Le succès a un goût étrange : Pourquoi atteindre vos objectifs peut vous laisser un sentiment de vide
Bonjour à toi, leader d’impact. Si tu lis ces lignes, c’est probablement que tu ressens cet appel intérieur, cette certitude que tu es faite pour de grandes choses. Mais peut-être aussi que tu navigues dans une zone de turbulence inattendue. Une zone que peu osent décrire : celle où le succès, celui pour lequel tu as tant travaillé, commence à te sembler étrangement vide, voire étriqué. C’est une réalité que je côtoie presque chaque jour chez les entrepreneures que j’accompagne. Elles franchissent des caps financiers, leur carnet de commandes est plein, et pourtant, une question insidieuse s’installe : ‘Pourquoi est-ce que je fais tout ça ?’.
J’aimerais te partager mon expérience, non pas pour te donner une recette magique, mais pour éclairer ces phases de transition qui peuvent être si déroutantes. Comme je le dis souvent,
‘J’aimerais t’apporter mon expérience, mon regard sur une réalité que je rencontre mais quasiment tous les jours chez des entrepreneurs lorsqu’ils passent des paliers de succès.’
Cette phase, ce fameux ‘palier de succès’, n’est pas une fin en soi, mais un carrefour critique. C’est le moment où l’on réalise avec une clarté parfois brutale que les stratégies, l’énergie et même l’identité qui nous ont portées jusqu’ici ne sont plus suffisantes pour la suite du voyage. C’est une tempête intérieure qui remet tout en question : ta sécurité, ta liberté, ta créativité.
Peut-être te reconnais-tu dans cette description. Tu te sens en décalage, observant les autres afficher une joie et une abondance qui te semblent lointaines, alors que de l’extérieur, tout semble aller pour le mieux. Ou peut-être que ce moment n’est pas encore arrivé pour toi. Dans ce cas, considère cet article comme une carte précieuse pour une contrée que tu exploreras un jour. Car, et c’est la bonne nouvelle, ces paliers sont la preuve que tu avances. Dans les lignes qui suivent, nous allons plonger au cœur de ce phénomène, décortiquer les mécanismes qui nous bloquent et, surtout, découvrir comment transformer ce chaos en une structure solide pour bâtir un empire à ton image, un business qui non seulement réussit, mais te nourrit profondément.
Le paradoxe du succès : Quand l’atteinte des objectifs mène au chaos intérieur
Le parcours entrepreneurial est souvent dépeint comme une ascension linéaire : plus d’efforts mènent à plus de clients, qui mènent à plus de chiffre d’affaires, qui mènent au bonheur. C’est le mythe que nous nous racontons toutes au début. Je me souviens de mes propres promesses à mon entourage : ‘Ne vous inquiétez pas, quand j’aurai atteint X ou Y, tout ira mieux, j’aurai plus de temps, j’aurai moins de stress.’ La réalité, comme j’ai dû l’apprendre, est bien plus complexe et nuancée. Ce que l’on ne nous dit pas, c’est que chaque nouveau niveau de succès amène son propre lot de défis, souvent plus psychologiques et structurels que techniques.
La dure réalité du premier palier de succès : un vide inattendu
Lorsque j’ai atteint mes premiers 3 000 à 5 000 € par mois, après des années d’efforts acharnés, de sacrifices et d’investissements, je m’attendais à ressentir de la plénitude. Au lieu de ça, je me suis sentie complètement perdue, seule face à un chamboulement intérieur violent. Le ‘trop’ m’a envahie : trop de responsabilités, trop de décisions, trop de charge mentale. Pire encore, tout ce qui m’avait passionnée, l’excitation des débuts, semblait s’être évaporé. C’est un sentiment terriblement déroutant, car il va à l’encontre de tout ce que la société nous apprend sur la réussite.
La raison de ce vide est fondamentale et c’est la leçon la plus importante que tu dois retenir :
‘Ce qui t’a permis de réussir jusqu’à tes 3000, 10 000, ou 100 000 euros, ce n’est pas ce qui va t’aider ensuite à franchir les prochains paliers.’
