Stop à la comparaison : comment j’ai découvert la face cachée des réseaux sociaux
Bienvenue à toi, entrepreneure née pour impacter. Aujourd’hui, on aborde un sujet qui me tient profondément à cœur, car je suis convaincue que nous passons toutes par là : la comparaison. Que tu sois au tout début de ton aventure ou déjà bien avancée dans ton business, ce sentiment peut ronger, paralyser et te faire douter de ta propre valeur. C’est un poison lent dont beaucoup d’entrepreneurs souffrent en silence.
Mon objectif dans les lignes qui suivent est simple : te partager, en toute vulnérabilité, des expériences personnelles qui m’ont marquée au fer rouge. Je veux te donner des exemples concrets qui m’ont prouvé que tu dois, à partir de maintenant, arrêter de te maltraiter. Si tu ne devais retenir qu’une seule phrase, que je répète depuis plus de sept ans sur toutes les scènes et dans mon livre, c’est celle-ci : ‘ton chapitre 1 n’est pas le chapitre 45 d’une autre’. Derrière ses réussites apparentes, tu ne vois pas ses investissements, le nombre de fois où elle est tombée, où elle a échoué, où elle a été déçue, trahie, humiliée. Tu ne vois pas les sommes qu’elle a investies pour en arriver là. Alors, embarque avec moi, on va déconstruire ce mythe ensemble.
Le piège initial : la boulimie de comparaison sur Instagram
Je me souviens encore de mes débuts, il y a sept ans. L’une de mes premières erreurs, et peut-être la plus insidieuse, a été de m’abonner à une multitude de comptes dans le même domaine que le mien. Tous les coachs business y passaient. Je me suis retrouvée piégée dans une comparaison constante, ce petit truc que tu fais un peu chaque jour et qui, sans que tu t’en rendes compte, vient te bouffer le cerveau.
Ça t’est déjà arrivé de passer des heures à scroller, à regarder ce que font les autres ? Leurs réels, leurs stories, leurs programmes… Pendant ces périodes, j’avançais au ralenti. Pire, je trouvais que tout ce que faisaient les autres était mieux, plus pertinent. ‘Comment font-elles pour aller aussi vite ?’, ‘Comment se fait-il que ça fonctionne si bien pour elle ?’. Ce dialogue interne ne mène qu’à une seule destination : la procrastination.
L’électrochoc des deux heures perdues
Le point de rupture est arrivé un jour où, sans m’en rendre compte, j’ai passé plus de deux heures à éplucher tous ces comptes, un par un. J’étais en mode apnée. C’est un peu comme mon rapport à l’alimentation ; je peux être en mode boulimie, la tête dans un paquet de chips, et soudain relever la tête en réalisant que le paquet est vide. Ce jour-là, c’était la même chose avec Instagram.
‘Au bout de 2 heures, je relève la tête et j’ai une angoisse profonde qui me prend dans la gorge. J’ai une envie de pleurer mais vraiment je me sens la dernière des merdasses. Mais en même temps, je peux pas t’expliquer comment, c’est comme si j’avais une lueur de génie qui est arrivée à la même seconde et qui m’a dit : Stop, tu es en train de te maltraiter.’
Cette prise de conscience a été un tournant. Heureusement, cette phase intense n’a duré que les six premiers mois de mon aventure, mais elle m’a appris une leçon fondamentale : se comparer, c’est se maltraiter. Ce n’est pas de l’amour pour soi.
De la paralysie à l’action : ma première conférence improvisée
Environ neuf mois après mes débuts, alors que je commençais à peine à trouver mes marques, une opportunité incroyable s’est présentée. Une conférencière me contacte pour le compte de ‘Femmes d’Influence Magazine’, une plateforme avec plus de 2000 abonnées. Ils voulaient que je vienne sur scène comme invitée d’honneur pour parler de différenciation et de création d’un business à succès. Dans ma tête, c’était la fête, les maracas, le jubé ! Mais il fallait rester digne.
Étape 1 : Accepter l’opportunité, même sans savoir comment faire
Mon premier réflexe, et c’est un conseil que je te donne aujourd’hui, a été d’accepter immédiatement. ‘Vous avez déjà fait ça, Aurélie ?’ ‘Oh oui, tout à fait’. ‘Il y aura 400 entrepreneurs’. ‘Parfait, parfait, je serai là’. J’ai raccroché, et la réalité m’a frappée de plein fouet : ‘Tu es pas dans la merde, comment tu vas faire ? Tu ne l’as jamais fait’.
