Envie de tout jeter à la poubelle ? Comprendre cette phase pour mieux rebondir
Cette sensation viscérale, cette envie irrépressible de tout envoyer balader… Vous la connaissez ? Ce moment où, malgré les efforts, les succès passés et les projets futurs, une seule pensée tourne en boucle dans votre tête : ‘Et si je recommençais tout à zéro ?’. Ce sentiment de ras-le-bol, cette perte de sens soudaine qui vous fait douter de chaque décision prise jusqu’à présent. C’est une pensée épuisante, déstabilisante, et terriblement isolante. On se sent seule, anormale, peut-être même ingrate. ‘Après tout ce chemin, comment puis-je avoir envie de tout détruire ?’. Je suis là pour vous dire une chose : vous n’êtes pas seule. Ce que vous ressentez est non seulement normal, mais c’est aussi un signal puissant que votre corps et votre esprit vous envoient.
Dans mon podcast ‘Entrepreneur Née Pour Impacter’, je parle sans filtre à la femme entrepreneur Badass et audacieuse que vous êtes. Et aujourd’hui, nous allons plonger au cœur de ce sujet tabou.
‘Envie de tout jeter à la poubelle, de tout déconstruire, il y en a ras le bol et si je te disais que cette idée pensée que tu ressasses actuellement, cette perte de sens ce ras-le-bol va durer en moyenne 4 jours.’
Cette phrase n’est pas une promesse en l’air, c’est une observation issue de mon expérience et de celle de centaines de clientes que j’accompagne. Cette phase de turbulence intense est souvent un tunnel, pas une impasse. Le véritable enjeu n’est pas de l’éviter, mais de comprendre ce qu’elle vient nous dire.
Dans cet article, nous allons déconstruire ensemble cette envie de déconstruction. Nous explorerons quatre causes profondes, souvent invisibles, qui peuvent expliquer ce que vous traversez. De l’influence secrète de votre cycle féminin à l’énergie de la lune, en passant par les tempêtes de votre vie personnelle et les vertiges des paliers de croissance. Loin d’être un signe d’échec, ce sentiment est peut-être la plus grande opportunité de réalignement que votre business ait jamais connue. Prête à transformer ce chaos en clarté ?
Cause n°1 : L’influence cachée de votre cycle féminin sur votre business
La première piste, et probablement la plus fréquente pour une majorité d’entre nous, est celle que l’on a tendance à ignorer le plus : notre propre biologie. En tant que femmes entrepreneurs, nous avons souvent été conditionnées à opérer dans un monde qui valorise la constance, la performance linéaire, le ‘hustle’ incessant. On nous apprend à être des ‘warriors’, à avancer ‘coûte que coûte’. J’ai moi-même passé des années dans cette énergie très Yang, à foncer tête baissée, persuadée que la discipline et la volonté pouvaient tout transcender.
‘En réalité, j’étais pas à l’écoute de mon corps et de mes émotions. J’ai assez vite compris que c’était essentiel.’
Cette prise de conscience a été un tournant. Ignorer notre cycle, c’est comme essayer de naviguer en mer sans tenir compte des marées. On peut y arriver, mais on s’épuise à lutter contre des courants naturels.
Le décalage entre le rythme linéaire attendu par le monde du business et notre nature cyclique crée une friction interne immense. Cette friction se manifeste souvent par de la frustration, de l’auto-sabotage, et cette fameuse envie de tout jeter. On se juge durement lors de nos phases de basse énergie, on se traite de paresseuse, on se force à être créative quand notre corps réclame le repli. Résultat ? On s’épuise, et le business, qui devrait être une source d’épanouissement, devient une cage. Comprendre et honorer notre cycle n’est pas une contrainte, c’est un super-pouvoir. C’est s’autoriser à travailler en synergie avec notre nature profonde pour décupler notre impact, notre créativité et notre bien-être. C’est la clé pour construire une entreprise durable, qui nous nourrit au lieu de nous vider.
Comprendre les phases de votre cycle et leur impact entrepreneurial
Chaque cycle est un microcosme de saisons internes, avec des énergies bien distinctes. Les reconnaître, c’est s’offrir une feuille de route pour mieux naviguer son quotidien d’entrepreneure. Juste avant les règles, beaucoup d’entre nous entrent dans ce que j’appelle la ‘phase rebelle’. C’est une période de grande lucidité, où notre tolérance pour ce qui ne nous convient plus est à zéro.