Ton identité d’entrepreneure, construite sur le passage à l’action décomplexé, l’apprentissage frénétique et l’accumulation de stratégies, est soudainement remise en question. Le système que tu as bâti pour te sentir en sécurité et libre devient la cage qui t’emprisonne. C’est normal. C’est le signe que tu es prête pour une profonde transformation.
Ces croyances qui vous plafonnent sans que vous le sachiez
Au cœur de ce blocage se trouvent des croyances profondément ancrées, celles qui nous ont servi de moteur au démarrage. Pour moi, comme pour 75% des entrepreneurs, la plus puissante était : ‘Il faut travailler dur pour réussir.’ Cette idée, couplée à ‘on n’a rien sans rien’, m’a poussée à empiler les couches : des stratégies, des formations, des heures de travail infinies. C’était efficace pour générer du chiffre d’affaires, mais à un coût personnel énorme.
Ces croyances, qui semblent vertueuses, deviennent de véritables chaînes invisibles lorsque tu atteins un certain niveau. Elles t’empêchent de déléguer (‘personne ne le fera mieux que moi’), de prendre du recul (‘je n’ai pas le temps de me reposer’), ou de lâcher prise. Tu deviens le frein et le goulot d’étranglement de ton propre business. Reconnaître que ces ‘vérités’ sont devenues des limites est la première étape pour s’en libérer et adopter une nouvelle posture, celle d’une véritable cheffe d’entreprise qui travaille SUR son business, et non plus seulement DANS son business.
Ce sentiment de blocage n’est donc pas un échec, mais un signal. Un signal que ton entreprise, et toi avec elle, êtes prêtes à muer. Il est temps de déconstruire pour mieux reconstruire, sur des bases plus saines, plus alignées, et infiniment plus puissantes. C’est le début d’une nouvelle aventure, celle de la structuration et du leadership conscient.
Devenir l’artisan de son propre goulot d’étranglement : les signes qui ne trompent pas
Avant la prise de conscience, il y a une longue période où l’on sent que quelque chose cloche, sans pouvoir mettre le doigt dessus. On se retrouve à agir ‘petit’ par rapport à nos ambitions, obsédée par la réussite au point de sacrifier notre équilibre personnel. On voulait être coach, thérapeute, créatrice, et on se retrouve chef d’entreprise sans en avoir les codes ni les compétences. Cette transition subie, et non choisie, est la source de la plupart de nos maux lorsque nous touchons un palier de succès. Tu te reconnais peut-être dans ce portrait de l’artisane de sa propre société, épuisée et dépassée.
Quand la charge mentale devient votre seule associée
Le symptôme le plus évident est cette sensation de courir un marathon sans fin. Ton entreprise repose entièrement sur tes épaules. Chaque journée est une succession de tâches réactives, un jonglage permanent entre les urgences.
‘Il faut que j’envoie un mail. Oh, j’ai pas répondu à Justine. Tiens au fait, j’ai envoyé le contrat de Stéphanie.’ Tu passes ta journée à éteindre des feux.’
Cette dispersion constante, due à un manque de process et d’automatisation, est épuisante. À la fin de la journée, tu as l’impression d’avoir tout donné, mais sans avoir la certitude d’avoir réellement avancé sur ce qui compte.
La conséquence directe est dramatique : il n’y a plus d’espace mental pour la vision, la stratégie, la créativité. Tu as le nez dans le guidon, coincée dans le cycle infernal ‘créer, produire, livrer’. Le rêve de liberté entrepreneuriale se transforme en une prison dorée où tu es à la fois la gardienne et la prisonnière. L’envie de tout plaquer pour une île déserte devient une pensée récurrente, non pas par manque d’amour pour ton métier, mais par pur épuisement systémique.
Le décalage silencieux avec vos clients et votre mission
Un autre signe, plus subtil mais tout aussi puissant, est le décalage qui s’installe progressivement avec ta clientèle initiale. En accumulant de l’expérience, en te formant, en vivant tes propres transformations, tu as évolué. La personne que tu étais au lancement de ton activité n’est plus la même aujourd’hui. Par conséquent, les problématiques de tes premiers clients peuvent te sembler lointaines, moins stimulantes. Tu sens au fond de toi que tu pourrais impacter plus fort, à un niveau plus élevé, mais ton modèle économique et tes offres actuelles te retiennent en arrière.