C’est une méthode en trois étapes que j’applique encore aujourd’hui :
- Tu acceptes ou tu crées l’opportunité.
- Tu apprends à faire ensuite.
- Tu deviens meilleure en répétant et en améliorant.
Aujourd’hui, j’ai plus de 70 scènes à mon actif dans le monde entier, mais cette première fois reste gravée en moi. Je n’avais aucune idée de comment m’y prendre.
Le jour J : quand l’imprévu devient votre plus grande force
Une part de moi se disait que j’allais observer les autres conférencières avant mon passage pour m’adapter. Fallait-il être drôle ? Sérieuse ? Parler fort ? Doucement ? Je n’avais jamais vu de conférence de ma vie. Le jour J, 8h30 du matin, la salle est remplie de 400 entrepreneures fatiguées, qui avaient attendu dans le froid. L’ambiance n’était pas à la fête.
L’animatrice monte sur scène, souhaite la bienvenue et annonce : ‘Mesdames, nous allons recevoir notre premier invité : Aurélie Gauthey !’. Mon corps s’est tétanisé. Je me suis effondrée dans ma tête. Mon cœur battait dans ma gorge, j’étais à la limite de l’évanouissement. En une fraction de seconde, une pensée m’a traversée : ‘Tu n’as pas le choix meuf. Tu dois assurer’. Je n’avais rien sur quoi m’appuyer. C’est là qu’une phrase m’a sauvée, une phrase que je me répète encore aujourd’hui :
‘Oui, je serai peut-être imparfaite. Mais si je peux aider au moins une personne à changer de vie et en prenant du plaisir, j’ai réussi ma journée.’
Mon focus a changé instantanément. Je n’étais plus focalisée sur la peur de mal faire, mais sur l’impact que j’allais avoir. Et ce fut la meilleure expérience de ma vie. Heureusement, je suis passée la première. Je n’ai pas eu le temps de me comparer, pas le temps de stresser. Ce fut un succès incroyable parce que j’étais moi-même, totalement authentique. J’ai fait des blagues, j’ai lancé des punchlines, j’ai eu des applaudissements mémorables. J’ai compris que le but n’était pas de faire comme les autres, mais d’être soi.
La clé pour arrêter de se comparer : identifier et assumer votre zone de génie
Cette expérience sur scène a été une révélation. Oui, les autres conférencières avaient des cadeaux, des ebooks, des choses que je n’avais pas prévues. Mais les témoignages, les photos, les remerciements que j’ai reçus m’ont prouvé que j’avais tout gagné en étant simplement moi. Pour arrêter de se comparer, il faut apprendre à se connaître et à valoriser ses propres forces.
Connaître vos atouts pour en faire une marque personnelle
Mon style, c’est ma force. Je suis cash, percutante. Je donne des actions concrètes et je mets des coups de pied au cul. Je ne suis pas dans le bullshit. J’ai un œil de lynx pour repérer ce qui dysfonctionne dans un business. Je suis la reine des lancements et des challenges en francophonie. Je simplifie le marketing, j’utilise un langage direct, et parfois, oui, je dis des gros mots.
‘Je suis là pour créer un impact dans ta tête. Je suis là pour que tu te souviennes. Je suis là pour que ça te percute. Je suis pas là pour te chatouiller dans le sens du poil… C’est pour ça que tu me choisis et c’est pour ça qu’on me paye aujourd’hui en mentoring.’
Et toi ? Quels sont tes atouts ? Qu’est-ce qui te rend unique ? Tu es déjà parfaite avec tes forces. Il est temps de les assumer pleinement.
L’action comme antidote à la paralysie mentale
La comparaison prospère dans l’immobilité. Lorsque tu es figée, tu te maltraites mentalement. Le remède est simple : le mouvement. Quand tu sens que tu tournes en rond dans ta tête, lève-toi.
Sors courir deux minutes, boxe dans le vide, tape dans ton oreiller. Fais ce que tu veux, mais mets-toi en mouvement. Ce passage à l’action physique te mènera à l’expérimentation dans ton business : ‘tiens, je fais ma première conférence, mon premier challenge, mon premier appel de vente’. C’est en expérimentant que tu découvriras tes limites, tes forces, tes failles, et que tu pourras créer une différenciation unique qui deviendra ton plus grand levier.
La plus grande leçon : la face cachée du succès apparent des autres
Même après avoir appris ces leçons, on peut faire des récidives. Deux ans plus tard, en 2020, j’ai rejoint un mastermind avec des entrepreneurs à succès. Et le piège de la comparaison s’est refermé sur moi, plus fort encore.
