Nomade Digital : le podcast culte fait son grand retour après 2 ans
Bonjour et bienvenue ! Aujourd’hui, nous vous proposons un épisode un peu spécial. Ce n’est pas un épisode classique de Marketing Mania, mais une rediffusion d’un autre podcast, celui qui est en réalité mon podcast le plus populaire : Nomade Digital. Pourquoi n’en avez-vous peut-être pas entendu parler ? Tout simplement parce que nous l’avons officiellement arrêté en 2018. Mais son héritage perdure, et de nombreux auditeurs continuent de le découvrir et de dévorer les épisodes.
La genèse d’un podcast qui a marqué les esprits
Qu’est-ce que c’était, Nomade Digital ? Comme son nom l’indique, c’était un podcast dédié au nomadisme digital que j’enregistrais avec mon ami Paul. Notre slogan résumait parfaitement notre philosophie : « l’émission de ceux qui veulent prendre le contrôle de leur temps et de leurs revenus pour pouvoir vivre et travailler n’importe où dans le monde ». Chaque semaine, nous discutions d’entrepreneuriat, de productivité et de voyage, en partageant notre quotidien de manière totalement transparente et honnête.
Le podcast suit nos parcours respectifs, depuis nos premiers succès jusqu’à la gestion de business plus importants avec des équipes. Comme le dit Stan, « on considère que c’est une œuvre terminée, c’est un peu comme trois saisons d’une série télé que vous pouvez revoir plus tard qui capture un petit peu comme un fossile cette période assez spéciale de nos carrières ». C’est un témoignage de la période où tout commence à décoller, un regard presque innocent sur la vie d’entrepreneur qui a eu un impact immense sur de nombreux auditeurs.
L’épisode réunion : que sont devenus Stan et Paul ?
L’épisode que vous allez découvrir est une FAQ enregistrée en 2020, une mise à jour deux ans après notre dernier contact. C’est l’occasion de prendre des nouvelles de Paul, qui, contrairement à moi, ne crée pas de contenu. Son business prospère dans l’e-commerce et la vente de produits physiques, notamment sur Amazon. Beaucoup de fans se demandaient ce qu’il était devenu, et il a gentiment accepté de revenir pour répondre à vos questions. C’est un peu notre « épisode réunion », où l’on espère vous faire plaisir en partageant nos évolutions.
La réalité du nomadisme digital après plusieurs années
L’une des questions les plus fréquentes que nous recevons concerne la pérennité du mode de vie de nomade digital. Après plusieurs années, est-ce que ça vaut toujours le coup ? Sommes-nous toujours des nomades ?
De nomade digital à « location independent » : une évolution naturelle ?
Paul explique sa situation actuelle : « Je suis toujours à Chiang Mai […] et de moins en moins nomade digital. Je pense qu’on partage un peu cette tendance-là. » En effet, le terme « nomade digital » tel qu’on l’entend souvent, avec un sac à dos et des changements constants de destination, ne nous correspond plus vraiment. Nous sommes plus proches du concept anglais de « location independent », c’est-à-dire des entrepreneurs dont l’activité n’est pas liée à un lieu géographique précis.
Comme je l’explique, « on est quand même plus proche d’un gars qui est nomade digital et qui se pointe à Chiang Mai et qui reste 3 mois […] on a à peu près le même style de vie ». Nous restons donc fidèles à la philosophie du mouvement, même si la partie « nomade » est moins active.
Les véritables avantages de pouvoir travailler de n’importe où
Certains pourraient se demander : à quoi bon être « location independent » si l’on reste au même endroit ? La réponse est simple : la liberté de choix. « Le bénéfice qu’on en tire finalement, c’est de pouvoir vivre exactement là où on veut et de pouvoir faire un choix. » Vouloir vivre à Chiang Mai sans un business en ligne relève du parcours du combattant. Cette indépendance géographique nous permet de nous installer où nous le souhaitons, mais aussi de voyager sans que cela ne devienne des vacances forcées. Je peux passer plusieurs semaines au Canada pour voir ma famille tout en continuant à travailler, sans la pression de devoir laisser mon business à l’abandon.