Ce désalignement est souvent la cause cachée d’une stagnation du chiffre d’affaires. Tu as atteint un plafond non pas parce que le marché est saturé, mais parce que ton énergie n’est plus en résonance parfaite avec ce que tu proposes. Tu continues à faire ce qui a toujours fonctionné, mais le cœur n’y est plus tout à fait. C’est un appel de ton âme à oser viser plus haut, à redéfinir ton client idéal et à créer une expérience qui correspond à la leader que tu es devenue.
Cette phase douloureuse est en réalité un point de bascule. C’est le moment où la douleur de rester la même devient supérieure à la peur de changer. Pour moi, ce fut la ‘goutte de trop’ qui m’a poussée à prendre une décision radicale : investir en moi comme jamais auparavant, pour forcer la transformation que je sentais nécessaire.
L’investissement comme levier de transformation : mon expérience All-In avec un mastermind
En 2020, j’étais à ce carrefour. Artisane de ma société, je savais que je ne pouvais plus continuer ainsi sous peine d’imploser. J’ai compris que si je voulais une vie et des résultats différents, je devais poser des actions radicalement différentes. C’est là que j’ai décidé de faire mon premier investissement majeur dans un mastermind. Et fidèle à mon tempérament ‘tout ou rien’, je n’ai pas choisi une option raisonnable. J’ai choisi un programme à 30 000 – 35 000 €, un montant qui me semblait astronomique, mais qui était à la hauteur du saut quantique que je voulais réaliser. Cette décision a été le catalyseur de tout ce qui a suivi.
Les attentes vs la réalité d’un mastermind haut de gamme
Je suis arrivée dans ce mastermind bourrée d’attentes. J’imaginais des sessions de coaching intensives avec le mentor, des stratégies sur-mesure, un accompagnement personnalisé. La réalité fut un choc. J’ai découvert que ce n’était pas un coaching de groupe, mais des séances de co-création où chaque membre expose sa problématique et reçoit les idées des autres. Plusieurs frustrations ont émergé. La première, comprendre que
‘j’allais pas être coaché par le mentor’
. La deuxième, réaliser que les conseils, bien que bienveillants, venaient de personnes qui, en réalité,
‘ne connaissaient vraiment pas mon business’
. Le format ne permettait pas d’aller en profondeur.
Mon cerveau de HPI et de multipotentielle était surexcité par la quantité d’idées et d’objets brillants, mais je repartais avec un sentiment de confusion. ‘Je fais quoi de tout ça ?’. La comparaison s’installait, et au lieu de me sentir éclairée, je me sentais encore plus sous pression. Cette expérience, bien que décevante sur le moment, a été incroyablement riche d’enseignements. J’ai compris ce dont j’avais réellement besoin : de la profondeur, de l’excellence, du détail, et une stratégie unique, adaptée à mon entreprise et à mes ambitions.
Les leçons inattendues qui ont tout changé
Malgré la frustration, cet investissement a été magnifique et a provoqué trois changements majeurs. Premièrement, il m’a forcée à incarner la ‘success entrepreneur’ que je désirais être. En engageant une telle somme, j’ai agi ‘comme si’ j’avais déjà réussi, ce qui a radicalement changé mon énergie et mes décisions. Je ne pouvais plus me permettre de jouer petit. Deuxièmement, cela m’a confrontée à mes propres faiblesses. J’ai dû, par nécessité, me structurer, créer des process, et même tomber en amour avec les chiffres, moi qui détestais ça.
‘Tu comprends assez vite que ce que tu rejetais pendant des années est en réalité d’une utilité vitale.’