‘C’est la période qui est pas la plus propice pour que tu prennes des décisions importantes, tu es en mode attention, bouge pas sinon je mords.’
Durant cette phase, une idée qui semblait géniale une semaine avant peut soudain paraître insipide. C’est un excellent moment pour faire le tri, mais un très mauvais pour prendre une décision radicale comme fermer son entreprise. Ensuite vient la période des règles, où l’énergie est souvent au plus bas. C’est une phase d’intériorité, de bilan. ‘Tu te sens plus vidée, plus fatiguée, il y a plus de remise en question’. C’est le moment idéal pour le repos, la planification douce et l’analyse, pas pour lancer un nouveau produit ou animer un webinaire de trois heures. Vient ensuite le renouveau, la phase post-menstruelle qui s’apparente à un printemps intérieur. ‘C’est la phase d’amour, c’est là où tu peux créer des relations, des partenariats, des projets. En gros, bienvenue dans le monde des bisounours.’ C’est le moment parfait pour le networking, les collaborations, les lancements. Enfin, l’ovulation correspond à notre été interne, une période de pleine puissance, de communication et de visibilité. Connaître ces phases permet d’aligner ses actions sur son énergie naturelle, rendant chaque effort plus fluide et plus percutant.
L’astuce pratique : tracker votre cycle pour anticiper
La théorie c’est bien, mais la pratique c’est mieux. Comment passer de la connaissance de ces phases à une véritable stratégie business ? La première étape, simple et révolutionnaire, est de commencer à noter. Prenez un agenda, un carnet ou une application dédiée, et commencez à observer.
‘J’ai commencé, première astuce à noter dans mon agenda les périodes où je me sentais vraiment plus fatiguée.’
Mais n’allez pas noter uniquement les symptômes physiques. Notez votre état émotionnel (créative, irritable, sociable, introspective), votre niveau d’énergie sur 10, votre capacité de concentration, et même vos résultats business. Avez-vous signé plus de clients cette semaine ? Avez-vous eu des idées géniales ? Avez-vous ressenti une forte envie de tout plaquer ? Au bout de deux ou trois mois, des schémas vont émerger. Vous réaliserez que vos ‘journées Drama Queen’ coïncident systématiquement avec une certaine phase de votre cycle. Cette prise de conscience est libératrice. Ce n’est pas ‘vous’ le problème, c’est simplement une fluctuation hormonale et énergétique normale. Une fois ces schémas identifiés, vous pouvez anticiper. Personnellement, je suis allée plus loin :
‘Désormais toute décision dans l’entreprise, par exemple une date de lancement ou tout autre événement important… je m’assure d’être dans une bonne énergie.’
Cela peut sembler extrême, mais c’est la base d’un business durable. Planifiez vos lancements en phase ovulatoire, vos sessions de création de contenu en phase folliculaire, et vos bilans financiers pendant vos règles. Votre entreprise commencera à danser à votre rythme, et non l’inverse.
Cette transition de la lutte à la fluidité est un changement de paradigme fondamental. Il s’agit de cesser de se battre contre soi-même pour commencer à collaborer avec sa propre nature. Au début, cela demande un effort conscient d’observation et d’ajustement. Mais rapidement, cela devient une seconde nature. Vous apprendrez à reconnaître les signaux subtils de votre corps et à ajuster votre journée en conséquence, sans culpabilité. C’est un acte radical d’amour-propre et une stratégie business incroyablement efficace. Quand une cliente m’appelle en panique, voulant tout casser, ma première question est toujours la même : ‘Tu en es où dans ton cycle ?’. Neuf fois sur dix, la réponse est la clé. La solution n’est pas de tout détruire, mais de fermer l’ordinateur, de se reposer, et d’attendre que la vague passe. Quelques jours plus tard, la perspective a radicalement changé. C’est le pouvoir de l’alignement.
Cause n°2 : Êtes-vous connectée au rythme de la lune ?
Après avoir exploré nos cycles internes, il est fascinant de lever les yeux au ciel et de considérer les cycles externes qui nous influencent. Parmi eux, le plus visible et le plus poétique est sans doute le cycle lunaire. Pour certaines, cette idée peut sembler ésotérique ou farfelue, mais je vous invite à l’aborder avec curiosité et ouverture. Tout comme la lune régit les marées, son énergie subtile peut également avoir un impact sur notre propre ‘marée’ émotionnelle et créative. Je ne prétends pas détenir une vérité universelle, mais je vous propose une piste d’exploration.
