Comment construire son réseau : l’histoire d’une rencontre audacieuse
Je suis rejoint par quelqu’un que j’apprécie énormément, un ami qui s’appelle Enzo Honoré. Enzo, c’est une des meilleures personnes que je connaisse pour construire son réseau. C’est un mec qui est capable de débarquer dans une ville où il connaît personne et en quelques semaines, il va avoir rencontré 50 personnes et être devenu meilleur ami avec des millionnaires. Il a la niaque, il a l’étincelle. Pour bien cadrer le personnage, le plus simple est encore de raconter comment nous nous sommes rencontrés.
La découverte et l’inspiration : Marketing Mania et Nomade Digital
Enzo raconte : « Comme vous tous les auditeurs aujourd’hui, j’ai découvert Stan sur internet à travers ses conseils de marketing. Des amis m’ont dit ‘tu devrais vraiment écouter ce podcast’. Fin de fil en aiguille, me voilà arriver sur Stan Leloup, me voilà arriver sur Nomade Digital pour la première fois de ma vie, c’était en décembre 2016. J’avais quitté mon boulot en août pour lancer mon activité et commencer à générer du business sur internet. »
Ce premier voyage en Asie du Sud-Est fut une période charnière. « Je tombe littéralement amoureux du podcast et Stan et Paul ont bercé mes voyages. J’ai cette image dans la tête de ce mauvais hôtel miteux que j’avais pris à Bangkok […] et j’ai Stan dans les oreilles tu vois. Donc vraiment tout mon premier voyage a été bercé par Nomade Digital, par Marketing Mania et a clairement mis le feu à mon envie de réussir, d’y arriver. »
La stratégie du culot : appliquer Cialdini pour décrocher une interview
C’est en lisant un livre que tout bascule. Enzo explique : « J’étais en train de lire ‘Influence et Manipulation’ que tu avais recommandé. Je lis ce passage où le mec dit ‘quand tu veux obtenir quelque chose, demande au-dessus, demande un peu plus gros, le mec va te mettre un refus et l’humain a du mal à refuser plusieurs fois d’affilée’. Si tu retournes ta question, si tu la minimises, tu as plus de chance d’obtenir cette validation. »
Armé de cette nouvelle connaissance, Enzo décide de passer à l’action. « Je me dis au culot, je vais targetter le mec et je vais lui vendre ce qu’il nous vend tous les jours. Comment est-ce que je contacte Stanislas Leloup ? J’ouvre Google, je tape Marketing Mania, je tombe sur ton site, je vois qu’il y a un formulaire de contact et je rentre un petit message. ‘Salut Stan, je m’appelle Enzo, j’adore ton travail…’ Je flatte un petit peu et puis je dis ‘écoute, ce serait vraiment cool, je lance mon premier produit, j’aimerais qu’on fasse de l’affiliation’. »
La réponse fut, comme attendu, un refus. « Il m’a bien gentiment dit qu’il faisait pas d’affiliation. Du coup directement je rebondis, ‘ah bah écoute je suis vachement désolé, je suis très déçu, aurais-tu au moins l’obligeance de faire une interview ?’ Et là j’appuie en remettant cet argument d’influence et manipulation de Cialdini. Il accepte l’interview et nous voilà à la réaliser, toi en direct de Saigon et moi autour de la piscine à Chiang Mai. »
Pourquoi investir dans les rencontres ? Le calcul du retour sur investissement
Après l’interview, l’audace d’Enzo ne s’arrête pas là. Il se souvient d’une promesse faite dans le podcast Nomade Digital : « À chaque fin d’épisode, il précisait que si on passait dans le coin, il nous offrait une bière. J’ai dit ‘bah écoute Stan, ça tombe bien, je suis en Asie du Sud-Est. Si je suis dans le coin, est-ce qu’on boit une bière ?’ Par biais de cohérence, tu l’as annoncé publiquement, donc tu vas au bout et tu me dis OK. Et donc je te réponds ‘bah je suis là lundi’. »
Enzo a donc fait le trajet depuis Chiang Mai jusqu’à Ho Chi Minh. Un périple qui soulève une question : qu’est-ce qu’on retire d’un tel investissement en temps et en argent ?