Enfin, et c’est le point le plus important, cette frustration personnelle est devenue ma meilleure étude de marché. Chaque manque, chaque ‘j’aurais aimé avoir ça’, chaque ‘c’est dommage qu’ils n’aient pas fait X ou Y’ est devenu une brique de la fondation de ma nouvelle offre. En cherchant une solution pour moi, j’ai trouvé la solution parfaite pour ma future clientèle. J’ai réalisé que je pouvais créer l’accompagnement de mes rêves, celui qui n’existait pas sur le marché et qui répondrait précisément aux besoins des entrepreneures qui, comme moi, se trouvaient à ce palier de succès si particulier.
Cette expérience a été la preuve vivante que nos plus grands défis contiennent les graines de nos plus grandes contributions. En acceptant de vivre pleinement la frustration, j’ai pu la transcender pour en faire un service d’excellence, une expérience unique et profondément transformatrice pour d’autres leaders.
Transformer vos frustrations en une offre VIP que vos clients s’arrachent
Le moment le plus puissant de mon parcours a été de comprendre que mon expérience personnelle, avec ses doutes et ses frustrations, était en réalité le plan directeur pour créer une offre d’une valeur inestimable. En 2020, j’ai décidé de repartir de zéro, non pas en termes de business, mais en termes de conception d’offre. J’ai appliqué une méthode simple mais radicale : prendre chaque point de friction que j’avais vécu et le transformer en une caractéristique phare de mon propre programme. Cette approche est celle que je te partage aujourd’hui, car elle te garantit de créer une expérience que tes futurs clients reconnaîtront comme une évidence, car elle parle directement à leurs manques et à leurs désirs les plus profonds.
La méthode contre-intuitive : partir de vos manques pour créer l’excellence
Mon premier constat en cherchant un mastermind était qu’il y avait un trou béant sur le marché. Soit les offres s’adressaient aux débutants (0-3k€/mois), soit aux entrepreneurs déjà très avancés (10k€/mois minimum), avec des tickets d’entrée exorbitants. Il n’y avait rien pour celles qui se trouvaient dans cet entre-deux, ce palier de 3 à 6k€/mois. Ce fut ma première décision : créer un espace pour elles.
Ensuite, j’ai listé mes frustrations une par une et j’ai conçu la solution inverse :
• Frustration 1 : Arriver dans un programme sans cap clair. Ma Solution : Créer un audit de départ à 360°, une introspection approfondie qui donne immédiatement une feuille de route personnalisée et un focus.
• Frustration 2 : Être noyée dans un groupe de 30 personnes ou plus. Ma Solution : Des groupes ‘cocooning’ de 10 leaders maximum, pour garantir l’intimité, la confiance et une connaissance profonde de chaque business.
• Frustration 3 : Recevoir des avis des pairs mais aucun retour direct du mentor. Ma Solution : Un format hybride où chaque membre bénéficie de l’intelligence collective du groupe ET de mon mentoring personnalisé à chaque séance pour garder le cap.
• Frustration 4 : Uniquement du coaching de groupe. Ma Solution : Intégrer des sessions individuelles à chaque étape clé du parcours pour un suivi sur-mesure.
Créer une expérience ‘sous le capot’ : au-delà des conseils de surface
La plus grande frustration restait le manque de concret. On sortait des sessions avec plein d’idées excitantes, mais sans savoir comment les implémenter. Pour contrer cela, j’ai innové avec deux concepts clés. Le premier est de
‘venir soulever le capot des business en direct pour regarder, analyser, améliorer et là c’est du concret, c’est clair, c’est de l’action là de suite.’
Au lieu de parler de stratégies de manière théorique, nous les appliquons en temps réel sur les systèmes des membres. C’est du concret, de l’actionnable immédiat.
Le second concept est celui des ‘immersions mensuelles’. Pour nourrir la créativité sans créer de la dispersion, chaque mois est dédié à un pilier de l’entreprise (la vente, l’expérience client, l’organisation…). Chaque membre partage ce qui fonctionne le mieux chez elle sur ce pilier précis. C’est une mine d’or d’inspirations, mais dans un cadre structuré qui permet de prendre ce qui est juste pour soi, sans se sentir submergée. On vient nourrir son cerveau, mais de manière ciblée et préparée. J’ai complété cela avec l’intervention d’experts de haut niveau sur des sujets pointus (finances, recrutement, etc.) pour répondre aux nouvelles questions qui émergent à ce palier. En suivant ce processus, j’ai non seulement créé un programme, mais une expérience transformationnelle, jouissive pour moi à délivrer et profondément impactante pour mes clientes.