‘Bien entendu qu’elle n’impacte pas tout le monde, mais peut-être que si tu commences à y prêter attention, tu te rendras compte que…’
L’invitation est simple : observer. Pendant les trois prochains mois, en parallèle du suivi de votre cycle menstruel, notez les phases de la lune. Vous pourriez être surprise de découvrir des corrélations inattendues entre votre état d’esprit et la luminosité dans le ciel nocturne.
Cette approche ne vise pas à ajouter une contrainte de plus à votre emploi du temps déjà chargé, mais plutôt à vous offrir un cadre, un rythme plus grand que vous pour comprendre vos fluctuations. Dans un monde entrepreneurial qui pousse à l’action constante, s’aligner sur la lune peut être une permission de ralentir, de se retirer, puis d’accélérer à nouveau, en harmonie avec une énergie cosmique. C’est une façon de reconnaître que nous ne sommes pas des machines de productivité, mais des êtres vivants, connectés à notre environnement. Pour ma part, la lune est devenue un guide précieux, une sorte de métronome pour mes activités professionnelles. Elle m’aide à décider quand il est temps de planter des graines (planifier, brainstormer) et quand il est temps de récolter (lancer, communiquer). C’est un outil de plus dans ma boîte à outils pour construire un business qui respecte mon bien-être et mes rythmes naturels.
La Nouvelle Lune : un temps pour l’introspection et la planification
La Nouvelle Lune est ce moment où le ciel est le plus sombre. Visuellement, la lune est invisible. Énergétiquement, c’est une invitation à l’intériorité, au calme, à l’introspection.
‘Dans les phases de nouvelle lune, tu es beaucoup plus… à plat, c’est le moment de revenir dans le féminin, dans l’intériorité, dans les questionnements.’
Pour une entrepreneure, c’est la période idéale pour faire une pause dans l’agitation extérieure et se reconnecter à l’essentiel. Au lieu de vous forcer à créer du contenu extraverti ou à prospecter, profitez de cette énergie pour poser vos intentions pour le mois à venir. C’est le moment parfait pour faire un bilan du cycle précédent, pour vous demander ce qui a fonctionné, ce qui doit être ajusté. C’est un temps de gestation des idées, où l’on plante les graines des projets futurs dans le terreau fertile de la réflexion. Concrètement, vous pouvez dédier quelques heures à un journal de bord stratégique, à méditer sur votre vision à long terme, ou à nettoyer votre espace de travail physique et digital. En honorant ce besoin de repli, vous rechargez vos batteries et gagnez en clarté, ce qui rendra votre phase d’action beaucoup plus ciblée et efficace.
La Pleine Lune : canaliser l’énergie d’expansion et de visibilité
À l’opposé du spectre, nous avons la Pleine Lune. Le ciel est illuminé, l’énergie est à son apogée. C’est une période d’expansion, de célébration et de culmination.
‘Tu as les phases à l’inverse de pleine lune où là tu es beaucoup plus excitée, tu as du mal à dormir, ça bouillonne d’idées, de projets, tu pars en cacahuète.’
Cette énergie intense peut être un formidable moteur pour votre business si elle est bien canalisée. C’est le moment idéal pour être visible, pour lancer une offre, organiser un événement en ligne, publier un contenu important ou célébrer publiquement vos réussites et celles de vos clients. L’énergie est magnétique, les émotions sont exacerbées, ce qui peut rendre votre communication particulièrement puissante et authentique. Cependant, cette intensité a un revers : elle peut aussi mener à la dispersion et à l’épuisement si elle n’est pas maîtrisée. Le ‘départ en cacahuète’ est réel ! C’est pourquoi il est crucial d’avoir planifié vos actions en amont (pendant la Nouvelle Lune, par exemple) pour pouvoir surfer cette vague d’énergie sans vous laisser submerger. Observez-vous : peut-être que pour vous, la Nouvelle Lune est un moment d’expansion. L’important n’est pas de suivre une règle dogmatique, mais de trouver votre propre rythme.
‘Je ne donne pas une règle implacable à laquelle il ne faut pas déroger, je dis simplement observe-toi pendant au moins 3 mois et tu vas pouvoir adapter ton business à ton mode de vie.’
