Logo de l'épisode 86. Je ne rêvais pas d’etre cheffe d’entreprise, juste impacter la vie de mes clientes entrepreneures therapeute coach …. du podcast Entrepreneure Née pour Impacter

86. Je ne rêvais pas d’etre cheffe d’entreprise, juste impacter la vie de mes clientes entrepreneures therapeute coach ….

Épisode diffusé le 16 septembre 2025 par Aurélie Gauthey

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Le paradoxe de l’entrepreneure : une mission d’impact, une aversion pour le rôle de cheffe d’entreprise

Hello ma Queen, ma leader, ma badass, tu l’as vu dans le titre et ce n’est certainement pas une nouvelle : je déteste être cheffe d’entreprise. Et pourtant… Ma vision, c’était de changer des millions de vies. À aucun moment, l’idée d’être cheffe d’entreprise ne m’a traversé l’esprit. J’ai envie de te livrer cette vérité brute, car peu osent le dire. Ça n’a jamais été ce que je désirais. Je sais que pour certains, c’est un kiffe de racheter des boîtes, de développer des entreprises, de les faire fructifier à l’étranger. Moi, ça me crée des angoisses. Le côté dirigeant, rentabilité, ce n’est pas du tout mon truc.

Ce que je voulais profondément, viscéralement, c’était aider, transformer, apporter l’indépendance et la liberté financière aux femmes. Tant mieux si aujourd’hui, j’ai réussi à créer une entreprise qui a généré plus de 4 millions. Mais être cheffe d’entreprise, j’insiste, ce n’était pas mon rêve. Je pense que je ne me rendais même pas compte que c’était la suite logique. Au début, je me disais : ‘Ah non, je suis coach. Ah non, je suis auto-entrepreneur. Moi, juste, j’accompagne les gens’. Et pourtant, tu as bien déclaré ton entreprise, tu as un numéro de SIRET.

Les responsabilités écrasantes du dirigeant : bien plus que du coaching

Mais alors, ça veut dire quoi être cheffe d’entreprise ? C’est porter des responsabilités parfois violentes. C’est devoir prendre des décisions qui déchirent le cœur, qui te font peur, des décisions où tu as la sensation que tu peux tout perdre. C’est l’un des plus grands défis pour une dirigeante qui doit apprendre à gérer une entreprise au quotidien.

La dure réalité : impôts, URSSAF et décisions déchirantes

Être à la tête de sa société implique de devoir gérer les impôts, la TVA, l’URSSAF, la technique, le service client, la comptabilité… Savoir comment placer ton argent pour sécuriser ton futur. C’est prendre des décisions humaines où tu mets fin à des collaborations. Pour moi qui suis une femme hypersensible, ces difficultés d’entrepreneur ont été un vrai challenge. Dès que j’ai un rendez-vous avec le pôle comptabilité ou juridique, je suis là : ‘Où est mon bras droit ? Tu peux venir avec moi ? Je ne pige rien’. Je le dis honnêtement, je subis tout ce qui est administratif. Ma comptable doit se dire : ‘Mais la fille, ça fait 50 fois que je lui répète’. J’ai une véritable urticaire pour ces sujets, ça ne rentre pas.

La solitude du chef d’entreprise face aux difficultés

Et puis, il y a cette solitude. Même quand tu as une équipe, c’est souvent toi qui portes tout, toute seule, quand la lumière s’éteint. Tu te retrouves dans le noir, face à ta vérité profonde. Et c’est là que tu te rends compte que se sentir seule en tant qu’entrepreneur n’est pas un mythe. C’est une réalité qui pèse lourdement sur les épaules, surtout quand on porte la responsabilité de plusieurs salaires chaque mois.

Le parcours de la délégation : de la micro-gestion à la libération

Au début, je faisais tout, j’étais partout, jusqu’à mes premiers 200 000 ou 300 000 €. Je gérais tout d’une main de maître, persuadée d’être la seule capable. Cette résistance est une étape classique avant de comprendre comment déléguer son business efficacement.