Pourquoi le concept de nomade digital peine-t-il à se démocratiser ?
Paul soulève un point intéressant : « Je pensais que le concept de nomadisme digital grossirait plus vite qu’il a vraiment grossi en fait en France. » Beaucoup de gens ont encore du mal à comprendre qu’un voyage dans un lieu exotique peut être lié au travail et non à des vacances. De plus, beaucoup de ceux qui ont la possibilité de devenir nomades le font pour une courte période, une sorte de phase d’un an, avant de rentrer et de s’installer. Les frictions du voyage constant (temps perdu, inconfort, décalage horaire) finissent par peser plus lourd que les bénéfices de la découverte, surtout pour ceux qui ont de grandes ambitions entrepreneuriales.
Entrepreneuriat en ligne : peut-on créer un grand business en étant nomade ?
Cette réflexion sur la pérennité du nomadisme nous amène à une autre question cruciale : est-il possible de bâtir un empire tout en voyageant constamment ?
L’impact du voyage constant sur la productivité
La réponse semble être non. « J’ai beaucoup de mal à penser à des business larges qui ont été créés par des nomades digitaux purs et durs », admet Paul. Les frictions sont indéniables. Le temps passé dans les transports, à s’installer, le manque de confort et les changements de fuseaux horaires nuisent à la productivité. Comme je le souligne, « toute personne qui a une ambition énorme de monter quelque chose d’énorme va très rapidement réaliser que ça n’a pas de sens ». Si l’objectif est d’optimiser chaque aspect de sa vie pour son business, voyager constamment devient un désavantage.
Les parcours de Stan et Paul : focus et croissance
Nos parcours respectifs illustrent cette tendance à la sédentarisation pour favoriser la croissance. Paul est toujours basé à Chiang Mai, concentré sur son business de vente de produits physiques. De mon côté, je suis maintenant à Bangkok. Mon activité reste centrée sur la création de contenu pour Marketing Mania, mais l’échelle a changé : « maintenant, on est quatre à bosser à plein temps sur Marketing Mania ». Cette croissance et la gestion d’une équipe sont plus faciles à gérer depuis une base stable. D’autant plus que ma vie personnelle a aussi évolué : « il y a deux mois, j’ai eu un bébé, j’ai eu une fille ».
L’impact du coronavirus sur les business en ligne
En 2020, impossible de ne pas aborder l’impact de la crise du coronavirus. Comment a-t-elle affecté nos activités respectives, l’une basée sur la vente de formations et l’autre sur l’e-commerce ?
Vente de formations : une opportunité en temps de crise ?
Pour mon business, l’impact a été marginal, voire positif. Le seul point noir a été la vente de mon livre physique, freinée par la fermeture des librairies. Cependant, pour les formations en ligne, les signaux sont encourageants. « En période d’incertitude, les gens cherchent à se former. » La crise a été un « bon coup de pied au cul » pour beaucoup, les poussant à développer de nouvelles compétences ou à lancer un projet. La procrastination, principal frein à l’entrepreneuriat, recule face à l’urgence. Sur le moyen terme, je pense que cela aura un effet positif, car de plus en plus de gens chercheront à développer un plan B en parallèle de leur emploi.
Amazon FBA : gérer le chaos de la demande et de la logistique
Pour Paul, la situation est beaucoup plus complexe. Heureusement, son entreprise se trouve dans une bonne catégorie de produits, et les ventes ont même augmenté. Cependant, il fait face à un « chaos à tous les niveaux ». La demande fluctue de manière monstrueuse, la publicité est imprévisible, et la chaîne d’approvisionnement est sous tension. « Avant, on faisait un point sur l’inventaire toutes les semaines. Maintenant, on en fait un tous les jours. » Les coûts de transport aérien ont explosé, passant de 3,80€ le kilo à 12€, ce qui oblige à privilégier le transport par bateau, bien plus lent. La stratégie est donc d’optimiser au jour le jour pour maintenir le stock et « outlast tout le monde ».
Monter un business à deux : la fausse bonne idée ?