Passer des cycles internes du corps aux cycles externes de la lune peut sembler un grand saut, mais les deux sont profondément liés par une thématique commune : le rythme. Accepter et intégrer ces rythmes dans notre vie professionnelle est un acte révolutionnaire. Cela nous libère de la tyrannie de la productivité linéaire et nous ancre dans une approche plus organique, plus féminine et, finalement, plus soutenable de l’entrepreneuriat. C’est un chemin vers la souveraineté, où vous n’êtes plus l’esclave de votre to-do list, mais la chef d’orchestre de votre énergie, alignant vos actions avec les flux naturels qui vous traversent et vous entourent. Cette conscience vous donne le pouvoir de choisir, de dire ‘non’ sans culpabilité et de dire ‘oui’ avec une conviction décuplée. C’est l’un des piliers pour construire ce que j’enseigne à mes clientes : un business à plusieurs millions qui reste au service de votre bien-être, et non l’inverse.
Cause n°3 : Quand votre vie personnelle s’invite dans votre entreprise
Parfois, l’envie de tout déconstruire ne vient ni de nos hormones, ni de la lune. Elle vient tout simplement de la vie. Nous ne sommes pas des entités scindées en deux, avec une ‘moi’ professionnelle et une ‘moi’ personnelle qui ne se croiseraient jamais. Cette séparation est un mythe, une illusion que l’on essaie de maintenir jusqu’à ce que la réalité nous rattrape. En tant que femmes, nous sommes souvent des êtres profondément émotionnels, et c’est une force immense.
‘Tu es une femme entrepreneur. Donc, tu as 1 milliard de fois plus d’émotions qu’un homme. Alors c’est très cliché, mais en tout cas, il est prouvé qu’on est quand même beaucoup plus connecté entre parenthèses à nos émotions.’
Cette connexion, si précieuse pour créer du lien et de l’impact, signifie aussi que lorsque notre sphère personnelle est secouée – par une rupture, un deuil, des difficultés familiales, ou simplement une période de grand changement – l’onde de choc se propage inévitablement à notre entreprise.
Tenter d’ignorer cette réalité est une recette pour le désastre. Se forcer à ‘performer’ quand on est en plein chaos intérieur, c’est comme essayer de courir un marathon avec une jambe cassée. On peut avancer de quelques mètres par pure volonté, mais on aggrave la blessure et on finit par s’effondrer. L’envie de tout recommencer à zéro peut alors devenir un fantasme de fuite, une manière pour notre esprit de dire : ‘Stop, je n’en peux plus de porter ces deux fardeaux à la fois’. Reconnaître que votre état personnel a un impact légitime sur votre business n’est pas un aveu de faiblesse, c’est un acte de lucidité et de compassion envers vous-même. C’est la première étape pour prendre des décisions éclairées qui protègent à la fois votre bien-être et la pérennité de votre entreprise.
L’illusion de la séparation pro/perso et ses conséquences
La culture du ‘hustle’ nous a vendu l’idée que nous devions laisser nos problèmes personnels à la porte du bureau. Mais pour une entrepreneure dont le bureau est souvent à la maison et dont l’entreprise est le reflet de sa personnalité, cette porte n’existe pas. Prétendre le contraire crée une dissonance cognitive épuisante. Lorsque vous traversez une période difficile, votre énergie vitale est mobilisée pour gérer la situation. Il en reste donc beaucoup moins pour la stratégie, la créativité, la vente, et toutes les autres casquettes que vous portez.
‘De toute façon, soyons honnêtes, les quelques jours où toi tu vas forcer parce que tu vas te dire je dois je dois je dois… tu vas foncer droit dans le mur.’
Pourquoi ? Parce que votre cerveau est en mode survie, pas en mode croissance. Les décisions que vous prendrez seront teintées par la peur, la tristesse ou la colère. Le contenu que vous créerez manquera de vibration. Vos interactions avec vos clients ou votre équipe seront peut-être tendues. Vous serez présente physiquement devant votre ordinateur, mais votre esprit sera ailleurs. ‘En réalité, tu avanceras pas ou alors tu partiras en créant à partir d’un espace de ça va pas’. Cet état ne nuit pas seulement à votre bien-être, il peut activement saboter votre entreprise. Mieux vaut une pause consciente et assumée qu’un ‘présentéisme’ destructeur.
Le repos n’est pas une option, c’est une stratégie de survie
Face à une tempête personnelle, la réaction la plus saine et la plus stratégique est souvent contre-intuitive : c’est de ralentir, voire de s’arrêter. Prendre du recul n’est pas un luxe, c’est une nécessité vitale.
