. En déléguant la création de contenu ‘froid’, on libère du temps et de l’énergie pour se consacrer à ces interactions ‘chaudes’ qui sont le véritable ciment d’une communauté soudée.

‘Ce qui me plaisait pas avec les réseaux sociaux, c’est que c’est préparé, c’est pré fait, c’est refait, c’est réfléchi et je peux pas être aussi proche que je le voudrais.’


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