L’illusion des chiffres : quand 100 000 abonnés vous font vous sentir nulle
Lors des présentations, chacun étalait ses victoires. Je me suis sentie toute petite. J’étais complètement focus sur une entrepreneure qui avait une communauté de 100 000 abonnés. Je me maltraitais mentalement : ‘Comment ça se fait qu’elle arrive à avoir une grosse communauté et pas moi ?’, ‘Qu’est-ce qui me manque ?’, ‘Je ne suis peut-être pas assez intéressante’. J’étais assise sur ma chaise, mais mon esprit était ailleurs, perdu dans un tourbillon d’auto-dévalorisation.
La révélation au bord du lac : une vulnérabilité qui change tout
Quelques mois plus tard, lors d’une rencontre physique, j’ai vu cette même entrepreneure au bord d’un lac, en larmes. Je suis allée lui parler. Elle sortait d’un ‘hot seat’ (un exercice de coaching de groupe) et se sentait complètement perdue. Elle m’a expliqué son problème :
‘Aujourd’hui, bah j’ai une énorme communauté… Je comprends pas, malgré ma grosse communauté, j’ai pas du tout un chiffre d’affaires en cohérence. Je me sens nulle, je vois les autres qui ont 10 fois moins de communauté que moi, ils ont plus de chiffre d’affaires.’
Puis, la bombe a été lâchée. Elle m’a avoué qu’elle me suivait depuis plus d’un an et qu’elle cherchait à comprendre comment je faisais pour obtenir des résultats financiers aussi incroyables avec mes challenges. La fille que j’enviais se comparait à moi. La réalité venait de m’exploser au visage. J’ai ressenti une tristesse profonde, non pas pour elle, mais pour moi-même. Comment avais-je pu me diminuer à ce point pour des apparences, pour des abonnés ? En réalité, je générais le triple de son chiffre d’affaires. Nous étions toutes les deux en train de nous envier mutuellement pour ce que nous n’avions pas, au lieu de célébrer nos propres forces.
L’exercice concret pour enfin arrêter de vous comparer
Cette expérience a été la claque finale. Oui, quelqu’un aura toujours quelque chose de plus que toi dans un domaine. Mais toi, tu as certainement d’autres chances, d’autres qualités, d’autres choses dans ta vie qu’elle t’envie fortement. Il est temps de changer de perspective.
Pratiquer la gratitude pour voir ce que vous avez déjà
Chaque matin, j’ai un rituel. Je place mes chaussons sous mon lit exprès pour devoir me mettre à genoux en me levant. Ce n’est pas une question de religion, mais de foi envers la vie. À genoux, je remercie pour tout ce que j’ai : mes clientes, mon équipe, ma mère. Au lieu de réclamer ce qui manque, je célèbre l’abondance déjà présente. Cette pratique change radicalement votre énergie pour la journée.
Faites l’inventaire de vos forces et de votre impact
Je te propose un exercice simple mais puissant. Prends le temps de faire une liste de tes points forts. Ne t’arrête pas à ta propre perception. Va plus loin :
- Récolte les témoignages de tes clientes.
- Demande à tes amis, à ta famille : ‘Donnez-moi mes forces. En quoi je vous ai aidé ? Quels sont mes leviers de réussite ?’.
Appuie-toi sur ces retours pour construire ta marque personnelle, ta force, ta différence. C’est ça, ton ‘waouh’, ce truc qui fait qu’on vient chez toi et pas ailleurs. Oui, une autre aura de plus beaux réels. Mais qu’est-ce qu’on en a à foutre si son compte en banque est à zéro ? Tu es une entrepreneure exceptionnelle. Tu as forcément quelque chose que quelqu’un t’envie, qui te paraît simple mais qui est un Everest pour une autre. C’est ça, ta zone de génie. Ne l’oublie jamais.
FAQ : Vos questions sur la comparaison et la confiance en soi
1. Pourquoi est-ce que je me compare constamment aux autres entrepreneurs sur les réseaux sociaux ?
La comparaison est un mécanisme naturel, mais les réseaux sociaux l’exacerbent en présentant des versions idéalisées de la réussite. Vous ne voyez que la partie visible de l’iceberg, le ‘chapitre 45’, sans connaître les difficultés, les échecs et le travail acharné qui se cachent derrière.