‘La même chose, n’hésite pas à prendre du temps pour te reposer, prendre soin de toi, prendre du recul et revenir beaucoup plus apaisé pour ton entreprise.’
Ce temps de pause permet de traiter les émotions, de laisser la poussière retomber et de retrouver un semblant de clarté. Il ne s’agit pas de tout abandonner, mais de mettre l’entreprise en ‘mode veille’ pour quelques jours. Concrètement, cela peut signifier reporter des rendez-vous non essentiels, décaler une publication, ou simplement se contenter du strict minimum vital pour que l’entreprise continue de tourner. C’est un investissement dans votre ressource la plus précieuse : vous-même. Forcer pendant trois jours dans un état de détresse vous fera perdre une semaine de productivité réelle. Prendre ces trois jours pour vous reposer et vous recentrer vous permettra de revenir avec une énergie renouvelée et de rattraper le temps ‘perdu’ en quelques heures. C’est un calcul simple, mais que notre culpabilité nous empêche souvent de faire. Souvenez-vous que vous êtes le cœur et le moteur de votre entreprise. Si le moteur surchauffe, la meilleure chose à faire est de couper le contact et de le laisser refroidir.
Ce passage à vide est une invitation à redéfinir votre relation au travail et à la performance. Il vous force à construire un business plus résilient, un business qui peut survivre à quelques jours d’absence de sa dirigeante. C’est peut-être le moment de mettre en place des systèmes, d’automatiser certaines tâches ou de déléguer, pour que tout ne repose pas uniquement sur vos épaules. C’est une leçon difficile, souvent apprise dans la douleur, mais elle est fondamentale pour construire une entreprise qui peut grandir avec vous, à travers toutes les saisons de votre vie. Votre humanité, avec ses failles et ses émotions, n’est pas un obstacle à votre succès. Elle est la source de votre résilience, de votre créativité et de votre capacité à impacter les autres. L’honorer est la plus grande des forces.
Cause n°4 : Le ‘syndrome du palier’ : quand le succès vous pousse à tout détruire
Enfin, il existe une dernière raison, plus subtile et particulièrement déroutante, qui touche les entrepreneures déjà bien établies. C’est lorsque tout semble aller pour le mieux – le chiffre d’affaires est là, les clients sont satisfaits, l’entreprise tourne – et pourtant, une insatisfaction profonde s’installe, accompagnée de cette même envie de tout recommencer à zéro.
‘C’est pour toi si tu es une entrepreneur avancé qui génère déjà du chiffre d’affaires… tu as déjà passé en ligne le palier des 2, 3, 5, 10, 15, 20000 € par mois, bah c’est une phase qui est normale.’
Ce n’est pas un signe d’échec imminent, mais paradoxalement, un symptôme de votre succès. Vous avez atteint un palier de croissance. Les stratégies, les systèmes et l’identité qui vous ont amenée jusqu’ici ne sont plus adaptés pour vous emmener à l’étape suivante. Votre âme d’entrepreneure le sent, mais votre esprit logique ne comprend pas. Ce décalage crée une tension interne immense qui se manifeste par une perte de sens et une envie de destruction.
J’ai personnellement vécu cette phase à deux reprises. La première fois, c’était en approchant mes premiers 300 000 euros. J’étais seule à tout gérer, et j’ai réalisé que je ne pouvais plus faire évoluer mon business sans sacrifier ce qui m’était le plus cher : mon équilibre, mes voyages, mon plaisir.
‘J’ai eu cette phase de Oh mon Dieu, c’est la fin du monde, j’ai envie de tout jeter, et puis j’ai plus de sens.’
La deuxième fois, c’était encore plus intense, au moment de restructurer mon accompagnement pour me focaliser sur le niveau Mastermind et déléguer le suivi de mes clientes de l’Académie. ‘J’ai passé 3 semaines effondrée sur mon canapé en pensant que le monde allait me tomber dessus.’ Ces crises ne sont pas des anomalies. Ce sont des rites de passage nécessaires à chaque nouvelle expansion de votre entreprise. C’est le signal que vous devez ‘mue’r, laisser derrière vous une partie de votre identité et de vos anciennes méthodes pour renaître plus forte et plus alignée avec votre nouvelle vision.