L’apprentissage par mimétisme : s’entourer de ceux qui ont réussi
Pour Enzo, la réponse est simple : « C’est énorme. Il te faut des gens, il te faut des drivers, il te faut des moteurs autour de toi et on y trouve une force extraordinaire. Moi je suis vraiment pour cette théorie de l’apprentissage par mimétisme. J’étais déjà persuadé que l’environnement avait une force qui était énorme, qui n’avait pas de prix. Et à l’époque, tu représentais ce que je voulais devenir : réussir à lancer un business en ligne, de vivre à l’étranger. Tu avais réussi là où moi j’étais encore qu’un bébé. Donc dans tous les cas, il y avait quelque chose à apprendre. »
Le calcul est clair : « Le fait de traîner avec quelqu’un comme toi, le fait de discuter avec quelqu’un comme toi, j’allais forcément en retirer des choses pour développer mon business. Directement ou indirectement. Mais on ne peut pas mesurer ça avant de le faire. Donc on y va à fond. »
Les retombées indirectes : des rencontres qui génèrent du business
Même si aucun business direct n’a été fait entre Stan et Enzo, les retombées indirectes prouvent la pertinence de cette approche pour développer son réseau professionnel. « Première chose, le fait d’avoir fait l’interview avec toi m’a fait rencontrer Yannick Chastain. C’est en voyant ma vidéo avec toi que Yannick m’a contacté. Aujourd’hui je suis business partner avec Yannick, on a créé beaucoup de choses ensemble. Ça représente, j’en sais rien, directement 5000 dollars d’affiliation. Indirectement, j’ai rencontré un de mes futurs associés dans le réseau de Yannick avec qui j’ai lancé un autre business. On a fait plus de 50 000 en 2017. Donc ça n’a aucune limite. »
C’est une philosophie de vie. « J’ai toujours mis une valeur énorme sur l’entourage. L’important c’est pas forcément ce que tu sais, c’est qui tu connais. Il faut donner, surtout quand tu n’as pas. À l’époque j’étais personne, tu m’as accordé ton temps qui coûtait déjà pas mal de blé, tu m’as partagé des conseils, ta vision… et j’estime que tout ça nous fait grandir. »
Le networking est-il une compétence innée ou acquise ?
Cette aisance relationnelle semble naturelle chez Enzo. Mais est-ce quelque chose qui peut s’apprendre ? Est-ce que chacun peut construire son réseau de cette manière ?
Du commerce traditionnel au web : un parcours basé sur le relationnel
Enzo explique que cette compétence remonte à l’enfance : « Mon père est comme ça. À l’école j’étais le gamin bavard, hyperactif. Plus les gens te disent que tu as la tchatche, plus tu commences à croire que tu as la tchatche. Donc effectivement tu as un peu aussi ce cercle vertueux. »
Ses premières expériences entrepreneuriales étaient déjà basées sur ce talent. De la réparation d’ordinateurs pour les voisins à 15 ans, à la formation informatique pour personnes âgées, en passant par l’organisation de soirées salsa, Enzo a toujours su créer des opportunités. « Moi j’avais les contacts. Je prenais les contacts de mon réseau de professionnels et je sous-traitais ça à mes potes qui étaient en cours d’ingénieur. Je gagnais 300 € uniquement en étant intermédiaire. »
Peut-on apprendre à construire son réseau ?
Même si certaines personnes ont des prédispositions, Enzo est convaincu que tout est possible. « Je ne crois pas trop à cette histoire de fatalité. Moi je suis persuadé qu’aujourd’hui si tu as envie profondément de développer une compétence et que tu bosses tous les jours avec une vision, tu y arrives. »
Pour ceux pour qui ce n’est pas naturel, il suggère une approche systématique. « Tu commences par le commencement : tu vas à des meetings. Tu te dis ‘OK, aujourd’hui, je vais essayer de parler à 10 personnes, comprendre leurs activités et prendre leur numéro’. Derrière, tu te dis ‘ces 10 personnes, je vais leur relancer un e-mail à J+30 pour savoir ce qu’ils deviennent’. Au début, tu vas te forcer un petit peu, essayer de mettre un système là où un système ne devrait pas forcément l’être. Mais quand ce n’est pas dans tes habitudes, je pense que ça peut être bon. »
L’avantage compétitif : identifier et miser sur ses forces
Le succès d’Enzo dans le networking n’est pas dû au hasard. C’est le résultat d’une stratégie consciente basée sur son avantage compétitif unique.