Une question d’un auditeur nous a interpellés : « N’envisagez-vous pas de monter un business tous les deux ? » C’est une excellente question qui touche un point fondamental de l’entrepreneuriat en ligne.
Les raisons pour lesquelles Stan et Paul ne se sont jamais associés
Paul est très clair sur sa position : « Mieux vaut pas avoir de partenaire, c’est plus simple de monter quelque chose tout seul. » S’associer est souvent une manière pour les débutants de se rassurer, mais cela amène de nombreuses complications. Je partage cet avis. Je ne m’associerais que si c’est indispensable, par exemple si je lançais un logiciel sans compétences techniques. « Si tu n’es pas obligé de le faire, il y a peu de sens parce qu’il y aura toujours une personne qui a eu l’idée, il y a toujours une personne qui va bosser plus. »
De plus, nos compétences ne sont pas particulièrement complémentaires. Nous avons des personnalités assez proches, ce qui a fait le succès du podcast, mais ce n’est pas forcément un atout pour une association. Enfin, et c’est un point crucial, cela complique les relations. « Si tu crées un business à deux, tu dois accepter de potentiellement perdre cette amitié », conclut Paul. Le principe ne doit pas être « c’est mon pote, donc je m’associe », mais plutôt « j’ai besoin de cette compétence, je trouve la bonne personne ».
Optimiser son quotidien : les outils et anecdotes de la vie d’entrepreneur
La vie d’entrepreneur, même sédentarisé, apporte son lot d’optimisations et d’aventures. Voici quelques partages plus personnels pour conclure cet épisode.
Le standing desk : gadget ou révolution pour la productivité ?
Depuis que je suis plus posé, j’ai investi dans un bureau assis-debout électrique. C’est le premier vrai meuble que j’achète de ma vie ! Et j’avoue que je m’y suis habitué. « Après avoir bouffé, juste revenir à ton bureau et faire un podcast, je serais un peu en mode mou. » Le simple fait de pouvoir se mettre debout me dynamise, surtout pour les enregistrements. Alors que Paul avoue avoir du mal à tenir plus de 30 minutes, je peux facilement faire un enregistrement de deux heures debout. C’est un de ces avantages d’être moins nomade : pouvoir investir dans un environnement de travail parfaitement optimisé.
L’anecdote de la motocross : une leçon de persévérance
Pour finir, dans la grande tradition de Nomade Digital, Paul nous raconte une anecdote rocambolesque. Une sortie en motocross qui tourne mal avec deux amis, Simon et Hugo. Ils se retrouvent coincés dans la boue, sans eau, déshydratés. Après un premier abandon et un retour à la civilisation, Paul et Hugo décident d’y retourner à la nuit tombante, sous la pluie, pour récupérer les motos. L’aventure se termine avec Paul en caleçon sur le bord d’un sentier, face aux rangers du parc, après avoir abandonné son pantalon trop large.
La morale de l’histoire ? Le lendemain, ils y sont retournés et, après 3-4 heures d’efforts acharnés, ils ont réussi à ramener les trois motos. Paul y voit une application du concept de « Callous Mind » (l’esprit qui s’endurcit) de David Goggins : « Avoir des difficultés et puis persévérer dans cette difficulté, ça se crée un peu ces ‘Callous’ mentaux. » Une belle métaphore de la vie d’entrepreneur.
Conclusion : le mot de la fin
Et voilà pour cet épisode réunion de Nomade Digital. Si vous avez aimé, n’hésitez pas à vous abonner au podcast Nomade Digital sur votre plateforme préférée pour (re)découvrir la cinquantaine d’épisodes. C’est une série qui se suit, avec des personnages qui évoluent, et qui reste totalement pertinente des années après. On se retrouve peut-être dans deux ans pour un prochain épisode !
Questions fréquentes sur le podcast Nomade Digital
Qu’est-ce que le podcast Nomade Digital ?
Le podcast Nomade Digital, animé par Stan Le Loup et Paul de 2016 à 2018, est une émission sur l’entrepreneuriat, la productivité et le voyage. Il s’adresse à ceux qui veulent devenir indépendants géographiquement pour vivre et travailler n’importe où dans le monde.