L’illusion du ‘personne ne le fera mieux que moi’

Je me disais : ‘Non, il ne faut pas déléguer ! Je vais le faire, personne ne saura le faire mieux que moi’. J’étais déçue de l’humain, j’avais l’impression qu’on m’avait marché dessus toute ma vie. Jusqu’au jour où j’ai compris que ce n’était plus tenable, avec 80 heures de coaching par mois. Il a bien fallu se rendre à l’évidence : il faut déléguer. C’est le passage obligé pour ne pas finir en burnout et pour permettre à l’entreprise de grandir. Le leadership féminin, c’est aussi savoir s’entourer et faire confiance.

Les erreurs coûteuses du déni administratif

Mon refus de m’impliquer dans les chiffres m’a valu cher. Très cher. Il y a environ 3 ans, j’ai promu quelqu’un qui n’avait pas la compétence pour tenir les tableaux financiers. Il y a eu de grosses erreurs, et je me suis retrouvée avec un trou de 20 000 ou 30 000 €. Je prenais des décisions d’investissement sur des chiffres qui n’étaient pas bons. Ça m’est arrivé deux fois. J’ai appris une leçon essentielle : déléguer n’exclut pas le contrôle. C’est un conseil crucial pour celles qui cherchent à comment déléguer la comptabilité et l’administratif. On ne peut pas juste fermer les yeux.

L’apprentissage forcé des outils de gestion

Cette résistance s’est manifestée partout. Moi, la fan d’agendas papier, il m’a fallu des années pour passer à un agenda en ligne, en 2024 ! Pareil pour les outils de gestion de projet comme Asana. Mon équipe m’en a parlé pendant 2 ou 3 ans. Je balançais mes idées sur Slack, sans structure. Un jour, elles sont venues me dire : ‘On va se structurer, non ?’. Aujourd’hui, je kiffe Asana, mais ce ne fut pas facile. L’autre fois, mon bras droit m’a ‘engueulée’ parce qu’avec une autre membre de l’équipe, on avait retourné tout le planning dans un élan de créativité. On aurait dit deux petites filles, c’était très drôle.

Le mythe de la course aux millions : la vérité sur la souffrance des entrepreneurs

Il y a cette image de l’entrepreneur qui fait la course aux millions. Et certains pensent : ‘Ouais, ils ont embauché plein de monde et maintenant, ils finissent en burnout’. Je veux vraiment défendre ces entrepreneurs, ceux que je côtoie au quotidien. Ce n’est pas la course à l’argent. Enfin, pas seulement. Oui, j’aime l’argent, je veux en gagner en abondance pour servir le monde, pour des causes, mais aussi pour me faire kiffer. Soyons honnêtes.

Derrière la façade du succès : fatigue et sacrifices

Mais ce que beaucoup ne voient pas, ce sont les sacrifices d’un entrepreneur. J’ai vu des entrepreneurs pleurer, me dire qu’ils n’arrivaient plus à se payer pour payer leur équipe. J’ai vu des gens chialer à l’idée de devoir se séparer d’un collaborateur fidèle mais qui ne correspond plus aux besoins de l’entreprise. Je voudrais que le monde entier voie ce qu’on traverse, combien parfois on souffre. Vous vous rendez pas compte de ce qui se cache derrière cette idée de millions. C’est pour ça que pourquoi les entrepreneurs font burnout est une question si pertinente : la charge émotionnelle est immense.

La vraie motivation : changer des vies, pas juste accumuler l’argent

Si c’était que pour l’argent, on ne le ferait pas. Le moteur, c’est de changer des putains de vies. C’est pour ça que je me lève le matin. Quand on me dit : ‘Pourquoi ils souffrent, ils n’ont qu’à arrêter’, je réponds : ‘Est-ce que toi, tu arrêterais si tu arrivais à changer des milliers de vies ?’ C’est en nous. On s’est fait prendre à notre propre jeu : on a voulu impacter, on a réussi, et cette réussite nous demande des choix et des sacrifices.