‘Ton chapitre 1 n’est pas le chapitre 45 d’une autre. Ses investissements. Combien de fois elle est tombée, combien de fois elle a échoué, ce qu’elle a eu comme vécu. Combien de fois elle a été déçu, trahi, humilié, combien de fois elle a recommencé.’
2. Comment la comparaison mène-t-elle à la procrastination ?
En vous comparant, vous commencez à douter de votre propre valeur et de la pertinence de vos actions. Vous vous dites que les autres font mieux, plus vite, et cela vous paralyse, créant un sentiment d’incompétence qui vous pousse à ne rien faire plutôt que de risquer de ‘mal faire’.
‘J’avançais au ralenti dans ces périodes de doutes sur mon propre business et pire, je trouvais que tout ce que faisaient les autres coachs business était mieux que moi, plus pertinent… En gros, ça te conduit à la procrastination.’
3. Le nombre d’abonnés sur Instagram est-il un bon indicateur de succès ?
Absolument pas. C’est une ‘vanity metric’, un indicateur de vanité qui peut être totalement déconnecté de la réalité financière. Une grande communauté ne garantit ni un chiffre d’affaires élevé, ni un business rentable, comme le prouve l’histoire de cette entrepreneure à 100 000 abonnés.
‘La fille que moi j’enviais professionnellement depuis plusieurs mois se comparait elle-même à moi… En réalité, je générais le triple de cette entrepreneur en ayant 10000 fois moins d’abonnés, enfin 100000 limite. Quoi ?’
4. Comment puis-je accepter une opportunité si je ne me sens pas prête ou légitime ?
La clé est d’adopter une mentalité de croissance : acceptez d’abord, et apprenez ensuite. La compétence et la confiance ne viennent pas avant l’action, mais grâce à l’action. Chaque expérience, même imparfaite, est une occasion d’apprendre et de vous améliorer.
‘Étape 1, tu acceptes l’opportunité ou tu crées l’opportunité. Étape 2, tu apprends à faire ensuite, étape 3, tu deviendras meilleur en multipliant ces actions et en améliorant.’
5. Quelle est la meilleure approche pour une première prise de parole en public ?
Plutôt que de chercher à être parfaite ou à imiter les autres, concentrez-vous sur l’impact que vous voulez avoir. Fixez-vous un objectif simple et authentique, comme celui d’aider au moins une personne dans la salle. Cela déplace le focus de votre peur vers votre mission.
‘Oui, je serai peut-être imparfaite. Mais si je peux aider au moins une personne à changer de vie et en prenant du plaisir, j’ai réussi ma journée. J’étais plus du tout focalisé sur ‘je vais mal faire’, j’étais uniquement sur à quel point je vais les impacter.’
6. Qu’est-ce que la ‘zone de génie’ et comment puis-je trouver la mienne ?
Votre zone de génie est cet ensemble de talents, de compétences et de traits de personnalité qui vous rendent unique et particulièrement efficace. C’est souvent quelque chose qui vous paraît si naturel que vous ne le voyez même plus comme une force. Pour la trouver, listez vos atouts et demandez des retours à vos proches et à vos clients.
‘On a chacun notre zone de génie. En vrai, je pourrais chercher toute ma vie à avoir une communauté d’un million d’abonnés, ma zone de génie moi, c’est simplement de savoir vendre en 4 jours dans des challenges. Et il y en a beaucoup qui rêverait de ça.’
7. Que faire concrètement quand je sens que je suis paralysée par la comparaison ?
Brisez l’état de paralysie mentale par le mouvement physique. Le simple fait de vous lever, de sortir, de bouger votre corps change votre état physiologique et psychologique. Ce mouvement vous aidera ensuite à passer à l’expérimentation dans votre business.
‘Lorsque tu es figée, tu es en train de te maltraiter mentalement. Quand tu sens que tu es dans ta tête et que tu tournes en rond, lève-toi. Retrouve du mouvement, boxe dans le vide, tape dans ton oreiller, sors courir 2 minutes, fais ce que tu veux, mais mets-toi en mouvement.’
8. En quoi l’authenticité est-elle une stratégie de différenciation efficace ?
Dans un marché saturé, essayer d’être comme les autres est la meilleure façon de devenir invisible. Votre authenticité, avec votre ton, vos valeurs et votre façon unique de faire les choses, est ce qui crée une véritable connexion avec votre audience. C’est ce qui fait que les clients vous choisissent, vous, et pas un autre.
‘J’ai compris que le but c’était pas de faire comme les autres… quand tu es dans ta façon de faire, moi je suis cash direct, j’y suis allée comme ça et ça a cartonné.’