Identifier les paliers de croissance : de la solopreneure à la CEO
Les paliers de croissance se manifestent différemment selon votre niveau d’avancement. Le premier palier est souvent celui où l’on passe de ‘femme-orchestre’ à chef d’entreprise. Vous ne pouvez plus physiquement tout faire. Le marketing, la vente, la livraison, l’administratif… vous devenez le goulot d’étranglement de votre propre succès. La joie des débuts se transforme en une course contre la montre épuisante. Un autre palier survient lorsque votre offre initiale ne vous challenge plus, ou ne correspond plus à la personne que vous êtes devenue. Vous avez évolué, vos compétences se sont affinées, et vous aspirez à un impact plus profond ou à travailler avec un autre type de clientèle. Continuer à vendre et livrer cette ancienne offre devient une corvée, une source de frustration. Vous pouvez aussi atteindre un palier financier où, pour augmenter vos revenus, vous devez changer de modèle économique : passer du 1:1 au groupe, créer un produit digital, ou augmenter drastiquement vos tarifs, ce qui implique de revoir toute votre posture. Reconnaître que vous êtes à un de ces carrefours est essentiel. Le sentiment de ‘ras-le-bol’ n’est pas dirigé contre votre entreprise, mais contre les limites du système actuel que vous avez créé.
La stratégie en 3 étapes pour renaître de vos cendres
Traverser ce palier demande un travail intentionnel de réalignement. Ce n’est pas le moment de travailler plus, mais de travailler plus intelligemment sur votre entreprise, et non plus seulement dans votre entreprise. La première étape est de vous reconnecter à votre essence.
‘Qu’est-ce que tu as à faire ? C’est te reconnecter à ton pourquoi tu crées cette mission, cette entreprise. Tu vas te reconnecter à ta vision.’
Prenez du temps loin de l’opérationnel pour rêver à nouveau. Où voulez-vous être dans 3 ans ? Quel impact voulez-vous avoir ? À quoi ressemble votre journée idéale ? Laissez-vous désirer un futur plus grand, sans vous soucier du ‘comment’. La deuxième étape consiste à réaligner votre offre avec cette nouvelle vision et, surtout, avec votre nouveau client idéal. ‘Le client ou la cliente que tu as accompagné jusqu’à aujourd’hui a évolué en même temps que toi.’ La personne que vous pouvez aider aujourd’hui n’est pas la même qu’il y a deux ans. Qui est-elle ? De quoi a-t-elle besoin ? Comment pouvez-vous la servir au plus haut niveau ? Enfin, la troisième étape, la plus difficile, est d’accepter le deuil.
‘Tu dois accepter de laisser mourir certaines choses que tu faisais jusqu’à maintenant, une partie de toi également pour renaître pour une nouvelle expansion.’
Cela peut signifier abandonner une offre qui se vend bien mais ne vous nourrit plus, refuser des clients qui ne sont plus alignés, ou changer radicalement votre façon de communiquer. C’est un processus inconfortable, un ‘moment à blanc’, mais il est le prélude à une renaissance spectaculaire. Vous ne détruisez pas pour anéantir, mais pour reconstruire sur des fondations plus solides et plus alignées.
Conclusion : Votre envie de tout déconstruire est une boussole
Si vous avez lu jusqu’ici, c’est que cette envie de tout arrêter résonne profondément en vous. J’espère que vous comprenez maintenant que ce sentiment, aussi inconfortable soit-il, n’est pas votre ennemi. C’est un messager, une boussole interne qui vous indique qu’un réalignement est nécessaire. Que sa source soit votre cycle féminin, l’énergie de la lune, une épreuve personnelle ou un vertigineux palier de croissance, le message est le même : il est temps de faire une pause, d’écouter et d’honorer vos besoins profonds.
Nous avons vu que la solution est rarement dans la destruction, mais plutôt dans l’observation et l’ajustement. En trackant vos cycles, vous pouvez transformer votre biologie en alliée stratégique. En vous connectant aux rythmes de la lune, vous vous offrez un cadre pour alterner action et introspection. En acceptant l’impact de votre vie personnelle, vous pratiquez une compassion qui nourrit votre résilience. Et en reconnaissant les paliers de succès, vous vous donnez la permission d’évoluer et de grandir en tant que leader.
Le fil rouge de toutes ces explorations est une invitation à construire un business radicalement différent : un business au service de votre bien-être.