Construire un business à son image : trouver son propre modèle de réussite

Après des années à tâtonner, j’ai compris qu’il fallait trouver son équilibre en tant que dirigeante. J’ai eu jusqu’à 15 personnes dans l’équipe, puis on est revenu à 5, puis on est remonté. Je goûte, j’y vais. ‘Oh ça, c’est trop lourd à gérer’, ‘Oh non, trop de monde, on redescend’. J’expérimente pour trouver ce qui me convient. Il est essentiel de ne pas copier les autres mais de créer son propre modèle.

La liberté retrouvée grâce à une équipe autonome

Aujourd’hui, mon équipe peut tourner sans moi. C’est la plus grande des fiertés et la clé pour créer une entreprise qui tourne sans soi. Lors d’un mastermind, on nous a demandé : ‘Si tu voulais prendre une année sabbatique, est-ce que tu pourrais ?’ Et ma réponse était oui, tout de suite. Je suis allée voir mon bras droit et je lui ai dit : ‘Mais en fait, je vous sers à quoi ?’. Aujourd’hui, je peux être dans ma zone de génie : allumer la caméra et coacher. C’est grâce à elles que je peux transmettre.

Tester, ajuster, et même revenir en arrière : le droit de changer d’avis

Ce qui compte, c’est de se choisir. Peut-être que dans quelques années, je reviendrai à un modèle où je prends 10 clientes par mois. Et ce sera OK. Ça ne veut pas dire que tu régresses, ça veut dire que tu t’écoutes. On a le droit de changer d’avis. Le parcours de passer de coach à cheffe d’entreprise n’est pas une ligne droite, c’est une exploration constante de ce qui est juste pour soi.

Mes conseils pour impacter sans s’épuiser

Si toi aussi tu te dis que tu détestes être cheffe d’entreprise, voici mes derniers conseils.

Déléguer rapidement ce qui vous vide

Le premier conseil est simple : délègue vite ce qui te vide et t’épuise. La gestion, la compta, l’opérationnel. Vouloir être partout, c’est s’épuiser sur des tâches à basse énergie qui t’empêchent d’être là où tu crées le plus de valeur.

Structurer une entreprise simple et à votre image

Ensuite, structure ton entreprise comme un projet à ton image. Pas besoin de copier les autres. Un modèle simple et rentable avec deux ou trois personnes peut parfaitement te convenir. Va goûter, va essayer.

Faire le deuil de vouloir tout maîtriser

Fais le deuil de vouloir tout maîtriser. Tu ne peux pas tout faire, tout décider, tout contrôler, tout savoir au risque de finir en burnout. C’est l’un des plus grands défis du leadership féminin : apprendre à lâcher prise.

S’autoriser à changer de cap

Enfin, autorise-toi à changer de cap. Tu peux revenir à une offre plus simple, à coacher chez les autres. Ça ne veut pas dire que tu régresses, ça veut dire que tu t’alignes. Rappelle-toi pourquoi tu as commencé. Oui, je déteste être une cheffe d’entreprise, mais je suis en amour pour cette équipe qui m’accompagne à changer le monde. Et ça, ça vaut tous les sacrifices.

FAQ : Les vérités sur le rôle de cheffe d’entreprise

Peut-on réussir en entrepreneuriat si on déteste être cheffe d’entreprise ?

Oui, absolument. Le témoignage d’Aurélie prouve qu’il est possible de bâtir une entreprise à succès générant plusieurs millions d’euros tout en n’aimant pas les aspects managériaux et administratifs du rôle. La clé est de structurer son entreprise et de s’entourer pour pouvoir se concentrer sur sa zone de génie.

‘Oui, pour conclure je déteste être une chef d’entreprise. Mais je suis en amour pour cette équipe de cette femme qui m’accompagne au quotidien à changer le monde. […] Est-ce que je recommencerais si c’était à faire ? Oui.’ – Aurélie Gauthey

Comment gérer les responsabilités administratives quand on est coach ou thérapeute ?