Conclusion : Incarnez votre propre définition de la liberté
Ce voyage à travers les paliers de succès, les doutes et la réinvention nous ramène à une vérité essentielle : le parcours entrepreneurial est un marathon sans ligne d’arrivée fixe. L’idée que le stress et la charge mentale disparaîtront une fois un certain objectif atteint est une illusion. Chaque nouveau sommet révèle une nouvelle chaîne de montagnes à gravir. La clé n’est donc pas d’attendre la destination, mais d’apprendre à aimer le chemin.
‘Alors par amour pour toi, pour ne pas exploser en vol, kiffe chaque pas et honore chaque pas qui te font avancer et te challenger dans cette vie.’
Vous avez vu comment une expérience personnelle, pleine de frustrations, peut devenir le terreau de l’offre la plus alignée et la plus puissante que vous puissiez créer. En répondant méthodiquement à chaque manque que vous avez ressenti, vous ne créez pas seulement un service, vous créez une évidence pour votre client idéal. C’est ainsi que l’on bâtit une liste d’attente, non pas par des techniques marketing complexes, mais par une résonance authentique et profonde.
Enfin, je veux conclure sur ce qui compte le plus : la liberté. Ce mot, souvent galvaudé, ne signifie pas forcément générer des millions. Votre liberté, c’est vous qui la définissez. Elle peut vouloir dire travailler trois jours par semaine, ne jamais manquer un mercredi avec vos enfants, ou voyager six fois par an. Le but n’est pas de rentrer dans un moule, mais de construire un business qui sert votre définition unique du succès. Vous créez votre réalité, avec vos règles, votre énergie et le temps que vous voulez y accorder. Si cet appel à une liberté jouissive et sur-mesure résonne en vous, si vous vous sentez prête à passer ce palier non pas en vous épuisant mais en vous structurant, alors peut-être que nos chemins sont faits pour se croiser. Le plus grand cadeau que vous puissiez vous faire est de construire un succès qui vous ressemble véritablement.
Foire aux questions (FAQ)
1. Qu’est-ce qu’un ‘palier de succès’ pour une entrepreneure et comment le reconnaître ?
Un palier de succès est une phase de stagnation ou de friction qui survient après une période de croissance. Vous le reconnaissez à plusieurs signes : votre chiffre d’affaires plafonne, les stratégies qui fonctionnaient avant perdent en efficacité, et surtout, vous ressentez un profond décalage intérieur. Un sentiment de vide, de perte de sens ou d’épuisement s’installe malgré les apparences de réussite. C’est le moment où vous réalisez que pour grandir davantage, vous devez changer radicalement votre manière de penser et d’agir.
‘C’est comme si tout ce qu’on avait mis en place pour nourrir ta valeur sécurité, nourrir ta liberté, nourrir ta créativité… et bien il est remis en question. Tu te demandes un matin pourquoi tu fais tout ça. Le trop t’envahit. Tu ressens un vide.’
2. Pourquoi les stratégies qui ont fonctionné au début de mon business ne marchent-elles plus ?
Les stratégies de départ sont souvent basées sur l’énergie du ‘faire’, le passage à l’action massif et l’implication personnelle sur tous les fronts. Elles sont parfaites pour lancer une activité et atteindre les premiers milliers d’euros. Cependant, à un certain niveau, cette approche crée un goulot d’étranglement : vous. L’entreprise ne peut plus grandir car elle dépend entièrement de votre temps et de votre énergie. Pour franchir le palier suivant, il faut passer d’une stratégie d’artisan à une stratégie de chef d’entreprise, axée sur la structure, les process, l’automatisation et la délégation.
‘Ce qui t’a amené à ses premiers succès n’est pas ce qui t’amènera au prochain succès, donc c’est normal.’