Stan Le Loup : « C’était un podcast qui parlait de nomadisme digital que j’enregistrais avec un gars qui s’appelle Paul. Et le slogan qui résume bien l’idée, c’est l’émission de ceux qui veulent prendre le contrôle de leur temps et de leurs revenus pour pouvoir vivre et travailler n’importe où dans le monde. »
Le style de vie de nomade digital est-il viable sur le long terme ?
Pour beaucoup, le nomadisme intense est une phase. Avec le temps, la plupart évoluent vers un modèle plus stable de ‘location independence’, où ils choisissent une base fixe tout en gardant la flexibilité de travailler à distance, réduisant ainsi les frictions liées aux voyages constants.
Paul : « Le sujet de nomadisme digital et notamment la pérennité du truc, c’est une question qui est beaucoup revenue. […] il y a très peu qui le font pour plus d’un an, par exemple. »
Quelle est la différence entre un nomade digital et un expat ?
Un nomade digital est un entrepreneur ou travailleur indépendant de son lieu géographique, souvent en mouvement. Un expat est généralement un salarié envoyé en mission par une entreprise dans un pays étranger. Le style de vie et la philosophie sont très différents.
Stan Le Loup : « Je dirais qu’un expat, c’est un gars qui travaille dans une grande multinationale, qui a été envoyé en mission dans tel pays. C’est un autre style de vie, c’est pas vraiment ce que nous on fait. »
Pourquoi est-il déconseillé de monter un business à deux avec un ami ?
S’associer avec un ami introduit des risques de tensions et de conflits qui peuvent mettre en péril à la fois l’entreprise et l’amitié. Cette décision ne devrait être prise que par nécessité absolue de compétences complémentaires, et non pour se rassurer.
Paul : « Si tu crées un un business à deux, tu dois accepter de potentiellement justement de de perdre cette amitié, quoi. »
Comment le coronavirus a-t-il impacté l’e-commerce sur Amazon FBA ?
La crise a créé un chaos logistique et une forte volatilité de la demande. Les vendeurs ont dû faire face à des fluctuations de ventes, des ruptures de stock, une explosion des coûts de transport et des changements constants dans les politiques d’Amazon, nécessitant une gestion au jour le jour.
Paul : « C’est le chaos en terme de demande. Donc la demande fluctue de façon monstrueuse. […] C’est le chaos au niveau supply à tout […] C’était aussi le chaos chez Amazon en tant que tel. »
Quels sont les avantages de vivre et travailler en Thaïlande en tant qu’entrepreneur ?
La Thaïlande, et notamment des villes comme Chiang Mai ou Bangkok, offre un cadre de vie agréable, un coût de la vie attractif et une communauté d’entrepreneurs internationaux. C’est un choix populaire pour les nomades digitaux et les entrepreneurs ‘location independent’.
Paul : « Donc, je suis toujours à Chiang Mai, je crois que j’étais déjà à Chiang Mai à l’époque. Euh, je travaille toujours sur mon business. »
Faut-il constamment voyager pour être un vrai nomade digital ?
Non, le bénéfice principal du nomadisme digital est la liberté de choix. Même en choisissant de rester au même endroit pendant une longue période, un nomade digital conserve la possibilité de partir quand il le souhaite sans que cela n’impacte son travail.
Stan Le Loup : « L’avantage d’avoir cette possibilité de nomadisme digital, même si tu choisis de pas l’exercer, c’est qu’au final, tu peux aller absolument là où tu veux et faire ce que tu veux. »
Peut-on construire un très gros business en étant constamment en voyage ?
C’est très difficile. Les voyages constants engendrent des frictions (temps perdu, fatigue, logistique) qui nuisent à la productivité. Les entrepreneurs avec de très grandes ambitions réalisent rapidement que la stabilité est plus propice à une croissance optimisée.
Paul : « J’ai beaucoup de mal à penser à des à des business larges qui ont été créés par des nomades digitaux purs et durs, quoi. […] ça ça complique quand même beaucoup beaucoup les choses. »