‘Moi, j’apprends à mes clientes non pas à construire des business à plusieurs millions et à finir cramé, mais à l’inverse à se dire est-ce que je peux avoir un business au service de mon bien-être.’
C’est le cœur du mouvement ‘Née pour Impacter’. C’est une révolution douce mais puissante contre le ‘hustle’ à tout prix. C’est choisir la liberté financière avec joie et bonheur. Votre envie de tout recommencer à zéro n’est peut-être pas un désir de fin, mais un appel puissant à commencer une nouvelle manière d’être entrepreneure. Une manière plus alignée, plus authentique, plus durable. Alors, la prochaine fois que cette vague menaçante montera en vous, respirez. Accueillez-la, remerciez-la pour le message, et sachez que vous avez en vous toutes les ressources pour la traverser. Elle ne vient pas pour vous noyer, mais pour vous montrer le chemin vers votre prochaine expansion.
FAQ : Vos questions sur le découragement entrepreneurial
Pourquoi est-ce que je ressens l’envie de tout abandonner alors que mon business fonctionne ?
Ce sentiment paradoxal est souvent ce que j’appelle le ‘syndrome du palier’. C’est un signe que vous avez atteint les limites de votre structure actuelle. Les stratégies qui vous ont permis d’atteindre votre niveau de succès actuel ne sont plus suffisantes ou alignées pour vous emmener à l’étape suivante. Cette envie de destruction est en réalité un appel à la transformation. Il ne s’agit pas de tout jeter, mais de faire évoluer votre rôle, vos offres, ou votre modèle d’affaires pour soutenir une nouvelle phase d’expansion. C’est un processus de deuil et de renaissance nécessaire pour passer de l’entrepreneure que vous étiez à la leader que vous êtes en train de devenir.
‘Ces ressentis, ces paliers de succès, tu vas le vivre plusieurs fois selon les avancées que tu auras dans ton entreprise. Qu’est-ce que tu as à faire ? C’est te reconnecter à ton pourquoi tu crées cette mission, cette entreprise.’
Combien de temps dure cette phase de démotivation chez une entrepreneure ?
Bien que chaque situation soit unique, j’ai constaté, pour moi-même et pour mes clientes, qu’une crise intense de remise en question liée aux cycles (féminin ou lunaire) dure souvent très peu de temps. La phase aiguë, où l’envie de tout déconstruire est la plus forte, passe généralement en quelques jours. Mon observation est que cette période critique dure en moyenne quatre jours. C’est pourquoi ma première recommandation est toujours de ne prendre aucune décision radicale pendant cette phase. La meilleure chose à faire est de se reposer, de prendre soin de soi et de laisser la vague émotionnelle passer. Vous serez surprise de voir à quel point votre perspective peut changer une fois l’équilibre hormonal ou énergétique rétabli.
‘Si je te disais que cette idée pensée que tu ressasses actuellement, cette perte de sens ce ras-le-bol va durer en moyenne 4 jours. Est-ce que tu es prête à en savoir davantage ?’
Comment puis-je concrètement adapter mon planning à mon cycle menstruel ?
L’adaptation commence par l’observation. Utilisez un agenda ou une application pour noter pendant 2 à 3 mois vos niveaux d’énergie, votre humeur et votre productivité. Une fois que vous identifiez vos schémas personnels, vous pouvez planifier stratégiquement. Par exemple, programmez vos tâches de fond, votre comptabilité et votre planification stratégique pendant votre phase menstruelle (basse énergie). Utilisez la phase folliculaire (énergie montante) pour la création de contenu et le networking. La phase ovulatoire (pic d’énergie) est parfaite pour les lancements, les webinaires et les négociations. Enfin, la phase lutéale (énergie descendante) peut être dédiée à la finalisation de projets et à l’analyse. C’est ce que je fais pour toutes mes décisions importantes.
‘Désormais toute décision dans l’entreprise, par exemple une date de lancement ou tout autre événement important… je m’assure d’être dans une bonne énergie.’
Le cycle lunaire a-t-il un réel impact sur le business ou est-ce une croyance ?
Je vous invite à l’aborder comme une expérience personnelle plutôt qu’une vérité scientifique absolue. Pour de nombreuses femmes, moi y compris, l’alignement sur le cycle lunaire est un outil puissant de gestion de l’énergie. La Nouvelle Lune, avec son obscurité, invite naturellement à l’introspection, à la définition d’intentions. La Pleine Lune, avec sa pleine lumière, coïncide souvent avec un pic d’énergie, idéal pour la visibilité et l’action. Il ne s’agit pas d’une règle stricte, mais d’un cadre qui peut vous aider à rythmer vos activités de manière plus organique. Le plus important est d’observer si cela résonne en vous et si cela vous aide à mieux vous comprendre.