Le « Tour de France » du networking : une stratégie calculée
En moins d’un an, Enzo a rencontré la majorité des acteurs influents du web marketing francophone. « Ce n’est pas tombé du coin de la tête, c’est quand même réfléchi et calculé. Je savais où je voulais aller. Quand je suis arrivé dans le business en ligne, comme ça avait bien fonctionné pour moi en tant que commercial, je me suis dit qu’on va répliquer le même procédé. »
Sa stratégie était simple : « Je me suis dit que j’allais rencontrer chaque acteur qui est visible, lui demander comment on fait dans une vidéo YouTube, et bien évidemment, tout ce qui se rajoute en off, c’est pour bibi. J’allais forcément apprendre des interviews et en plus j’allais pouvoir commencer à créer du contenu. C’était gagnant, gagnant, gagnant à tous les niveaux. »
La clé ? « Personne ne le fait. Tu brosses dans le sens du poil, tu flattes un peu l’ego, tu fais plaisir et souvent tu es sincère. Et puis tu dis ‘par contre j’arrive, j’arrive demain. Je reste une semaine dans ta ville donc on va se voir souvent’. Et puis tu vas. »
Forces et faiblesses : les deux faces d’une même pièce
Cette capacité à être un « connector » est la force principale d’Enzo. C’est son avantage compétitif. Mais comme il le souligne, nos forces et nos faiblesses sont souvent liées. Pour Stan, sa force est l’analyse en profondeur, mais le revers est une tendance à la sur-analyse et une difficulté à gérer plusieurs projets.
Pour Enzo, c’est la même chose. « Mon hyperactivité, elle me pousse à avoir ce problème de focus. C’est un débat de tous les jours. Tu fais des connexions qui sont géniales, tu te dis ‘c’est impossible que je laisse passer cette opportunité’. Tu as cette énergie, ce drive permanent. Le revers de la médaille, c’est que tu te mets un peu partout, tu as du mal à aller en profondeur. »
La solution ? L’acceptation. « Je pense que le jour où tu commences à t’accepter pleinement… Quand tu commences à jouer sur tes forces, eh ben, tu vois que tu as des résultats qui sont en conséquence. Il faut l’accepter et il faut foncer quoi. »
Questions fréquentes sur la construction de réseau
Comment contacter une personne influente quand on débute ?
Pour contacter une personne influente, utilisez une approche audacieuse et stratégique. Flatter sincèrement leur travail, puis faire une demande initiale (ex: affiliation) en s’attendant à un refus, pour ensuite rebondir sur une demande plus petite et plus acceptable (ex: une interview), en s’appuyant sur des principes psychologiques comme ceux du livre ‘Influence et Manipulation’.
« Je lis ce passage où le mec il dit quand tu veux obtenir quelque chose, demande au-dessus, demande un peu plus gros, le mec va te mettre un refus et l’humain a du mal à refuser plusieurs fois d’affilée… Donc je me dis au culot, je vais targetter le mec… je demande l’affiliation, il me dit non, et directement je rebondis : ‘aurais-tu au moins l’obligeance de faire une interview ?' »
Pourquoi est-il crucial de s’entourer de personnes qui ont réussi ?
S’entourer de personnes qui ont atteint les objectifs que vous visez est fondamental car cela active l’apprentissage par mimétisme. Leur environnement, leur mentalité et leurs expériences déteignent sur vous, vous fournissant une force et une direction pour accélérer votre propre développement.