3. Comment passer d’une mentalité d’artisan à celle de cheffe d’entreprise ?
Passer de la mentalité d’artisan à celle de cheffe d’entreprise est un changement d’identité profond. L’artisan est dans la production, focalisé sur la livraison du service. La cheffe d’entreprise travaille SUR son business : elle crée des systèmes, analyse les chiffres, pense la stratégie à long terme et construit une équipe. Cela demande de développer de nouvelles compétences, souvent celles que l’on a tendance à rejeter au début, comme l’organisation, la gestion financière et le management. C’est accepter de lâcher le contrôle sur l’opérationnel pour se concentrer sur la vision et la croissance.
‘On voulait juste être coach, thérapeute… On voulait juste changer des vies nous et aujourd’hui, dans ces paliers de succès, on se retrouve chef d’entreprise et sans les compétences. Ça nous demande de développer des nouvelles compétences.’
4. Quelle est la différence essentielle entre un mastermind et un coaching de groupe ?
La confusion est fréquente. Un coaching de groupe est généralement centré sur l’enseignement et le mentorat d’un coach principal, qui guide et accompagne les membres. Un vrai mastermind, dans sa forme pure, est un groupe de pairs qui se réunissent pour s’entraider par la co-création et le partage d’expériences. Le mentor est davantage un facilitateur. Le piège est d’attendre du coaching personnalisé dans un format mastermind, ce qui peut mener à la frustration si les attentes ne sont pas claires dès le départ.
‘J’avais imaginé que c’était la même chose qu’un coaching de groupe où tu es coaché par ton mentor… et dans les premières séances, je constate mon erreur… c’est des séances de co-création.’
5. Comment puis-je utiliser mes propres frustrations pour créer une offre unique et irrésistible ?
Vos frustrations sont votre meilleure étude de marché. La méthode consiste à lister précisément chaque manque, chaque point de friction que vous avez expérimenté dans d’autres accompagnements ou en cherchant des solutions sur le marché. Ensuite, pour chaque frustration, imaginez et concevez la solution parfaite. Ce processus vous permet de créer une offre qui répond à des besoins réels et non comblés. Votre produit devient une évidence pour les clients qui ont vécu les mêmes difficultés, car vous incarnez la solution à leurs problèmes.
‘Tu l’as vu, j’ai repris chaque frustration et j’ai mis en face comment moi je peux répondre à cette frustration. Au gros groupe, au manque d’individuel… et j’ai tout repris un par un en mettant en face ma solution personnelle.’
6. Est-il normal de se sentir perdue et de douter de tout malgré les premiers succès ?
Oui, c’est non seulement normal, mais c’est aussi un signe de croissance. Ce sentiment de perte et de doute intense est caractéristique des paliers de succès. Il survient parce que votre identité et vos certitudes, qui vous ont portée jusqu’ici, sont remises en question. Le succès extérieur ne correspond plus à votre état intérieur. C’est une phase de transition inconfortable mais nécessaire, qui vous pousse à vous réaligner à un niveau plus profond et à définir ce que vous voulez vraiment pour la suite de votre aventure entrepreneuriale.
‘Je me suis complètement senti perdu. Seul, sans savoir ce que j’étais en train de vivre, cette espèce de vide, de chamboulement intérieur qui venait me frapper d’un coup.’
7. Comment définir ma propre version de la liberté en tant qu’entrepreneure ?
Définir votre liberté consiste à vous détacher des modèles de réussite extérieurs pour vous connecter à vos désirs profonds. La liberté n’est pas un chiffre d’affaires, c’est un ressenti. Posez-vous les bonnes questions : à quoi ressemble ma journée idéale ? Combien de temps est-ce que je veux réellement consacrer à mon travail ? Qu’est-ce qui est non négociable pour mon équilibre (famille, voyages, passions) ? Votre liberté peut être de gagner 3000€ par mois en travaillant 15h par semaine, ou de bâtir un empire. L’important est que les règles soient les vôtres.
‘La liberté ne veut pas dire forcément générer des millions… Ça peut aussi vouloir dire travailler 3 jours par semaine… En réalité, on crée et tu crées ta réalité, ta liberté où tu vas vendre quand tu veux, comme tu veux avec tes règles.’