‘Je ne donne pas une règle implacable à laquelle il ne faut pas déroger, je dis simplement observe-toi pendant au moins 3 mois et tu vas pouvoir adapter ton business à ton mode de vie.’
Que faire si je me sens mal mais que j’ai des obligations professionnelles urgentes ?
Lorsque le repos complet n’est pas une option, la stratégie est de passer en mode ‘services minimums’. Identifiez les 2 ou 3 tâches absolument non négociables de votre journée, celles qui empêchent l’entreprise de s’effondrer. Faites-les, et laissez tout le reste de côté. Annulez ou reportez tout ce qui peut l’être. Communiquez avec transparence si nécessaire. L’idée est de préserver votre énergie au maximum. Forcer et prétendre que tout va bien est la pire des stratégies, car cela mène à un travail de mauvaise qualité et à l’épuisement. Mieux vaut faire 20% des tâches correctement que 100% de manière médiocre et destructrice pour votre santé.
‘Tu vas foncer droit dans le mur. Pourquoi ? Parce que tu auras la tête dans le guidon, tu iras hyper mal, tu auras tes émotions chamboulées… En réalité, tu avanceras pas.’
Est-il normal de devoir changer son client idéal au cours de son parcours entrepreneurial ?
C’est non seulement normal, mais c’est aussi un signe de santé et de croissance pour votre entreprise. En tant qu’entrepreneure, vous évoluez constamment, vous acquérez de nouvelles compétences et votre vision s’affine. Il est donc naturel que le client que vous êtes le mieux à même de servir évolue également avec vous. S’accrocher à son client idéal des débuts alors que vous n’êtes plus la même personne peut créer une dissonance et une perte de sens. Chaque palier de croissance est une invitation à réévaluer qui vous voulez servir et quel problème vous voulez résoudre aujourd’hui. C’est un réalignement essentiel pour maintenir la flamme et l’impact.
‘Tu vas te réaligner à ton client idéal car tu as changé, tu as évolué. Le client ou la cliente que tu as accompagné jusqu’à aujourd’hui a évolué en même temps que toi.’
Comment savoir si mon envie d’arrêter vient de mon cycle ou d’un vrai problème dans mon entreprise ?
C’est une excellente question. La clé est la récurrence et la temporalité. Si votre envie de tout plaquer apparaît de manière cyclique, dure quelques jours puis s’estompe pour laisser place à un regain de motivation, il est très probable qu’elle soit liée à votre cycle hormonal. C’est pourquoi le tracking est si important. En revanche, si ce sentiment de démotivation, de perte de sens ou de frustration est constant, s’installe pendant plusieurs semaines ou mois et ne semble pas lié à vos phases d’énergie, alors il signale probablement un problème de fond dans votre business : un mauvais alignement avec vos offres, votre clientèle, votre vision ou votre modèle économique.
‘À chaque fois que chacune est venue me dire ‘Aurelie, ça va pas, je veux tout casser…’ J’avais une simple question, tu en es où dans ton cycle ?… Eh ben, c’est cool, j’ai une bonne nouvelle pour toi. Tu fermes tout, tu reviens dans 4 jours et on en discute.’
Qu’est-ce que signifie ‘construire un business au service de son bien-être’ ?
Cela signifie inverser la perspective traditionnelle. Au lieu de vous sacrifier pour votre business, vous concevez votre business pour qu’il soutienne la vie que vous désirez. C’est un modèle où votre bien-être, votre liberté et votre joie ne sont pas la récompense à la fin du chemin, mais le carburant de votre croissance. Concrètement, cela implique de prendre des décisions (horaires, types d’offres, tarifs, management) qui respectent vos rythmes naturels, vos valeurs et vos priorités non négociables, comme voyager ou passer du temps avec vos proches. C’est refuser l’idée que le succès entrepreneurial doit forcément passer par l’épuisement et le sacrifice.
‘Moi, j’apprends à mes clientes non pas à construire des business à plusieurs millions et à finir cramé, mais à l’inverse à se dire est-ce que je peux avoir un business au service de mon bien-être.’