« Je suis vraiment pour cette théorie de l’apprentissage par mimétisme. J’étais déjà persuadé que l’environnement avait une force qui était énorme… À l’époque tu représentais ce que je voulais devenir… Le fait de traîner avec quelqu’un comme toi, j’allais forcément en retirer des choses pour développer mon business. »
Le networking est-il une compétence naturelle ou peut-on l’apprendre ?
Bien que certains aient des prédispositions naturelles, le networking est une compétence qui s’apprend et se développe avec de la pratique et une vision claire. Même si ce n’est pas inné, on peut mettre en place des systèmes (participer à des événements, planifier des suivis) pour s’améliorer et finir par y prendre plaisir.
« Moi je suis persuadé que aujourd’hui si tu as envie profondément de développer quelque chose, une compétence, une qualité, et que tu bosses tous les jours avec une vision, tu y arrives… Au début, tu vas te forcer un petit peu, tu vas essayer de mettre un système. »
Quel est le retour sur investissement d’une rencontre professionnelle ?
Le retour sur investissement du networking est souvent indirect mais potentiellement massif. Une seule rencontre peut mener à des partenariats, à la découverte de futurs associés ou à des opportunités d’affaires qui n’auraient jamais existé autrement, rendant l’investissement initial en temps et en argent très rentable.
« Le fait d’avoir fait l’interview avec toi m’a fait rencontrer Yannick [Chastain]… aujourd’hui je suis business partner avec Yannick… j’ai rencontré un de mes futurs associés dans le réseau de Yannick avec qui j’ai lancé un autre business. On a fait plus de 50 000 en 2017. Donc ça n’a aucune limite. »
Comment transformer une simple rencontre en opportunité business ?
Pour transformer une rencontre en opportunité, il faut être proactif et donner avant de recevoir. Offrez de la valeur (ex: une interview qui met en avant la personne), créez un lien humain authentique (ex: proposer de boire un verre), et soyez à l’écoute des synergies potentielles qui peuvent émerger naturellement de cette relation.
« Il faut donner. Il faut donner surtout quand tu as pas. À l’époque j’étais personne, je faisais pas 1 €. Tu m’as accordé ton temps… tu m’as partagé des conseils, tu m’as partagé ta vision… J’estime que tout ça nous fait grandir. »
Faut-il avoir une stratégie pour faire du networking ?
Oui, avoir une stratégie est essentiel, surtout quand on débute. Il faut savoir où l’on veut aller, identifier les personnes clés à rencontrer et répliquer des procédés qui fonctionnent. Cela peut consister à interviewer des experts pour apprendre d’eux tout en créant du contenu, ce qui crée un cercle vertueux.
« Ce n’est pas tombé sur le coin de la tête, c’est quand même réfléchi et calculé. Je savais où je voulais aller… Quand je suis arrivé dans le business en ligne… je me suis dit on va répliquer exactement le même procédé. »
Qu’est-ce que l’avantage compétitif d’une personne ?
L’avantage compétitif d’une personne est sa force unique, ce qu’elle fait mieux que les autres et qui la rend singulière. L’identifier et miser à fond dessus est la clé du succès, plutôt que d’essayer de combler toutes ses faiblesses. Pour Enzo Honoré, c’est sa capacité à être un ‘connector’.
« Je me suis demandé mais qu’est-ce que je suis ? C’est quoi mon avantage compétitif unique ? Le truc qui fait que jamais personne pourra copier ce que je fais. Et effectivement… Enzo tu es un connector. Ta vraie valeur ajoutée, c’est ça. »
Comment gérer le fait que nos forces sont aussi nos faiblesses ?
Il faut accepter cette dualité comme faisant partie de qui l’on est. Au lieu de lutter contre ses faiblesses, il est plus productif de se concentrer sur ses forces et de jouer sur ce terrain. Le jour où l’on s’accepte pleinement et qu’on valorise ses vrais talents, les résultats suivent.
« Mon hyperactivité, elle me pousse à avoir ce problème de focus… Je m’en suis longtemps voulu… Je pense que le jour où tu commences à t’accepter pleinement… Quand tu commences à jouer sur tes forces, eh ben, tu vois que tu as des résultats qui sont en conséquence. Il faut l’accepter et il faut foncer quoi. »