La meilleure stratégie est de déléguer rapidement ces tâches à des experts (comptable, bras droit, assistant virtuel). Tenter de tout faire soi-même par souci d’économie ou de contrôle est souvent une erreur qui vide de son énergie et peut même coûter très cher en cas d’erreurs.

‘Dès que j’ai des rendez-vous avec le pôle comptabilité juridique et tout ce pôle là, je suis là. Où est mon bras droit ? Tu peux venir avec moi pendant le rendez-vous ? Je ne pige rien.’ – Aurélie Gauthey

Faut-il tout savoir et tout contrôler dans son entreprise pour réussir ?

Non, c’est même contre-productif. Vouloir tout maîtriser mène à l’épuisement et empêche l’entreprise de grandir. Il est plus important de comprendre les grandes lignes et de savoir s’entourer de personnes compétentes et responsables dans leurs domaines respectifs.

‘Si moi, je commence à savoir tout, mais je pète une durite. […] Si j’en sais trop sur tous les petits détails de l’entreprise, je ne suis plus dans mon énergie haute.’ – Aurélie Gauthey

Quels sont les plus grands sacrifices d’une cheffe d’entreprise ?

Les sacrifices sont souvent émotionnels et financiers. Ils incluent la solitude face aux décisions difficiles, la charge mentale constante, le fait de parfois ne pas se payer pour assurer les salaires de l’équipe, et devoir prendre des décisions humaines déchirantes comme mettre fin à des collaborations.

‘J’ai vu des entrepreneurs chialer putain de merde. […] Je voudrais que le monde entier, il voit ce qu’on traverse quand on est chef d’entreprise. Je voudrais qu’on voit combien parfois on souffre.’ – Aurélie Gauthey

Comment savoir quand et quoi déléguer dans son business ?

Le premier principe est de déléguer tout ce qui vous vide de votre énergie et ce qui ne relève pas de votre zone de génie. Dès qu’une tâche devient une corvée (comptabilité, service client, gestion technique), il est temps de chercher quelqu’un pour la prendre en charge, même si on pense que ‘personne ne le fera mieux’.

‘Le premier [conseil], c’est délègue vite ce qui te vide et ce qui t’épuise. Tout ce qui ne te nourrit pas pour moi doit être délégué.’ – Aurélie Gauthey

Est-ce normal de vouloir revenir à un business plus simple après une grosse croissance ?

Oui, c’est tout à fait normal et sain. L’entrepreneuriat est un parcours d’expérimentation. Après avoir ‘goûté’ à un modèle avec une grande équipe, il est légitime de réaliser que l’on préfère une structure plus petite et plus simple. Ce n’est pas une régression, mais un réalignement avec ses désirs profonds.

‘Tu peux revenir à une offre one one, à un groupe plus restreint, à une activité plus simple. […] Ça ne veut pas dire que tu régresses, ça veut dire que tu t’écoutes.’ – Aurélie Gauthey

Comment construire une équipe qui permet de se libérer du management ?

Cela demande du temps, de nombreux recrutements (et des erreurs) pour trouver les bonnes personnes. La clé est de créer des process clairs, de définir des pôles de responsabilité et de recruter des personnes autonomes et expertes dans leur domaine, pour que l’entreprise puisse fonctionner même en votre absence.

‘Aujourd’hui, 8 ans après, je sais que mon équipe peut tourner sans moi. Pourquoi ? Parce qu’on a structuré, on a créé des process, on a pôle juridique financier, tout ce que je détestais faire.’ – Aurélie Gauthey

Pourquoi tant d’entrepreneurs à succès souffrent-ils en silence ?

Beaucoup souffrent car la réalité de leur quotidien est loin de l’image de succès projetée. Ils font face à une pression immense pour maintenir la croissance, payer les salaires, gérer les problèmes humains et financiers, tout en se sentant souvent seuls et incompris par leur entourage.

‘J’ai beaucoup d’entrepreneurs que je connais, que vous suivez aujourd’hui sur les réseaux qui sont reconnus, que vous voyez heureux en façade et qui souffrent.’ – Aurélie Gauthey


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